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| Indépendamment du Mistral, Cers de l'Aude et de l'Èbre... |
Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
« C'est donc la Croatie qui sera notre adversaire en demi-finale et ce n'est pas un cadeau, après la manière dont cette équipe a battu l'Allemagne hier soir, sous les yeux sans doute un peu tristes du chancelier Helmut Kohl. reste ainsi le dernier carré : Brésil ? Pays-Bas ? Croatie ? France ? tous les espoirs sont encore permis à quatre équipes rescapées des trente-deux partantes...
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| Saint-Pierre-la-Mer wikimedia commons 2009 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license.Auteur Hugolesage |
Le vent s'est mis à souffler de plus en plus fort depuis hier soir : mon 17e bain fut assez rapide après une marche de huit cents pas dans l'eau pour soigner mon retour veineux.
Nous venons de faire une petite sieste d'une heure (il y a toujours quelque chose à faire) et mamie lit “ Midi-Libre Dimanche ” sous la véranda; Les chiens aussi pratiquent une sieste prolongée, coupée de temps à autre par les aboiements de Mika (aussitôt imitée par Milou) lorsqu'un passant se risque aux abords du portillon. On entend alors la voix de Jirina « Taisez-vous, ce sont des enfants ! » ou alors (variante) « Chut ! y en a qui passent ! ».
Dans le calme seulement troublé par les rafales du cers et ça et là par le grincement de quelques volets en croix, nous vous imaginons en bateau sur les belles eaux du lagon aux fonds clairs où s'entr'ouvent les tridacnes aux grands valves ondulées, parmi les oursins aux longs filaments noirs, les coraux vivement colorés tandis que saute au loin un espadon voilier et qu'une carangue replonge aux abords de la barque. Qu'importe alors le résultat de la pêche, la moisson des photos et films. Puis, sous la varangue, les commentaires, les questions des enfants, les couacs des geckos et margouillats alors qu'une bonne odeur sort de la cuisine.
Profitez de ces instants précieux, revenez-nous en pleine forme, “ pleins d'usage et raison ”, ivres de bons souvenirs.
Tendres embrassades de nous deux et aboiements joyeux des deux toutous !
Gros poutous, mamie et papi.
Pas de canicule encore puisque la nuit n'est pas torride.
Hier vers 17 h, garant d'un courant d'air agréable, généreux, occultant des rayons trop forts, le Marin a fait son mariol. Bien aimable...
Dans la soirée ou la nuit (nos aïeux étaient plus précis, plus en accord avec les signes du temps), virada, ça a tourné au vent de terre, au Cers. Entre les deux flux opposés, la transition peut être violente, souvent avec une averse potentiellement dangereuse, à seaux sinon à grêle... Cette fois, indulgente, sans sursaut obligeant à vite clore volets et fenêtres.
Gentille même d'attendre le jour pour faire entendre ses grosses gouttes sur le vernis du néflier. Merci.
Merci ? Pas si vite ! laisse le clavier, va voir enfin, écrivaillon de mes deux ! Et là, voilà t'y pas que Jupiter nous en pète un de maous, balaise, laisserait-il moqueur Brassens de « L'orage ». En guise d'avertissement... Semonce, juste le doigt, sans frais pour l'instant ; seuls les pigeons en fuite en ont été pour exposer leurs miroirs de plumes blanches sur le croupion. Syndrome du coup de fusil !
Allons, pas d'affolement : haut dans le ciel, hirondelles, martinets, crécerellettes, n'en finissent pas de tourner... la valse se poursuit, petit-déjeuner en volutes...
Et l'autre gris qui se voulait noir ! Vous l'avez-vu qui a voulu faire son cacou ? Oh ! ça n'a pas duré ! « Pousse-toi de là, va voir en mer et disparais ! » qu'il lui a dit le bon vent, le joli vent de Cers...
Aux 28 passés d'hier, on a bien gagné près de trois degrés. Merci, ne serait-ce que de ce répit, avec l'espoir que l'été ne soit qu'été et non fournaise.
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Sur les 38 figures de l'ouvrage, les dessins au nombre de 19, sont du père Léo David. Ici la n° 17, la plaine éventrée de Castans. |
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| Relevé hydrographique d'André David. |
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| Relevé par André David. |
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| Préfacé par A. Cuttoli, directeur de l'École Normale d'Instituteurs de Carcassonne. |
1962, une petite fille en pleurs, 1963, je sors du collège historique de Pézenas (1597) : mystère en dehors des remparts mais, dépassant le repli moyenâgeux du château à l'abri de ses murs, la résidence du domaine de la Grange des Prés, carrément en rase campagne, lui est antérieure. (Comme le prisme des violences actuelles et l'Histoire forcément condensée nous portent à croire que le passé n'était que sang et batailles).
« ... Et sur ma route il y a des trous... », oui, des trous de mémoire, sûrement ou des trous d'air puisque ma vie a continué sous les tropiques de l'Océan Indien.
Je n'ai pas vu «...tant de rues » et « tant d'églises », sauf peut-être à La Réunion...
« ...Mais les plus belles étaient chez nous... », non, “ la plus belle ” c'est celle de Saint-Martin à Fleury, chez nous, plus chaleureuse qu'une cathédrale même si jadis, les logis accolés, la pissotière, l'abri pour les vagabonds, celui pour les feux d'artifice, lui donnaient l'air d'une grande...
« Mon village est loin, à l'autre bout du Monde... », non, il est toujours resté là vu que les pensées, plus encore les mots échangés, le gardent à portée, lui, sa famille et les gens qu'on aime...
Divergences ensuite, avec les paroles de Delanoé malgré « ... Les chemins qui mènent à nos collines Avaient des pierres douces à nos pieds... »
(1) un jour j'en ai croisé un très prudent certes, attendant son petit garçon également sur un mini engin... je n'en pense pas moins que pour ces motos de mer au potin invivable...
Ps : à propos des photos, commentez vous-mêmes que je suis enquiquiné : après 45 minutes, elles manquent de cuisson les tripes et j'ai dû les remettre sur le feu...
Et les chansons, à la demande, vous saurez les trouver non ?
Aude ! à associer sans complexe à la Belle Aude ! Des stations de ski aux plages du Golfe du Lion, presque tout le long du fleuve donnant l'identité administrative, un cours d'eau des plus travailleurs, “ petit frère du Rhône ” pour son delta, pour le Cers, vent de couloir, catabatique, pouvant se comparer au Mistral et, entre parenthèses, des plus vieux noms de vent de France depuis les Romains (aux présentateurs météo verbeux qui voient partout des tramontanes d'en prendre de la graine !), un département plus que trait d'union entre Massif Central et Pyrénées, entre Espagne et Italie sinon le reste du pays et au-delà l'Europe, entre Méditerranée et Atlantique, un département qui n'est pas en reste dans le domaine civilisationnel (est-ce pour cette raison que la radio d'État, présente dans l'Hérault et les P.O. nous snobe ? Est-ce pour cette raison que les descendants des barons du nord ne savent pas qu'entre Sud-Est et Sud-Ouest existe un Sud ? [dernièrement lors d'un jeu télé, un viticulteur des Corbières a tenu à affirmer ce distinguo, ce qui ne fut pas sans me plaire !]). Originalité culturelle sinon rareté, sur un demi-siècle, grâce à de passionnés érudits cette publication de la revue Folklore qui, grâce à René Nelli, nous en apprend tant sur les fêtes carnavalesques chez nous ; ci-dessous, la suite des infos et éclairages sur carnaval après les neuf relevés du précédent article :
*10. Des quêtes alimentaires par des jeunes gens ou des enfants qui recevaient du lard, des œufs, de la charcuterie. (Est-ce en lien avec la tradition des « Vingt sous dins la padeno » ? Poser la question c'est déjà y répondre, me semble-t-il).

Carnaval_Strasbourg 2014 under the Creative Commons Attribution 3.0 Unported license. Photographe Sandra Gruneisen
*11. Les masques faisant peur aux enfants et aux filles peuvent aussi marquer la présence des morts parmi les vivants. Afin de mieux s'opposer au carnaval, l'Église, abondant dans le sens de la superstition des deux garçons masqués qui seraient trois, le troisième ne pouvant être qu'un mort ou le diable, s'est de tous temps évertuée à freiner le goût des mascarades (1).
*12. En 1950 déjà, les coutumes et pratiques de carnaval sont en régression, le carnaval de Limoux représentant une exception à la règle : c'est l'époque où les meuniers allaient payer les impôts au monastère de Prouilles qui possédait tous les moulins, les charretiers assuraient, eux, le transport des grains et de la farine.
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| Limoux_Carnivale_2024 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic license. Author Rebecca W |
*13. Au début du XIXème le carnaval restait marqué par l'écart entre classes sociales, à Limoux, les fils de bonnes familles en meuniers blancs sur des chevaux noirs offraient des dragées aux dames tandis que, plus peuple et à pied, d'autres masques, à l'aide de soufflets, projetaient de la farine sur les visages. Les Fecos sont toujours les meuniers souvent en Pierrots, Arlequins, Colombines, les Goudils, vêtus de hardes ou de la blouse bleue des charretiers, représentent les plus humbles.
*14. Exécuter Carnaval, c'est aussi refouler “ la Vieille ”, l'ultime attaque du froid fin mars début avril.
*15. Carnaval porte parfois un nom lié à l'actualité par exemple Landru à Bassan (Hérault).
*16. Entre 1780 et 1789 à Carcassonne, Carnaval se nomme “ Cravatat ”, il sera brûlé avec sa femme. Suivant les lieux, Carnaval peut être fusillé, pendu, noyé.
*17. Si de nos jours il s'agit de confettis ou d'eau parfumée, le mercredi du nom, on jetait des cendres et de la farine sur les filles (à Pignan, Saint-Thibéry, Limoux).
(1) parmi les fêtes liées à carnaval, celle de la procession du renard. Affublé de la mitre et du surplis d'évêque, le renard est promené en ecclésiastique à portée de poules que par instinct il trucidera avant la fin de la cérémonie... Sûr que cet anthropomorphisme pour critiquer le clergé ne devait pas plaire à l'autorité religieuse !
Oh François ! Finie la récréation ! Déjà que tu t'es laissé aller à la parenthèse de tes « Trois Jours » à Tarascon, voilà que tu te balades, à raconter tout ce qui te passe par la tête en cette fin novembre ; ce n'est pas le tout de nous sortir tes arbres de cœur, tes bords de vignes déjà dans l'impatience des jours qui rallongent, ton village, le coin où ton moral s'accroche... tu ne peux pas laisser en plan les repérages, enquêtes sur cette Provence du Rhône. Ça vaut ce que ça vaut mais si tu te déconcentres, la collecte sera incomplète... dire que tu as failli oublier un personnage de premier plan, Jean-Henri Fabre des sauterelles et des pantigues dont l'éphippigère de Béziers qui a tant de mal à traîner sa bedaine ! Allons, tu en étais aux Alpilles, il faut t'y remettre !
Dans ses personnages liés à la commune se qualifiant de pierreuse, Saint-Étienne-du Grès mentionne Amanda Lear (1939-) artiste polymorphe sans le moindre rapport avec le « pierreux » du lieu, et René Goscinny (1926-1977), créateur, entre autres, d'Astérix, avec Uderzo (1927-2020).
Maillane ! L'article ébauché de Wikipédia évoque un village carte postale du Midi, typique jusqu'au cliché : vieilles ruelles, vieilles maisons, vieilles portes ; autour une campagne d'oliviers et vergers, les platanes des routes, les cigales de l'été. Et avant tout, un monument unique nommé Mistral (1830-1914). Mais pourquoi donc, pour commencer, son nom de famille est homonymique du maître vent de la Provence ? Surtout que François, natif de la basse plaine de l'Aude, fait aussitôt le lien Mistral-Cers-Cerç. Et aussitôt les tramontanes viennent lui buffer dessus, l'obligeant à monter sur son grand cheval (il n'y en a pas pour long [1]). À propos de Mistral, « Ce monument, quand le visite-t-on ? » puisqu'il le considère ainsi et que son trait rappelle la tirade du nez de Cyrano par Edmond Rostand (1868-1918), né à Marseille, resté sudiste par bien des côtés...
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| Premier_portrait_connu_de_Mistral_18_juillet_1852_à_Tarascon 2013 Inguimbertine_de_Carpentras Auteur Jean-Joseph Bonaventure Laurens |
Frédéric Mistral, Frederi en souvenir du garçon mort jeune qui avait passé les mots d'amour entre ses parents amoureux, passe son enfance à Maillane, poursuit sa scolarité à Saint-Michel-de Frigolet, Avignon, Nîmes. Ses études de droit à la faculté d'Aix, avec l'Histoire de la Provence, lui ont appris que les dispositions législatives étaient des plus avancées et la langue provençale, première langue littéraire de l'Europe civilisée, d'où sa détermination à œuvrer pour rendre l'honneur aux peuples du Sud spoliés de leur culture.
L'autre nuit, de mèche avec le Mistral, le Cers qui déboule d'un coup ! Hier, suite à un matin calme, à peine une heure après, le Marin soudain et furieux, emportant par deux fois mon béret ; une heure de coupure aussi, pour l'électricité. Dévarilhés, perturbés, affolés nos vents, pour cause de confusion climatique.
L'après-midi, une température idéale pour la balade. Le coin est connu, depuis des dizaines d'années, l'enfance, disons le ; on croit avoir tout vu et pourtant la balade sait toujours apporter sa part de surprises, d'inédit, à commencer par les arbres qu'on ne sait pas toujours voir mais qui accompagnent si bien la vie des Hommes...
« A » comme amandier.
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| Arbre, ce vieil amandier, toujours là et qui manquerait tant s'il n'y était plus, aux beaux jours, verdoyant, je me promets toujours d'aller le prendre en photo... |
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| Arbre, vieil amandier, merci viticulteur de l'avoir laissé même si la mésange n'y niche plus... |
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| Arbre, boutelhetier... assez de boutelhets cette année mais seulement peau et noyaux, juste pour le dicton qui dit qu'alors les raisins ne seront pas abondants... |
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| Arbre, trop beau ce boutelhetier ! |
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| Windy: Wind map & weather forecast Lundi 16 septembre 2024, 10 heures : remarquable, instructif, faute de pluie, le site Windy apporte du vent au moulin. Incontestable, cette carte montre les puissances du Mistral, des Cers audois et de l'Èbre, même si une tramontane catalane tient à se greffer sur ce “ selfie ”. Tout est dit et c'est bien pour ce motif que les images et commentaires météo des chaînes d'info, des journaux télévisés, avec seulement « Mistral et tramontane » à la bouche, sont plus que coupables d'une dérive dépassant leurs intentions. Disant cela, que peuvent évoquer ces journalistes aussi proches et appréciés du public que les présentatrices-présentateurs des journaux ? Le Sud, le Midi, un rituel de vacances, de Méditerranée, de plages peut-on s'avancer à penser... apologie d'un art de vivre de classe aisée même s'il est fait état des risques, des incendies et si, marronnier de la rentrée, ils nous montrent ces enfants défavorisés qui ont pu passer une journée à la mer. Rien d'anodin en cela, tout est politique, ceux qui apparaissent ne doivent surtout pas dévier de ce qui est autorisé officiellement sous peine d'exclusion sans autre forme de procès. Aucune trace internet de cet animateur météo de FR3 viré du jour au lendemain pour avoir dépassé le cadre dévolu. Ainsi, en interne, la censure, l'autocensure, la mise sous le tapis voire aux oubliettes, font toujours figure d'épée de Damoclès ; pour le public, le paternalisme, la fausseté, le choix de ce qui est bon ou non à entendre, chapeautent des médias “ pour le système ”, qu'ils soient publics ou privés, cachés derrière un concept global de démocratie, de bien contre le mal, au sujet desquels il ne faut pas faire allusion à la dominance autoritaire de Paris faussement « main de velours » et très « gant de fer ». En conclusion, défendre le Cers, nom d'un des plus vieux vents de France, rappelons-le, artificiellement opposé à des tramontanes, vents descendants, est l'expression d'une résistance politique, ici occitane, à un pouvoir central aussi tentaculaire qu'exclusif, contradictoire à toujours nier toute identité culturelle autre que francilienne et dans l'acceptation (est-ce sincère ?) des différences individuelles... le communautarisme serait-il en cause. |
| cers 1. Château de Quéribus ; derrière le Grau de Maury ; au-delà le fossé du Fenouillèdes. Auteur Nidira. |
Histoire du CERS et du dieu Circius (monnaielocale.org)
ainsi présenté : « Voici un article intéressant, qui remet l'église au milieu du village: »
Ne pouvant qu'ouvrir cette page quitte à accepter que ma manie à décortiquer et remettre des points sur les « i » ne trouvât à s'employer :
De Roland Jansana (Narbonne alors qu'à propos de l'incendie de ce 10 septembre, les médias en ont plein la bouche de la Tramontane) :
« CHOCOLATINE OU PAIN AU CHOCOLAT ? TRAMONTANE ? MISTRAL ? OU CERS ?
Quand les médias parlent de météo et nous mettent en garde contre un vent violent, ils citent le mistral ou la tramontane.
Sont-ils ignorants à ce point pour oublier "NOTRE" vent, celui qui balaye Narbonne et ses environs, j'ai nommé le CERS ?
Il faut donc leur expliquer que le mistral prend naissance dans la vallée du Rhône.
Ils devraient savoir que la tramontane appartient exclusivement aux Catalans puisqu'elle caresse les Pyrénées.
Le Cers, quand à lui prend son élan dans le Lauragais, se renforce en survolant la cité de Carcassonne, chasse les nuages au dessus de l'Alaric pour nous câliner, un peu brutalement certes, mais pour nous offrir un beau ciel bleu et bien d'autres spectacles fort plaisants.
Donc, après être rentrés en croisade contre le pain au chocolat, il faut que nous mobilisions nos troupes pour réhabiliter cette brise, parfois bise mais qui fut nommée CERS par les romains, il y a plus de 20 siècles !
Vive le vent pourfendeur des moustiques et autres maladies ! »
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| Fleury-d'Aude, années 60, les pins de Barral penchés par le Cers. |
Manière de remettre encore une pièce dans la machine, alors que plus de 90 occurrences du mot "CERS", soit autant d'articles en dix ans, attestent de mon entêtement à défendre notre maître-vent (que nous n'avons pas toujours bien défendu, ne serait-ce qu'avec la manie que nous avions, peut-être encore à ce jour, à dire, allez savoir pourquoi, "VENT DU NORD" alors que le Cers arrive avant tout de l'Ouest), après avoir relevé (janvier 2024) ce qu'en écrivait Jules Verne à propos de l'Aude, ce qu'en dit le " GUIDE VERT MICHELIN, Causses, Cévennes, Bas-Languedoc " de 1974 apporte encore de l'eau au moulin.
| Un alignement de pins face au Cers (Domaine de Saint-Louis-de-la-Mer, les Cabanes-de-Fleury, Aude). |
En 1867-68 Jules Verne publie deux tomes de la « Géographie Illustrée de la France et de ses Colonies (plus de 700 pages sans compter une longue introduction de Théophile Lavallée. une lecture instructive sinon étonnante ! Et aussi, puisque je bataille pour les vrais vents des moulins, l'occasion d'enfoncer le clou contre les partisans aussi partiaux qu'obnubilés par les tramontanes, trompés qu'ils sont par nos merdias et la force de l'habitude...
L'AUDE département.
« .../...d'autre part, deux vents semblent lutter de violence dans le pays; l'un est le vent de l'O.-N.-O., connu sous le nom de Cers, et dont la force ne peut être appréciée de ceux qui ne l'ont point éprouvée ; l'autre est le vent d'Autan ou vent marin, qui porte sur les régions voisines de la mer les miasmes trop fréquents que produisent les marécages de la côte ; la force de ce vent augmente, dit-on, à mesure qu'il s'éloigne de la Méditerranée. L'automne est la saison la plus belle de l'année et se prolonge assez longtemps. Les fièvres paludéennes à l'E., les goîtres et les affections cutanées dans la région montagneuse, sont des maladies fréquentes dans le département. ... » " Géographie Illustrée de la France et de ses Colonies ", Jules Verne 1867 tome 1, 1868 tome 2, page 83 des départements.
" Nos ANCÊTRES, les AUDOIS... "
«.../...les Arabes et les Aragonais qui ont longtemps occupé ce territoire, y ont laissé une forte empreinte. Au S., domine la race ibérique, impétueuse, turbulente, amie des pérégrinations ; au N. et au N.-E., une population très-mélangée dit assez que cette contrée fut successivement habitée par les Celtes, les Romains, les Goths et les Francs; la région dés Montagnes-Noires est occupée par une race casanière, arriérée, demi-sauvage, que le désir du bien-être touche médiocrement. Le languedocien est parlé à l'O. du département; au S.-E. domine le catalan ; là, comme aux Pyrénées-Orientales, le type espagnol est fortement accusé dans la population. " Géographie Illustrée de la France et de ses Colonies ", Jules Verne 1867 tome 1, 1868 tome 2, page 83 des départements.
AGRICULTURE...
« .../... La production agricole est évaluée à près de 58 millions de francs, dont 35 millions pour les céréales : il y a donc surabondance de ce produit, dont le blé, le mais, l'avoine et le seigle forment les essences principales. La vigne fournit plus de 600000 hectolitres de vins assez renommés, dont un tiers environ est converti en esprit ; on cite les vins rouges de Narbonne, la blanquette ou vin blanc de Limoux que le patriotisme local compare au vin de Champagne, les vins de Bages, de la Palme, de Leucate, facilement confondus avec ceux du Roussillon. L'olivier, l'amandier, réussissent dans les terres légères, et l'arrondissement de Narbonne les cultive avec succès. Les prairies, les pâturages sont une ressource précieuse pour les habitants, et leur permettent de donner un grand développement à l'élève du bétail ; on ne compte pas moins de 646000 bêtes à laine, 34 000 bêtes à cornes, 24000 porcs, près de 19 000 chèvres et chevreaux, 16 000 ânes et mulets, 17 000 chevaux; les abeilles forment aussi une des branches de l'exploitation agricole ; plus de 13000 ruches y sont entretenues, et leur rendement fait une des principales richesses de l'arrondissement de Narbonne. Les bois, riches en noyers et en châtaigniers, ont été longtemps sacrifiés aux besoins du moment, mais aujourd'hui un intérêt mieux entendu pousse au reboisement; on évalue à 4500 le nombre d'hectares reboisés dans ces derniers temps. Le drainage et le dessèchement des marais sont poursuivis avec persévérance et ont déjà donné d'importants résultats...
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| Carte_de_la_Montagne_Noire under the following licence Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Author Boldair |