Un troubadour qui dit et chante pour nous le Sud, Nougaro,
Claude. Sa vie, ses vers, son âme qui accompagnent… Cécile, sa fille, j’étais mainatge (loupiot, enfant, qui se dit aussi dròlle) à
Pézenas. Le Verdouble, sa rivière « aux flots fous, aux flots flous »
des Corbières. Son hymne qui serre la tripe et noue la gorge parce que chaque
Languedocien peut le faire sien :
« …Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
Parfois au fond de moi se raniment
L'eau verte de l’Aude, ma rivière
Et la blanche pierre de la garrigue…
Ô mon païs, ô las vignos, ôô Fleuris... »
Parfois au fond de moi se raniment
L'eau verte de l’Aude, ma rivière
Et la blanche pierre de la garrigue…
Ô mon païs, ô las vignos, ôô Fleuris... »
Et plus loin son papa que je fais mien :
« … J'entends toujours la voix de papa
Du pays, du village en survie, c’était mon seul écho… »
Du pays, du village en survie, c’était mon seul écho… »
Un troubadour, un menestrel, un échanson, un poète, un père
pour partager et transmettre… C’est brouillon, c’est confus mais si débordant
intérieurement… C’est ainsi que je veux rendre, pour le revivre si fort, ce
temps charnière entre sommeil et renaissance, entre hiver et printemps, dans le
ciel de nos vents.
Fleury d'Aude / Repas des seniors 2013. |
Ses mots sont là, entre février et mars… Une petite voix, la
tienne, papa, m’a soufflé d’aller les
chercher « Vai lous quère ! »
Objet
: Chandeleur Reçu le :
dimanche 02 février 2003 à
13h54 Objet : Un dimanche à la maison.
Le
bonjour de Fleury, où un beau soleil réchauffe l’atmosphère. De zéro degré le
matin nous passons à six, et actuellement (midi juste) notre mercure de la cour
indique pratiquement dix degrés, tandis que l’alcool teinté en rouge du
thermomètre extérieur du premier donne 9°. Le radoucissement était prévu, et en
allant chercher le pain, j’ai vu Juju Alvaredo se chauffant au soleil et à
l’abri, tout seul, devant l’ex-épicerie Antoine Molveau devenue
l’ex-charcuterie Puech, qui m’a dit, sur un signe de ma part : « Ici, il fait
bon ». Il était tout de même chaudement vêtu.
Date : lundi
2 février 2004 18:20 Lou four de caus (lo forn de cauç)
Fleury-d’Aude, lundi 02 février 2004. 14 heures,
ciel gris, brouillard qui empêche même de voir le moulin de ma chambre du
second, mais temps très doux, 11 degrés ; les amandiers sont en fleur.
TASSIN-LA-DEMI-LUNE. Nous sommes dans le grand LYON,
à l’ouest de la grande ville, sur la « Nationale 7 » chantée par Charles
Trenet. C’est tout près des « Trois-Renards », le terminus de la ligne de
trolley en provenance de la place Bellecour. Un poste de gendarmerie semblable
à beaucoup d’autres, possédant toutefois un magnifique chien policier qui
mérite tous les égards et a déjà rendu d’éminents services. Il n’obéit vraiment
qu’à son maître (voix, signes de la main, lumière dans la nuit). Chaque
semaine, c’est l’entraînement dans un terrain spécialement conçu à cet effet :
saut d’obstacles, murs de planches à franchir allègrement sans rechigner,
attaque de mannequins capitonnés dûment protégés des morsures au bras qui tient
une arme, voire à la gorge, selon le cas. Vraiment dangereux pour le novice.
Mieux vaut ne pas avoir affaire à un tel animal, pourvu par ailleurs d’un vrai
passeport où s’alignent, après les photos et l’empreinte de truffe d’Azor –
c’est son nom – l’identité des délinquants, cambrioleurs et même assassins
qu’il a permis d’arrêter.
Le
maréchal des logis chef de gendarmerie, au 108, Avenue de la République à La Demi-Lune, le
margis-chef, en abrégé, c’est Etienne PEYRE, cousin germain de papé Jean et
fils de mon parrain François, maître de chais à La Grange-des-Près proche
de Pézenas, après avoir longtemps été garde-chasse aux Karantes, ce domaine de
la commune de Narbonne rattaché pratiquement à Fleury.
(à suivre).