Merci amie poésie nostalgie... Même si ta lame va cette fois trop profond, tu fais venir à moi des émotions dont l'Ia de fb, bien trop robotique, est incapable...
Merci encore, tu es dans le vrai, les chansons font songer jusqu'à divaguer, partir ailleurs ou revenir sur le film de sa vie, du chemin qu'elle aurait pu prendre ; il s'en trouve toujours une qui soit vous oblige à fredonner, ou qui, sans rien de la musique, ne livre que les quelques pieds de mots triés par la mémoire ; rengaine en boucle mais cachotière si elle ne donne que son air, souvent en résonnance avec une affinité esthétique sinon une période de sa vie, un cap à passer ou indépassable ; taquine quand elle revient pour s'éclipser, en tac-au-tac à la flemmardise à noter, afin qu'on la mérite, augmentant la difficulté, sans laisser la moindre petite piste de trois notes, complice souvent d'un sentiment fort, d'émotion, de tristesse, d'amour ou parce qu'on s'imagine, manière de pimenter le train-train.
Merci encore, tu es dans le vrai, les chansons font songer jusqu'à divaguer, partir ailleurs ou revenir sur le film de sa vie, du chemin qu'elle aurait pu prendre ; il s'en trouve toujours une qui soit vous oblige à fredonner, ou qui, sans rien de la musique, ne livre que les quelques pieds de mots triés par la mémoire ; rengaine en boucle mais cachotière si elle ne donne que son air, souvent en résonnance avec une affinité esthétique sinon une période de sa vie, un cap à passer ou indépassable ; taquine quand elle revient pour s'éclipser, en tac-au-tac à la flemmardise à noter, afin qu'on la mérite, augmentant la difficulté, sans laisser la moindre petite piste de trois notes, complice souvent d'un sentiment fort, d'émotion, de tristesse, d'amour ou parce qu'on s'imagine, manière de pimenter le train-train.
Et toi muse, comme disait Claude qui lui n'en avait pas qu'une, ne te détourneras-tu pas de moi ? Nougaro, ici cité pour m'avoir mis en tête une mélodie sans que je le veuille, à l'insu de mon plein gré (1). Lui en tant qu'auteur interprète, aucun doute... Donc, faut consulter la discographie, youtuber frénétiquement, limiter ou plutôt se laisser aller dans des échappatoires parfois sans issues, souvent digressives mais qui par chance permettent parfois de glaner par la même de nouveaux trésors...
La chanson s'intitule « Rimes ». Ah ah ! l'ia de Qwant ne mérite pas ses majuscules, elle se plante en effet sur la date : « Rimes », pas de 1987 mais de 1981, album « Chansons nettes » !
« J'aime la vie quand elle rime à quelque chose... » voilà la pièce à conviction, par là que j'ai été harponné ; cette fois, derrière, pas plus un souvenir qu'un regret, qu'un remords d'amour, juste le plaisir esthétique ; pas de femme derrière enfin si, si on est fait pour vivre à deux, en ménage, en couple :
« ...Rime, rimons tous les deux,
Rime, rimons si tu veux,
Même si c'est pas des rim' riches
Arrimons nous on s'en fiche... »
Fête foraine, Fleury-d'Aude 1990
Et ce brin de nostalgie accordéon, harmonica, quand on croit entendre l'orgue de barbarie d'une fête foraine :
« ...J'aime les manèges quand ils riment avec la neige... »
Oui, ce côté bal populaire aussi, à chantonner sur une valse rapide peut-être. Et l'inspiration débordante de Nougaro, nous ouvrant sur ses muses, offrant ses muses, à 180 degrés, si fort qu'un tour complet fait suite, coupant un peu le souffle, centrifuge à en perdre la tête (dommage pour centripète... la rime).
Y aurait tant à dire sauf que la nôtre de poésie intrusive n'a pas lieu de parasiter celle du poète à qui nous la devons. Alors parlons-en de façon plus neutre, l'exercice en resterait-il subjectif.
![]() |
Rue_Condeau,_vue_sur_le_clocher_des_Minimes_-_carré_(Toulouse) 2024 Auteur Abdoucondorcet |
Dans ses rimes avec « chose », il y a « rose », « cause », « prose »... Sudistes, nous avons bien la chance redevable à un rejeton Nougaro agrafé au Sud jusqu'à sa quatorzième année, dans le quartier des Minimes à Toulouse, chez les grands-parents paternels. Ensuite Paris, Sorèze, Vence, Cusset, tous azimuts. Cela participe-t-il des métamorphoses obligées pour passer de la chenille à l'imago ? Pour un artiste désireux de reconnaissance, cela procède d'une ténacité hors normes... vingt années chrysalide avant de sortir papillon. Et quand un sudiste ouvrant tous ses « O » l'entend prononcer en bon français « chôse, rôse, côse, prôse », il ne réalise pas la chance de l'avoir pourtant gardé dans un cocon d'accent languedocien. (à suivre)
(1) expression devenue célèbre par la voix de Richard Virenque minimisant sa culpabilité de dopage lors du Tour 1998.