vendredi 29 novembre 2019

QUESTION d’ACTUALITÉ / mythes croisés d'un Moyen-Age arriéré et de l'Andalus lumineux...

La Renaissance s'est tant voulue légataire d'un héritage antique de prestige qu'elle a considéré le millénaire la séparant de l'antiquité comme un bas-fond d'obscurantisme et d'ignorance. L'appellation "Moyen-Age" dit abusivement que ces mille ans auraient seulement été une parenthèse difficile, sombre, sale, obscurantiste et de régression.

Pain trempé dans du vin au Moyen Age Wikimedia Commons Auteur Unknown 14th
 
Difficile ? "A fame, bello et peste, libera nos Domine" : 
"De la peste, de la famine et de la guerre, délivrez-nous, Seigneur." 
La vision des disettes et famines ne doit pas occulter que si le paysan mangeait moins de viande que le seigneur, il disposait néanmoins, fut-ce moins souvent, de salaisons et de viande fumée pour agrémenter les légumineuses ou accompagner le pain, aliment de base. 

Sombre ? alors qu'entre le style roman ramassé, aux petites ouvertures et le gothique aérien aux grands vitraux parlants, on est passé de la prosternation religieuse, de la crainte des flammes de l'enfer à l'élévation mystique vers le paradis et la lumière ?

Sale ? alors qu'à la suite des Romains l'habitude des bains publics perdure, une fois par semaine et tous les jours pour les mains et le visage ? Finalement, avec les bains-douches encore dans les années cinquante c'était la même chose à notre époque. Et quoi qu'il en soit, la saleté est venue après, sous le roi-soleil par exemple. L'élite s'aspergeait de parfums pour tenter de camoufler les mauvaises odeurs... Les pores de la peau devaient rester fermés aux agressions extérieures et avant tout à la peste noire !.. Il était donc dangereux de se laver !

Detail of Les tres riches heures March Wikimedia Commons Auteurs Paul, Hermann & Jean Limbourg

Obscurantiste ? dans le sens de la rétention de la connaissance, du refus du changement et du progrès ? alors quid des mouvements hérétiques sans le ferment des idées ? alors pourquoi les premières universités, le roman courtois, la place de la femme ? et au chapitre des innovations, l'assolement triennal, la charrue, le collier d'épaules pour le cheval, la brouette, les boutons, les lunettes, l'horlogerie, le moulin à eau, la forge...

C'est bien qu'on ait oublié la signification profonde et péjorative de l'appellation "Moyen-Âge" pour ne retenir qu'un concept neutre d'âge moyen, ni bon ni mauvais en apparence et pourtant bien mieux que cela, car ni sombre, ni sale pas plus qu'obscurantiste et porteur, comme l'est chaque ère à son tour, des acquis du passé à transmettre !  

Et il ne faut pas surenchérir au prétexte que sans les traités arabes, la médecine européenne aurait stagné.   

A cause du romantisme, le XIXème siècle a justement rajouté le cliché idéalisé d'Arabes cultivés, brillants et bien supérieurs à nos Européens sales et obscurantistes. Un escamotage qui prévaut encore aujourd'hui.

Alhambra Granada wikimedia Commons Author Lettkow

Certes il y eut Averroes, Avicenne, les jardins de l'Alhambra, la mosquée de Cordoue, la transmission par leur entremise du bagage, des connaissances antiques, de la Grèce notamment... sauf que c'est cacher son ignorance derrière son petit doigt si on occulte l'esclavage, l'hégémonie islamique, la domination tyrannique que certains minimisent en prétextant que l'exploitation des territoires conquis ainsi que la gestion des terres étaient laissées à des locaux, des "collabos".

Déjà lorsque on s'extasie à propos de la gestion de l'eau sous un climat difficile, l'avis est plutôt péremptoire ! Sûr que les Berbères issus des oasis y sont pour quelque chose mais pas les Arabes, piètres agriculteurs et de toute façon enclins à faire travailler les vaincus.
Concernant l'esclavage, ce n'est pas parce que le capitalisme européen s'en est gavé pour déjà multiplier millions et milliards entre les XVème et XIXème siècles (1) qu'il faut taire, même sans parler ici des traites arabes transaharienne et de la côte swahilie, les filières européennes, ces slaves raflés en Europe Centrale, ces Blancs amenés à Verdun, centre de castration et marché aux humains renommé !

Concernant l'hégémonie religieuse, la rumeur insistante à propos d'une tolérance qui aurait duré des siècles ne résiste pas à la réalité historique.
Au IXème siècle, une islamisation violente a accompagné la mise en place de la domination arabe. De nombreux martyrs chrétiens en furent victimes. Conservatrice et intolérante, la charia est à l'origine de persécutions, d'expropriations de terres, d'extirpation généralisée des noms de lieu et des langues locales, de destruction des églises au profit des mosquées. Dans ces conditions la conversion massive des colonisés se comprend aisément. Avec la perte du statut de dhimmi, dans le meilleur des cas, ils n'avaient plus à payer l'impôt des infidèles (3,3 fois plus élevé que celui des musulmans). Contrairement au mythe entretenu de l'islam éclairé en Espagne médiévale, les trois religions n'ont pas cohabité en harmonie et la confrontation a même dépassé les Pyrénées, ce dont il sera question bientôt... 

Al_Andalus_geopolitico Wikimedia Commons Own work Author Bettyreategui / Pour Narbonne, "Harbuna" en phonétique arabe...
(1) vous remarquerez que je ne dis pas Espagne, Portugal, France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas... parce qu'il est foncièrement malhonnête de faire endosser une responsabilité collective de l'esclavage à des peuples derrière lesquels se cachaient ces faiseurs de fric... des dominateurs qui se voudraient élite, qui se cachent d'ailleurs toujours, qui plus est, sous le vocable de "libéralisme" aussi hypocrite que partial s'agissant de la liberté d'accumuler des richesses déraisonnables au nom d'un sacro-saint principe simpliste de propriété individuelle...   

Sources et pour aller plus loin, entre autres :  
 https://histoirebnf.hypotheses.org/1378

https://www.franceculture.fr/histoire/des-paysans-sales-et-affames-a-lobscurantisme-cinq-cliches-sur-le-moyen-age

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Andalus

jeudi 28 novembre 2019

QUESTION d’ACTUALITÉ / Immigration et Islam

Finkielkraut : « …Il faut absolument ralentir l’immigration et se donner même pour objectif de l’arrêter… »

« … Il faut demander aux musulmans d’accepter l’apostasie, c’est-à-dire le droit pour chaque musulman de changer de religion ou de ne plus en avoir du tout, et leur demander, dans le même cadre, d’admettre le mariage avec des non-musulmans. Si ces conditions sont respectées, la preuve sera faite de la volonté des musulmans de vivre dans les sociétés européennes en acceptant leurs principes et leurs règles… »

« … Il est clair que l’Occident aujourd’hui bat en retraite et qu’il est de plus en plus contesté. Une minorité au sein de l’Islam pense que, l’Islam ayant été à l’origine une religion conquérante, l’heure est venue aujourd’hui de la reconquête. Et cet islamisme joue sur le sentiment de culpabilité d’un Occident naguère encore colonialiste et impérialiste. Ce que je vois se développer en France est un islamo-gauchisme qui ne promet rien de bon… »

https://www.lecho.be/opinions/general/si-on-ne-ralentit-pas-l-immigration-ce-sera-la-soumission-ou-la-guerre-civile/9849573.html?fbclid=IwAR0l0a8eqEXMtYJeTH27kW_a8-lktcyUYC68kP7jDUHZQD4RwmypjctMub0

 
Alain_Finkielkraut wikimedia commons auteur Jéremy Barande

Note : suite à ce que certains voudraient appeler une énième affaire Finkielkraut et pour ne pas que ma liberté de conscience en soit violée, je soutiens le philosophe si courageux dans ses engagements contre les dérives liberticides qui veulent faire passer l'ironie, le second degré pour des délits. Alors, par défiance et prévention pour l'inquisitrice de Haas, envers les socialos minables, depuis leur cul-de-basse-fosse, d'en appeler au CSA, à l'encontre aussi des insoumis menés par un briscard de la politique et incapables de faire peau neuve, je soutiens l'académicien.

mercredi 27 novembre 2019

UNE QUESTION D’ACTUALITĖ / André Malraux.

Concernant Malraux :

« On m’a fait dire : “Le XXI e siècle sera religieux ou ne sera pas. ” La prophétie est ridicule ; en revanche, je pense que si l’humanité du siècle prochain ne trouve nulle part un type exemplaire de l’homme, ça ira mal… Et les manifestations de mai 68 et autres ectoplasmes ne suffiront pas à l’apporter. »

« Je n’ai jamais dit cela, bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain : je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire. »

André Frossard. L’essayiste catholique et académicien français en fit même une de ses chroniques journalistiques et l’on peut difficilement soupçonner Frossard d’avoir inventé une telle phrase, lui qui a précisé avoir eu cinq, six conversations privées avec Malraux, toutes centrées sur la religion : «Je suis tout à fait sûr d’avoir été le premier à recueillir sa fameuse formule sur le XXI e siècle, que l’on déforme aussi souvent qu’on la cite. Il ne dit pas : “Le XXI e siècle sera religieux ou ne sera pas ”, mais “Le XXI e siècle sera mystique ou ne sera pas ”, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. »…

tiré de : 
https://www.lesoir.be/art/1136269/article/soirmag/soirmag-histoire/2016-02-29/xxie-siecle-sera-religieux-ou-ne-sera-pas

André Malraux en 1974 Commons wikimedia auteur Roger Pic
Oui pour le type exemplaire d'homme même si le contemporain des Trente Glorieuses ne pouvait raisonnablement pas penser que le système basé sur la croissance et un prétendu ruissellement pour que les plus modestes vivent mieux n'avait pas d'avenir à long terme. 

Quant à l'idée de siècle mystique, elle est à ranger également parmi les prophéties ridicules...  Si elle vient de Malraux, le fait qu'il ne veuille pas, par la suite, en endosser la paternité, ne dit pas autre chose. Sinon, qui aurait pu prédire que les religions continueraient à verser le sang et à semer la mort ? Quant à l'élément spirituel à l'échelle planétaire, il ne peut que nous convaincre que même les grands hommes ne sont jamais que des hommes...  

jeudi 21 novembre 2019

QUAND LE POLITIQUE, LUI QUI MONTRE LE CIEL... / Mayotte en Danger

Quand le politique montre le ciel... alors on lui demande à quoi il sert, lui qui tergiverse pour une retenue collinaire qui a bien pris deux ans de retard...


lui qui se fait rouler dans la farine (n'est-ce pas monsieur le préfet ?) par l'entreprise qui devait construire et mettre en service une deuxième centrale de dessalement (non fonctionnelle à cette date)...

lui qui va nous clamer que c'est la faute à pas de chance si la première usine de dessalement tourne au ralenti suite à un incendie en 2018... mais à part ça tout va très bien...



lui qui lors de la pénurie de 2017 a durant des mois, et loin de toute impartialité, seulement pénalisé les habitants du centre et du sud (eau coupée 2 jours sur trois, plus d'hygiène, plus d'école, plus de restauration, plus de tourisme... )...



lui qui, enfin elle, la nommée Ericka Bareigts, éphémère ministre des Outremer qui nous assura de la solidarité indéfectible ultramarine qui, au pis, nous dépannerait avec une rotation de tankers d'eau de la Réunion, sauf que les Créoles ouverts à tous les apports laissèrent entendre qu'il n'était pas question d'apporter "leur" eau...


lui qui a osé offrir au privé la distribution de l'eau alors que le premier imbécile venu sait pertinemment que si ces gens-là pouvaient nous mettre un compteur sur le soleil ou sur l'air qu'on respire, même pollué, la pompe à fric ne se désamorcerait pas... D'ailleurs, à l'époque, Vinci, puisqu'il faut l'appeler par son nom (SMAE), faisant aux Mahorais la guerre, ne concéda qu'une ristourne (le geste auguste de l'arnaqueur) et il fallut une fédération du refus, celle des Assoiffés de Mayotte pour faire valoir qu'il n'était pas question de raquer pour une distribution d'eau non potable !

lui qui, de fait, et pour la bonne et simple raison que la logique du système l'exige, a laissé au public (canalisations, réservoirs, réseaux d'évacuation et assainissement) le SIEAM, pour que les frais et les investissements restassent à la charge de l'élec-ci-con (électeur-citoyen-contribuable et con tout court !) et les bénéfices pour le plus grand profit des actionnaires de Vinci, l'eau à Mayotte étant trois fois plus chère qu'à la Réunion ! Veni, vidi, "vinci", boni...  


Alors quand le politique montre le ciel, lui qui s'incruste, vu que les mandats multiples lui permettent de manger à tous les râteliers, on lui dit d'aller se faire voir ailleurs, qu'on n'a pas besoin de lui pour l'eau qui tombe du ciel. On lui dit que "la démocratie mûre" (les mots sont du premier ministre Édouard Philippe qui ne veut pas reconnaître que le système est sur et sent même le pourri !), il faut la renouveler... 


En attendant, ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Les gens prévoient de stocker l'eau d'en haut ou du tuyau parce que quand le politique montre le ciel, lui qui n'est qu'une métastase mettant à mal le vivre ensemble démocratique, il n'a même pas honte de n'avoir pas assumé les charges de son mandat... 



Alors, du monarque-républicain Emmanuel Ier aux députés et sénateurs, pour finir avec les édiles du département ou des communes, pour s'en référer et reprendre un Grand de Mayotte française, Younoussa Bamana, pour ne pas le nommer, des mots que même les enfants se plaisent à répéter : "Nous n'en voulons pas du système "à la merde, à la con" !"  
 


jeudi 14 novembre 2019

PETITE HISTOIRE BÉBÊTE D’UNE TONDEUSE / Mayotte manque d'eau...

Oh ça n’arrête pas de pousser, d’envahir même sous le climat tropical, sur la terre volcanique si fertile. A la main c’est un travail de défricheur-débroussailleur, de la plus basse caste de ces journaliers dont l’effort n’est pas sans rappeler le travail forcé sinon pire et aujourd’hui de toute façon, peu payé quand il est fait appel à une main-d’œuvre clandestine (1). Pas d’exploiteur chez moi, pas d’exploitant non plus, juste le désir de quelques légumes sains, d’un jardin propre. La tondeuse fil, ne m’en parlez pas : plus de temps à s’occuper du fil que des herbes. Alors une tondeuse classique ! A main, poussée, mais sans fil, écolo quoi, chouette ! Mais le prix ! Dommage… Alors pas plus chère, à main aussi, poussée aussi mais avec un moteur, avec fil pour l'alimentation et tant pis pour l’empreinte carbone !

Il faut la prendre en métropole, manière de court-circuiter les intermédiaires gourmands qui prennent même une marge sur le transport. La mettre dans les bagages ? Faut être un peu sinoc quoique… si ça rentre dans une valise. Et le poids ? Pas de problème de ce côté-là, moins de dix kilos. Et quand il s’agit de se préparer à partir, pourquoi ne pas bourrer les vides ? Ouais ! des boîtes de légumes secs… ça aussi on devrait s’y remettre si la protéine animale pousse à culpabiliser ! 


Montpellier, Paris, Amsterdam, Nairobi, Pamandzi : les valises sont bien arrivées et entières. 

« Bonjour chérie, tiens, un cadeau, qu’il va être beau et propre ton jardin ! » 

Quoi ? Qu'ois-je ? Qui a dit que c’est bien une idée de beauf ? Je vous signale que pendant des décennies, c’est le genre de cadeau respectueux pour la fête des mères, entre la cocotte-minute, le mixer et le caddie pour les commissions, et plein d’amour, du moins de soi, pour que maman soit mieux encore au service de la tribu ! Laissez-moi déballer plutôt.
Zut deux cartons de légumes secs ont crevé… pour les haricots ça va encore mais pour les lentilles il faut des doigts fins… 

« Chérie tu peux… Non ça ira, excuse, te dérange pas, le petit va s’en charger ! » 

La tondeuse est montée, vérifiée, rangée dans le débarras en attendant les pluies. Un mois, deux mois ; début novembre, enfin la pluie des mangues et aussitôt l’invasion verte parce que tout pousse tout seul à les entendre... et attention, parce qu’au milieu des tiges tendres du cynodon ou du bermuda grass (et oui ça fait chercher sur internet) il y en a une, qui replie ses feuilles au moindre contact (2), aux pompons mauves, amie des bourdons mais hargneuse de tous ses piquants petits mais si nombreux et aigus, ce ne doit pas être le kikuyu et même Kirikou le sentirait passer. Raison de plus pour étrenner la tondeuse.
Oh ! mais un rat a troué le plastique tissé du bac de ramassage ! 

« Chérie un rat a abîmé ton cadeau ! » 

Et quand je soulève, j’entends des choses à  l’intérieur, ça s’entrechoque, ça percute ! Et oui, ce bruit de maracas, encore des haricots, ceux qui ont appâté le rat. Il faut démonter, faire taire l’idiophone et ne plus tenter le rongeur qui s’est même fait les dents sur une ailette de plastique dur. Oh ! il y a bien une vingtaine de graines dedans ! Oh l'envie de tenter une plantation exotique ! Parce que le haricot, surtout celui de la leçon de choses du cours moyen, c'est quelque chose ! 


Une rallonge, carrément un prolongateur. Une Mac quelque chose, la tondeuse, Onnery, Icket ou Arel... non je rigole, Allister puisque je m'avance à faire la pub d'une bécane banale mais au destin pour le moins inattendu. Et pas made in China ! Anglaise my dear ! dernier geste avant les taxes que nous vaudront le brexit ! Et elle marche ! 

« Que c’est gentil, chérie, en plus tu dis que tu me laisseras toujours jouer avec ton cadeau ! » 



(1)  Il y a longtemps que le commun des îliens ne veut plus se salir les mains... quoique d'aucuns disent que de leur faire gagner de l'argent, c'est mieux que de promouvoir l'oisiveté et le vol...  Et en métropole quand le clientélisme politique promeut l'assistanat et qu'on ne trouve plus personne pour les vendanges ou la cueillette des fruits ? quand on subit l'immigration ?.. Qu'est-ce qu'on attend pour les dégager ?!?! Je parle des politiques plus insidieux pour la société (la démocratie et aussi la paix dans le monde) que les immigrés et les assistés !
(2)   Une sensitive, le mimosa pudique.    

Le mimosa pudique avant et après.