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mardi 30 avril 2024

Et EUX, ne persistent-ils pas à cibler les “ CROISÉS ” ?

Rien à dire, à part ça, sur la Provence azuréenne (4e volet). 

14 juillet 2016. Au volant d’un camion fou, un monstre arabe islamiste, à la radicalisation aussi fulminante qu'inqualifiable, cause 86 morts et près de 500 blessés... un attentat qui met à nu l’impuissance et le cynisme des autorités tant nationales que locales. Triste spectacle que celui des chamailleries entre Cazenave, le ministre de l’Intérieur, et Estrosi, le maire de Nice pour les onze fois en trois jours que le camion a été filmé sur la Promenade des Anglais pourtant interdite aux plus de 3,5 tonnes, et trois fois sur le trottoir qui plus est sans que la police municipale ne s'en émeuve. Prolongements : Cazenave, le ministre en cause, semble néanmoins revenir en politique, quoique confidentiellement... on fait appel à lui en tant que prétendu garant de politique sérieuse... Beurk ! Estrosi, le maire “ motodidacte ”, opportuniste de nature (s’il n’y avait que lui, de droite, à lorgner vers d’autres horizons !), attendant qu’un futur d’homme providentiel ne s’ouvre à lui, reste accroché à son mandat... À d’autres ! durer en politique c’est toujours louvoyer et se compromettre... Et le premier ministre, encore un du genre “ à tous les râteliers ” de France ou de Catalogne, un certain Manuel Valls osant dire après les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, hyper casher, 17 morts) qu’il faut s’habituer à vivre avec le terrorisme ! 

Memorial to the 2020 Nice attack Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Author Martino C. Trois morts... encore un islamiste tunisien mais faut pas le dire comme ça... faut dire qu'il y a des Français aussi... Prenez exemple sur les politiques qui, toujours sur la corde raide, à toujours estomper la réalité, savent si bien nuancer...  

Notez, pour une fois, qu'un politique disait vrai vu que les héritiers macrophiles en sont encore aujourd'hui, à ouvrir les bras sans restriction sur l'origine et la religion (je sais, ça peut choquer sauf que ce 27 avril, à Châteauroux, l'assassinat d'un gamin de 15 ans, la barbarie tant de l'assassin que de sa mère proviennent bien d'Afghanistan... Visiblement, de la part des autorités, le principe de précaution à géométrie variable ne trouve pas à s'appliquer... Valls reste d'une logique imparable ! Beurk ! 

Tour_Grimaldi à TOURTOUR (Var), 2013, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Construite en 1129, elle célèbre la victoire sur les Sarrasins et le rôle tenu alors par Gibelin de Grimaldi qui reçut alors la baronnie de Grimaud de Guillaume Ier de Provence.

En regard, en visant cette élite politique déshonorante, un rappel seulement : 973, la bataille de Tourtour. Suite au paiement d’une très forte rançon en échange de la libération de l’abbé de Cluny (pris lors d’une razzia jusque dans les Alpes suisses), les moines provoquèrent un soulèvement général contre les Sarrasins installés au Fraxinet (La Garde-Freinet) depuis près d’un siècle. Le comte Guillaume de Provence leva l’Ost avec aussi des troupes du Bas-Dauphiné et de Nice. Préalablement battus lors de cinq batailles, les Infidèles se regroupent à Tourtour. Battus une sixième fois, les Sarrasins se réfugient à la Garde-Freinet d’où ils seront vite délogés, tués faits prisonniers sinon convertis pour ceux qui se seront fondus dans la population locale chrétienne. Quelques échauffourées post-conflictuelles mirent un terme à une occupation musulmane plus ou moins marquée sur plus de 250 ans. Nous devrions et nos politiques en premier puisqu’ils se targuent de montrer la voie, tirer profit de cette leçon d’Histoire, une leçon, à mon sens, toujours d’actualité, une bien meilleure référence que le bricolage cumulé et indigne des Valls, Estrosi, Cazenave sans oublier ceux de maintenant qu’ils soient dans l’utopie suicidaire du vivre ensemble ou l’impuissance des incapables ! Le plus benêt des citoyens doit savoir que l’islam juge légal de faire couler le sang d’un apostat, d'un juif ou d’un croisé... 

Et puisque cette barbarie anachronique oubliée des Trente Glorieuses devient récurrente depuis quelques décennies, prenons en de la graine... Nous l'avons occulté mais la confrontation entre Occident et Orient, est vieille de 1300 ans (1) ! Et ce qu'elle a de pire est la négation radicale du progrès dans la tolérance, le vivre ensemble qu'il devrait induire. 

Si la vox populi a fait dire à Malraux (1901-1976) que “ le XXIe siècle serait religieux ou ne serait pas ”, l'écrivain-ministre en a réfuté les termes, précisant à plusieurs reprises que selon lui, il s'agirait d'un mouvement spirituel possible. Il est vrai que mis au pied du mur dans des culs-de-sac, nous devons bien admettre la crise civilisationnelle en cours. Face à elle, pour avancer, un sursaut spirituel est souhaitable sinon indispensable, plutôt qu'un recours au religieux, une régression en tous points obscurantiste... Contre le diktat théocratique de l'islam, nous nous devons de défendre l'héritage judéo-chrétien puisqu'il se décline en tant que libération non pas contre Dieu, mais sans Dieu, laissant les gens libres de croire à tout ce qu'ils veulent, mais à titre privé, sans qu'il soit question d'imposer quoi que ce soit par la force et la coercition...   

(1) je tiens à disposition une chronologie qui en atteste.    


vendredi 29 mars 2024

PÂQUES FLEURIES, PÂQUES FANÉES...

Avec la menace terroriste, un islamogauchisme permissif, je tiens cette année à m'affirmer dans mon camp, auprès de ceux qui, libres de vivre ou de ne pas vivre leur religion, ne tolèreront jamais l'asservissement à un islam intégriste venu d'ailleurs... Si nous avons déviriliser nos catholiques traditionnalistes, ce n'est pas pour nous soumettre à un totalitarisme religieux importé... Le roman de Houellebecq, dès 2015, annonçait ce que la France pourrait devenir... L'Histoire ne manque pas de tenir à jour les dates d'une confrontation qui se poursuit depuis plus de 1300 ans... et si l'Europe est passée du paganisme au christianisme, ce n'est pas pour se livrer à un obscurantisme figé dans le temps, dans ce qu'il a de plus rétrograde.  

Perpignan Procession Sanch 2008 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Author Tylwyth Eldar. bien sûr j'avais très peur  alors ! 

Pâques fleuries. 

Les cloches à toute volée… L'accord entre la nature et les âmes, l'exaltation d'un nouveau départ, l'espérance toujours recommencée, ces sensations difficiles à cerner, à exprimer – mais l'essentiel n'est-il pas de les ressentir lorsque le renouveau gonfle la poitrine et fait soupirer d'aise ? – toutes ces bonnes choses semblent communier pour Pâques, la fête religieuse la plus réussie, celle qui m'a, sans doute possible, le plus marqué. Le catéchisme, de corvée aimablement acceptée devient alors presque un plaisir. Mademoiselle Fouillat habite chez les Rives, un des « clans respectables » du village, en ce sens qu'ils possèdent une propriété moyenne, une maison et des dépendances, des biens de famille, parfois un ramonet, toujours une réputation assise sur des générations. C'est vrai que cela fait un peu vieille France, assez fille aînée de l'Église et que ça sent beaucoup la naphtaline mais cet ordre ancien appelé à être bousculé n'a rien de haïssable en soi : pas de morgue ou de mépris. Au contraire. Un petit jardin d'agrément, avec deux palmiers de Chine, précède la maison de maître. Les catéchumènes lient et étudient dans la cuisine, à gauche en entrant. Une hotte parisienne avec un néon caché derrière, une cuisinière moderne, signes des temps, ont remplacé la cheminée d'origine. Mademoiselle Fouillat est une vieille fille indulgente, compréhensive si nous n'avons pas étudié. Elle nous fait lire, elle commente et discute avec madame Rives qui coud, tricote ou brode, tandis que le souper mijote sur le feu et que nous gribouillons des réponses sur un petit cahier. Si les actes des apôtres et les miracles du Seigneur me laissent un peu distant, je suis, par contre, un témoin privilégié des scènes de vie de mes hôtes. Les femmes discutent d’affaires aussi domestiques que privées. Parfois, monsieur Rives les rejoint. Il reste un moment, sans s'asseoir. Je ne m'intéresse pas à ce qu'il raconte mais j'aime beaucoup son entrée. Le personnage me plaît avec son béret, ses lunettes, sa voix douce et chantante qui parle du nez, bien d'ici, couleur locale pour le dire avec plus de distance. 

Pendant la semaine sainte, l'objet de notre éducation religieuse revient au premier plan et je suis pris par la machination implacable, l'engrenage tragique, du baiser de Judas à la libération de Barabas, sans oublier le reniement de Pierre et les mains de Ponce Pilate. La tristesse s'accentue avec le chemin de croix, touche le fond dans la crucifixion au crépuscule et, effrayée par les cagoules noires et pointues des pénitents de la Sanch, se réfugie dans les travées obscures, révoltée toutefois que la petite lumière rouge puisse encore briller. Le samedi reste empreint de mystère mais notre communauté villageoise renaît le dimanche dans l'église inondée de soleil, pleine de monde, alors qu'une élégante voulant se mettre en évidence se signe en retard devant le bénitier. Ensuite les familles se retrouvent pour le repas de fête avec les œufs au mimosa, farcis d'anchois, le gigot de l'agneau pascal et le bras de Vénus à la crème pâtissière... » Jean-François Dedieu, Le Carignan, Pages de Vie à Fleury I, 2008. 

Perpignan La_Procession_de_la_Sanch_en_2017 the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Author Aurelio Cardenas... D'autant plus peur, qu'en blanc, c'est la tenue des suprémacistes du Ku-Klux-Klan... 

vendredi 29 novembre 2019

QUESTION d’ACTUALITÉ / mythes croisés d'un Moyen-Age arriéré et de l'Andalus lumineux...

La Renaissance s'est tant voulue légataire d'un héritage antique de prestige qu'elle a considéré le millénaire la séparant de l'antiquité comme un bas-fond d'obscurantisme et d'ignorance. L'appellation "Moyen-Age" dit abusivement que ces mille ans auraient seulement été une parenthèse difficile, sombre, sale, obscurantiste et de régression.

Pain trempé dans du vin au Moyen Age Wikimedia Commons Auteur Unknown 14th
 
Difficile ? "A fame, bello et peste, libera nos Domine" : 
"De la peste, de la famine et de la guerre, délivrez-nous, Seigneur." 
La vision des disettes et famines ne doit pas occulter que si le paysan mangeait moins de viande que le seigneur, il disposait néanmoins, fut-ce moins souvent, de salaisons et de viande fumée pour agrémenter les légumineuses ou accompagner le pain, aliment de base. 

Sombre ? alors qu'entre le style roman ramassé, aux petites ouvertures et le gothique aérien aux grands vitraux parlants, on est passé de la prosternation religieuse, de la crainte des flammes de l'enfer à l'élévation mystique vers le paradis et la lumière ?

Sale ? alors qu'à la suite des Romains l'habitude des bains publics perdure, une fois par semaine et tous les jours pour les mains et le visage ? Finalement, avec les bains-douches encore dans les années cinquante c'était la même chose à notre époque. Et quoi qu'il en soit, la saleté est venue après, sous le roi-soleil par exemple. L'élite s'aspergeait de parfums pour tenter de camoufler les mauvaises odeurs... Les pores de la peau devaient rester fermés aux agressions extérieures et avant tout à la peste noire !.. Il était donc dangereux de se laver !

Detail of Les tres riches heures March Wikimedia Commons Auteurs Paul, Hermann & Jean Limbourg

Obscurantiste ? dans le sens de la rétention de la connaissance, du refus du changement et du progrès ? alors quid des mouvements hérétiques sans le ferment des idées ? alors pourquoi les premières universités, le roman courtois, la place de la femme ? et au chapitre des innovations, l'assolement triennal, la charrue, le collier d'épaules pour le cheval, la brouette, les boutons, les lunettes, l'horlogerie, le moulin à eau, la forge...

C'est bien qu'on ait oublié la signification profonde et péjorative de l'appellation "Moyen-Âge" pour ne retenir qu'un concept neutre d'âge moyen, ni bon ni mauvais en apparence et pourtant bien mieux que cela, car ni sombre, ni sale pas plus qu'obscurantiste et porteur, comme l'est chaque ère à son tour, des acquis du passé à transmettre !  

Et il ne faut pas surenchérir au prétexte que sans les traités arabes, la médecine européenne aurait stagné.   

A cause du romantisme, le XIXème siècle a justement rajouté le cliché idéalisé d'Arabes cultivés, brillants et bien supérieurs à nos Européens sales et obscurantistes. Un escamotage qui prévaut encore aujourd'hui.

Alhambra Granada wikimedia Commons Author Lettkow

Certes il y eut Averroes, Avicenne, les jardins de l'Alhambra, la mosquée de Cordoue, la transmission par leur entremise du bagage, des connaissances antiques, de la Grèce notamment... sauf que c'est cacher son ignorance derrière son petit doigt si on occulte l'esclavage, l'hégémonie islamique, la domination tyrannique que certains minimisent en prétextant que l'exploitation des territoires conquis ainsi que la gestion des terres étaient laissées à des locaux, des "collabos".

Déjà lorsque on s'extasie à propos de la gestion de l'eau sous un climat difficile, l'avis est plutôt péremptoire ! Sûr que les Berbères issus des oasis y sont pour quelque chose mais pas les Arabes, piètres agriculteurs et de toute façon enclins à faire travailler les vaincus.
Concernant l'esclavage, ce n'est pas parce que le capitalisme européen s'en est gavé pour déjà multiplier millions et milliards entre les XVème et XIXème siècles (1) qu'il faut taire, même sans parler ici des traites arabes transaharienne et de la côte swahilie, les filières européennes, ces slaves raflés en Europe Centrale, ces Blancs amenés à Verdun, centre de castration et marché aux humains renommé !

Concernant l'hégémonie religieuse, la rumeur insistante à propos d'une tolérance qui aurait duré des siècles ne résiste pas à la réalité historique.
Au IXème siècle, une islamisation violente a accompagné la mise en place de la domination arabe. De nombreux martyrs chrétiens en furent victimes. Conservatrice et intolérante, la charia est à l'origine de persécutions, d'expropriations de terres, d'extirpation généralisée des noms de lieu et des langues locales, de destruction des églises au profit des mosquées. Dans ces conditions la conversion massive des colonisés se comprend aisément. Avec la perte du statut de dhimmi, dans le meilleur des cas, ils n'avaient plus à payer l'impôt des infidèles (3,3 fois plus élevé que celui des musulmans). Contrairement au mythe entretenu de l'islam éclairé en Espagne médiévale, les trois religions n'ont pas cohabité en harmonie et la confrontation a même dépassé les Pyrénées, ce dont il sera question bientôt... 

Al_Andalus_geopolitico Wikimedia Commons Own work Author Bettyreategui / Pour Narbonne, "Harbuna" en phonétique arabe...
(1) vous remarquerez que je ne dis pas Espagne, Portugal, France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas... parce qu'il est foncièrement malhonnête de faire endosser une responsabilité collective de l'esclavage à des peuples derrière lesquels se cachaient ces faiseurs de fric... des dominateurs qui se voudraient élite, qui se cachent d'ailleurs toujours, qui plus est, sous le vocable de "libéralisme" aussi hypocrite que partial s'agissant de la liberté d'accumuler des richesses déraisonnables au nom d'un sacro-saint principe simpliste de propriété individuelle...   

Sources et pour aller plus loin, entre autres :  
 https://histoirebnf.hypotheses.org/1378

https://www.franceculture.fr/histoire/des-paysans-sales-et-affames-a-lobscurantisme-cinq-cliches-sur-le-moyen-age

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Andalus

jeudi 28 novembre 2019

QUESTION d’ACTUALITÉ / Immigration et Islam

Finkielkraut : « …Il faut absolument ralentir l’immigration et se donner même pour objectif de l’arrêter… »

« … Il faut demander aux musulmans d’accepter l’apostasie, c’est-à-dire le droit pour chaque musulman de changer de religion ou de ne plus en avoir du tout, et leur demander, dans le même cadre, d’admettre le mariage avec des non-musulmans. Si ces conditions sont respectées, la preuve sera faite de la volonté des musulmans de vivre dans les sociétés européennes en acceptant leurs principes et leurs règles… »

« … Il est clair que l’Occident aujourd’hui bat en retraite et qu’il est de plus en plus contesté. Une minorité au sein de l’Islam pense que, l’Islam ayant été à l’origine une religion conquérante, l’heure est venue aujourd’hui de la reconquête. Et cet islamisme joue sur le sentiment de culpabilité d’un Occident naguère encore colonialiste et impérialiste. Ce que je vois se développer en France est un islamo-gauchisme qui ne promet rien de bon… »

https://www.lecho.be/opinions/general/si-on-ne-ralentit-pas-l-immigration-ce-sera-la-soumission-ou-la-guerre-civile/9849573.html?fbclid=IwAR0l0a8eqEXMtYJeTH27kW_a8-lktcyUYC68kP7jDUHZQD4RwmypjctMub0

 
Alain_Finkielkraut wikimedia commons auteur Jéremy Barande

Note : suite à ce que certains voudraient appeler une énième affaire Finkielkraut et pour ne pas que ma liberté de conscience en soit violée, je soutiens le philosophe si courageux dans ses engagements contre les dérives liberticides qui veulent faire passer l'ironie, le second degré pour des délits. Alors, par défiance et prévention pour l'inquisitrice de Haas, envers les socialos minables, depuis leur cul-de-basse-fosse, d'en appeler au CSA, à l'encontre aussi des insoumis menés par un briscard de la politique et incapables de faire peau neuve, je soutiens l'académicien.

samedi 20 octobre 2018

VENDEMIOS… VENDIMIAS, vendimiadores / L’Europe des vendanges aux accents de l’Espagne.

Les mots tant occitans qu’ibériques voisinent et se ressemblent. Latins, voisins, cousins, les Européens du Sud ont entretenu et perpétué les échanges, souvent la force de travail contre une rémunération, un différentiel de niveau de vie jouant, aggravé parfois par les crises économiques et les intransigeances politiques. Ainsi notre arc méditerranéen, surtout pour ce qui ressort de l’agriculture, a vu arriver, de Menton à Banyuls, sur un gros siècle d’Histoire, des Italiens et des Espagnols. L’injuste inégalité sociétale et la prise de pouvoir par des régimes autoritaires et fascistes de Mussolini et de Franco, ont poussé les plus exploités, les plus pauvres, à migrer. Parmi ces migrants d’abord saisonniers, certains se sont installés à terme ; un mouvement toujours d’actualité, bien que plus modeste.

A Fleury, on les remarquait surtout pour l’animation aussi entraînante qu’exotique qu’ils apportaient aux vendanges. Le reste de l’année, au contraire, la colonie espagnole restait des plus discrètes, solidaire pour résister aux jalousies, aux pulsions xénophobes confortées par une minorité d’imbéciles malheureusement plus voyants et audibles qu’une majorité ouverte mais silencieuse, elle.
« Espagnol de merde ! », « travailler comme un Espagnol » ! J’avais moins de quinze ans… pas besoin de demander, de me référer à qui, à quoi que ce soit pour être vraiment choqué par ces invectives à l’emporte-pièce et sans fondement ! Comparaison n’est pas raison dit-on mais force est de faire un parallèle entre ces mouvements européens et les migrations actuelles, extérieures à l’Europe, sous-tendues par une religion d’essence aussi hégémonique qu’agressive. Le roi Hassan II ne disait-il pas que contrairement à un Européen un Marocain ne deviendrait jamais français ?
A Béziers la place d’Espagne ne l’est plus que de nom et c’est plus flagrant encore si on évoque l’historique de la colonie espagnole de la ville, celle qui fait la meilleure paella de la feria.  


            
  Luis Iglesias Zoldan, son président, rappelle que tout fut loin d’être rose :
 « Les Espagnols venus pour travailler dans les vignes fin XIXème ont mis 31 ans avant d’avoir le droit d’être soignés dans les hôpitaux publics : au départ la colonie espagnole leur servait de mutuelle…/… les vendangeurs qui arrivaient par wagons dans les années 60 étaient exploités dans des conditions indécentes… » mais que finalement en restant espagnols de cœur, sans renier leur origine, leur sensibilité identitaire, ils sont toujours allés vers un multiculturalisme d’intégration solidaire et fraternel…


 Comment ne pas évoquer encore, complètement antagoniste, la menace de dhimmitude que fait peser l'intégrisme inhérent aux métastases islamiques !