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jeudi 9 mai 2024

JFK (9)... et APRÈS ?


Sur le pont d’une barque que j’ai voulue catalane en bricolant un capion sur l'étrave et un gouvernail à l'opposé, j’ai une photo de toi avec René, lors d’une partie de pêche ; derrière on dirait les reliefs du nord de l’île... j’ai passé un coup pour enlever les chiures de mouches...  

Et le 18 avril serait-il aussi le jour anniversaire de la mort de Marcel Pagnol (1895-1974), te concernant, plutôt retenir le 30 septembre de ta venue au monde, je me souviendrai...   

À présent, de ta part, tu le crois que je peux garder « un peu d’amour et d’amitié » ? Pardon JF, c’est la faute à Bécaud (1) ; les paroles me sont venues, éparses, sur une mélopée incertaine; confuse même, sans que je demande... c’est si vieux, je me fais si vieux aussi... Faut vivre avec... Comme un signe, ces paroles la veulent leur ligne ; il y a pire... et puis toi... tu laisses amour et amitié derrière toi, ça va avec le précepte mennonite de ta vallée aimée, ça va avec la tendresse promue par Albert Cohen, alors ça t'accompagne...   

Jean-François KNECHT (30 sept. 1957, Doullens [80] / 18 avril 2007, Falicon [06]).

PS : Romain Knecht (2006-2016) est une des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. Pauvre petit... Tu vois JF, toujours quelque chose qui nous rappelle...

C’est comme de nommer nos disparus plus ou moins chers en en oubliant certains, en ne trouvant pas ceux partis avant 1970 (archives Insee), en établissant une hiérarchie subjective forcément excessive... mais c’est si aléatoire, si impacté par le moment, le “ ça dépend du jour ”, le contexte... et puis l’inventaire en est si fouillé qu’il faudrait peut-être mieux s’astreindre à faire la liste de nos survivants... tant que nous en sommes... Depuis que Sapiens est apparu, 117 milliards d’humains sont nés... que représentent les 8 milliards actuels ? quelques petits pour cent... même pas sept ; c'est bon :  “ avec la mort, plutôt faire ami ”.

À chacun les siens ; puisque je parlais du petit lotissement du collège, en plus d’Abasse et de JFK, manquent à l’appel, les voisins, d’un côté, Claude I. le maçon (1947-2015), de l’autre, peut-être Hubert L. (1946-2018), au Brésil ou en Guyane... sauf que pas moyen de le retrouver, alors, longue vie, tout aussi bien, c’est tout le mal... suivant la formule consacrée...

Azur ou non, son bleu immuable de mort vivante au même titre que tout ce qui vit... Grasse, des roses de mai si odorantes, de la fragrance un peu libertine de Fragonard (1732-1806), des nez à parfums ou, plus prosaïquement, spécialistes des molécules chimiques agroindustrielles comme Jancy C., (1936-1996) d’une grande lignée de parfumeurs bien que dans les arômes alimentaires, qui m’achetait des fleurs séchées pour aborder aussi galamment que gentiment, quelques belles esseulées du marché de Saint-Pierre-la-Mer... Divorcé parce que rabaissé, disposant d’une certaine aisance mais n’arrivant pas à se faire aimer autrement que matériellement, il en est arrivé à trucider au lit, au fusil de chasse, la compagne qu’il ne voyait plus que comme voulant caser un fils d’un premier nid. Interné, les pieds brisés suite à une tentative de suicide par la fenêtre, il y réussit, la seconde fois, à Nice. Il était né à Vergons, non loin d’Annot, dans ces pays montagneux et de clues où cet amateur de “ foujou ” (2) passa une partie de son enfance, son père travaillant à la poste (receveur sans doute). Non loin de ce dernier séjour, tout à côté, à Spéracèdes, auprès de ses parents, celui de Max Gallo (1932-2017), seulement pour avoir entendu dire que débutant en région parisienne dans l’Éducation Nationale, il ne craignait pas, pour les vacances, de faire la route de Nice, en vespa. C'est beau la jeunesse !    

Récréation : à la télé, rediffusion (3) d’un épisode des Rois Maudits (1972-1973) d’après Maurice Druon (1918-2009)... Allons ! une monographie, un essai sans trop savoir de quoi il retourne, de ma part, faudrait pas que ça donne dans le journal intime avec ce que j’ai mangé à midi, non, c’est seulement que je fonctionnais suivant un “ faudra que j’en parle en classe... ”, j’ai entendu quelque chose qui colle tant à mon JF, le petit frère des huit mois passés ensemble :

« Chaque homme, en venant au monde, est investi d’une tâche, souvent inconnue de lui-même, et que tout le pousse à accomplir avec l’illusion de la liberté »

Vous aussi, ça vous interpelle ? c’est dans « Le Lis et le Lion », fin de l’épisode 6, avec Jean Piat (1924-2018) pour ceux qui aiment les grands acteurs.     

(1) « Un peu d’amour et d’amitié » 1972 Gilbert Bécaud.  

(2) Ces restes de fromages, laissés à vieillir longtemps, avec aromates et eau-de-vie, dans un pot de grès... la “ fougne ”, je pense du film « Les Bronzés font du Ski ».

 (3) Et encore, le 20 avril au soir, « Mort d’un Président ». sur Georges Pompidou (1911-1974), finalement assez oublié...  

mercredi 8 mai 2024

JFK (8) Sous les jupes des filles ?

Vendredi 19 avril 2024, déjà trois jours que tu me tiens compagnie.

Je ne sais pas si le parallèle avec le tarot est valable mais tu prenais souvent à la légère, par optimisme, je dirais, un peu à l’image de ton irréalisme politique. Autant revivre la bonne humeur des joueurs de cartes, notre curiosité ludique pour les questions aux champions, le lien avec les “ instuteurs ” locaux, à manger le fruit à pain au feu, les bananes vertes et le manioc du voulé (1), la grillade traditionnelle ; le lien pour les tiens, tu parlais de rendre visite à ta famille en Alsace mais au plus proche, rien sur tes enfants, ta vie sentimentale... Alors l'Alsace, laisse-moi ouvrir Géoportail pour retrouver cette vallée... voilà Lièpvre je crois... tu vois, aimer la géographie ça va avec aimer les gens. Vallée de la Lièpvrette, oh ! presque un terme grivois, toi, si prude, réservé. Une vallée refuge d'amishs, de ménnonites (2) du moins... mais non c'est juste à titre de curiosité, sans faire de parallèle avec qui tu étais... 

Lièpvre depuis le Hoimbach  2007 Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license. Auteur Bernard Chenal

Une fois nous avions pris deux jeunes femmes en stop, tu te souviens, nous les avons alléchées... Enfin, moins cérébral, j’étais l’instigateur de cette préméditation potentiellement coquine, déjà à les amener à la case, oh ! de prime abord par goût de compagnie galante. Je les ai invitées à grimper dans le goyavier plein de fruits. Oh ! ne m’accable pas, c’est la faute à Brassens (1921-1981), un peu, goyaves, amandes... 

« ...Et, pour la bouche gourmande
Des filles du monde entier,
J’ faisais pousser des amandes :
Le beau, le joli métier !... » L’Amandier, 1957, G. Brassens. 

Et Souchon (1944), il y serait pour rien, lui qui chantait : 

« ... les garçons ont les yeux qui brillent
Pour un jeu de dupes
Voir sous les jupes des filles... » ?

Non JF, tu n’accablais pas, si agréable à vivre, ouvert aux autres et aux locaux, cet épisode souriant t’avait fait beaucoup rire mais va savoir ? ton éducation, qui sait ? ta retenue pour un rapport aux femmes des plus sérieux, une approche mennonite, va savoir ? Tu n’es pas venu sous l’arbre avec moi...

« ...Elles dans l'suave
La faiblesse des hommes elles savent
Que la seule chose qui tourne sur terre
C'est leurs robes légères... » Sous les jupes des filles, 1993, A. Souchon.

Avec les années, Abdou et Thomas, les copains du voulé au-dessus de la baie de Sada, le lagon aux éclats diamant, n’ont plus demandé après toi ; lucides, comme tous les locaux, ils concluent qu’il ne faut pas compter sur tous ceux qui, meurtris au moment du partir, promettent de parler de Mayotte, de la défendre, d’écrire à ceux qui restent. Jamais, à l’instar du JFK historique (1917-1963) disant à ses concitoyens que plutôt de demander ce que le pays pouvait faire pour eux, c’est la proposition inverse qu’il faut considérer, eux  ne parlent d’écrire, de contacter. celui qui part doit donner des nouvelles. Vers 2011, en tant que revenant, je leur ai appris que tu n’étais plus de ce monde. Moi, ça dure toujours avec Mayotte et avec une des belles rieuses qui nous moquaient si joliment en mangeant les goyaves. En 2006 alors que tu divorçais de ta mésalliance avec le PS, nous naissait Florian... Qu’est-ce qu’ils me rendent heureux, avec sa mère ! qu’est-ce qu’il m’a rendu heureux, ce petit, sur le chemin de l’école, dans les bambous, entre cocotiers et manguiers... à réciter « L’entendez-vous, l’entendez-vous, le menu flot sur les cailloux ? ». Qu’y-a-t-il de plus beau que les mots chantés en poésie : « Mélusine, Et les putois et les fouines Et les souris et les mulots » sur les lèvres d’un petit garçon dans un paysage encore épargné ? J’aurais tant aimé connaître le Jean-François intime, ta nichée, ton nid, ta conception du bonheur... La politique ? je l'abomine !

Ce sont mes dernières grandes vacances, j’écris, pas que pour moi, j’espère être publié mais sans en faire une maladie, l'autoédition me suffit aussi. Beaucoup de ceux rencontrés sur le chemin de la vie me tiennent à cœur sans que, comme avec toi, et c’est généralement le cas, je ne sois demandeur de rien en échange. Le 22 décembre 2011 nous avons perdu Saïndou, vingt ans, en 2015 mon oncle Staňa, papa en 2017... tant de copains d’enfance, de gens de ma communauté villageoise et des endroits qui m’ont accueilli, le lot de tout un chacun... de quoi, dans l’ordre naturel des choses, apprivoiser la mort mais c’est à côtoyer la vie qu’on se sent vivant. J’ai aimé que ton copain Mottard cite Albert Cohen... avec ce qui nous attend, soyons tendres les uns avec les autres... mennonites un peu...  

(1) Avec la vie plus facile, la viande, les ailes de poulet en premier, les brochettes de bœuf ou de poisson, ont enrichi la grillade initiale. 

(2) mouvement chrétien prônant l'interdiction de l'utilisation d'armes contre les humains, donc antimilitariste, contre les guerres. par contre une autre indication précise qu'au sein de leur Église, le taux d'abus sexuels est comparable à ce qu'il représente dans la population.   

lundi 6 mai 2024

JFK (6) Art Nouveau pour l'air connu de la corruption...

Corrupt-Legislation-Vedder-Highsmith-detail-1896 Domaine public Artist is Elihu Vedder (1836–1923). Photographed 2007 by Carol Highsmith (1946–), who explicitly placed the photograph in the public domain.

« Mesquineries », ton dernier mot sinon le fond de ta pensée à propos de tes faux-amis socialos. (qu’attendais-tu des tiens avec des porte-paroles tels Moscovici veni vidi, Cambadélis (1), Dray le prolo collectionneur de montres de luxe ?) des anguilles... que les vraies me pardonnent). Dans ta nécessité à rebondir, tu as cependant contribué à mettre en place Anticor localement (Jean-Christophe Picard (2), son président, reste l’un des rares à te rendre hommage, en 2016, neuf ans après). Dans ce qui est certainement ta dernière intervention, tu alertes sur toutes ces formes de corruption loin d’affecter seulement quelques brebis galeuses, qui touche des élus mais aussi des fonctionnaires, de hauts fonctionnaires tel Michel Vialatte (1959) (3), ou le doyen des juges d’Instruction Jean-Paul Renard (1950) (4), sinon Évelyne Stahlberger, vice-présidente du Tribunal Administratif, suspendue en 2004, mutée d’office à Nancy, en 2005 (une procédure rarissime, trois cas en dix ans). Avec ces deux magistrats cités, apparaît le nom de Michel Mouillot (1943), ancien maire de Cannes, Grand Maître de la Grande Loge de France, condamné en 2005 à six ans fermes pour « corruption, prise illégale d'intérêts, abus de biens sociaux, faux et usage de faux, et emplois fictifs », la totale... Les frères... tout est transparent chez eux, à les entendre...  Et toi qui mû par un scrupule sans fondement, ne répliques pas nommément (ton compère Mottard non plus), pourquoi ne dis-tu pas qu’un de tes faux-frères s’appelle Patrick Allemand ?   

La politique, tu n’en parlais pas, jamais un mot de pub pour le PS, longtemps vecteur de tes convictions ; sentais-tu ? réalisais-tu qu’elle n’est finalement qu’un moyen hypocrite de cautionner la marche du Monde ? que détournée, infectée, loin de changer la vie, par ses atermoiements, sa procrastination viscérale, elle ne peut que la pourrir ? Est-ce pour te mettre au vert que tu as demandé la mutation à Mayotte ? Est-ce parce que la politique mettait en péril ta vie familiale ? Paradoxalement, avec la défense des locataires de Mayotte (1994-1996), tu as mis en branle un réflexe métropolitain blanc occidental dans un contexte ultramarin aux intérêts métissés, non racisés (4) donc, mais calqués sur les mêmes dynamiques, peut-être plus permissif, se voyant comme le nez au milieu de la figure, grâce à l’éloignement, au nombrilisme des métropolitains, aux dévissages de certains locaux confortés par le chassé-croisé des partants de l’administration qui pouvaient commencer à comprendre pour plus d’efficacité et des arrivants devant reprendre au début les investigations initiales, parfois faire table rase des avancées, de toute façon plus intéressés par la promotion promise et à venir pour s’être impliqués et sacrifiés au purgatoire... Aussi, comme les exceptions à la règle restent appréciées... 

(1) Aux municipales 2020, dans la liste des écolos indépendants. Derrière Estrosi encore LR et le RN, ils obtiennent six sièges... Avec moins de 7 %¨des voix, Patrick Allemand, père fouettard du PS, est laminé au premier tour...  

Lien : ANTICOR- Jean-François Knecht 29/01/07 - Vidéo Dailymotion

(1) Deux affaires d’emploi fictif... 30.000 euros en gros d’amende pour un million détourné globalement... cela en vaut la peine tant que la justice rend si bien la justice... (source Wikipédia). 

(2) Directeur Général de La Communauté d’Agglomération Nice-Côte-d’Azur (2002) comme il l’a été de Saint-Maclou (1999-2001), condamné à 5 ans de prison en 2004 dans le procès des marchés truqués. Sur sa fiche, est-ce un hasard si les noms pour le moins sulfureux de Xavière Tiberi (1936... fausse électrice de son mari Jean ?) et Xavier Dugoin (1947, 25 ans de politique) apparaissent ?

(3) mis à la retraite d’office en 2004, condamné en 2006 à 5.000 € d’amende pour « faux, usage de faux et violation de secret professionnel » au profit de lea Grande Loge Nationale de France...

 (4) Un néologisme, racisation ou racialisation, assignation à une catégorie raciale mais en tant que construction sociale, non liée à une couleur de peau... tu parles.

dimanche 5 mai 2024

JFK (5) et les sangsues de la politique

2006, tu laisses entendre que tout tourne autour des places de X, Y ou Z, cela même un candide le réalise. Dans les grosses écuries, UMP ou PS sinon PS ou UMP (tant ils en étaient arrivés à une entente cordiale de binôme gagnant), être trop en vue expose à se faire descendre, politiquement s’entend, et plus par les siens semble-t-il que par la concurrence adverse et complice à la fois. L’ambitieux doit s’armer de patience, donner des gages, faire allégeance, ne pas se montrer trop compétent, pas trop intelligent non plus, c’est rédhibitoire. Alors il peut monter raisonnablement du tabouret municipal au strapontin départemental, ensuite si son réseau d’affidés et de flatteurs s’étoffe, s’il a su se montrer bon vassal, fidèle à ne pas faire de vagues, à faire antichambre auprès de la pointe de la pyramide, à ne jamais laver le linge sale en public, la porte peut s’ouvrir vers les fauteuils de la région, la députation, le sénat sinon le parti, enfin dans tous les plis du millefeuille (1)... une ivresse mettant au grand jour les confidences de certains... Copé se voyant président ; cela sans jamais être pressé d'y parvenir, quitte à se présenter pour perdre et faire élire l’adversaire, sachant que le retour d’ascenseur compensera un jour ou l'autre. Attention, plus on est mouton et plus tout est possible, galeux s’entend (chez les tiens, sous Martine Aubry n’aurait-on pas bourré les urnes ? Ségolène s'en est accommodée alors... comprenne qui pourra)... 
Bon, il arrive qu’une fois en place le mouton échappe à ses mentors... si encore cela relevait de bonnes raisons.. Avec de telles procédures, la compétence, le travail, l’honnêteté par dessus tout deviennent des obstacles à une émergence politique valable. Comment s’étonner alors si les dernières quarante années se sont marquées par un empilement de lois toujours reprises et ne donnant pas à s’appliquer et cela, en laissant la bride à une bureaucratie compulsive qui amoncelle textes, règlements, interdictions... quand elle n’est pas payée à ne rien faire comme tous ces préfets sans poste...  

Ta conclusion auprès du site Nice-Premium. Ton envie de changer les choses demeure. Tes illusions itou... D’abord lorsque tu affirmes “ une vie d’homme est longue ”... Oh ! que non, mon ami, c’est bien une réflexion de jeune que tu nous lâches, là ! Regarde comme tu es vite parti... et moi qui suis en train d’avoir vécu en bonus pratiquement la moitié de ton âge, à l’instar d’une mécanique incertaine, sachant que la panne peut menacer dans la seconde, bien que conforté par le démarreur, encore ce matin, qui a impulsé sans hésitation, il faut bien que je me demande si l’alimentation, la carburation, la distribution restent correctes, si les pistons, cardans et roulement restent lubrifiés, si le caoutchouc des durites n’a pas trop durci, si l’étincelle est là, si l’échappement ne se bouche pas. Et encore ! un moteur ça se refait, une mécanique humaine, les organes, les filtres, beaucoup moins, souvent dans un provisoire appelé à ne pas durer... Il n’y a que des politicards dans l’impasse pour faire des vieux une variable d’ajustement ; ce Léo Brumaire (1969), justement, ce sinistre cynique, d’une malhonnêteté infecte (non mais c’est qu’il se prend pour un homme providentiel ciblant 2027 !) à taper sur les seniors, ces boomeurs qui ont l’outrecuidance d’être encore là, eux qui n’ont pas connu la guerre ; ce Lemaire qui lui l’a connue la guerre, au point de mettre la Russie à genoux, ce ministre des mille milliards de dette supplémentaire (800 pour ce que j'en sais), plus pertinent dans l’écriture érotico-porno et l’esbroufe, qui provoque toujours davantage, laissant entendre, faute de ne pouvoir nous éliminer, que nous touchons trop, que nous coûtons trop cher en santé ! Tout ça, pour camoufler son incapacité lamentable de traître retournant sa veste du bon côté (2) (et chez toi, après Muselier (1959), Estrosi (1955) non ?) ! 

Fresque à Casablanca avec le visage de Pierre Rabhi « la nature offre à la fois ce qui nourrit le corps et le guerit, émerveille l'âme, le cœur et l'esprit. » Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license photo de 2023 Auteur Bertrand SOUBEYRAND

Certes plusieurs voies sont possibles pour servir l’envie de changer les choses, en dehors de “ l’ascension au sein d’un parti ”...  « ... ils sont trop verts... » pense le renard de La Fontaine (1621-1695)... “ ...Fis-tu pas mieux que de te plaindre ? ”. Pardon mais tu me rappelles Pierre Rabhi (1938-2021), de ceux qui à raison, non sans courage, ajoutent leur nom à la liste qui a eu, qui a le tort d’avoir raison trop tôt. 2006, tu pointais du doigt le discrédit de « la » politique et « du » politique avant tout motivé par la promotion, le pouvoir, la reconnaissance sociale, les avantages. Tu espérais « une prise de conscience, un coup d’arrêt aux dérives, aux manœuvres et aux mesquineries ». Sans un cataclysme rien ne changera ! les Grecs, déjà, redondaient dans l'inceste et la consanguinité ! 

(1) Étrange comme ils savent nous mettre sous le nez le budget du social, de l'Éducation, de la Sécu, mais rien sur ce que nous coûte le millefeuille politique... plus de 30.000 élus par exemple pour Paris et l'Île-de-France, soit autant que pour tout le Royaume-Uni ! 

(2) Sauf que la chanson de Jacques Dutronc (1943) dit “ toujours ” et que ce “ toujours ” semble voir son obsolescence enfin programmée...

samedi 4 mai 2024

JFK (4) Léon (BLUM) réveille-toi !

Avril ou mai 2007 : je réalise qu’on ne passe pas sept ou huit mois ensemble sans qu’une force n’en reste, longtemps souterraine mais devant se révéler à un moment, au grand jour. C’est cruel, à 49 ans, tu meurs, tu laisses six enfants, ta vie a continué, tu as dû te remarier, c’était pas ton genre de concubiner... Tout le monde, même tes plus coriaces adversaires te rendent hommage... un armistice seulement, insensibilité, rancune et hostilité restant la règle...

Juillet 2006. « Je persiste et je signe dans mon indépendance d’esprit. Je n’ai pas de plan de carrière » déclares-tu quand tu démissionnes de toutes tes responsabilités au parti socialiste des Alpes-Maritimes, pour carence de cordialité, de camaraderie, de savoir-vivre, d’éthique... tu m’étonnes ! Tu ne cites pas de noms mais tu affirmes que certains sont obnubilés par le pouvoir absolu, une dérive inacceptable, inconnue de toi sur trente années de politique. Tu es clair : les raisons personnelles l’emportent sur l’intérêt général. Dire que nous ne savions même pas que tu avais été candidat aux cantonales de mars 1994 et que, même à Mayotte, tu restes élu municipal à Nice entre 1989 et 1995... lucide sûrement sur ce que représente l’ambition politique de la part de gens qui valent peu, toi tu n’étais pas du genre vantard. Qu’y avait-il sous cette demande de mutation ? Ta situation familiale ? Tes difficultés politiques ? Des menaces ? 

Léon_Blum_en_1936 Domaine public. Bulletin municipal de la ville de Toulouse


Années 2010-2020 : de ton bord, ça se décante, seuls restent les fidèles... rien à attendre des pontes du parti comme Patrick Allemand (1960) dans un appareil politique opportuniste, prompt à sacrifier les valeurs. Bien sûr JFK était contre les mains sales sauf qu’entraver le projet de stade de foot fait certainement perdre des voix dans les virages, d’où les foudres de la part du bureau local (1). Les petits hommes gris se gardent d’être solidaires, pire on te laisse tomber alors que le président de l’OGC Nice, Maurice Cohen (1955) (2) livre aux supporteurs le nom de ce maudit, ce conseiller, Knecht, em..., empêcheur de tourner en rond. Que peut-on attendre de la marge sectaire de ces supporteurs ? Ça n’a pas traîné, jusqu’aux menaces de mort ! Que peut-on attendre d’un parti en vue, puissant alors, tel le PS ? Rien en dehors des lâchetés carriéristes ! Et moins encore envers l’outrecuidant qui brandit des idéaux ! Un politique efficace se doit d’être retors, menteur, dissimulateur, sournois avant tout ; pour accéder au pouvoir, tous les moyens sont bons, allégeance, patience, clanisme, apartés, cachotteries. L'essentiel reste de monter dans la hiérarchie élective, qui plus est et pourquoi pas, en doublant ses chances, en couple, jusqu’à jouer de la notoriété au point de ne pas craindre exposer le renvoi d’ascenseur entre amis, la nomination honteuse au poste d’ambassadrice des pôles (Ségolène Royal n'a participé à aucune des réunions du Conseil de l'Arctique), le cynisme d’un entre-soi au grand jour... Les meilleurs s’en retrouvent bridés, n'ont pas leur place ; les plus modestes et dévoués au parti, utilisés comme bonnes poires, les cyniques, à mettre en avant le bien commun, ne peuvent que minimiser : rengaine du système politique le moins mauvais de tous. Mais surtout pas améliorer ! ne rien bousculer... la realpolitik sans quoi ce serait perdre du pouvoir. Blum ! Léon réveille-toi ! regarde où ils en sont arrivés !  

(1) « ...à l’époque du dépôt de plainte, nous avions subi une volée de bois vert de la Fédération du Parti socialiste. Le premier secrétaire lui-même avait pris la plume pour dire que nous en faisions trop sur le dossier du tramway de Peyrat, et qu’il y avait un moment où il fallait savoir s’arrêter de s’opposer. Évidemment, avec JFK, nous ne nous étions pas laissé intimider et nous avions poursuivi notre mission... » Patrick Mottard, RdG

(2) On apprend qu’en 2009, en désaccord avec les principaux actionnaires, “ l’homme d’affaires ” entendait revendre sa participation minoritaire “ au club ” de 5 %.  

vendredi 3 mai 2024

JFK (3) le Blanc est coléreux !

mzungu wapeu : le Blanc est méchant... 

1994 : engagés à Mayotte, nous nous retrouvons dans les belles cases de la SIM, la Société Immobilière de Mayotte, sauf que c’est un lotissement blanc, à part. 




1995 : à côté du collège, j’ai obtenu une des quatre maisons en location, toujours pour métropolitains avec les trois autres, en face, plus cossues, de fonction. Blanc toujours mais à taille moins voyante, plus discrètement intégré dans le contexte nounous et bouenis (2) de ménage ; les bardeaux ont besoin de changer. Le principal du collège a demandé si quelqu’un peut loger un contractuel qui ainsi s’épargnerait une paire d’heures d’un trajet incluant la traversée du détroit. Ton épouse est repartie en métropole, tu es seul, tu sais qu’il reste une chambre libre, tu demandes à rejoindre notre cohabitation. Comme pour Abasse (1946-2016), je te dis « esprit d’équipage » sauf que lui le prend mal (« si c’était pour l’argent, tu n’avais qu’à le dire ! »). Je ne comprends pas qu’un déraciné de Madagascar puisse être contre le geste dont il a lui-même bénéficié. En capitaine, seul maître à bord, pas du genre à ergoter, je passe outre. Toi JF, tu ne dis rien, tu ne te formalises pas. Ce sera chouette, pourtant, sous la varangue, le soir, amical après le boulot. Avec les milliers de questions envoyées par papa, nous jouons à Questions pour un Champion... Bon, ça aurait pu... on aurait dit... un mois seulement... Abasse préfère partir ailleurs. Qu’importe, notre bateau garde le cap... tu turbines au café, tu pars conseiller les instits, décontracté, décapoté dans ta Rodéo, faussement dilettante si on te connaît. Le samedi soir, avec René et Georges, nous jouons au tarot. Une fois mais pas aux cartes, j’ai mal réagi parce que tu ne savais pas pour le téflon de la poêle (je te demande pardon, c’est vrai que nous, occidentaux, contrairement aux locaux, plus apaisés, sachant généralement éviter l’affrontement verbal frontal, gardons de l’Histoire une agressivité certaine... Allons, me voici doublement coupable de me dédouaner à y être, une fois encore... Toi tu savais si bien rester ferme mais calme dans la forme, doux presque... Pardon je m’en veux toujours d’avoir été ce “ grand frère ” si imparfait, serait-ce très subjectif de ma part... Le seul indice alors pour ta propension à la chose publique, la création d’un syndicat de locataires de la SIM au sein duquel certains ont eu tôt fait de te pousser vers la présidence. 



(1) Marlène Schiappa, Bruno Lemaire... ministres qui trouvent le temps d’écrire, ministres qui pour faire people livrent du cul plutôt torride, dépassant ce qu’on entend par “ érotisme ”... si c'est dans ce sens que la France avance ?! 

(2) Bweni = dame, madame en shimaoré... dans la pratique, souvent confondue avec “ bonne, bonniche ”.

JFK (2) Les crabes bleus ne laissent rien derrière eux !

 D’abord, ton cœur qui lâche, tu n’as pas 50 ans. Ensuite le fil qui dévide la pelote et qui, dix-sept ans plus tard, n’en finit pas de se dévider. 19 avril 2007, en métropole, à Nice, les hommages se suivent, nombreux, donc tu étais loin d’être anonyme ; peut-être étais-tu très occupé... je comprends mieux pourquoi, de douze ans, tu n’as pas donné de nouvelles. Quoique, c’est facile de ma part, manière de me dédouaner, de m’attribuer le rôle d’aîné créancier. Oui, douze années à sentir ce passé entre parenthèses avant qu’il n’explose suite à ce coup de tonnerre qui remet sur la table ces huit mois passés ensemble, sous le même toit, en cohabitation, en copains, sauf qu’à la nouvelle de ta fin, ma détresse dévoilait ce que je n’avais su voir, c’est un peu un frère que je venais de perdre. Subite, patente, cette perception me percute, ce qui va avec aussi... J’apprends que tu étais dans la politique, de gauche, ce qui n’étonne pas, dans l’opposition... sans quoi, sans toi, Peyrat ne m’aurait pas tiré une ligne... Médecin, c’est vrai que lorsqu’un bestiau politique d’une telle longévité s'espatare, ça éclabousse... À force de passivité, de contre-feux dilatoires, à force, quand même, ils tombent... les Tiberi, les Balkany... les arbres qui cachent toute une forêt... de ceux qui se frottent les mains de ne pas être en première ligne... Et qu’on n’aille pas, tant ils durent, nous faire croire à l’indépendance de la justice, à l’impartialité de ces faux-sages du Conseil Constitutionnel. Ils biaisent et dévoient la démocratie ! Et quand ce ne sont pas les affaires, ce sont les guerres de pouvoir entre eux, les guéguerres de chiffonniers. Tu te souviens de Balladur-Chirac, en pire, à dégoûter leurs votants ; ils ne s’en sont pas remis. Nous avons eu droit au trio de coupe-jarrets Sarko-Copé-Fillon, ça a donné ! un candidat à la présidentielle abattu et un mec comme Copé, encore cinq ans après, tout sourire en interview, le principal étant de se faire mousser, l’essentiel étant le “ JE ”, un “ MOI ” dans toute sa splendeur oserais-je avancer sans plus considérer Œdipe que Freud dans mon “ psychocredo ” au ras des pâquerettes... Et Macron, calife à la place du calife, pas mal non plus ! Enfin, la variable d’ajustement qui ne peut que réjouir celui qui ne compte que parce que, faute de ne pouvoir dissoudre le peuple, lui reste l’essentiel, à savoir bien manipuler la masse populaire. 

Callinectes_sapidus_(blue_crab)_(Cayo_Costa_Island,_Florida,_USA) the Creative Commons Attribution 2.0 Generic Author James St. John. Le crabe bleu, un envahisseur posant problème en Méditerranée. 

Et toi dans ces plans là, dans le panier de crabes ! Ma peine assumée, je comprends mieux que tu n’en aies pipé mot : ça pue la politique, ce relent t’était trop familier, tu as voulu nous épargner. Ton problème était de vouloir que ça sente bon. Mon pauvre JF, quel naïf tu nous fais, toi tu ne sais pas mentir les yeux dans les yeux, toi, incapable de clamer, le lendemain et sans ciller, le contraire de ce que tu disais la veille, toi incapable de baratiner pour endormir, de fourguer du rêve ... Ce monde puant d’égo métastasiques, de vanités, de traîtres, addicts au pouvoir comme à une came au point de mettre sur le trottoir la “ raie publique ”, contamine ou discrimine puis élimine... Les chevaliers blancs, les purs sont des martyres, sacrifiés pour avoir prôné l’idéal trop tôt, Robin des Bois, Zorro mais au cinéma seulement ; en vrai même la base, apathique, trop prompte à s'en foutre, trop longue à soutenir, contaminée, pragmatique, les laisse aussi tomber... Les mauvaises raisons poussant à politiquer, les Grecs, les Romains l’avaient compris ;  chez eux c’était un mandat et fini, de l’air, à d’autres ! 
Nous, écoute-les, ils en ont plein la bouche de l’héritage démocratique mais ils s’arrangent pour imposer une normalité de professionnels à la gestion de la cité ! Mélenchon (1951), en politique depuis ses 21 ans ! Emmanuel Ier, pleurnichant de ne pouvoir accéder au troisième mandat, aux affaires quand même depuis 2012, au prix d’un croc-en-jambe à Hollande... douze ans : un peu poutinien non ? Ne parlons pas de sa position surréaliste par rapport à la guerre en Ukraine : toujours à noyer le poisson, dans l'esbroufe... 

jeudi 2 mai 2024

Politicards et vie privée...

Avec ces paragraphes qui fâchent, malheureusement, encore l’évocation d’une politique qui, se voulant réaliste, sinon “ reconnaissante ” envers ceux qui ont contribué au succès, n’hésite pas pour cela à papillonner sur les marges d’une illégalité versant dans l’argent douteux. Toujours à Nice, dans la continuité de Jacques Médecin, Jacques Peyrat (1931) voit son second mandat de maire entaché par des affaires dont un problème de corruption entachant l’attribution du marché public (Stade du Ray projet de 2002) et en 2006 par un recours du préfet pour un marché public relatif au nouveau stade projeté dans la plaine du Var, non conforme au code des marchés publics, de même concernant le marché truqué sur l’appel d’offre du tramway. 

Nice supporteurs 2009 Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic license. Auteur angellli


La page wikipedia ne parle pas du rôle non négligeable joué alors par Jean-François Knecht (1957-2007), élu d’opposition intraitable n’hésitant pas à multiplier les recours administratifs ou au pénal dans les litiges cités mais aussi contre le projet de palace du parking Sulzer ou le dépôt du tramway à Nice-Nord. Sur la même page, les personnes directement concernées, en premier lieu, les socialistes de Nice devraient, pour la mémoire de J.F. Knecht, se racheter d’une carence d’esprit de corps, de solidarité, pour tout dire, d’humanité. Mais les galets ne sont-ils pas à la plage, ce que les égouts et Spaggiari (1932-1989) sont à la ville ? 

JFK...

JFK oui... comme quoi, en bien ou en mal, consciemment ou non, un homme, un destin peuvent marquer. Le nôtre de JFK, JFK à part entière, un peu à nous disons, relativement proche à partir du moment où il n’a livré de lui que ce qu’il voulait, à savoir, rien en dehors de ce qui était au vu et au su de tout le monde... On ne se permet pas de demander à l’autre ce qu’il a de lointain, à plus forte raison sa face cachée s’il ne donne, en cela, le moindre indice...

À quarante-huit heures de ne pas oublier ta perte (16 avril 2024), JF, peut-être est-ce grâce à toi qu’à partir de ce jour, sans oublier le décès à commémorer, il me sera plus lumineux de mettre en avant le jour de naissance, la venue au Monde des miens ainsi que des grands, de ceux dont le sillage reste luminescent, qui éclairent, du moins, le mien de chemin... Plutôt les fesses roses et souriantes de bébé que le teint cireux d’un visage thanatopracté... Me reviennent malgré moi, l’air, les paroles, « Il est né parmi les abeilles, un bel enfant de miel et d’orgeat... », toi de Nice, au nom alsacien, né à Doullens (80) ! Ça alors ! dans la Somme ! Comme des étoiles filantes, ces choses-là, aussitôt nées, aussitôt mortes... Né plutôt que mort ce jour ; tiens, le 18 avril 1951 naît ma cousine Jiřina, en Bohême du Sud, Tchécoslovaquie : sans parler de ces chassés-croisés géographiques tous azimuts, ça complique mais qu’est-ce qu’on s’ennuierait sans se compliquer la vie, la vie de qui que l'on soit, toujours loin de couler telle un long fleuve ennuyeux...  

mardi 30 avril 2024

Et EUX, ne persistent-ils pas à cibler les “ CROISÉS ” ?

Rien à dire, à part ça, sur la Provence azuréenne (4e volet). 

14 juillet 2016. Au volant d’un camion fou, un monstre arabe islamiste, à la radicalisation aussi fulminante qu'inqualifiable, cause 86 morts et près de 500 blessés... un attentat qui met à nu l’impuissance et le cynisme des autorités tant nationales que locales. Triste spectacle que celui des chamailleries entre Cazenave, le ministre de l’Intérieur, et Estrosi, le maire de Nice pour les onze fois en trois jours que le camion a été filmé sur la Promenade des Anglais pourtant interdite aux plus de 3,5 tonnes, et trois fois sur le trottoir qui plus est sans que la police municipale ne s'en émeuve. Prolongements : Cazenave, le ministre en cause, semble néanmoins revenir en politique, quoique confidentiellement... on fait appel à lui en tant que prétendu garant de politique sérieuse... Beurk ! Estrosi, le maire “ motodidacte ”, opportuniste de nature (s’il n’y avait que lui, de droite, à lorgner vers d’autres horizons !), attendant qu’un futur d’homme providentiel ne s’ouvre à lui, reste accroché à son mandat... À d’autres ! durer en politique c’est toujours louvoyer et se compromettre... Et le premier ministre, encore un du genre “ à tous les râteliers ” de France ou de Catalogne, un certain Manuel Valls osant dire après les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, hyper casher, 17 morts) qu’il faut s’habituer à vivre avec le terrorisme ! 

Memorial to the 2020 Nice attack Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Author Martino C. Trois morts... encore un islamiste tunisien mais faut pas le dire comme ça... faut dire qu'il y a des Français aussi... Prenez exemple sur les politiques qui, toujours sur la corde raide, à toujours estomper la réalité, savent si bien nuancer...  

Notez, pour une fois, qu'un politique disait vrai vu que les héritiers macrophiles en sont encore aujourd'hui, à ouvrir les bras sans restriction sur l'origine et la religion (je sais, ça peut choquer sauf que ce 27 avril, à Châteauroux, l'assassinat d'un gamin de 15 ans, la barbarie tant de l'assassin que de sa mère proviennent bien d'Afghanistan... Visiblement, de la part des autorités, le principe de précaution à géométrie variable ne trouve pas à s'appliquer... Valls reste d'une logique imparable ! Beurk ! 

Tour_Grimaldi à TOURTOUR (Var), 2013, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Construite en 1129, elle célèbre la victoire sur les Sarrasins et le rôle tenu alors par Gibelin de Grimaldi qui reçut alors la baronnie de Grimaud de Guillaume Ier de Provence.

En regard, en visant cette élite politique déshonorante, un rappel seulement : 973, la bataille de Tourtour. Suite au paiement d’une très forte rançon en échange de la libération de l’abbé de Cluny (pris lors d’une razzia jusque dans les Alpes suisses), les moines provoquèrent un soulèvement général contre les Sarrasins installés au Fraxinet (La Garde-Freinet) depuis près d’un siècle. Le comte Guillaume de Provence leva l’Ost avec aussi des troupes du Bas-Dauphiné et de Nice. Préalablement battus lors de cinq batailles, les Infidèles se regroupent à Tourtour. Battus une sixième fois, les Sarrasins se réfugient à la Garde-Freinet d’où ils seront vite délogés, tués faits prisonniers sinon convertis pour ceux qui se seront fondus dans la population locale chrétienne. Quelques échauffourées post-conflictuelles mirent un terme à une occupation musulmane plus ou moins marquée sur plus de 250 ans. Nous devrions et nos politiques en premier puisqu’ils se targuent de montrer la voie, tirer profit de cette leçon d’Histoire, une leçon, à mon sens, toujours d’actualité, une bien meilleure référence que le bricolage cumulé et indigne des Valls, Estrosi, Cazenave sans oublier ceux de maintenant qu’ils soient dans l’utopie suicidaire du vivre ensemble ou l’impuissance des incapables ! Le plus benêt des citoyens doit savoir que l’islam juge légal de faire couler le sang d’un apostat, d'un juif ou d’un croisé... 

Et puisque cette barbarie anachronique oubliée des Trente Glorieuses devient récurrente depuis quelques décennies, prenons en de la graine... Nous l'avons occulté mais la confrontation entre Occident et Orient, est vieille de 1300 ans (1) ! Et ce qu'elle a de pire est la négation radicale du progrès dans la tolérance, le vivre ensemble qu'il devrait induire. 

Si la vox populi a fait dire à Malraux (1901-1976) que “ le XXIe siècle serait religieux ou ne serait pas ”, l'écrivain-ministre en a réfuté les termes, précisant à plusieurs reprises que selon lui, il s'agirait d'un mouvement spirituel possible. Il est vrai que mis au pied du mur dans des culs-de-sac, nous devons bien admettre la crise civilisationnelle en cours. Face à elle, pour avancer, un sursaut spirituel est souhaitable sinon indispensable, plutôt qu'un recours au religieux, une régression en tous points obscurantiste... Contre le diktat théocratique de l'islam, nous nous devons de défendre l'héritage judéo-chrétien puisqu'il se décline en tant que libération non pas contre Dieu, mais sans Dieu, laissant les gens libres de croire à tout ce qu'ils veulent, mais à titre privé, sans qu'il soit question d'imposer quoi que ce soit par la force et la coercition...   

(1) je tiens à disposition une chronologie qui en atteste.    


mercredi 5 mai 2021

Variation "Sur les chemins de Pierre" / "... Il est mort par un éclair blanc... "

Vous savez la feuille avec le poème de Pierre, "Viens avec moi, petit...", elle traînait depuis un mois au moins, ouverte pour ne pas qu'on l'oublie, sur mon coin-bureau. Rien de perturbant. Au contraire, avec l'idée paisible de trois chroniques autour de la fête de Pâques au village, la vie qui va, comme l'Aude, notre rivière dans la plaine, depuis toujours.  


Croyant avoir fait le tour de ces périodes de Pâques marquées parfois, comme cette année, par des gelées mémorables, pas contagieuses mais noires comme les pestes les plus tueuses, je voulais passer aux années suivantes sauf que deux autres lettres patientaient, me guettaient même, résolues, malgré le temps qui passe, à interpeler l'arbitraire du souvenir. 
Et ce que j'ai lu m'a complètement affligé, me laissant faible, accablé. Quand notre fleuve, gonflé de colère limoneuse n'a que faire des remèdes des hommes pour le calmer. Sa rage passe outre son lit canalisé, les étangs déversoirs miraculeusement présents : Capestang, Lespignan, Vendres. Ses tourbillons funestes n'en finissent pas de frémir. J'imagine en prime ce pendu dont on me détourna à l'époque, au pied de la pile du pont. La crue puissante me submerge. 
 
 29 novembre 2014. Photo S. Sire. Gros poutou Sylvain

Lettre de mon père : Fleury-d'Aude, le 29 avril 1998. 
 
"Bien cher fils,  
 
.../... Mais ce soir, à vingt-et-une heure quinze, alors que la pluie se remet doucement à tomber, je veux commencer par une nouvelle qui va sans doute t'émouvoir : Pierrre BILBE vient de mourir. j'ai fait la visite dans la maison de sa fille voisine de la sienne où il repose - chez lui c'était chauffé -. Comme j'étais en train de signer et de mettre "Très sincères condoléances en notre nom et en celui de Jean-François qui pense souvent à vous", sa fille est sortie pour aller à côté, m'a vu et m'a dit "Entrez M. Dedieu, maman sera contente de vous voir". J'avais entendu les pompiers à quatre heures et plus tard "C'est monsieur Bilbe qui est tombé dans la rue". mais je ne pensais pas à une issue fatale aussi rapide. Sa femme Germaine, très abattue comme tu peux l'imaginer, m'a précisé : "Après le feuilleton qui suit le journal télévisé, il est sorti pour aller voir vers le bureau de tabac où en étaient les travaux, et peu de temps après on me le rapporte mort. je ne sais pas si je vais pouvoir le supporter". en tombant il s'est blessé à la pommette gauche et du sang coulait de son oreille..."  
 
La vie continue comme on dit et la mort en fait partie même si on ne le dit pas. On ne se répand pas non plus des "si j'avais su" et autres "j'aurais dû", ces lapalissades qui nous travaillent toujours trop tard, sur lesquelles il est vain de revenir. 

Me reviennent les mots de J.J. Goldman prolongés par ceux d'H. de Balzac :
 
"... A tous les masques qu’il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs 
... A nos actes manqués."   
Jean-Jacques Goldman 1990.   
 
 "Notre cœur est un trésor, videz-le d'un coup, vous êtes ruinés. Nous ne pardonnons pas plus à un sentiment de s'être montré tout entier qu'à un homme de ne pas avoir un sou à lui." 
Honoré de Balzac --Le Père Goriot 1835. 

Alors rien n'a plus voulu sortir depuis près d'une semaine, le cerveau se retrouvant aussi embrouillé que celui de l'ado que je ne suis plus... Une complainte est heureusement venue pour maintenir ma tête hors de l'eau, se répétant au fil des jours, invocation toujours reprise, mantra universel pour infuser jusqu'au dernier suc tout, tout ce qui est dans le non-dit volontairement tu :  

"Il est mort par un éclair blanc, 
Tous derrière et lui, devant..." 
De Paul Fort, "Le petit cheval" si bien chanté par Georges Brassens. 

Pierre, tu es mort par un éclair blanc, toi devant pour ce que l'amour de la nature a exalté de ton humanité aimante et comme tu étais aimé et admiré par Germaine, ton épouse, force indéfectible du premier carré. Toi devant et nous derrière, moi avec, si malheureux de ne le réaliser que plus tard, toujours trop tard, mortifié des par les regrets... Dans son interprétation, avec le polissage, l'usure du temps, cette nouvelle de papa enfonce le couteau dans la plaie que chacun veut bien virtuellement s'infliger. Tout être ayant la philosophie de vie qu'il peut... pourquoi ne pas se propulser dans le futur de nos enfants grâce à la force, aux appuis, aux expériences léguées par nos disparus ? 
 
Sur le chemin de Pierre.

En avril, je m'efforce de ne pas oublier Louis Pergaud (33 ans) qui sait si bien nous mettre en accord avec la vie sauvage, l'inhumanité des proches et pourtant compatriotes, Louis Pergaud des mots enluminés, mort par un éclair blanc à la guerre, le 8 du mois en 1915 et Jean-François Knecht (49 ans), ce frère - forcément quand on cohabite une année scolaire - même si je dois partager la fraternité avec la motivation politique qui l'animait, JFK comme on lui disait, touché au cœur par un éclair blanc le 18 avril 2007. Et Pierre à présent... mieux vaut tard...
 
Aux poussières d'étoiles qui papillotent sur le miroir pas toujours tranquille du fleuve dans la plaine, plus encore à celles qui nous éclairent de leurs trajectoires éphémères... 
A Louis, à Jean-François, à Pierre...  
 
 
 
https://ant-pw0404.anticor.org/2007/05/02/communique-suite-au-deces-de-jean-francois-knecht/

mardi 4 mai 2021

"Il est mort par un éclair blanc..." / Sur le chemin de Pierre.

Le feu atudé (éteint) par un souffle puissant, comme foudroyé par une onde pyroclastique, étouffé d'un coup... Oppression violente... Vous savez la feuille avec le poème de Pierre, "Viens avec moi, petit...", traînait depuis un mois au moins, ouverte pour ne pas qu'on l'oublie, sur mon coin-bureau. Sur ces entrefaites coula l'idée paisible de ces trois chroniques autour de la fête de Pâques au village, la vie qui va, apparence d'une rivière douce, vers l'aboutissement, la conclusion preuve de sa raison d'être. Une paix plus en "souciance" que soucieuse, une pensée qui sans préoccuper, interroge, et dont la réponse ne sera donnée que pour ne plus se poser de question, de quelque ordre que ce soit... 
 
Croyant avoir fait le tour de ces périodes de Pâques marquées parfois, comme cette année, par des gelées mémorables, pas contagieuses mais noires comme les pestes les plus tueuses, je voulais passer aux années suivantes avant de trouver deux autres lettres. Et ce que j'ai lu m'a complètement affligé, me laissant faible, accablé. Ce que la conscience peut être trompeuse...
 
Lettre de mon père : Fleury-d'Aude, le 29 avril 1998. 
 
"Bien cher fils,  
 
.../... Mais ce soir, à vingt-et-une heure quinze, alors que la pluie se remet doucement à tomber, je veux commencer par une nouvelle qui va sans doute t'émouvoir : Pierrre BILBE vient de mourir. j'ai fait la visite dans la maison de sa fille voisine de la sienne où il repose - chez lui c'était chauffé -. Comme j'étais en train de signer et de mettre "Très sincères condoléances en notre nom et en celui de Jean-François qui pense souvent à vous", sa fille est sortie pour aller à côté, m'a vu et m'a dit "Entrez M. Dedieu, maman sera contente de vous voir". J'avais entendu les pompiers à quatre heures et plus tard "C'est monsieur Bilbe qui est tombé dans la rue". mais je ne pensais pas à une issue fatale aussi rapide. Sa femme Germaine, très abattue comme tu peux l'imaginer, m'a précisé : "Après le feuilleton qui suit le journal télévisé, il est sorti pour aller voir vers le bureau de tabac où en étaient les travaux, et peu de temps après on me le rapporte mort. je ne sais pas si je vais pouvoir le supporter". en tombant il s'est blessé à la pommette gauche et du sang coulait de son oreille..."  



Se regarder dans la glace. Que reste-t-il de convenable, en surface ? Bien obligé de voir aussi ce qui l'est moins dans la profondeur de l'âme, caché mais pas secret du tout car typiquement humain, en non-dits trop bien partagés par notre espèce. Honteux du pas joli méprisable perçu par tous mais qu'il ne faut jamais avouer sous peine de rejet, d'ostracisme. 

Me reviennent les mots de J.J. Goldman prolongés par ceux d'H. de Balzac :
 
"... A tous les masques qu’il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs 
... A nos actes manqués."   
Jean-Jacques Goldman 1990.   
 
 "Notre cœur est un trésor, videz-le d'un coup, vous êtes ruinés. Nous ne pardonnons pas plus à un sentiment de s'être montré tout entier qu'à un homme de ne pas avoir un sou à lui." 
Honoré de Balzac --Le Père Goriot 1835. 

Alors rien n'a plus voulu sortir depuis près d'une semaine, le cerveau se retrouvant aussi embrouillé que celui de l'ado que je ne suis plus... Une complainte est heureusement venue pour maintenir ma tête hors de l'eau, se répétant au fil des jours, invocation toujours reprise, mantra universel pour infuser jusqu'au dernier suc tout, tout ce qui est dans le non-dit volontairement tu :  

"Il est mort par un éclair blanc, 
Tous derrière et lui, devant..." 
De Paul Fort, "Le petit cheval" si bien chanté par Georges Brassens. 

Pierre, tu es mort par un éclair blanc, toi devant pour ce que l'amour de la nature a exalté de ton humanité aimante et comme tu étais aimé et admiré par Germaine, ton épouse. Toi devant et nous derrière, moi avec, si malheureux de ne le réaliser que plus tard, toujours trop tard, mortifié des par les regrets... Dans son interprétation, avec le polissage, l'usure du temps, cette nouvelle de papa enfonce le couteau dans la plaie que chacun veut bien s'infliger. Tout être ayant la philosophie de vie qu'il peut... pourquoi ne pas se propulser dans le futur de nos enfants grâce à la force, aux appuis, aux expériences léguées par nos disparus ? En avril, je m'efforce de ne pas oublier Louis Pergaud (33 ans) qui sait si bien nous mettre en accord avec la vie sauvage, mort par un éclair blanc à la guerre, le 8 du mois en 1915 et Jean-François Knecht (49 ans), même si je dois partager sa fraternité avec la motivation politique qui l'animait, touché au cœur par un éclair blanc le 18 avril 2007. 
 
Aux poussières d'étoiles qui pour certaines nous éclairent de leurs trajectoires éphémères... 
A Louis, à Jean-François, à Pierre...  
 
 
 
 
 

jeudi 18 avril 2019

JFK l'Alsacien de Nice...

Un copain de ceux, rares, qui peuvent tout vous dire parce qu'ils le disent avec le coeur et vous regardent dans les yeux.

Un homme, les mains dans le cambouis, la tête dans les étoiles.

Jean-François Knecht nous a quittés un 18 avril 2007, laissant six enfants, il avait 49 ans.


mercredi 19 avril 2017

UN COPAIN, UN FRÈRE ! / Je me souviens...


Toujours gentil, liant, même sans exubérance, il avait été poussé à prendre la présidence d’un comité de locataires assez naïfs pour croire que les lois de la métropole devaient s’appliquer de la même manière à Mayotte pour contrer le bailleur institutionnel, omniprésent, la SIM (le livret d’accueil des enseignants se gardait bien d’évoquer la possibilité pour les fonctionnaires de louer chez l’habitant). 

Un an après, se retrouvant seul dans une grande maison, il avait demandé si la troisième chambre de ma case était libre. J’avais dit oui tout de suite, sûr qu’il rejoindrait sans problème un groupe où l’esprit d’équipe était requis dès l’adhésion... quand bien même le troisième, pourtant natif des îles, d’une diaspora de l’Océan Indien occidental, devait se désolidariser, pour de mauvaises raisons, après pourtant plusieurs mois de cohabitation. 
 

Si chacun de nous, en dehors du travail, menait sa propre vie, une fois sur deux nos loisirs coïncidaient. C’est lui qui me présenta à ses collègues mahorais, si demandeurs, si disposés à partager ce qu’étaient la réalité, le passé, les traditions, les cultures de Mayotte. Souvent, nous nous retrouvions invités à partager un voulé (feu de camp) avec des brochettes ou du poisson grillé sinon du gibier (tanrec) accompagnés de manioc, de bananes ou de fruit à pain directement cuit dans la braise. La bouteille de l’amitié suffisait. 


Une fois, sous le taud de sa Rodéo orange, nous avons  ramené deux jeunes femmes au village. A bon port, elles ont aussitôt vu que le goyavier leur faisait signe. JF était réservé et n’avait pas voulu me rejoindre sous l’arbre où elles avaient grimpé; quel beau, quel joli tableau, comme avec les cerises ou les amandes de Brassens «... des écureuils en jupons... la récolte était perdue... » Avec peut-être, en échange, les baisers de leurs jolies bouches gourmandes... 
 

Souvent, sous la varangue, avec Georges et René, nous menions des parties enragées de tarot où son enthousiasme peu mesuré et ses déculottées piquaient un instant son amour-propre. 


Il me parlait de la maison construite de ses mains à Nice, de ses cousins et du lien familial encore fort avec l’Alsace (Lièpvre si mon goût pour la géographie ne me trahit pas). Et puis il a redécollé pour les Alpes Maritimes sans laisser ici le souvenir d’un engagement politique dont il ne se vantait pas. Avec le recul je dirais que comme aux cartes, il fonçait mais là, plus sérieusement pour porter plus loin le progrès avec ses valeurs d’humanité, toujours contre la corruption et les affaires puantes pourtant aux gouvernes !  

A Nice, devenu conseiller général socialiste, et peut-être à la municipalité, il a mené la vie dure au maire, Peyrat, transfuge frontiste, qui, empêché dans ses magouilles n’avait su que lui répondre « Vous êtes un pauvre type ! (1)». 

Dans un registre plus positif, il a mené la lutte contre la corruption avec Anticor. Il s’est engagé, entre autres combats qui l’honorent, pour des enfants du Bénin et du Mali (2) qui lui rappelaient sûrement, de sa parenthèse outremer de deux ans, les petits de Mayotte, trop nombreux dans la pauvreté encore pour ne pas accepter, faute d’égalité réelle, la solidarité associative.

Il s’appelait Jean-François comme moi, mais porteur du célèbre acronyme JFK. Son coeur l’a lâché le 18 avril 2007, à l’âge de 49 ans. Le connaissant, avec lui c’est un grand flux d’amour qui s’est brisé, pour ses six enfants, sa compagne, tous les siens, les petits écoliers d’Afrique et tous ses semblables... Par-dessus une mêlée politique souvent peu ragoûtante, une petite voix pourtant, persiste, dix ans après, à porter le souvenir de
Jean-François Knecht

Allez lire les articles liés ci-dessous et surtout voir sa dernière vidéo de janvier 2007 ! Deux écoles, l’une à Nice, l’autre au Mali, portent son nom. 
Montrez sa tête au peuple, elle en vaut la peine !
 
Et puis c’était mon copain parce que souvent, la pudeur empêche de dire « frère » pour une promiscuité  altruiste de huit mois, dans une complicité respectueuse, sous le même toit.

(1) formule trop répétée pour porter (par Roger Holeindre, notamment, vassal zélé de J.M.Le Pen.
(2) Même si Vauzelle en bon socialo refusa les 18 000 € de subvention.

https://blogs.mediapart.fr/jean-christophe-picard/blog/170416/nice-jean-francois-knecht-manque-toujours-autant-nice
http://www.prg06.fr/spip.php?article132
http://www.prg06.fr/spip.php?article523
http://www.prg06.fr/spip.php?article619
http://www.prg06.fr/spip.php?article759
http://www.prg06.fr/spip.php?article924
http://www.prg06.fr/spip.php?article1074
https://blogs.mediapart.fr/jean-christophe-picard/blog/180414/nice-sept-ans-apres
https://blogs.mediapart.fr/jean-christophe-picard/blog/180415/nice-toujours-jfk

les photos, partie de pêche et carnaval, sont de 1996