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jeudi 9 mai 2024

JFK (9)... et APRÈS ?


Sur le pont d’une barque que j’ai voulue catalane en bricolant un capion sur l'étrave et un gouvernail à l'opposé, j’ai une photo de toi avec René, lors d’une partie de pêche ; derrière on dirait les reliefs du nord de l’île... j’ai passé un coup pour enlever les chiures de mouches...  

Et le 18 avril serait-il aussi le jour anniversaire de la mort de Marcel Pagnol (1895-1974), te concernant, plutôt retenir le 30 septembre de ta venue au monde, je me souviendrai...   

À présent, de ta part, tu le crois que je peux garder « un peu d’amour et d’amitié » ? Pardon JF, c’est la faute à Bécaud (1) ; les paroles me sont venues, éparses, sur une mélopée incertaine; confuse même, sans que je demande... c’est si vieux, je me fais si vieux aussi... Faut vivre avec... Comme un signe, ces paroles la veulent leur ligne ; il y a pire... et puis toi... tu laisses amour et amitié derrière toi, ça va avec le précepte mennonite de ta vallée aimée, ça va avec la tendresse promue par Albert Cohen, alors ça t'accompagne...   

Jean-François KNECHT (30 sept. 1957, Doullens [80] / 18 avril 2007, Falicon [06]).

PS : Romain Knecht (2006-2016) est une des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. Pauvre petit... Tu vois JF, toujours quelque chose qui nous rappelle...

C’est comme de nommer nos disparus plus ou moins chers en en oubliant certains, en ne trouvant pas ceux partis avant 1970 (archives Insee), en établissant une hiérarchie subjective forcément excessive... mais c’est si aléatoire, si impacté par le moment, le “ ça dépend du jour ”, le contexte... et puis l’inventaire en est si fouillé qu’il faudrait peut-être mieux s’astreindre à faire la liste de nos survivants... tant que nous en sommes... Depuis que Sapiens est apparu, 117 milliards d’humains sont nés... que représentent les 8 milliards actuels ? quelques petits pour cent... même pas sept ; c'est bon :  “ avec la mort, plutôt faire ami ”.

À chacun les siens ; puisque je parlais du petit lotissement du collège, en plus d’Abasse et de JFK, manquent à l’appel, les voisins, d’un côté, Claude I. le maçon (1947-2015), de l’autre, peut-être Hubert L. (1946-2018), au Brésil ou en Guyane... sauf que pas moyen de le retrouver, alors, longue vie, tout aussi bien, c’est tout le mal... suivant la formule consacrée...

Azur ou non, son bleu immuable de mort vivante au même titre que tout ce qui vit... Grasse, des roses de mai si odorantes, de la fragrance un peu libertine de Fragonard (1732-1806), des nez à parfums ou, plus prosaïquement, spécialistes des molécules chimiques agroindustrielles comme Jancy C., (1936-1996) d’une grande lignée de parfumeurs bien que dans les arômes alimentaires, qui m’achetait des fleurs séchées pour aborder aussi galamment que gentiment, quelques belles esseulées du marché de Saint-Pierre-la-Mer... Divorcé parce que rabaissé, disposant d’une certaine aisance mais n’arrivant pas à se faire aimer autrement que matériellement, il en est arrivé à trucider au lit, au fusil de chasse, la compagne qu’il ne voyait plus que comme voulant caser un fils d’un premier nid. Interné, les pieds brisés suite à une tentative de suicide par la fenêtre, il y réussit, la seconde fois, à Nice. Il était né à Vergons, non loin d’Annot, dans ces pays montagneux et de clues où cet amateur de “ foujou ” (2) passa une partie de son enfance, son père travaillant à la poste (receveur sans doute). Non loin de ce dernier séjour, tout à côté, à Spéracèdes, auprès de ses parents, celui de Max Gallo (1932-2017), seulement pour avoir entendu dire que débutant en région parisienne dans l’Éducation Nationale, il ne craignait pas, pour les vacances, de faire la route de Nice, en vespa. C'est beau la jeunesse !    

Récréation : à la télé, rediffusion (3) d’un épisode des Rois Maudits (1972-1973) d’après Maurice Druon (1918-2009)... Allons ! une monographie, un essai sans trop savoir de quoi il retourne, de ma part, faudrait pas que ça donne dans le journal intime avec ce que j’ai mangé à midi, non, c’est seulement que je fonctionnais suivant un “ faudra que j’en parle en classe... ”, j’ai entendu quelque chose qui colle tant à mon JF, le petit frère des huit mois passés ensemble :

« Chaque homme, en venant au monde, est investi d’une tâche, souvent inconnue de lui-même, et que tout le pousse à accomplir avec l’illusion de la liberté »

Vous aussi, ça vous interpelle ? c’est dans « Le Lis et le Lion », fin de l’épisode 6, avec Jean Piat (1924-2018) pour ceux qui aiment les grands acteurs.     

(1) « Un peu d’amour et d’amitié » 1972 Gilbert Bécaud.  

(2) Ces restes de fromages, laissés à vieillir longtemps, avec aromates et eau-de-vie, dans un pot de grès... la “ fougne ”, je pense du film « Les Bronzés font du Ski ».

 (3) Et encore, le 20 avril au soir, « Mort d’un Président ». sur Georges Pompidou (1911-1974), finalement assez oublié...  

dimanche 5 mai 2024

JFK (5) et les sangsues de la politique

2006, tu laisses entendre que tout tourne autour des places de X, Y ou Z, cela même un candide le réalise. Dans les grosses écuries, UMP ou PS sinon PS ou UMP (tant ils en étaient arrivés à une entente cordiale de binôme gagnant), être trop en vue expose à se faire descendre, politiquement s’entend, et plus par les siens semble-t-il que par la concurrence adverse et complice à la fois. L’ambitieux doit s’armer de patience, donner des gages, faire allégeance, ne pas se montrer trop compétent, pas trop intelligent non plus, c’est rédhibitoire. Alors il peut monter raisonnablement du tabouret municipal au strapontin départemental, ensuite si son réseau d’affidés et de flatteurs s’étoffe, s’il a su se montrer bon vassal, fidèle à ne pas faire de vagues, à faire antichambre auprès de la pointe de la pyramide, à ne jamais laver le linge sale en public, la porte peut s’ouvrir vers les fauteuils de la région, la députation, le sénat sinon le parti, enfin dans tous les plis du millefeuille (1)... une ivresse mettant au grand jour les confidences de certains... Copé se voyant président ; cela sans jamais être pressé d'y parvenir, quitte à se présenter pour perdre et faire élire l’adversaire, sachant que le retour d’ascenseur compensera un jour ou l'autre. Attention, plus on est mouton et plus tout est possible, galeux s’entend (chez les tiens, sous Martine Aubry n’aurait-on pas bourré les urnes ? Ségolène s'en est accommodée alors... comprenne qui pourra)... 
Bon, il arrive qu’une fois en place le mouton échappe à ses mentors... si encore cela relevait de bonnes raisons.. Avec de telles procédures, la compétence, le travail, l’honnêteté par dessus tout deviennent des obstacles à une émergence politique valable. Comment s’étonner alors si les dernières quarante années se sont marquées par un empilement de lois toujours reprises et ne donnant pas à s’appliquer et cela, en laissant la bride à une bureaucratie compulsive qui amoncelle textes, règlements, interdictions... quand elle n’est pas payée à ne rien faire comme tous ces préfets sans poste...  

Ta conclusion auprès du site Nice-Premium. Ton envie de changer les choses demeure. Tes illusions itou... D’abord lorsque tu affirmes “ une vie d’homme est longue ”... Oh ! que non, mon ami, c’est bien une réflexion de jeune que tu nous lâches, là ! Regarde comme tu es vite parti... et moi qui suis en train d’avoir vécu en bonus pratiquement la moitié de ton âge, à l’instar d’une mécanique incertaine, sachant que la panne peut menacer dans la seconde, bien que conforté par le démarreur, encore ce matin, qui a impulsé sans hésitation, il faut bien que je me demande si l’alimentation, la carburation, la distribution restent correctes, si les pistons, cardans et roulement restent lubrifiés, si le caoutchouc des durites n’a pas trop durci, si l’étincelle est là, si l’échappement ne se bouche pas. Et encore ! un moteur ça se refait, une mécanique humaine, les organes, les filtres, beaucoup moins, souvent dans un provisoire appelé à ne pas durer... Il n’y a que des politicards dans l’impasse pour faire des vieux une variable d’ajustement ; ce Léo Brumaire (1969), justement, ce sinistre cynique, d’une malhonnêteté infecte (non mais c’est qu’il se prend pour un homme providentiel ciblant 2027 !) à taper sur les seniors, ces boomeurs qui ont l’outrecuidance d’être encore là, eux qui n’ont pas connu la guerre ; ce Lemaire qui lui l’a connue la guerre, au point de mettre la Russie à genoux, ce ministre des mille milliards de dette supplémentaire (800 pour ce que j'en sais), plus pertinent dans l’écriture érotico-porno et l’esbroufe, qui provoque toujours davantage, laissant entendre, faute de ne pouvoir nous éliminer, que nous touchons trop, que nous coûtons trop cher en santé ! Tout ça, pour camoufler son incapacité lamentable de traître retournant sa veste du bon côté (2) (et chez toi, après Muselier (1959), Estrosi (1955) non ?) ! 

Fresque à Casablanca avec le visage de Pierre Rabhi « la nature offre à la fois ce qui nourrit le corps et le guerit, émerveille l'âme, le cœur et l'esprit. » Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license photo de 2023 Auteur Bertrand SOUBEYRAND

Certes plusieurs voies sont possibles pour servir l’envie de changer les choses, en dehors de “ l’ascension au sein d’un parti ”...  « ... ils sont trop verts... » pense le renard de La Fontaine (1621-1695)... “ ...Fis-tu pas mieux que de te plaindre ? ”. Pardon mais tu me rappelles Pierre Rabhi (1938-2021), de ceux qui à raison, non sans courage, ajoutent leur nom à la liste qui a eu, qui a le tort d’avoir raison trop tôt. 2006, tu pointais du doigt le discrédit de « la » politique et « du » politique avant tout motivé par la promotion, le pouvoir, la reconnaissance sociale, les avantages. Tu espérais « une prise de conscience, un coup d’arrêt aux dérives, aux manœuvres et aux mesquineries ». Sans un cataclysme rien ne changera ! les Grecs, déjà, redondaient dans l'inceste et la consanguinité ! 

(1) Étrange comme ils savent nous mettre sous le nez le budget du social, de l'Éducation, de la Sécu, mais rien sur ce que nous coûte le millefeuille politique... plus de 30.000 élus par exemple pour Paris et l'Île-de-France, soit autant que pour tout le Royaume-Uni ! 

(2) Sauf que la chanson de Jacques Dutronc (1943) dit “ toujours ” et que ce “ toujours ” semble voir son obsolescence enfin programmée...

samedi 4 mai 2024

JFK (4) Léon (BLUM) réveille-toi !

Avril ou mai 2007 : je réalise qu’on ne passe pas sept ou huit mois ensemble sans qu’une force n’en reste, longtemps souterraine mais devant se révéler à un moment, au grand jour. C’est cruel, à 49 ans, tu meurs, tu laisses six enfants, ta vie a continué, tu as dû te remarier, c’était pas ton genre de concubiner... Tout le monde, même tes plus coriaces adversaires te rendent hommage... un armistice seulement, insensibilité, rancune et hostilité restant la règle...

Juillet 2006. « Je persiste et je signe dans mon indépendance d’esprit. Je n’ai pas de plan de carrière » déclares-tu quand tu démissionnes de toutes tes responsabilités au parti socialiste des Alpes-Maritimes, pour carence de cordialité, de camaraderie, de savoir-vivre, d’éthique... tu m’étonnes ! Tu ne cites pas de noms mais tu affirmes que certains sont obnubilés par le pouvoir absolu, une dérive inacceptable, inconnue de toi sur trente années de politique. Tu es clair : les raisons personnelles l’emportent sur l’intérêt général. Dire que nous ne savions même pas que tu avais été candidat aux cantonales de mars 1994 et que, même à Mayotte, tu restes élu municipal à Nice entre 1989 et 1995... lucide sûrement sur ce que représente l’ambition politique de la part de gens qui valent peu, toi tu n’étais pas du genre vantard. Qu’y avait-il sous cette demande de mutation ? Ta situation familiale ? Tes difficultés politiques ? Des menaces ? 

Léon_Blum_en_1936 Domaine public. Bulletin municipal de la ville de Toulouse


Années 2010-2020 : de ton bord, ça se décante, seuls restent les fidèles... rien à attendre des pontes du parti comme Patrick Allemand (1960) dans un appareil politique opportuniste, prompt à sacrifier les valeurs. Bien sûr JFK était contre les mains sales sauf qu’entraver le projet de stade de foot fait certainement perdre des voix dans les virages, d’où les foudres de la part du bureau local (1). Les petits hommes gris se gardent d’être solidaires, pire on te laisse tomber alors que le président de l’OGC Nice, Maurice Cohen (1955) (2) livre aux supporteurs le nom de ce maudit, ce conseiller, Knecht, em..., empêcheur de tourner en rond. Que peut-on attendre de la marge sectaire de ces supporteurs ? Ça n’a pas traîné, jusqu’aux menaces de mort ! Que peut-on attendre d’un parti en vue, puissant alors, tel le PS ? Rien en dehors des lâchetés carriéristes ! Et moins encore envers l’outrecuidant qui brandit des idéaux ! Un politique efficace se doit d’être retors, menteur, dissimulateur, sournois avant tout ; pour accéder au pouvoir, tous les moyens sont bons, allégeance, patience, clanisme, apartés, cachotteries. L'essentiel reste de monter dans la hiérarchie élective, qui plus est et pourquoi pas, en doublant ses chances, en couple, jusqu’à jouer de la notoriété au point de ne pas craindre exposer le renvoi d’ascenseur entre amis, la nomination honteuse au poste d’ambassadrice des pôles (Ségolène Royal n'a participé à aucune des réunions du Conseil de l'Arctique), le cynisme d’un entre-soi au grand jour... Les meilleurs s’en retrouvent bridés, n'ont pas leur place ; les plus modestes et dévoués au parti, utilisés comme bonnes poires, les cyniques, à mettre en avant le bien commun, ne peuvent que minimiser : rengaine du système politique le moins mauvais de tous. Mais surtout pas améliorer ! ne rien bousculer... la realpolitik sans quoi ce serait perdre du pouvoir. Blum ! Léon réveille-toi ! regarde où ils en sont arrivés !  

(1) « ...à l’époque du dépôt de plainte, nous avions subi une volée de bois vert de la Fédération du Parti socialiste. Le premier secrétaire lui-même avait pris la plume pour dire que nous en faisions trop sur le dossier du tramway de Peyrat, et qu’il y avait un moment où il fallait savoir s’arrêter de s’opposer. Évidemment, avec JFK, nous ne nous étions pas laissé intimider et nous avions poursuivi notre mission... » Patrick Mottard, RdG

(2) On apprend qu’en 2009, en désaccord avec les principaux actionnaires, “ l’homme d’affaires ” entendait revendre sa participation minoritaire “ au club ” de 5 %.  

vendredi 3 mai 2024

JFK (2) Les crabes bleus ne laissent rien derrière eux !

 D’abord, ton cœur qui lâche, tu n’as pas 50 ans. Ensuite le fil qui dévide la pelote et qui, dix-sept ans plus tard, n’en finit pas de se dévider. 19 avril 2007, en métropole, à Nice, les hommages se suivent, nombreux, donc tu étais loin d’être anonyme ; peut-être étais-tu très occupé... je comprends mieux pourquoi, de douze ans, tu n’as pas donné de nouvelles. Quoique, c’est facile de ma part, manière de me dédouaner, de m’attribuer le rôle d’aîné créancier. Oui, douze années à sentir ce passé entre parenthèses avant qu’il n’explose suite à ce coup de tonnerre qui remet sur la table ces huit mois passés ensemble, sous le même toit, en cohabitation, en copains, sauf qu’à la nouvelle de ta fin, ma détresse dévoilait ce que je n’avais su voir, c’est un peu un frère que je venais de perdre. Subite, patente, cette perception me percute, ce qui va avec aussi... J’apprends que tu étais dans la politique, de gauche, ce qui n’étonne pas, dans l’opposition... sans quoi, sans toi, Peyrat ne m’aurait pas tiré une ligne... Médecin, c’est vrai que lorsqu’un bestiau politique d’une telle longévité s'espatare, ça éclabousse... À force de passivité, de contre-feux dilatoires, à force, quand même, ils tombent... les Tiberi, les Balkany... les arbres qui cachent toute une forêt... de ceux qui se frottent les mains de ne pas être en première ligne... Et qu’on n’aille pas, tant ils durent, nous faire croire à l’indépendance de la justice, à l’impartialité de ces faux-sages du Conseil Constitutionnel. Ils biaisent et dévoient la démocratie ! Et quand ce ne sont pas les affaires, ce sont les guerres de pouvoir entre eux, les guéguerres de chiffonniers. Tu te souviens de Balladur-Chirac, en pire, à dégoûter leurs votants ; ils ne s’en sont pas remis. Nous avons eu droit au trio de coupe-jarrets Sarko-Copé-Fillon, ça a donné ! un candidat à la présidentielle abattu et un mec comme Copé, encore cinq ans après, tout sourire en interview, le principal étant de se faire mousser, l’essentiel étant le “ JE ”, un “ MOI ” dans toute sa splendeur oserais-je avancer sans plus considérer Œdipe que Freud dans mon “ psychocredo ” au ras des pâquerettes... Et Macron, calife à la place du calife, pas mal non plus ! Enfin, la variable d’ajustement qui ne peut que réjouir celui qui ne compte que parce que, faute de ne pouvoir dissoudre le peuple, lui reste l’essentiel, à savoir bien manipuler la masse populaire. 

Callinectes_sapidus_(blue_crab)_(Cayo_Costa_Island,_Florida,_USA) the Creative Commons Attribution 2.0 Generic Author James St. John. Le crabe bleu, un envahisseur posant problème en Méditerranée. 

Et toi dans ces plans là, dans le panier de crabes ! Ma peine assumée, je comprends mieux que tu n’en aies pipé mot : ça pue la politique, ce relent t’était trop familier, tu as voulu nous épargner. Ton problème était de vouloir que ça sente bon. Mon pauvre JF, quel naïf tu nous fais, toi tu ne sais pas mentir les yeux dans les yeux, toi, incapable de clamer, le lendemain et sans ciller, le contraire de ce que tu disais la veille, toi incapable de baratiner pour endormir, de fourguer du rêve ... Ce monde puant d’égo métastasiques, de vanités, de traîtres, addicts au pouvoir comme à une came au point de mettre sur le trottoir la “ raie publique ”, contamine ou discrimine puis élimine... Les chevaliers blancs, les purs sont des martyres, sacrifiés pour avoir prôné l’idéal trop tôt, Robin des Bois, Zorro mais au cinéma seulement ; en vrai même la base, apathique, trop prompte à s'en foutre, trop longue à soutenir, contaminée, pragmatique, les laisse aussi tomber... Les mauvaises raisons poussant à politiquer, les Grecs, les Romains l’avaient compris ;  chez eux c’était un mandat et fini, de l’air, à d’autres ! 
Nous, écoute-les, ils en ont plein la bouche de l’héritage démocratique mais ils s’arrangent pour imposer une normalité de professionnels à la gestion de la cité ! Mélenchon (1951), en politique depuis ses 21 ans ! Emmanuel Ier, pleurnichant de ne pouvoir accéder au troisième mandat, aux affaires quand même depuis 2012, au prix d’un croc-en-jambe à Hollande... douze ans : un peu poutinien non ? Ne parlons pas de sa position surréaliste par rapport à la guerre en Ukraine : toujours à noyer le poisson, dans l'esbroufe... 

jeudi 2 mai 2024

Politicards et vie privée...

Avec ces paragraphes qui fâchent, malheureusement, encore l’évocation d’une politique qui, se voulant réaliste, sinon “ reconnaissante ” envers ceux qui ont contribué au succès, n’hésite pas pour cela à papillonner sur les marges d’une illégalité versant dans l’argent douteux. Toujours à Nice, dans la continuité de Jacques Médecin, Jacques Peyrat (1931) voit son second mandat de maire entaché par des affaires dont un problème de corruption entachant l’attribution du marché public (Stade du Ray projet de 2002) et en 2006 par un recours du préfet pour un marché public relatif au nouveau stade projeté dans la plaine du Var, non conforme au code des marchés publics, de même concernant le marché truqué sur l’appel d’offre du tramway. 

Nice supporteurs 2009 Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic license. Auteur angellli


La page wikipedia ne parle pas du rôle non négligeable joué alors par Jean-François Knecht (1957-2007), élu d’opposition intraitable n’hésitant pas à multiplier les recours administratifs ou au pénal dans les litiges cités mais aussi contre le projet de palace du parking Sulzer ou le dépôt du tramway à Nice-Nord. Sur la même page, les personnes directement concernées, en premier lieu, les socialistes de Nice devraient, pour la mémoire de J.F. Knecht, se racheter d’une carence d’esprit de corps, de solidarité, pour tout dire, d’humanité. Mais les galets ne sont-ils pas à la plage, ce que les égouts et Spaggiari (1932-1989) sont à la ville ? 

JFK...

JFK oui... comme quoi, en bien ou en mal, consciemment ou non, un homme, un destin peuvent marquer. Le nôtre de JFK, JFK à part entière, un peu à nous disons, relativement proche à partir du moment où il n’a livré de lui que ce qu’il voulait, à savoir, rien en dehors de ce qui était au vu et au su de tout le monde... On ne se permet pas de demander à l’autre ce qu’il a de lointain, à plus forte raison sa face cachée s’il ne donne, en cela, le moindre indice...

À quarante-huit heures de ne pas oublier ta perte (16 avril 2024), JF, peut-être est-ce grâce à toi qu’à partir de ce jour, sans oublier le décès à commémorer, il me sera plus lumineux de mettre en avant le jour de naissance, la venue au Monde des miens ainsi que des grands, de ceux dont le sillage reste luminescent, qui éclairent, du moins, le mien de chemin... Plutôt les fesses roses et souriantes de bébé que le teint cireux d’un visage thanatopracté... Me reviennent malgré moi, l’air, les paroles, « Il est né parmi les abeilles, un bel enfant de miel et d’orgeat... », toi de Nice, au nom alsacien, né à Doullens (80) ! Ça alors ! dans la Somme ! Comme des étoiles filantes, ces choses-là, aussitôt nées, aussitôt mortes... Né plutôt que mort ce jour ; tiens, le 18 avril 1951 naît ma cousine Jiřina, en Bohême du Sud, Tchécoslovaquie : sans parler de ces chassés-croisés géographiques tous azimuts, ça complique mais qu’est-ce qu’on s’ennuierait sans se compliquer la vie, la vie de qui que l'on soit, toujours loin de couler telle un long fleuve ennuyeux...  

lundi 29 avril 2024

RIEN à dire sur la PROVENCE azuréenne (3)

Fête_du_Citron_à_Menton_2017  the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Auteur Prouteau Jean-Pierre

Mimosa_Saint-Raph_2017 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur Laurent Lechifflart

Concernant la publicité faite à cette Provence azuréenne, il est vrai qu’avant l’ère internet et la démocratisation des voyages en avion qui ont tout rapproché, l’exotisme, l’envie de large, de lointain, trop coûteux, ne sortaient que rarement de l’imaginaire ; le carnaval de Nice, la fête des citrons à Menton, les fleurs, à peine plus loin, de la Riviera, envoyées au concert du nouvel an à Vienne (il n’y a pas que Ventimiglia et son panettone passé de date...), les mimosas en fleur, dans une moindre mesure, le festival de Cannes que les moyens audio-visuels modernes ont incontestablement promu, exerçaient un tropisme d’autant plus puissant.  

Charles_Trenet_-_1951 (cropped) Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Collection ETH Library
      

Quant à Charles Trénet à Juan-les-Pins, faut bien faire la différence entre l’oncle poussant la chansonnette au dessert du repas de famille et la vedette internationale se donnant au Monde entier, ce qui n'absout en rien d’un manque de discernement, d’une partialité malhonnête. Non, rien à pardonner, au contraire je dois des excuses pour une faute de jugement, les titres chantant un Midi plus Sud (1), celui des origines de Louis Charles Augustin Georges Trénet (1913-2001, accent ou sans accent à son nom ?) en attestent. Ne prolonge-t-il pas autant la Nationale 7 en direction de Rome que de Sète ?

Ce Sud-Est compte, la preuve, nous l’évoquons malgré un itinéraire déjà buissonnier mais obligatoirement fixé avant de démarrer.

2 décembre 1959, la radio informe de la catastrophe du barrage de Malpasset (fini en 1954) qui a cédé, causant l’horreur et la mort jusqu’à Fréjus et la mer : une vague meurtrière d’une cinquantaine de mètres au départ, s'engouffre à 70 km/h pour s'étaler ensuite et atteindre la côte en une trentaine de minutes causant 450 morts, dont 27 corps non identifiés et des disparus, des milliers de sinistrés, des milliards de dégâts. La technique de construction alors de pointe ne s'est malheureusement pas appuyée sur une analyse plus en profondeur des sols, susceptible de ne pas sous-estimer les faiblesses de la roche, du gneiss fissuré et altéré. Un géologue consulté lors des études n'a pas été écouté alors qu'il se prononçait pour une construction plus en amont... 

Barrage_de_Malpasset_2014 the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license Auteur Eolefr. C'est l'autre côté, rive gauche, qui a cédé.  

(1) « Maman ne vend pas la maison », « La jolie sardane », « À la porte du garage », « Mes jeunes années », « La dame de Béziers », « Fidèle », « Volem pa amb oli », « La gare de Perpignan », « Gruissan mes amours » et Port-la-Nouvelle, Port Vendres, Narbonne parfois dans les paroles...  


mercredi 19 avril 2017

UN COPAIN, UN FRÈRE ! / Je me souviens...


Toujours gentil, liant, même sans exubérance, il avait été poussé à prendre la présidence d’un comité de locataires assez naïfs pour croire que les lois de la métropole devaient s’appliquer de la même manière à Mayotte pour contrer le bailleur institutionnel, omniprésent, la SIM (le livret d’accueil des enseignants se gardait bien d’évoquer la possibilité pour les fonctionnaires de louer chez l’habitant). 

Un an après, se retrouvant seul dans une grande maison, il avait demandé si la troisième chambre de ma case était libre. J’avais dit oui tout de suite, sûr qu’il rejoindrait sans problème un groupe où l’esprit d’équipe était requis dès l’adhésion... quand bien même le troisième, pourtant natif des îles, d’une diaspora de l’Océan Indien occidental, devait se désolidariser, pour de mauvaises raisons, après pourtant plusieurs mois de cohabitation. 
 

Si chacun de nous, en dehors du travail, menait sa propre vie, une fois sur deux nos loisirs coïncidaient. C’est lui qui me présenta à ses collègues mahorais, si demandeurs, si disposés à partager ce qu’étaient la réalité, le passé, les traditions, les cultures de Mayotte. Souvent, nous nous retrouvions invités à partager un voulé (feu de camp) avec des brochettes ou du poisson grillé sinon du gibier (tanrec) accompagnés de manioc, de bananes ou de fruit à pain directement cuit dans la braise. La bouteille de l’amitié suffisait. 


Une fois, sous le taud de sa Rodéo orange, nous avons  ramené deux jeunes femmes au village. A bon port, elles ont aussitôt vu que le goyavier leur faisait signe. JF était réservé et n’avait pas voulu me rejoindre sous l’arbre où elles avaient grimpé; quel beau, quel joli tableau, comme avec les cerises ou les amandes de Brassens «... des écureuils en jupons... la récolte était perdue... » Avec peut-être, en échange, les baisers de leurs jolies bouches gourmandes... 
 

Souvent, sous la varangue, avec Georges et René, nous menions des parties enragées de tarot où son enthousiasme peu mesuré et ses déculottées piquaient un instant son amour-propre. 


Il me parlait de la maison construite de ses mains à Nice, de ses cousins et du lien familial encore fort avec l’Alsace (Lièpvre si mon goût pour la géographie ne me trahit pas). Et puis il a redécollé pour les Alpes Maritimes sans laisser ici le souvenir d’un engagement politique dont il ne se vantait pas. Avec le recul je dirais que comme aux cartes, il fonçait mais là, plus sérieusement pour porter plus loin le progrès avec ses valeurs d’humanité, toujours contre la corruption et les affaires puantes pourtant aux gouvernes !  

A Nice, devenu conseiller général socialiste, et peut-être à la municipalité, il a mené la vie dure au maire, Peyrat, transfuge frontiste, qui, empêché dans ses magouilles n’avait su que lui répondre « Vous êtes un pauvre type ! (1)». 

Dans un registre plus positif, il a mené la lutte contre la corruption avec Anticor. Il s’est engagé, entre autres combats qui l’honorent, pour des enfants du Bénin et du Mali (2) qui lui rappelaient sûrement, de sa parenthèse outremer de deux ans, les petits de Mayotte, trop nombreux dans la pauvreté encore pour ne pas accepter, faute d’égalité réelle, la solidarité associative.

Il s’appelait Jean-François comme moi, mais porteur du célèbre acronyme JFK. Son coeur l’a lâché le 18 avril 2007, à l’âge de 49 ans. Le connaissant, avec lui c’est un grand flux d’amour qui s’est brisé, pour ses six enfants, sa compagne, tous les siens, les petits écoliers d’Afrique et tous ses semblables... Par-dessus une mêlée politique souvent peu ragoûtante, une petite voix pourtant, persiste, dix ans après, à porter le souvenir de
Jean-François Knecht

Allez lire les articles liés ci-dessous et surtout voir sa dernière vidéo de janvier 2007 ! Deux écoles, l’une à Nice, l’autre au Mali, portent son nom. 
Montrez sa tête au peuple, elle en vaut la peine !
 
Et puis c’était mon copain parce que souvent, la pudeur empêche de dire « frère » pour une promiscuité  altruiste de huit mois, dans une complicité respectueuse, sous le même toit.

(1) formule trop répétée pour porter (par Roger Holeindre, notamment, vassal zélé de J.M.Le Pen.
(2) Même si Vauzelle en bon socialo refusa les 18 000 € de subvention.

https://blogs.mediapart.fr/jean-christophe-picard/blog/170416/nice-jean-francois-knecht-manque-toujours-autant-nice
http://www.prg06.fr/spip.php?article132
http://www.prg06.fr/spip.php?article523
http://www.prg06.fr/spip.php?article619
http://www.prg06.fr/spip.php?article759
http://www.prg06.fr/spip.php?article924
http://www.prg06.fr/spip.php?article1074
https://blogs.mediapart.fr/jean-christophe-picard/blog/180414/nice-sept-ans-apres
https://blogs.mediapart.fr/jean-christophe-picard/blog/180415/nice-toujours-jfk

les photos, partie de pêche et carnaval, sont de 1996