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dimanche 31 mars 2024

PÂQUES 1997

 Lettre du 4 avril 1997 : Jour de Pâques. 

« ...Le matin à onze heures, j'étais allé à la messe ­ je n'y vais plus très souvent, sauf pour quelques enterrements : l'église était pleine de monde, avec beaucoup de figures inconnues. C'était le jour aussi de la communion solennelle pour six jeunes tout de blanc vêtus. 


1966, du temps où la communion se fêtait plus tard dans la saison. 

1963, communion solennelle à Pézenas... du temps du costume et du brassard...  

Où est le temps où l'on mettait pour la première fois les pantalons longs et le beau costume sombre, pour l'achat duquel la « Maison Labau » de Narbonne, ou bien les « Vêtements René » ou « Conchon-Quinette » offraient la première montre au communiant ? La mienne était bizarre avec son boîtier nickelé et pas d'aiguilles. Une petite fenêtre en léger arc de cercle laissait apparaître le nombre des minutes, et, au-dessus, une autre ouverture, carrée celle-là, indiquait les heures. C'était une « sauteuse », et elle n'a duré bien entendu que quelque temps... » 

1966. Le cortège passe sur la place St-Martin. 

1966, en grande tenue, l'abbé Boyer ferme la marche. 

NOTE : pour ceux qui le désireraient à titre privé, je tiens à disposition les photos sans filigrane. 

vendredi 29 mars 2024

PÂQUES FLEURIES, PÂQUES FANÉES...

Avec la menace terroriste, un islamogauchisme permissif, je tiens cette année à m'affirmer dans mon camp, auprès de ceux qui, libres de vivre ou de ne pas vivre leur religion, ne tolèreront jamais l'asservissement à un islam intégriste venu d'ailleurs... Si nous avons déviriliser nos catholiques traditionnalistes, ce n'est pas pour nous soumettre à un totalitarisme religieux importé... Le roman de Houellebecq, dès 2015, annonçait ce que la France pourrait devenir... L'Histoire ne manque pas de tenir à jour les dates d'une confrontation qui se poursuit depuis plus de 1300 ans... et si l'Europe est passée du paganisme au christianisme, ce n'est pas pour se livrer à un obscurantisme figé dans le temps, dans ce qu'il a de plus rétrograde.  

Perpignan Procession Sanch 2008 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Author Tylwyth Eldar. bien sûr j'avais très peur  alors ! 

Pâques fleuries. 

Les cloches à toute volée… L'accord entre la nature et les âmes, l'exaltation d'un nouveau départ, l'espérance toujours recommencée, ces sensations difficiles à cerner, à exprimer – mais l'essentiel n'est-il pas de les ressentir lorsque le renouveau gonfle la poitrine et fait soupirer d'aise ? – toutes ces bonnes choses semblent communier pour Pâques, la fête religieuse la plus réussie, celle qui m'a, sans doute possible, le plus marqué. Le catéchisme, de corvée aimablement acceptée devient alors presque un plaisir. Mademoiselle Fouillat habite chez les Rives, un des « clans respectables » du village, en ce sens qu'ils possèdent une propriété moyenne, une maison et des dépendances, des biens de famille, parfois un ramonet, toujours une réputation assise sur des générations. C'est vrai que cela fait un peu vieille France, assez fille aînée de l'Église et que ça sent beaucoup la naphtaline mais cet ordre ancien appelé à être bousculé n'a rien de haïssable en soi : pas de morgue ou de mépris. Au contraire. Un petit jardin d'agrément, avec deux palmiers de Chine, précède la maison de maître. Les catéchumènes lient et étudient dans la cuisine, à gauche en entrant. Une hotte parisienne avec un néon caché derrière, une cuisinière moderne, signes des temps, ont remplacé la cheminée d'origine. Mademoiselle Fouillat est une vieille fille indulgente, compréhensive si nous n'avons pas étudié. Elle nous fait lire, elle commente et discute avec madame Rives qui coud, tricote ou brode, tandis que le souper mijote sur le feu et que nous gribouillons des réponses sur un petit cahier. Si les actes des apôtres et les miracles du Seigneur me laissent un peu distant, je suis, par contre, un témoin privilégié des scènes de vie de mes hôtes. Les femmes discutent d’affaires aussi domestiques que privées. Parfois, monsieur Rives les rejoint. Il reste un moment, sans s'asseoir. Je ne m'intéresse pas à ce qu'il raconte mais j'aime beaucoup son entrée. Le personnage me plaît avec son béret, ses lunettes, sa voix douce et chantante qui parle du nez, bien d'ici, couleur locale pour le dire avec plus de distance. 

Pendant la semaine sainte, l'objet de notre éducation religieuse revient au premier plan et je suis pris par la machination implacable, l'engrenage tragique, du baiser de Judas à la libération de Barabas, sans oublier le reniement de Pierre et les mains de Ponce Pilate. La tristesse s'accentue avec le chemin de croix, touche le fond dans la crucifixion au crépuscule et, effrayée par les cagoules noires et pointues des pénitents de la Sanch, se réfugie dans les travées obscures, révoltée toutefois que la petite lumière rouge puisse encore briller. Le samedi reste empreint de mystère mais notre communauté villageoise renaît le dimanche dans l'église inondée de soleil, pleine de monde, alors qu'une élégante voulant se mettre en évidence se signe en retard devant le bénitier. Ensuite les familles se retrouvent pour le repas de fête avec les œufs au mimosa, farcis d'anchois, le gigot de l'agneau pascal et le bras de Vénus à la crème pâtissière... » Jean-François Dedieu, Le Carignan, Pages de Vie à Fleury I, 2008. 

Perpignan La_Procession_de_la_Sanch_en_2017 the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Author Aurelio Cardenas... D'autant plus peur, qu'en blanc, c'est la tenue des suprémacistes du Ku-Klux-Klan... 

mercredi 27 mars 2024

RAMEAUX et PÂQUES (fin)

Pâques 11 avril 2004 : « ... J'avais acheté chez Spar un magnifique gigot d'agneau de 2,710 kg à 10,60 €/kg soit 28,73 euros. J'y suis revenu dimanche matin pour du saucisson de Lacaune et du thon à l'huile parce que certains n'aiment pas les anchois dans les œufs au mimosa.../... nous connaissons Pâques aux tisons, et pourtant nous n'avons pas eu , et de loi, “ Noël au balcon ”. Mais enfin il fait beau et - autre exception notable - les giboulées de mars ont brillé par leur absence presque totale » (FD)

Réponse : «... vous aviez le mimosa et l'agneau, moi aussi j'ai tenu à marquer le coup avec un gigot à 5,5 €/kg, congelé, faut-il le préciser... » 


8 avril 2007, dimanche de Pâques... après un poème en allemand “ Ostern am Meer ” de Theodor Storm (1817-1888) : «... le jeune figuier est longtemps resté avec des moignons de feuilles et subitement ces feuilles se développent et marquent la véritable venue du renouveau. Les cerisiers, ici et là, sont en pleine floraison et offrent curieusement à la vue leurs fleurs blanches groupées en amas serrés, avec de larges espaces libres... » (FD)

Lundi de Pâques 13 avril 2009 : « huit degrés seulement, comme hier pour Pâques, du ciel gris et des rhumes mais la pluie a enfin cessé, nous attendons une amélioration notable et un peu plus de chaleur... » (FD)

Lundi de Pâques 25 avril 2011 : « Pâquettes ou Saint-Loup ? Nous nous sommes garés dans l'herbe, entre le barrage anti-sel et les Cabanes. Les pêcheurs au bord de la rivière n'eurent aucun succès. Sur l'autre rive une famille faisait comme nous. Des voitures passaient continuellement sur la route. Tout le monde profitait du beau temps, et le vent du nord, parfois assez fort, restait tout de même agréable. Je faisais quelques pas pour me dégourdir les jambes lorsqu'un cycliste en tenue s'est arrêté pour demander s'il avait une route ou un chemin pour Saint-Pierre ; je lui ai indiqué la “ route des campagnes ” ; il a fait demi-tour, il venait de Colombiers. Puis les pique-niqueurs ont disparu comme venaient de le faire les pêcheurs et la jeune dame en short qui les accompagnait. L'orage grondait ; il ne tarda pas à sévir de façon brutale : pluie mêlée de grêle qui tambourinait sur notre véhicule, les grêlons sautaient sur la route... » (FD) 



Sinon « ... La religion, elle, compte davantage pour les enfants, plus que la politique, que la gestion du village ne nous concernant pas. Parce qu'elle a su calquer son calendrier sur celui des fêtes païennes, elles mêmes intimement couplées au rythme des saisons, peut-être aussi parce qu'une tradition sudiste, méditerranéenne, en réserverait, en principe, la pratique aux femmes et aux enfants. En principe seulement car si les hommes marquent leur différence, sans parler de ceux qui ne retrouvent plus le chemin de l'église, en bons pratiquants, en se tenant au fond ou à la tribune, debout et non à genoux, avec, entre eux et le prêtre, entre eux et le Tout Puissant, le troupeau de femmes et d'enfants, ils sont rares, au moment crucial, à refuser le secours de la religion. Pour les garçons, la croissance est liée à une forme de sevrage, le passage de l'enfance à l'adolescence correspond à une émancipation progressive qui s'accélère après la communion solennelle. Loin de moi l'idée de philosopher sur la question, chacun étant libre de ses croyances et de sa foi, je veux dire seulement combien notre église Saint-Martin habite ma mémoire avec, quoique j'en pense, des cérémonies qui ont su, depuis des siècles, rassembler la communauté villageoise... » (Le Carignan, 2008, JF Dedieu). 

PS : personne n'ayant demandé à quoi pouvait ressembler le clocher avant, autant se faire plaisir, en toute liberté...  

mardi 26 mars 2024

RAMEAUX et PÂQUES (1).

Dimanche des Rameaux, je me les suis toujours appropriés, tous ces rameaux élevés vers le ciel, tous ces signaux, même exhibés en signe de ralliement, initialement, au nom de dogmes sectaires car je les aime, mes semblables, quand cessant d'exprimer leur moi profond, ils se regroupent pour s'en remettre à plus fort qu'eux, certes, mais aussi à notre communauté villageoise, dans une attitude réconfortante pour tout animal grégaire, social, si singulier sinon tordu qu'il soit. 

Chœur de notre église Saint-Martin. 

Dimanche 24 mars 2024, dimanche des Rameaux... Déjà un mois pratiquement que tu es parti, Jo (26 février, un lundi) (1), mon complice des jeunes années ; ce doit être parce que tu as tenu à dire au revoir dans notre église Saint-Martin et que, devant ta dépouille, les tiens ont eu la bonne idée de poser un grand et beau portrait ; alors, je ne peux m'empêcher le rapprochement avec tout ce laurier, sur le parvis du porche jusque dans la rue, levé au-dessus des têtes. Et puis parce qu'il y a des jours où une belle nostalgie vous saisit au point d'étreindre, et sûrement parce qu'il y a longtemps que je ne l'ai fait, je me dois d'ouvrir mon carton de lettres... les Rameaux, ça parlait à mon père... il ne manquait pas de mentionner la fête, si, suivant la date de la lettre, celle de Pâques ne lui “ grillait pas la priorité ”.   

Quant à griller le temps à attendre, me revient le proverbe « Faire Pâques avant les Rameaux » pour l'avoir vécu, sans regret, sans remords, avec au contraire beaucoup de bonheur, tant pour mes actes, leurs conséquences, que les mois à voir pousser sous un motif cachemire de gouttes d'eau imbriquées d'une robe inoubliable, notre premier petit. 
Un vieux du cagnard (le coin au soleil ou à l'ombre suivant la saison, où ils se tiennent pour parler de tout dont des potins et ragots que les hommes prêtent seulement aux femmes) ne m'a-t-il pas lancé « As entemenat la carnsalado (et après un silence) As pla fait ! ». Bien sûr, interloqué de ne pas m'y attendre, je n'ai pas demandé mon reste... mais c'est avec un sourire que j'ai continué mon chemin... 

Rameaux 1997 : « ... Le temps est toujours doux pour la saison, et la vigne est en avance de trois bonnes semaines sur le calendrier habituel... » (F. Dedieu). 

Rameaux 2003 : « Bon dimanche des Rameaux, donc. Maman demande à l’instant « Qu’est-ce que tu lui racontes ? » avant de disparaître dans l’escalier avec à la main une bassine vide. Tu imagines bien le tableau, que tu connais parfaitement par ailleurs. » (F. Dedieu). 

Le clocher transformé mais restauré, réhabilité ! 
Si le petit côté vers l'Est ne comporte qu'une fenêtre, il y en a bien deux sur la face Ouest (voir photo précédente). 

Mardi 23 avril 2003 : « La fête de Pâques est donc passée. je n'ai même pas mis les pieds à l'église, mais je suppose que l'affluence était très grande, si j'en ai jugé par la longue file de voitures rangées de chaque côté devant la mairie, dans la rue de la Poste et un peu partout dans le village. Il faut dire que le stationnement est interdit et même impossible sur la place Saint-Martin, puisque les barrières grillagées limitent le chantier des travaux de rénovation; Notre clocher a fait sa toilette, et la tour qui le supporte a vu ses fenêtres de l'étage supérieur ouvertes à nouveau, deux sur chaque côté large, une sur les autres (voir photo) ; Le tout a été renforcé je crois par des injections spéciales de béton absolument invisible. On voit que nous avons affaire à de vrais spécialistes. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, les échafaudages disparaissent tout en haut et la silhouette de notre clocher se détache bien sur le bleu du ciel. manquent seulement, last but not least, les trois cloches, qui seront peut-être quatre dans leur édifice aéré, et qui prolongent de manière inhabituelle leur long séjour à Rome.../... Lundi de Pâques, après une matinée bien grise et même quelques petites gouttes, le ciel est passé au bleu, le soleil s'est montré généreux pour le traditionnel pique-nique. nous avons mangé chez ta sœur,  à midi des restes du gigot, le soir une soupe à l'œuf et aux asperges de la Clape suivie de l'omelette aux œufs de Revelhou et toujours aux asperges sauvages... » (FD)

(à suivre)

(1) du même quartier un autre “ Jo ” mais Joseph, “ Mazo ” de son surnom, décédé le 2 décembre 2020... Longue vie à Toutou, au troisième “ Jo” du quartier qui nous reste, sauf erreur... 

samedi 10 avril 2021

Printemps des années quatre-vingt-dix / Autour de Pâques, le 30 mars 1997.

 Alors, les dates de Pâques, fête mobile qui suit le 14e jour de la lune à partir du 21 mars ou aussitôt après ? En 1995, c'était le 16 avril, en 1996 le 7 avril, un an après le 30 mars et en 1998 le 12 avril. Il suffit de taper "Pâques" et on sait de suite : l'internet permet d'accéder aussitôt aux réponses. C'était plus laborieux auparavant. Fallait vouloir. 

Mais c'est bien parce que c'est Pâques que mon père se fait plus présent dans mon souvenir... Certes la tradition mais avec l'acceptation de la modernité avec la religion désormais dévirilisée, passée de dictatoriale à librement consentie, cohabitant avec les autres, l'agnosticisme et l'athéisme. Il nous fit bien une fièvre mystique une paire d'années en affirmant "je vais faire mes Pâques" comme un sursaut vieille France catholique, travail, famille... La religion, une évidence autour de la fête pascale mais apaisée, dans la continuité d'un avant païen, ce quatorzième jour de la lune peut le laisser penser. Pas seulement car d'autres sujets comptent : le temps qu'il fait, le rugby, les gens du village...

1997 

Lettre du 21 mars. 

"... Le temps est toujours au beau fixe, et les températures restent printanières malgré la fraîcheur revenue le matin : 5° seulement à six heures mais 20° dans l'après-midi. C'est assurément moins que les vingt-huit degrés qu'affichait le thermomètre l'autre jour, mais l'entrée du printemps, pour une fois, a été réussie. Reste la question de la sécheresse et des feux de garrigue. Il est certain qu'une averse ferait le plus grand bien..." 

Incroyable ! rien comme photo pour ce match de 1997 ! Autant prendre un témoignage de 1905 ! Wales-v-New-Zealand-1905 wikimedia commons Author Unknown


"... Tu as dû voir comme nous le magnifique match de rugby France-Pays de Galles, qui nous a enthousiasmés et consacré le cinquième Grand Chelem obtenu par l'équipe de France dans le Tournoi des Cinq nations après ceux de 1968, 1977, 1981 et 1987. ce fut un grand moment, et dans la nuit j'ai pu enregistrer l'émission "Troisième mi-temps qui a rappelé tout cela , avec les anciens joueurs..." 

" Samedi 22 mars 1997. Une nouvelle journée printanière s'annonce : le soleil brille de tous ses feux et le thermomètre va monter allègrement. Les 8 degrés de ce matin sont vite oubliés, et la vigne continue à pousser, déjà quelques futurs raisins sont visibles par endroits. Souhaitons qu'il n'y ait pas de gelées et que le vent souffle un peu dans la nuit pour les éviter. L'arbre de Judée du Jardin Public est tout fleuri et les petites feuilles vertes commencent même à y apparaître..." 

"... Monsieur Vinaysse aussi était là-bas (en Côte-d'Ivoire pour sa part, et sa vieille mère répétait qu'il était loin, en Afrique, chez "Rivoire et Carret")"

Lettre du 4 avril 1997. 

"... Ici la terre en aurait présentement bien besoin (de pluie NDLR) car le beau temps printanier persiste chaque jour sauf peut-être aujourd'hui où le ciel reste gris malgré l'annonce par Laurent Romejko (et les autres) d'un soleil radieux. le vent violent prédit, lui, ne manque pas à l'appel, et le cers (baptisé à présent "tramontane") doit atteindre dit-on les 100 km/h en rafales..."

Pâques

"... Le matin à onze heures, j'étais allé à la messe.../... l'église était pleine de monde, avec beaucoup de figures inconnues. C'était le jour aussi de la communion solennelle pour six jeunes tout de blanc vêtus. Où est le temps où on mettait pour la première fois les pantalons longs et le beau costume sombre, pour l'achat duquel la maison Labau de Narbonne, ou bien les "Vêtements René" ou "Conchon-Quinette" offraient la première montre au communiant ? La mienne était bizarre : boîtier nickelé et pas d'aiguilles : une petite fenêtre en léger arc de cercle laissait apparaître le nombre des minutes, et, au-dessus, une autre ouverture, carrée celle-là, indiquait les heures. C'était une "sauteuse", et elle n'a duré bien entendu que quelque temps..."

"... Pour le repas, quartiers d'avocat à point avec des œufs au mimosa, saumon citron-mayonnaise, un excellent gigot avec des frites, les fromages, des choux à la crème nappés de chocolat..." 

Dimanche 6 avril 1997. 


"... 27 degrés sous la véranda. En maillot je suis allé tremper mes pieds dans une eau très froide encore mais c'est bon, dit-on, pour la circulation. L'eau jusqu'aux mollets, j'ai marché un moment. Dans le lointain, les Pyrénées exposaient leurs cimes enneigées tandis que le vent faiblissait progressivement.../... A huit heures moins le quart, il faisait encore 24 degrés. la nuit a été très douce et la comète toujours visible..." 

Lundi 7 avril 1997. 

"... le soleil est encore présent, le ciel étale son plus beau bleu, et la sécheresse risque de s'installer (10 mm au lieu des 160 habituels, d'après la radio, depuis la mi-janvier). La température reste exceptionnellement douce, la vigne verdoie à l'infini. Dans le jardin public, le marronnier d'Inde est en pleine fleur. A St-Pierre le camping est ouvert depuis plus d'une semaine..."  

Fiche wikipedia de ce match France-Galles.




jeudi 8 avril 2021

Printemps des années quatre-vingt-dix / Autour de Pâques, le 7 avril 1996.

Je ne pouvais laisser la fête de Pâques sans rien dire. Ci dessous des extraits d'une lettre datant du 26 mars 1996... Il me semble en avoir déjà exprimé la teneur générale mais cette correspondance ravive le lien avec mon père, et puis, comme disaient nos colonisateurs romains "Bis repetita placent" (Les choses répétées plaisent).

1996

Fleury-d'Aude / Le jardin public en 1972 / diapositive François Dedieu

"Heureusement il faisait beau temps (19 mars NDLR) ce qui est rare en cette période : nous ne pouvons pas nous tirer du vent marin et de cette atmosphère pluvieuse et cela dure depuis des mois. Le jardin public était divisé en deux longitudinalement par un petit ruisseau provenant de sous les marches du grand escalier, contournant le petit monument des deux meules de pierre et se déversant tout à fait au fond. C'était sûrement un ancien et depuis longtemps bouché puits de Bourdier (actuellement quelque part sous la place) qui a débordé pendant de longues journées. A présent on voit moins d'eau dans les vignes et dans l'Etang qui portait si bien son nom, mais aujourd'hui (26 mars NDLR) c'est à nouveau le crachin ou la bruine, et nous ne reconnaissons plus le "pays du soleil". 

"Le 11 mars nous étions invités au coktail d'inauguration de "La Tulipe Noire". J'ai rarement vu une réception aussi réussie.../... La salle est magnifique.../... un foudre devenu une cave bien garnie.../... Sur les murs de vieilles machines à sulfater brillant de tous leurs cuivres.../... dans la cour d'autres objets rappellent le pays du vin. A gauche s'étendait le vaste buffet : tranches de jambon de montagne formant un papillon, rondelles de victuailles disposées de façon à former un écu d'armoiries, innombrables toasts présentés : œufs de poisson noirs et rouges, pâtés fins divers, que sais-je encore et avec un goût parfait. Le premier menu annoncé sera à 98 F, puis 150 F..."

"Le 14 mars un technicien du téléphone originaire du Nord (Boujan au N. de Béziers) est venu nous changer les fils." 

"Depuis le 18, les tarifs postaux ont augmenté : 3 F et non plus 2,80 F. sauf pour les timbres à valeur permanente."

"Avec Hélène et Lilette nous avons évoqué Paul Maffre (1), ton ancien prof de français actuellement Principal à Tulle. Il est allé en Argentine puis à la Terre de feu !"  

(1) Hélène et Lilette faisaient venir une de ces campagnes au fond d'une allée de pins centenaires, magnifiquement située sur le piémont de la Clape ouvert au vent marin où elles tenaient salon, dirons nous, pour des amis qui en parlaient très positivement. Monsieur Maffre, professeur de français-latin-grec... avec sa barbe d’Ésope sinon d'Homère...


dimanche 12 avril 2020

PÂQUES, DIMANCHE 24 MARS 1940 / Fleury-d'Aude en Languedoc

"... (Ste Catherine de Suède, pas celle des « catherinettes », qui se fête le 25 novembre : c’est lors d’une telle fête, dans un bal à Paris, que j’ai pu voir Louis Aragon qui présidait le jury chargé de juger la beauté des fameux chapeaux). Monsieur Sanchon arrive à trois heures du matin. Je le vois après la messe au café, avec papa, dégustant le fameux « Noilly ». Lorsque papa, encore élève de l’école primaire de Fleury, habitait à Mire-l’Etang, les camions de la maison Noilly-Prat venaient acheter le vin blanc du lieu pour en faire la célèbre boisson. En parlant de cette « campagne », comme nous désignons ici les divers domaines vinicoles autonomes, mon père disait toujours « Cabibel », du nom de l’un des propriétaires du dix-neuvième siècle. Cette coutume était générale. M. Angles avait ainsi laissé son nom à « Rivière-le-Bas » et « Gaïsart » (orthographié vraisemblablement Gaysard, prononcé à la Bayrou) n’était autre que « Rivière-le-Haut » cher à Ségura – c’est aussi déjà du passé –. Pour les autres domaines, le vrai nom fut toujours chose courante.
L’après-midi (ici nous disions « le soir »), je vais au cinéma avec François Pédrola, dit Franou, qui changera son prénom en « Francis » pour le distinguer de son père, et attendra pour cela sa vingtième année ! Fernand Milhau, de Salles, reçu lui aussi à l’Ecole Normale d’Instituteurs de Carcassonne comme Pédrola, est avec nous. Le film ? « Griseries », avec la fameuse cantatrice Lily PONS, film noir et blanc américain de 1935 où joue encore Henry Fonda, comédie dramatique : une chanteuse française épouse un compositeur américain. Sans doute ne laissera-t-il pas une grande trace dans les annales du septième art..." 
Il a grandi ce pitchou depuis sa communion...
 
Lettre du 4 avril 1997 : 
" Jour de Pâques.
Le matin à onze heures, j'étais allé à la messe ­ je n'y vais plus très souvent, sauf pour quelques enterrements ­ : l'église était pleine de monde, avec beaucoup de figures inconnues. C'était le jour aussi de la communion solennelle pour six jeunes tout de blanc vêtus. Où est le temps où l'on mettait pour la première fois les pantalons longs et le beau costume sombre, pour l'achat duquel la « Maison Labau » de Narbonne, ou bien les « Vêtements René » ou « Conchon-Quinette » offraient la première montre au communiant ? La mienne était bizarre avec son boîtier nickelé et pas d'aiguilles. Une petite fenêtre en léger arc de cercle laissait apparaître le nombre des minutes, et, au-dessus, une autre ouverture, carrée celle-là, indiquait les heures. C'était une « sauteuse », et elle n'a duré bien entendu que quelque temps..."

CABOUJOLETTE, Pages de vie à Fleury 2, chapitre "Le Renouveau", 2008, François Dedieu.  

10 heures, ce dimanche 12 avril de l'an de disgrâce 2020, jour de Pâques, notre clocher carillonne... Pâques sous cloche... consolation.  


Le fleuve Aude qui va vers la mer passe la pointe de la Montagne de la Clape, lieu-dit sur la carte "Les Caudiès" sources d'eaux peut-être pas chaudes mais ne gelant pas les jours de température nulle ou négative... dans les limites nord du département calquées sur l'ancien lit du fleuve canalisé depuis, le grand Etang de Vendres, aussi connu pour ses oiseaux que pour les restes de la présence romaine. Après la Pagèze sur la départementale des Cabanes, à droite la route dite "des campagnes" aligne des domaines vinicoles sur des terres privilégiées, éboulis de la Clape, alluvions fertiles laissées par le fleuve gagnant au fil des siècles sur la mer : du Nord au Sud, Mire-l'Etang, Rivière-le-Bas.

L'Aude coule vers son embouchure (en réalité la branche restante du delta). Entre la Clape qui fut île et le littoral sableux, le hameau à l'origine de pêcheurs des Cabanes-de-Fleury, des marais lagunaires ou encore salés, des zones humides où l'eau douce du fleuve accède. Et toujours sur la bordure de la Clape s'égrènent trois autres campagnes: Rivière-le-Haut, La Négly, Moyau.
Troisième vue vers le Sud. La longue plage littorale, l’Étang de Pissevaches qui se remplit avec les coups de mer et se vide avec les coups de Cers (mais en période de submersion il est arrivé que le grau soit mécaniquement creusé pour évacuer des zones inondées). Entre les deux le canal anti-char que les Allemands firent creuser en échange de payes bienvenues... La mer bute ensuite sur le massif de la Clape avec la station balnéaire de Saint-Pierre-la-Mer. En bordure de la garrigue, les deux dernières "campagnes" de ce piémont privilégié et si favorable à la vigne, Boède et l'Oustalet.    
Merci Geoportail pour les ressources plus qu'appréciables mises à disposition du public.

jeudi 2 avril 2020

19 mars mi-Carême / Fleury-d'Aude en Languedoc.

De la mi-Carême à Pâques, ce sont, en gros, une vingtaine de jours sur les quarante du jeûne jadis aussi strict que pressant. Dans les années 50 pourtant, du moins sur notre rivage méditerranéen lié à l'expansion du christianisme, la rigueur s'est relâchée : les privations exaltées ne concernent plus que les plus pieux des fidèles. Fini le doigt divin omnipotent menaçant les brebis galeuses ! 
Au village, grâce au "Russe" de Fleury, comme en écho, nous avons, qui plus est, le témoignage de l'importance de ce jeûne rituel chez les chrétiens orthodoxes. Porphyre Pantazi (1891-1974), d'une famille gréco-roumaine et Moldave de naissance, a raconté comme cette période d'abstinence rituelle l'a marqué, entre un père inflexible et accrochés au plafond, le jambon, les saucisses, les cochonnailles de la tentation (1). 

Photo dans le domaine public de Kucera_Jaroslav_Moldávie,_Coropceni_1979_POP_NIKOLAJ,_ZPĚVÁK_A_ZVONÍK  (Le pope Nicolas, le chantre et le sonneur ?)Wikimedia Commons
Le catéchisme n'en faisant plus cas, c'est à l'école que la mi-Carême se retrouve détournée : avec les jours qui rallongent, l'hiver devra céder la place au renouveau. La Terre nous envoie un messager aussi mystique mais plus manifeste qu'un messie. Le rituel de la Récitation en témoigne.      

Rose du jardinet de Marie, au pied des anciens remparts (25 mars 2020).
"Le carnaval s’en va, les roses vont éclore ;
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous ses grelots légers rit et voltige encore,
Tandis que, soulevant les voiles de l’aurore,
Le Printemps inquiet paraît à l’horizon.

Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire ;
Bien que le laboureur le craigne justement,
L’univers y renaît ; il est vrai que le vent,
La pluie et le soleil s’y disputent l’empire.
Qu’y faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant ;
C’est sa première larme et son premier sourire."

A la mi-Carême Alfred de Musset. 

Les flocons sont plus pétales de fleurs que plumets de neige. Dans les foyers, crêpes, beignets, bugnes et chez nous oreillettes viennent réjouir le cœur et l'estomac. Du Carême et de la rupture du jeûne ne restent que les ventrées gourmandes ! Oublions les moines replets et pansus qui s'autorisaient la chair de castor au prétexte que la queue couverte d'écailles assimilait l'animal au poisson. Pour le commun des ouailles, même les œufs étaient interdits. 

Or, l’œuf ne tient que vingt jours. Sa conservation a certainement joué sur le calendrier liturgique. Pour Mardi Gras, on cuisine tout ce qui pourrait ne pas tenir vingt jours. A la mi-Carême, le bon sens commande de ne pas faire périr les œufs, ces protéines alors vitales. Et vingt jours plus tard, les œufs aux coquilles décorées marqueront à nouveau la fête de Pâques ! 

25 mars 2020
25 mars 2020.
En cet an de disgrâce 2020, le virus et le confinement passant sur nous, il ne me restait que cette note laconique "19 mars mi-Carême". Et pourtant, même inquiet, le Printemps paraît à l'horizon. Sur les talus, déjà des notes bleues, jaunes, rouges ou rosées, sur les branches des cognassiers (photo du 18 mars), et dans les caniveaux, la bourre fauve des platanes, plus sûrement que les fêtes volantes des Rameaux et de Pâques.       

(1) Caboujolette / Pages de vie à Fleury-d'Aude /chapitre Un "Russe" à Pérignan. François Dedieu 2008.   

25 mars 2020.
18 mars 2020.

jeudi 25 avril 2019

ÉCHOS DE FLEURY / Pâques fin mars / Mon village au bord de la mer...

Lettre du 4 avril 1997. 


Faut profiter le costume de la communion ?

« … Par deux fois, nous avons passé quelques jours à la mer […] La dernière fois nous sommes partis le jour de Pâques […] l’église était pleine de monde, avec beaucoup de figures inconnues. C’était aussi le jour de la communion solennelle pour six jeunes tout de blanc vêtus. Où est le temps où l’on mettait pour la première fois les pantalons longs et le beau costume sombre, pour l’achat duquel la maison Labau de Narbonne, ou bien les « Vêtements René » ou « Conchon-Quinette » offraient la première montre au communiant ? la mienne était bizarre : boîtier nickelé et pas d’aiguilles : une petite fenêtre en léger arc de cercle laissait apparaître le nombre des minutes, et, au-dessus, une autre ouverture, carrée celle-là, indiquait les heures. C’était une « sauteuse », et elle n’a duré bien entendu que quelque temps… »
 
Saint-Pierre, les baraques, début des années 50.
« … Dimanche 6 avril 1997. La fête de « L’âge d’or » s’est bien passée et les lampions sont éteints. Jeannot Alquier a d’abord dit quelques phrases (qui n’étaient nullement de circonstance) en qualité de responsable de la municipalité pour St-Pierre, soulignant qu’il n’était pas partisan du projet d’aménagement du front de mer. C’est l’architecte qui a réalisé les magnifiques installations du Havre qui en serait chargé, et cela coûterait énormément d’argent (certains parlent d’une nouvelle « bulle »). Il a rappelé qu’il allait chaque année, depuis sa plus tendre enfance, monter et démonter la baraque en bois sur la plage […]
 
Le mont Canigou depuis les Cabanes-de-Fleury.
Dimanche 22 h 45. Les quelques heures passées à la mer ont été sensationnelles : 27 degrés sous la véranda.je me suis mis en maillot et suis allé tremper mes pieds dans l’eau très froide encore. […] Dans le lointain, les Pyrénées exposaient leurs cimes enneigées, tandis que le vent faiblissait progressivement […] A huit heures moins le quart, la température était encore de 24 degrés ; la nuit est très douce, la comète toujours présente… » 

« Lundi 7 avril 1997. … le soleil est encore présent, le ciel étale à nouveau sa plus belle palette de bleu, et la sécheresse risque malheureusement de s’installer (10 mm de pluie au lieu des 160 habituels, d’après la radio depuis la mi-janvier). La température reste exceptionnellement douce, et la vigne verdoie à l’infini. Dans le jardin public, le marronnier d’Inde est en pleine fleur, et à St-Pierre le camping est ouvert depuis plus d’une semaine… » 

Communion solennelle en costume, La Buvette des Rosiers, Pézenas, 1963, diapositive de François Dedieu.
    

lundi 22 avril 2019

UNE DALLE DE BÉTON IN MEMORIAM ? POUR OUBLIER LE DERNIER AFFLUENT ? (8ème partie).


Pot à eau, alcarazas, gargoulette.  Wikimedia Commons musée départemental d'Arts et Traditions Populaires de la Haute-Saône. Lou boutel devait ressembler à ça, non vernissé peut-être ?
La source à l’eau si appréciée, une femme remontant l’escalier, le boutel de terre déjà perlé de condensation... Je n’ai pas connu mais les maisons près de la fontaine, mon quartier, si... Joël, William habitaient à côté. Oui, et comme j’ai décalqué plus tard l’enfance, l’éternité, les guêpes, les nids d’oiseaux de la chanson de Nino Ferrer... Oui, la vigne vierge sur la maison, les toiles d’araignées dans la pénombre fraîche de la grande cave toujours close. Bon, pour l’automne et les confitures faudra repasser...


Oh pardon ! mais nous étions dimanche et pas n’importe lequel, celui de Pâques !

La semaine la plus forte du catéchisme. Avec Mademoiselle, la vieille fille, la tante de Bernard et Eric, sèche, en noir, mais bienveillante, toute d’affection contenue, avec ces pénitents à la cagoule rouge sang de la Sanch à Perpignan  jamais je n’ai été si proche et impressionné par la semaine sainte. Fasciné, bouleversé, humble, contraint tel le vilain d’un premier Moyen-Âge, épouvanté par les diables et les flammes de l’enfer, repentant et soulagé un temps avec les cloches revenues du dimanche sonnant la liesse et qui libèrent, alléluia pascal...



Mais les maisons „près de la fontaine“, là où les eaux de l’Étang ressortent à l’air libre pour s’allier à la source du Bouquet, il faut les voir au printemps quand la saison tourne à l’été dans le parfum suave des fleurs d’acacia, les comptines ou les rondes des filles, Jackie, Marie-Claude, Martine... invitant dans leurs chorégraphies bien réglées les garçons qui se font prier : „Tu mas volé dans mon château, une bouteille de Pernod...“. Puis, dans le silence retrouvé, les piaillements des muraillets (moineaux) dans les trous des murs, les trilles mélodieux des verdets et catarinettes (verdiers et chardonnerets). De l’autre côté de l‘avenue, peut-être déjà, les pompes à essence du poissonnier des sardines et maquereaux des Cabanes mais aussi aux langoustes des jours de noces et d’exceptions. A côté le tilleul de l’institutrice du temps jadis qui prépare ses fleurs aussi, toujours là... 

Le ruisseau du Bouquet, par contre, au grand jour, sur un lit de ciment, mais libre, n’est plus visible, n’est plus audible, enterré qu’il est sous ce qui est devenu un parking... là où je ne connaissais qu’une seule automobile, l’impressionnante Ford Vedette de la maison de maître, derrière, avec ses grilles et son parc. Il n’empêche, il est là, on entend le chant de l’eau au fond du jardin public (1). 
 
Ford_V8_Vedette_(1952) Wikimedia Commons Author AlfvanBeem
 
Le jardin public en lieu et place de La Batteuse (1973) / Diapositive de François Dedieu. 
Au-delà, dans son contournement du village, il y a (il y avait, c’est terrible comme le passé reste présent !) le lavoir
„ Connaissez-vous les lavandières, les lavandières de Fleury, qui pèlent les gens par derrière, à coups de ragots et de on-dit...“. Pardon, pour l’exotisme des années 50, ce sont les lavandières du Portugal qui passent à la radio.

Accolés, ultérieurement, les bains-douches des Pérignanais n’ayant plus à aller à Salles pour être propres. Ne manquaient, pour la trilogie, que les cabinets municipaux perchés sur leurs fosses d’aisance, des commodités au nombre de deux avec un robinet entre, où les femmes venaient vider puis rincer le pissadou, le pot de chambre... Ce qui ne m’a jamais gâché le parfum épicé des giroflées à quelques pas de là... 

Source IGN geoportail quia le grand mérite de proposer des photographies aériennes entre 1950 et 1965. Pour Fleury, je pense que les vues datent de la fin de la période : les cabinets ont déjà été démolis. 
 Voir éventuellement

 https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2019/04/avec-des-fleurs-et-des-chansons-fin-je.html



(1)   Voir l’épisode précédent
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2019/04/laqueduc-souterrain-de-fleury-4eme.html