Quand le politique montre le ciel... alors on lui demande à quoi il sert, lui qui tergiverse pour une retenue collinaire qui a bien pris deux ans de retard...
lui qui se fait rouler dans la farine (n'est-ce pas monsieur le préfet ?) par l'entreprise qui devait
construire et mettre en service une deuxième centrale de dessalement
(non fonctionnelle à cette date)...
lui qui va nous
clamer que c'est la faute à pas de chance si la première usine de
dessalement tourne au ralenti suite à un incendie en 2018... mais à part ça tout va très bien...
lui
qui lors de la pénurie de 2017 a durant des mois, et loin de toute impartialité, seulement pénalisé
les habitants du centre et du sud (eau coupée 2 jours sur trois, plus
d'hygiène, plus d'école, plus de restauration, plus de tourisme... )...
lui
qui, enfin elle, la nommée Ericka Bareigts, éphémère ministre des
Outremer qui nous assura de la solidarité indéfectible ultramarine qui,
au pis, nous dépannerait avec une rotation de tankers d'eau de la
Réunion, sauf que les Créoles ouverts à tous les apports laissèrent
entendre qu'il n'était pas question d'apporter "leur" eau...
lui
qui a osé offrir au privé la distribution de l'eau alors que le premier
imbécile venu sait pertinemment que si ces gens-là pouvaient nous
mettre un compteur sur le soleil ou sur l'air qu'on respire, même
pollué, la pompe à fric ne se désamorcerait pas... D'ailleurs, à
l'époque, Vinci, puisqu'il faut l'appeler par son nom (SMAE), faisant
aux Mahorais la guerre, ne concéda qu'une ristourne (le geste auguste de
l'arnaqueur) et il fallut une fédération du refus, celle des Assoiffés
de Mayotte pour faire valoir qu'il n'était pas question de raquer pour
une distribution d'eau non potable !
lui qui, de fait, et
pour la bonne et simple raison que la logique du système l'exige, a
laissé au public (canalisations, réservoirs, réseaux d'évacuation et
assainissement) le SIEAM, pour que les frais et les investissements
restassent à la charge de l'élec-ci-con (électeur-citoyen-contribuable
et con tout court !) et les bénéfices pour le plus grand profit des
actionnaires de Vinci, l'eau à Mayotte étant trois fois plus chère qu'à
la Réunion ! Veni, vidi, "vinci", boni...
Alors quand le politique montre le ciel, lui
qui s'incruste, vu que les mandats multiples lui permettent de manger à
tous les râteliers, on lui dit d'aller se faire voir ailleurs, qu'on
n'a pas besoin de lui pour l'eau qui tombe du ciel. On lui dit que "la
démocratie mûre" (les mots sont du premier ministre Édouard Philippe qui
ne veut pas reconnaître que le système est sur et sent même le pourri
!), il faut la renouveler...
En attendant, ce sont
toujours les mêmes qui trinquent. Les gens prévoient de stocker l'eau
d'en haut ou du tuyau parce que quand le politique montre le ciel, lui
qui n'est qu'une métastase mettant à mal le vivre ensemble démocratique,
il n'a même pas honte de n'avoir pas assumé les charges de son mandat...
Alors,
du monarque-républicain Emmanuel Ier aux députés et sénateurs, pour
finir avec les édiles du département ou des communes, pour s'en référer
et reprendre un Grand de Mayotte française, Younoussa Bamana, pour ne
pas le nommer, des mots que même les enfants se plaisent à répéter :
"Nous n'en voulons pas du système "à la merde, à la con" !"