1962, une petite fille en pleurs, 1963, je sors du collège historique de Pézenas (1597) : mystère en dehors des remparts mais, dépassant le repli moyenâgeux du château à l'abri de ses murs, la résidence du domaine de la Grange des Prés, carrément en rase campagne, lui est antérieure. (Comme le prisme des violences actuelles et l'Histoire forcément condensée nous portent à croire que le passé n'était que sang et batailles).
Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
mercredi 23 avril 2025
DÉTOURS dans les CORBIÈRES pour NOUGARO (fin)
mardi 3 janvier 2023
Sur l'IMMIGRATION ESPAGNOLE...
Par chez nous, sur la place de bien des villages, on entendait parler espagnol ou catalan, c’est qu’un tiers de nos populations était de cette origine. Si le demi-million de réfugiés lors de la Retirada, a marqué les mémoires, ce sont pourtant, à la fois pour des raisons économiques et politiques, plus de quatre millions d’émigrés qui arrivèrent en France entre 1888 et 1930 (Maria José Fernandez Vicente, 2004) (je n'ai pas trouvé la raison d'une année 1888 en particulier...). Si à vingt ans le service militaire était obligatoire, un tirage au sort emmenait une partie des hommes au Maroc pour des périodes de deux à six ans ! Les riches pouvaient envoyer quelqu’un à leur place ou payer à l’État.
Coups d’États, pronunciamentos, défaites et pertes des territoires en Amérique, aux Philippines, semaine tragique de 1909 Entre le 26 juillet et le 2 août 1909, la semaine tragique surtout à Barcelone : barricades suite à la perte de 1200 réservistes au Maroc et contre l’envoi de soldats supplémentaires (guerre de Melilla), contre l’appel des réservistes (1500 pesetas pour s’en exempter, l’équivalent de plus de quatre ans d’une paye d’ouvrier).
Bilan : plus d’une centaine de morts, ensuite plus d’une centaine d’églises ou couvents ou collèges religieux incendiés, ce qui va renforcer la tyrannie du pouvoir : intox basée sur un prétendu séparatisme catalan pour ne pas que le pays suive, renforts militaires, mise au pas et exploitation des ouvriers, féodalisme dans les campagnes maintenu, élections faussées par une hiérarchie de caciques au service des nobles...
Conséquences : syndicats interdits, fermeture des écoles laïques, des milliers d’arrestations avec 2000 poursuites pénales, 5 condamnations à mort, 59 à perpétuité, 175 à l’exil.
Depuis deux siècles et l’unité victorieuse contre Napoléon, l’Espagne n’en finissait pas de toucher le fond avec de brefs sursauts progressistes qui ne pouvaient durer tant que les nobles et l’Église maintenaient une domination féodale archaïque (la « sainte inquisition » n’a été abolie qu’en 1834 avec encore un instituteur pendu à Valence en 1826 !).
Liées aux circonstances politiques, des causes économiques ont poussé quatre millions d’Espagnols à émigrer entre 1890 et 1930.
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Photo autorisée fourche de houx hubertm L'Air du Bois |
A partir de 1956, Franco qui bloquait les frontières les ouvre pour diminuer le chômage, alléger le budget public, faire rentrer des devises.
Nombre d'information proviennent d'un rapport gratuit sur la présence espagnole à Mauguio, des circonstances historiques de l'immigration, des fêtes, votive, camarguaise, espagnole, mais rien sur l'auteur sinon :
"... Mes parents sont arrivés dans les années 1960, avec les grands parents. Ils venaient de Lorca. Les grands parents venaient pour fuir la dictature.../... Ils ont rejeté l’Espagne. La première chose que ma mère a entendue était « espagnole de merde ». Mes parents parlent français sans accent espagnol. Ils disaient : « devenez plus français que les français »."
Un grand merci pour ce partage !
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Vendanges_en_Corbières_(1975) Fonds André Cros Archives municipales de Toulouse Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International |
Politiques migratoires espagnoles et françaises – Projet de fin d'etudes (rapport-gratuit.com)
vendredi 1 mars 2019
ESPAGNE / Février 1939 / Josep Bartoli témoigne (fin).
La suite dans le diaporama qui suit (1).
mercredi 27 février 2019
ESPAGNE février 1939 / Les camps de "concentration" français...
Les camps, Argelès, Saint-Cyprien, Le Barcarès, Rivesaltes et plus loin Bram ou Agde pour ne parler que du Languedoc-Roussillon, appelés, entre 1938 et 1946, "centre de séjour surveillé", "centre spécial de rassemblement", "centre de rétention administrative", "camp de concentration"etc. , doivent accueillir des "étrangers indésirables".
Photographies de Paul Senn (1901 - 1953) qui a voyagé en Espagne (Valence, Madrid, Barcelone) dans les années 30. Début 1939, il est présent sur la frontière franco-espagnole. Parmi ses photographies conservées au Musée des Beaux Arts de Berne, plus de mille ont été mises à la disposition du Mémorial du Camp de Rivesaltes. A l'occasion de la commémoration des 80 ans de la Retirada, l'exposition y regroupe 150 clichés (de janvier à septembre 2019).
dimanche 24 février 2019
RETIRADA 1939 / Il y a 80 ans, Antonio MACHADO mourait à COLLIOURE
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Photo du site "buscameenelciclo... |
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Sur la tombe d'Antonio Machado, le drapeau de la République / Machadograve Auteur Myname (Pedroserafin). |
mercredi 13 février 2019
ESPAGNE février 1939
jeudi 7 février 2019
L'AMANDIER / Terres du Sud.
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Le mont Canigou depuis le Barcarès author Leguy French Wikipedia. |
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Pyrénées Depuis les orgues d'Ille-sur-Têt, le Mont Canigou author Babsy |
I a un ameliè
Que fa de flours blancas
Coumo de papièr
Faràn d’amellous
N'emplirem las pòchas
Per ieu e per vous..."