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| Gisèle_Pineau_et_Jacques_Lacarrière-FIG_1998 Archives St-Dié-des-Vosges under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Source scan de la photo originale. |
Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
samedi 22 novembre 2025
RETOUR À MAYOTTE, quitter son village (3)
mercredi 25 juin 2025
Gardons les cochons ensemble...
À SAUGUES ?
Et pourquoi Saugues d’ailleurs ? À cause d’Olivier, le double de Robert, Robert Sabatier auteur des « Allumettes suédoises », « Trois sucettes à la menthe » et de ce troisième volet « Les Noisettes sauvages ». Sabatier raconte Olivier né à Paris mais qui aurait dû naître au cœur du Gévaudan. Visiblement, il a condensé sur un séjour toutes les vacances passées auprès des grands-parents paternels, ce qui lui vaut quelques contorsions ; il faut toute la poésie, tout le talent narratif de l’auteur pour nous distraire de certaines interrogations existentielles : il va repartir à Paris qu’il aurait quitté près d’un an auparavant ? La rentrée ? L’école ? Pas le moindre mot dans l’ouvrage. Attention, ce questionnement terre-à-terre n’enlève rien au sentiment pour l’écrivain et son livre…
Incompatible avec l’étroitesse d’esprit, la mesquinerie, l’amour n’oblige-t-il pas à la tolérance ? L’amour ne se définit-il pas avec l’acceptation en bloc de l’autre ?
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » Pensées, 1670, Blaise Pascal.

Françoise_Foliot_-_Salon_du_Livre Robert_Sabatier 1996 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license.
En toute subjectivité, Robert Sabatier (1923-2012), de la génération de mon père (1922-2017) avec qui ce plaisir de lecture fut partagé ; aussi la réciprocité affectueuse d’un cousin lointain opéré d’un cancer, suite à ce livre en cadeau ; réminiscences familiales d’aïeux ruraux descendus d’Ariège vers 1870.
Relevant d’un point de vue tout aussi partisan, la référence constante à notre langue occitane riche de variantes ne pouvant qu’en relever l’intérêt, rabaissée en tant que “ patois ”, en butte au communautarisme colonisateur parisofrancilien. Sabatier, résistant occitaniste, rebelle, assimilé mais non phagocyté par le despotisme centripète…
Alors, quelle importance si ce sacrifice du cochon ne précède les adieux automnaux au Gévaudan que d’un astérisque, quelques pages seulement, un classique d’égorgement, de ripaille à s’en faire péter la panse, de chaleur conviviale avec une ribambelle d’enfants et la cousine, mais un pépé ouvert au doute « Voir tuer le cochon, ce n’est pas plaisant pour tous… », un Olivier stupide de se retrouver la queue en main, le mot « sanguette » plus jamais vu et entendu depuis la « sanquette » de mamé Ernestine, plutôt de sang de volaille, la cervelle de la tête fendue en deux réservée aux petits...
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| Saugues_vue vers le N-O 2019 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license. Auteur Chatsam |
Saugues, ses confins en marge de la Lozère, ont fait l’objet d’un chapitre de « La France Paysanne »1 sous la plume de Claude Villers (1944-2023). En partant du mot actuel « goret », on apprend que chez les Gaulois, « gor » désignait le sanglier, qu’en ancien français « gore » était la truie, que deux cochons hors de toute autre viande, suffisaient à une année pour quatre personnes, que la tuée avait lieu entre le 11 novembre et fin mars en toute extrémité.
Autres détails et variantes :
* la veille, de façon à ne pas encombrer sa tripaille, le cochon ne recevait qu’un bouillon clair.
* le tueur dit aussi « saigneur » tournait chez les gens à raison de trois ou quatre bêtes par semaine, soit 33 porcs, pratiquement un par maison (plus que trois en tout en 1997).
* les soies du corps brûlées par un lit de paille, celles moins accessibles de la tête, la gorge, les pieds, à l’aide de paillons mieux adaptés.
* la carcasse sur le dos, la découpe suit un même enchaînement tête, pieds, jambonneaux, jambons, poumons, cœur, foie, rate, intestins (auparavant sur le ventre, après la tête, la colonne vertébrale était dégagée jusqu’à la queue pour des tronçons entourés de viande à saler).
Cela se passait en 1997, au hameau de Malevieille, à près de 900 mètres d’altitude, commune de Saint-Vénérand, Accessoirement, l’auteur rapporte que les sabots de Saugues, les « morius », renforcés et ferrés parce qu’en pin, un bois fragile, ont inspiré une bourrée connue de toute l’Occitanie, « Los esclops ». Saugues ne compte plus que 1660 habitants, quatre centaines de moins que lors du reportage de Claude Villers, la moitié seulement de ce que connut Olivier de Robert Sabatier.
1 Éditions Scala 1996 / Club France Loisirs 1997, photos Jean-Bernard Naudin (1935), recherche ethnologiste Denis Chevallier (1951).
lundi 9 juin 2025
« A Pentacosta, la guino gusta. »
« A Pentacosta, la guino gusta. », « À Pentecôte, goûte la guine », disait sa grand-mère Joséphine, comme aimait à le répéter mon père en première quinzaine de juin.
Pas plus de descente de la côte que la route de Lauriole en Minervois qui fait semblant de monter alors qu'elle descend ou le contraire suivant le sens où on se met... Et quel pastis puisque la “ penta ”, c'est inventé, seuls « lo penjalut », « lo penjant » répondent à « la costa » ! Et puis, en grec, dans Pentacosta, Pentecôte (quelle idée aussi de nous embrouiller avec le chapeau sur le « ô », pas très orthodoxe tout ça) il y a l'idée de « cinquantième », on parle de jours...
| Guines |
Autant parler des guines... Des « guignes » ? vous me reprenez ? c'est la poisse, encore une descente à monter... En Gascogne ils disent guindoul, guindoulh, guindoulot ; toujours d'après Mistral dans son Tresor dau Felibrige en Rouergue cela donne guindou, aguindou, guintou ; suit le proverbe « Rouge coumo un guindoul »... un effet bœuf chez les “ Ventres Jaunes ” du Ségala !
« Per Pentacosta, lo guindol tasta »
Dans un certain Languedoc plutôt Haut que Bas à mon idée, pour cette cerisette aigre, on dit encore agrioto, guindoulo. Comme dans la chanson, elle pousse sur le guindoulié ou guindouliè (t'en souviens-tu), je préfère « guiniè » bien que « guinié » soit accepté aussi.
Un dernier truc et j'arrête avec les élucubrations : Christian Horace Bénédict Alfred Moquin-Tandon (1804-1863), éminent scientifique connu aussi pour un canular littéraire sur un manuscrit de troubadour, titra « guindouleto, guindouletos » ses épigrammes et poésies, eu égard à sa naissance à Montpellier, à son travail à Toulouse (professeur d'histoire naturelle), à son rôle de rédacteur à l'Armana Provençau.
| Fini les confitures pour l'hiver ! |
Cette année encore, la pédale nostalgique, j'ai suivi les rives de l'Aude, plus de guines au bord de la rivière. À croire que comme le bocage de l'Ouest, ils s'en sont foutu le peilhot avec les haies débarrassées... Deux guines j'ai compté, et encore pas sur le même arbuste !
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| Aude |
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| Exuvie |
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| 97 |
Mais j'y retournerai, quitte à pousser le vélo sur les chemins de terre, plus en amont, chez nos amis sallois. C'était mieux aujourd'hui : 97 guines au moins pour la photo et un signe de vie pas vu depuis 40 ans, une exuvie de couleuvre !
Pardon pour cet esprit taquin sinon malsain descendu sur moi pour Pentecôte... je n'en dirai rien à mamé Joséphine, mon arrière-grand-mère rappelant chaque année « A Pentacosta, la guino gusta » un dicton que suite à mon père, j'aime répéter à mes fils, en première quinzaine de juin.
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| Joséphine Hortala née Palazy (19 mars 1874- 13 août 1958) |
lundi 26 mai 2025
La MONTAGNE NOIRE (8), les cultures pauvres.
En lieux et milieux moins favorisés, les cultures pauvres.
| Châtaigne Cévennes wikimedia commons Author historicair 29 décember 2006 UTC 15 h18 |
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| Olives 2014 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license. Author Ввласенко |
Le châtaignier bon pour tout : le bois en charpente et menuiserie, la feuille en litières, la bogue en engrais pour les oliviers ; la châtaigne est surtout vendue à Villeneuve (Minervois), à Carcassonne, une partie est consommée à la maison, une part équivalente destinée à faire venir les cochons (3). La châtaigneraie rapporte mais, contrairement à l'olivette, nécessite des rotations, plus de soin et de travail ; il faut renouveler les arbres, les nettoyer à la base des mauvaises herbes et autres arbustes.
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| Solanum_tuberosum Atlas des plantes de France 1891 Amédée Masclef (1858-1916) Domaine Public |
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| Champ de seigle 2005 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license. Author Letrek |
samedi 12 avril 2025
BALADE à AUDE (4), non-dits et fausses pudeurs...
Continuons avec la bordure nord de la Clape, notre montagnette que le fleuve a de toujours su contourner...
| Les prés, bordure nord de la Clape - Image d'archive. |
| Petit pont sur le ruisseau du Bouquet. |
La longue ligne droite coupe dans les prés du Pastural et de Négo Saumo (une ânesse s'y serait noyée), longeant les Caudiès, étranges exsurgences d'eaux tièdes, du moins ne gelant jamais ; tout au bout, là où finit en beauté ce long de la rivière, avec un élargissement valant un plan d'eau, la confluence du Bouquet et son vieux pont en dos d'âne ; sur l'autre rive, de la campagne de la Bâtisse, la rangée sublime de pins, le toit éventré, d'un pigeonnier peut-être, complétant une vision des plus bucoliques.
...Comme à la Barque Vieille avec toujours cette nostalgie d'antan qui s'autorise à refaire surface : une vigne à vendanger non loin d'une berge entre roseaux et peupliers ; les grands défendaient qu'on s'en approchât, de quoi au contraire éperonner l'imaginaire... La barque ? de Charon peut-être, le passeur étudié dans nos humanités ? Non, un bac, sûrement, pour l'autre rive... Un vieux pêcheur alors ? Jusqu'à braver l'interdit un jour, jusqu'à piétiner le sable et prendre des ablettes à la mouche de cuisine suite au plaisir des lignes dans « La Boîte à Pêche » de Maurice Genevoix manière de répondre à Robert faisant croire aux autres qu'avec les ablettes ou le silure je ne raconte que des histoires... Et un jour on apprend que notre rivière est une barrière empêchant une migration des espèces vers le nord, une frontière linguistique à propos de la prononciation de l'occitan, du vocabulaire aussi, en deçà et au delà du fleuve (à suivre).
jeudi 27 mars 2025
Plus compliqué que SAUCISSE et JAMBON (5 et fin).
Et mon père alors, qui me porte, moi qui suis dans sa maison ?
| Papa, tu es beau ! |
Tout passe, tout s'efface sauf si on s'efforce à repenser, à recréer, à revivre, à rechercher. Au delà de cette « Festa dal porc » que je retrouve bien qu'oubliée de moi, papa précise « seguida » (1), de la présentation du « Vin Bourru » qu'il me fit, je ressens fort la dette fructueuse que doit chaque fils au père qui continue de le porter (2) (penser l'inverse est une erreur, une vanité n'ayant pas lieu d'être).
Plus légèrement, en conclusion, à propos de cochon, une des rares choses sympa chez les Parigots, Gabin et Bourvil fourguant du porc au noir dans « La Traversée de Paris », un film d'Autant-Lara, (1956) et encore... d'après une nouvelle de Marcel Aymé (1902-1967), il est vrai “ agent double ” dans la capitale malgré son attachement d'origine à la Franche-Comté...
(1) terme peut-être local, non trouvé ailleurs, Mistral dans Lou Tresor dau Felibrige notant seulement « tua lou porc », tuer le porc.
(2) Guy, professeur d'occitan, portant à bout de bras, chaque mois, une quarantaine d'élèves plus chenus que vermeils, apporte qui il est en plus du cours de langue. La fois dernière, il raconte la double trace de pas laissée dans le sable, au retour bien chargé d'une nuit jadis au canard (les appelants, le matériel avant tout...) ; s'ouvrant à son père, compagnon de chasse, d'un rêve en période triste, étrange et marquant, d'une seule trace de pas derrière eux, il reçut cette réponse aussi spontanée qu'éclairante « Ès ieu que te portavi... », « C'est moi qui te portais... ».
samedi 22 mars 2025
La “ TUE-COCHON”, Jean-Claude CARRIÈRE et François DEDIEU (1)
La relecture et correction d'un projet « Un Languedoc Fleur d'Amandier » m'amènent à compléter dans la rubrique « Pauro bestio », pauvre bête à propos du cochon tué pour apporter aux humains. Jean-Claude Carrière puis mon père sont mis à contribution pour apporter un complément au sujet.
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| Jean-Claude_Carrière_à_la_BNF 2008 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license.Auteur Roman Bonnefoy |
À Colombières, au pied du Caroux dont on voit la dent de chez nous, Jean-Claude Carrière indique que l’élevage du cochon se pratiquait avant 1940 et qu’avec la guerre, à cause des restrictions, cela fut nécessaire, les apports en viande, charcuterie et matières grasses ne pouvant mieux tomber. Les familles s’équipèrent d’une porcherie afin d’engraisser un cochon, parfois deux. Devant la maison, dans un gros chaudron de cuivre se cuisait la ration du pensionnaire : farines, châtaignes, herbes… Le cochon reste familier, reconnaissant d’être nourri, caressant même lors de ses petites sorties dans le jardin. On le soigne avec sérieux ! C’est à qui aurait la plus belle bête de plus de deux cents kilos !
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| Même en Moravie (Rép. Tchèque) Creative Commons Attribution 2.0 Générique Auteur kitmasterbloke. |
À propos d'embonpoint, une lettre (janvier 1949) de la grand-tante de François fils, Céline (1903-1988) :
« […] Chez Paule on a tué hier le deuxième porc, le premier pesait 180 K et celui d’hier 225 K. Quant à nous qui en avons un mais plus jeune, il se fait joli et doit peser dans les 150 K nous le saignerons le mois prochain d’ici là il fera quelques kilos de plus… »
« La fèsta dal porc (seguida).
Tout jeunes, nous n’étions pas autorisés à voir saigner par le boucher, appelé pour la circonstance, la magnifique bête qui allait fournir à toute la famille tant de vivres pour de longs mois. Plus tard, j’ai imaginé le cochon pendu par ses pattes de derrière à une poutre de notre cave, solidement maîtrisé par les puissantes mains de mon père et de son oncle, notre « oncle Pierre », [...] proprement saigné par le spécialiste malgré ses cris de désespoir ; le sang recueilli jusqu’à la dernière goutte dans une bassine des plus propres. Alors, le boucher-charcutier le coupait en deux dans sa longueur, et repartait, son travail terminé.
Ce n’est que quelques années plus tard que j’ai pu voir tous les détails : le cochon tué au pistolet automatique spécial qui enfonçait le crâne de l’animal et avait déjà remplacé l’antique merlin d’étourdissement de nos abattoirs de village ; l’eau très chaude versée dans l’auge impressionnante contenant le cochon devenu porc par sa mort ; la chaîne introduite sous le corps et servant à débarrasser ce dernier de ses soies ; et, une fois l’épilation terminée, le porc suspendu devant le charcutier, celui-ci coupait en deux la carcasse et pratiquait l’éviscération. Les boyaux étaient ensuite soigneusement lavés et conservés pour la fabrication de la saucisse, des saucissons et du boudin… »
CABOUJOLETTE, Pages de Vie à Fleury à Fleury-d’Aude II, 2008, François Dedieu.
| Papa |
samedi 15 mars 2025
FLEURY-d'AUDE, ramonétage, château et « tchi tchi » (fin)
Pas plus la “ Catarineta bella tchitchi ” de Tino Rossi que la blague terrible, dépassant le carnavalesque, du “ tchichi ” éculé ne faisant rire bêtement que la première fois, notre « tchi tchi tchi » parfois « tchi tchi » seulement, vient du ciel et s'ajoute pour la même raison, aux invitations sonores des passereaux. Tous, sédentaires et migrateurs, lancent au ciel l'espoir des jours meilleurs... Aux Pérignanais de cœur sinon de souche (minoritaires et de moins en moins nombreux) de constater que le retour de l'hirondelle ne viendra qu'après celui du faucon crécerellette, l'oiseau réintroduit dans la Clape autour des bergeries ruinées et qui se plaît dans le village, s'il reste des trous dans les murs ou des bords de toits de tuile canal ouverts, à partager avec le muralhèr (le moineau) et le faucilh, le martinet qui n'arrivera que plus tard.
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| Madame se demande si monsieur se sent concerné... |
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| Désolé, je n'ai pas le matos, seulement les yeux, encore, à peu près... |
La fonction créant l'organe bien que plus lourde de 20 grammes que le mâle, la femelle n'en pèse que 160.
Pour la France, l'oiseau rare est seulement présent en Occitanie au sens large, longtemps dans la Crau mais aussi davantage dans l'Hérault et un peu dans l'Aude, depuis la Clape, dans la plaine et ses villages environnants. Réintroduite entre 1982 et 1992, l'espèce en diminution compte 81 couples chez nous.
Début mars (au tout début du mois nous précise A.-M., témoin privilégié pour habiter avec eux au château !) le mâle crécerellette qui trouve une cavité ou s'approprie un nichoir, surveille et vole vers la femelle qui passe, espérant que le logis lui plaira et que la suite, ponte, couvaison de 28 jours tour à tour, élevage de la descendance, ne leur sera pas défavorable.
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| Preda_Falco_Grillaio en Basilicate (Italie du Sud) 2022 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Author Roberto Strafella |
Gentils ? du moins aimables sinon dans la norme, sur une Terre régie par la formule “ manger ou être mangé ”. Au menu du petit faucon, surtout des insectes, un tout petit pourcentage peut-être aussi de colombrines (ne francise-t-on pas ainsi le nom du lézard de muraille ?). De l'installation à la ponte, étonnante pour qu'elle puisse paraître vu que nous la connaissons en tant que nuisible souterrain du potager, la chasse aux courtilières prédomine, suivie par celles des coléoptères et des scolopendres. La saison avançant, lors de l'élevage des petits, l'apport en criquets et sauterelles prédominera.
Si la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) nous en parle en détail, c'est dommage que la révision du site les ai conduits à supprimer l'observation quotidienne si intéressante, notamment, lors des migrations ou pour prendre conscience de la pression négative sur le monde auquel pourtant nous appartenons...
vendredi 14 mars 2025
CARNAVAL, buffolis et cocus (3ème partie)
La suite des apports :
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| À Capestang ce sont les « Buffetaires ». |
*22. À Narbonne, alors que les « novis » (voir l'article sur le tamarou) doivent baiser une paire de cornes suspendues en travers du Pont-des-Marchands, les célibataires et vieilles filles sont punis aussi, les vieux garçons semblant être exemptés. Les Jeunes les frappent à l'aide de lattes recouvertes de peaux de rats passées à la craie.
jeudi 13 mars 2025
FLEURY-d'AUDE, ramonétage, château et « tchi tchi » (1)
Les photos viendront après, sans quoi ce ne serait plus une surprise, de celles, agréables, sereines, qui embellissent la vie...
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| « printemps », « prima », « primavera », les trois peuvent se dire en occitan. |
Si l'ambiance de carnaval s'avère évanescente, Mars avec la majuscule que l'orthographe lui dénie mais que le dieu en question devrait approuver, sourit déjà par la clarté qui gagne en fin d'après-midi, Mars console des jours qui passent, du temps qui jamais ne suspend son vol, vérité pour tous de la part du poète. Après la fleur de l'amandier, la pluie enfin réparatrice (1), les asperges sauvages abondantes cette année, la tendre et première verdure des buissons et des arbres (2), les passereaux gais et fringants qui ne s'y trompent pas, c'est le ciel qui étonne : un « tchi tchi tchi » fait tourner la tête et lever les yeux.
C'est plus discret que le vol en “ V ”des grues qui vont en France (3). Il faut avoir la chance d'être témoin d'un tel spectacle mais c'en est aussi une d'entendre ce même « tchi tchi tchi », n'aurait-il traversé que le ciel de ma rue ce dimanche 9 mars vers 16h, fidèle à la belle saison passée, prometteur de celle à venir. Le 10, ils revenaient en duo de Derrière l'Horte, du moulin (abords sud du village) vers les ruines de notre vieux château, leur résidence saisonnière.
Hier, c'était au-dessus du ramonétage sauf que seul un « tchi tchi » se laissait entendre. Puis l'espace dégagé, heureusement sans voitures volantes contrairement au parking, en bas, complètement congestionné (4), l'a vue aller et venir, en boucles, insistant de ses « tchi tchi » sonores. Quelques pas plus loin sur cette place, manière d'avoir la vue sur nos toits familiers... Et là sur un râteau télé, “ Tchi tchi tchi ” l'être aussi muet que tranquille, ramassé sur lui-même, comme voulant dire « chante toujours » à “ Tchi tchi ” à toujours revenir le relancer... (à suivre).
(1) Dans les Pyrénées Orientales les lacs de retenue se sont enfin remplis d'une eau attendue depuis deux ans, une eau qui dans l'Aude aussi, a fait grand bien !
(2) disen “ printemps ” coumo en francès, mais ce printemps se dit aussi “ prima ” voire “ primavera ” en Occitanie, comme en Espagne, au Portugal, en Italie, pays de langues romanes sur la Méditerranée sinon, tel le Portugal, empreint de latinité suite au séjour des Romains.










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