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mardi 14 avril 2020

MARDI DE PÂQUES et CRÉCERELLETTES / Fleury-d'Aude en Languedoc.

" Mardi de Pâques ", je blague bien sûr. Peut-être ce joli jour qui s'annonce après un lundi de Pâques pourri ! Et dans les airs, magnifiques, des ailes plus libres que pour nos pieds confinés... 


Rien à voir avec la grisaille accumulée hier qui ne donne pas envie de se tourner vers le levant. Tout à voir au contraire avec ce matin clair au-dessus de la ligne à contre-jour de la garrigue (la Clape). Au-delà, autant dans nos pensées qu'en réalité, notre Méditerranée toujours recommencée. 


Les toits du faubourg ouest, axé sur l'avenue de Salles. A gauche le houppier d'un pin parasol, arbre remarquable dépassant des faîtes. Au fond la colline de Montredon, celle du moulin qu'on ne voit plus depuis que les pins, ces envahisseurs en rangs serrés, le cachent.


La grande bâtisse rappelle aux locaux les dépendances d'un gros propriétaire d'antan. Elle a logé aussi, à gauche, une étude de notaire. Autre arbre d'autant plus remarquable en dehors des pins centenaires, trop anonymes et qui devraient bénéficier d'une protection spécifique. Au fond, à droite, une autre garrigue a pris la place des vignes qui s'étageaient sur le coteau de Fontlaurier, cadre aussi, à deux pas de la maison, de mes escapades d'enfant. 
  

Le soleil dépasse les hauteurs arasées du château. Dans ma rue, quatre des six portails fermant jadis sur des caves, des remises. Signe des temps, l'étage parfois rehaussé est rendu habitable. 


Vue sur la "nouvelle" place du ramonétage, prise sur un espace important, 3500 m2 avec le jardin public derrière. L'ancienne place dépendant directement du château, en bas de la rampe de la Terrasse et que les autos tamponneuses viennent toujours occuper pour la fête du village, à la date du 11 novembre, ne mesure que 800 m2. Cette belle étendue avec une paire de bâtisses était  jadis appelée "la Batteuse". Ce devait être un bien commun puisque monsieur Robert, le directeur de l'école, nous y emmenait sauter en hauteur et en longueur dans un bac à sable aménagé. Un symbole du grain récolté, sauf que la machine qui tourne peut tuer ou broyer une main... Respect pour ce monde paysan qui encore aujourd'hui a prioritairement en tête le travail et moins la sécurité...  Autre signe des temps, le nombre de véhicules sur la place du moins tant que les volées d'oiseaux ne souillent pas les carrosseries de leurs fientes. Un vrai refuge ces platanes bien taillés en gobelet... Nous parlions de la bourre fauve des bourgeons que le vent confine par endroits et douze jours plus tard, sans trop se faire remarquer, le feuillage vient marquer une nouvelle étape du printemps. 


Autre signe du printemps, ces faucons crécerellettes revenus dans les années 2000 après quarante ans d'absence. Il y en a bien six ou sept alentour. L'étourneau, sur l'antenne de télévision ne manifeste aucune crainte, le crécerellette étant essentiellement insectivore. En 2013, 8 couples se sont reproduits dans le village même, 30 petits sont nés mais seulement 1/3 survit à la première migration (source Midi Libre 24 février 2014). 
 
 
Faucon crécerellette falco naumanni Crau 13 Rémi Rufer Flickr
http://rapaces.lpo.fr/faucon-crecerellette/suivi-des-populations