Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
jeudi 7 novembre 2024
« Un LANGUEDOC dans une FLEUR d'AMANDIER », présentation suite.
lundi 13 juin 2022
Le "EN MÊME TEMPS", à éviter !
Le "en même temps" est à éviter ! Libre à qui le souhaitera d'y noter un désaccord politique avec le monarque républicain qui fait perdurer la Constitution d'une Ve République pourtant en "mort cérébrale" : on ne peut être pour un jour et contre avec des promesses non tenues de révision, une politique génératrice de crises continuelles... Ne parlons pas davantage des députés godillots d'un président omnipotent et d'une opposition cristallisant les extrêmes, l'illustration du jour concerne le millefeuilles des règles et des lois et "en même temps", le grand écart entre la volonté déclarée et son application sur le terrain.
Il y a les plus beaux mais jusqu'aux plus modestes sans trop de choses à montrer, tous les villages de France, porteurs de chapitres d'histoire, témoignent du vieux pays qui est le nôtre.
En prime, les sites aimés par les habitants comme la dernière tour ronde restant des remparts, le porche, la rampe de la Terrasse (du château), la rue étroite dans un cœur de village aux petites maisons si serrées et imbriquées qu'on disait familièrement "la médina", l'escalier donnant, de suite à gauche sur la forge du maréchal-ferrant. Le tableau ne serait pas complet sans le Grand Café Billès, où les générations à différentes époques se souvenaient de la venue du ténor Affre, des parties de cartes, du billard, des bals, du cinéma, ou du judo ou du ping-pong, de la salle de banquets sinon du siège du rugby ; historiquement il ne devait rien représenter puisque sans aucun état d'âme, il devait disparaître pour des places de stationnement. C'est aussi du "en même temps".
"Le 13 mai 1996 cette magnifique construction fut démolie pour laisser place à un parking au centre du village" Les Chroniques Pérignanaises, de Pérignan à Fleury, 2009.
Ainsi, les constructions, les démolitions doivent passer un contrôle supplémentaire, celui des Architectes des Bâtiments de France, de vrais cerbères au début, durs, stricts. Dans le périmètre de la chapelle, impossible de rabaisser le portail pourtant surdimensionné à l'époque des chariots de comportes ou de foin.
Le problème est que, depuis l'abbé Pierre, le constat insatisfaisant concernant le parc de logements a amené le pouvoir à favoriser l'accession à la propriété en aplanissant les contraintes. Pour ne pas ajouter au mécontentement général, le contrôle si contrôle il y a, se fait lointain, les velux se multiplient, le plastique des volets roulants jure aux dépens des vantaux traditionnels en bois alors que l'esthétique de l'éclairage municipal et l'enfouissement des réseaux attestent de l'implication publique...
A la réflexion bien que partielle des deux précédents paragraphes s'ajoute, toujours dans le périmètre immédiat de la chapelle, la réalisation, par la commune de 11 logements locatifs sociaux sur 600 m2 au sol, nécessitant la démolition de l'habitat ancien peut-être insalubre, peut-être en danger d'effondrement...
Bien sûr, les Pérignanais de cœur, qui passaient, montaient ou allaient au pain, à "la douceur d'Aimé", chez le boulanger-pâtissier Monestier, avec, au comptoir, les sourires de sa dame et de sa fille qui reste dans nos souvenirs, dans ce "Centre ancien de la Placette" ainsi dénommé dans les transformations actuelles, ne peuvent qu'être troublés par ces démolitions. Espérons seulement que le résultat final ne jurera pas avec l'aspect ancien du "centre historique", la proximité de la chapelle des Pénitents, cela consolerait du temps qui nous pousse, d'une certaine dépossession et de l'émoi bien légitime pour qui tient à ses racines...
jeudi 30 décembre 2021
DÉJÀ UNE PETITE CAMARGUE... et une agante* avec Brassens...
"... habités par des gens qui regardent Le reste avec mépris du haut de leurs remparts, La race des chauvins, des porteurs de cocardes, Des imbéciles heureux qui sont nés quelque part..." |
"... Maudits soient ces enfants de leur mère-patrie Empalés une fois pour tout's sur leur clocher..." |
"... Qui vous montrent leurs tours..." |
Hola, en quel honneur cette entrée cavalière ? Si, si, je sais, il suffit de remonter dans mes chroniques : les petits oiseaux, le chemin d'école du grand-père, la garrigue, la fête de la Saint-Martin, les vendanges, Saint-Pierre-la-Mer, la plage, l'étang, la rivière... je ne suis que l'imbécile heureux né quelque part, et à y être, le demeuré, le ravi du Midi !
Brassens_TNP_1966 BNF wikimedia commons Author Roger Pic (1920-2001) |
Mon pauvre Georges, en dépit de tout ce que tu as attaqué avec cette chanson, défendre ceux qui sont nés quelque part ce n'est pas plus pour les vanter que pour les montrer, juste pour ce qu'ils sont, ce qu'ils ont en commun... Malheureux ! sinon ils nous ont bien assez envahis comme ça, les gens nés nulle part, ils sont même plus nombreux que nous, nous, les indigènes en minorité... c'est comme ça, on n'a rien contre... ce sont des gens bien, en majorité... Maintenant cela doit-il nous interdire de dire qui nous sommes, d'un terroir, du cru comme tu le dis, avec un passé, une vie à partager, des fondements à rejoindre puisque eux viennent de partout... Ensuite, pour le futur, on verra bien ce que deviendra l'âme du pays, le présent n'a pas la main dessus et de toute façon, cela ne saurait en changer le passé... Au nom de tout ce qui précède, crois-tu que de ton endroit cosmopolite, il était aimable de tous nous traiter de jobards ? Aurait-ce à voir avec ceux qui te collaient aux basques, t'interdisant, célébrité oblige, de flâner à Sète, t'obligeant à chercher refuge dans les cabanes à Lolo, loin, à Balaruc ?
Je savais que je devais t'aganter* un de ces quatre, sans savoir que je tomberais sur toi ce jour. Et dire que je voulais refaire la piste, depuis Saint-Pierre au pied de la garrigue, vers Les-Cabanes, par les sables vaseux de Pissevaches, les sansouires des Terres Salées, là où une pointe d'imagination suffit pour découvrir une vraie petite Camargue avec, vers midi, les découpures dansantes, les prismes colorés déjà cubistes de Cézanne, la silhouette de Mireille ou de Magali qu'un mirage disloque et floute à dessein : l'Arlésienne, toujours présente et jamais là, quatre petites pages d'Alphonse Daudet, pour celles qu'on a aimées, qu'on a cru ou aurait pu aimer, quatre petites pages à vous briser le cœur parce que le souvenir bouleverse, trop vivant, à cause de la pensée qui se refuse à l'amputation d'une parcelle de ce que nous fûmes, évaporée, devenue regret, remords, chagrin ou mélancolie... Tant pis, mon titre, je le garde. Demain, promis, le Cerç aura lavé et le ciel et mon âme. Nous irons, à la rage du soleil.
* agante s.f. dérivé de l'occitan, querelle, chicane, bisbille, dispute, empoignade...
En légende des photos, les paroles de la "Ballade des gens qui sont nés quelque part" G. Brassens.
vendredi 5 mars 2021
ET QUAND J'ARRIVERAI, JE LIRAI SUR TA TOMBE, Lou Doublidaïre de Jean CAMP...
Malheur, je croyais l'avoir dans le classeur qui me suit partout... J'ai dû le laisser là où un de mes pieds s'accroche à sa terre, à Fleury, au village, entre les vignes, le fleuve, la garrigue et la mer... Mais j'en ai plusieurs versions dont une à la main, appliquée... mais où ? Sinon une photocopie de sa découverte originelle, mêlant chapiteaux corinthiens et guirlandes spiralées dans les lettres, mais laquelle parmi les 175 reçues ?
Et puis, pourquoi ne pas oser en retrouver les vers de mémoire ? Dans un cahier, à l'ancienne, au crayon car il faudra corriger... Sur deux colonnes...
Bilan, une fois la copie retrouvée dans la 70ème lettre : la quatrième stance oubliée, la sept et la neuf mélangées, la huit revenue à la fin... ne plus oublier que ce sont douze strophes avec un envoi de deux vers en fin de ballade... Quelques hémistiches perdus mais qui par chance reviennent... Tout le monde n'est pas Alain Peyrefitte déclamant tous les jours ses classiques, pendant la toilette.
LOU DOUBLIDAÏRE
jeudi 19 novembre 2020
LA FÊTE DU VILLAGE / Fleury-d'Aude en Languedoc
«... Ici la vie continue comme d’habitude : les forains sont tous repartis hier après la fête du village, et la place est redevenue plus grande.../...
Quelqu’un qui fait du beau travail, c’est cet Anglais qui a acheté l’immense caserne de Pendriès (maison ayant appartenu à Pélissier). Après avoir rouvert portes et fenêtres consignées depuis pas mal de lustres, il vient de refaire à l’identique le grand portail tout rouillé, il a replacé les trois grands rectangles de fer du bas avec de solides plaques toutes neuves, et a conservé toutes les moulures ; repeint en gris le tout est du plus bel effet et il est réconfortant de voir ainsi ressusciter une maison morte depuis belle lurette.
PHOTO 1 : et moi qui croyais en avoir du portail sinon de la maison depuis le chemin du Puits-Sûr qu'elle domine d'une vingtaine de mètres. Bref, pas de photo ! Toute contribution amicale sera la bienvenue...
Vendredi 18 a eu lieu dans les grands ateliers municipaux faisant face au cimetière (ancienne fabrique de palettes), la 5ème fête du vin nouveau malheureusement sans les châtaignes qui auraient fermenté.
PHOTO 2 : le hangar en 1987, encore dédié aux palettes peut-être... |
Nous avons eu droit au Collège de Septimanie et aux déguisements traditionnels, l’orchestre «Bar du Port» de quatre musiciens a été particulièrement agréable (chansons de Trénet, de Boby Lapointe - qui revient en force depuis un certain temps, lui qui nous a quittés depuis des années - et valses, tangos, javas, même du rock (dansé par... Henry Bourjade avec la jeune espagnole belle-fille de Verdun et femme d’un de ses employés à Saint-Pierre-la-Garrigue : il a étonné tout le monde par cette danse endiablée qui a fait dire à certains qu’il avait levé le coude d'autant plus qu'il a embrassé sa cavalière pour la remercier)..."
Correspondance. François Dedieu / novembre 1994.
Et oui papa, au village il en faut peu pour que fusent sans les cancans, potins et autres commérages !
Vignes de Saint-Pierre-la-Garrigue. |
jeudi 21 mai 2020
mardi 14 avril 2020
MARDI DE PÂQUES et CRÉCERELLETTES / Fleury-d'Aude en Languedoc.
Faucon crécerellette falco naumanni Crau 13 Rémi Rufer Flickr |
samedi 11 avril 2020
C'ÉTAIT UN MONDE MERVEILLEUX... / Un printemps d'avant.
Le village depuis le coteau de Caboujolette. Photo François Dedieu, début des années 60. Il y a bien le château d'eau mais quand a-t-il été construit ? |