Windy: Wind map & weather forecast Lundi 16 septembre 2024, 10 heures : remarquable, instructif, faute de pluie, le site Windy apporte du vent au moulin. Incontestable, cette carte montre les puissances du Mistral, des Cers audois et de l'Èbre, même si une tramontane catalane tient à se greffer sur ce “ selfie ”. Tout est dit et c'est bien pour ce motif que les images et commentaires météo des chaînes d'info, des journaux télévisés, avec seulement « Mistral et tramontane » à la bouche, sont plus que coupables d'une dérive dépassant leurs intentions. Disant cela, que peuvent évoquer ces journalistes aussi proches et appréciés du public que les présentatrices-présentateurs des journaux ? Le Sud, le Midi, un rituel de vacances, de Méditerranée, de plages peut-on s'avancer à penser... apologie d'un art de vivre de classe aisée même s'il est fait état des risques, des incendies et si, marronnier de la rentrée, ils nous montrent ces enfants défavorisés qui ont pu passer une journée à la mer. Rien d'anodin en cela, tout est politique, ceux qui apparaissent ne doivent surtout pas dévier de ce qui est autorisé officiellement sous peine d'exclusion sans autre forme de procès. Aucune trace internet de cet animateur météo de FR3 viré du jour au lendemain pour avoir dépassé le cadre dévolu. Ainsi, en interne, la censure, l'autocensure, la mise sous le tapis voire aux oubliettes, font toujours figure d'épée de Damoclès ; pour le public, le paternalisme, la fausseté, le choix de ce qui est bon ou non à entendre, chapeautent des médias “ pour le système ”, qu'ils soient publics ou privés, cachés derrière un concept global de démocratie, de bien contre le mal, au sujet desquels il ne faut pas faire allusion à la dominance autoritaire de Paris faussement « main de velours » et très « gant de fer ». En conclusion, défendre le Cers, nom d'un des plus vieux vents de France, rappelons-le, artificiellement opposé à des tramontanes, vents descendants, est l'expression d'une résistance politique, ici occitane, à un pouvoir central aussi tentaculaire qu'exclusif, contradictoire à toujours nier toute identité culturelle autre que francilienne et dans l'acceptation (est-ce sincère ?) des différences individuelles... le communautarisme serait-il en cause. |
Aude, Languedoc, Tchécoslovaquie, Ariège, Pyrénées, Océan Indien, Lyon, Brésil, ports familiers mais unique maison des humains. Apprendre du passé, refuser la gouvernance cupide suicidaire. Se ressourcer dans l'enfance pour résister, ne pas subir. Passer ? Dire qu'on passe ? Sillage ? Aïeux, culture, accueil, ouverture aux autres, tolérance, respect, héritage à léguer (amour, écoute, cœur, mémoire, histoire, arts...) des mots forts, autant de petites pierres bout à bout qui font humanité.
lundi 16 septembre 2024
Le CERS ? qu'es aco ?
vendredi 5 avril 2024
Marcel Scipion (1922-2013) / 2. La Montagne se meurt.
Les hameaux déchus de la montagne enrichissent la plaine comme la Durance enrichit la Crau. Les petits-fils auront-ils seulement à cœur de s’intéresser à la vie des leurs, avant ? Les descendants ne reviennent plus. Ce serait difficile de revenir en arrière ; si la ferme a l'électricité, l'eau provient d'une source... il n'y a pas de toilettes pas de salle de bains.
Son hameau de Vénascle, à 950 mètres d’altitude, a été colonisé par les Belges. Son voisin qui ne vient jamais a acheté 800 hectares...
Comme c'est le cas concernant nos vignerons du Midi, il tient à redresser un a priori tenace sur ces « fainéants » de méridionaux, qui, à partir de dix heures, discutent en groupes, ou jouent aux boules en buvant le pastis. Conçoivent-ils qu'en plein été, si la journée de travail commence à 4 heures, vers 11 heures, la journée dite “ de longue ” ou coupée en attendant que passe le gros de la chaleur, est loin de faire d'eux des oisifs ?
Haute vallée_de_l'Ubaye,_Maurin, hameau de Maljasset, 2013 the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported Auteur Anabase4 |
Pelotes de chanvre filées en 1826, musée de St-Paul-sur-Ubaye 2006 the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur JYB Devot |
mercredi 16 janvier 2019
DE CEUX QUI HONORENT LEURS PROMESSES, IL VA VENIR, C’EST SÛR ! / Fleury d'Aude en Languedoc.
Ne jouons pas les Nostradamus ! Plus facile d’énoncer une lapalissade, d’annoncer que le printemps viendra après l’hiver, pardi ! Il n’empêche, une petite voix me dit que les amandiers vont fleurir… C’est que les quelques jours frisquets de ce début janvier devraient avoir causé ce choc thermique indispensable à la floraison de l’amandier… Alors gageons, même si je Nostram’amuse, que l’amandier ne me fera pas attendre plus de quinze jours ! C’est entre lui et moi, en seriez-vous témoins… .
Préludant à la montée des sèves, il accompagne le poudaïre, le vigneron qui taille les sarments, souche après souche, (d’ailleurs, les amandiers cultivés sont eux aussi, traditionnellement taillés en gobelet, pour diriger la pousse des branches vers l’extérieur). Si le vigneron qui « poude[2] » est pressé par le printemps qui déjà s’impatiente, l’amandier, lui, est plus fougueux encore. Rebelle, bravache, il n’a de cesse que de contester l’hiver alors qu’imperturbable, la saison mauvaise et sans pitié, sûre de sa légitimité et du tribut qu’elle peut exiger d’une nature écervelée, lui fait souvent payer un optimisme aussi cabochard qu’incontrôlable à coup de gelées qui brûlent et font avorter des fruits au duvet naissant.
Est-ce le même arbre ? |
Dans certaines contrées abritées du Midi, il lui arrive de fleurir parfois pour Noël… C’est arrivé à Fleury… en 1916, 1921, 1975… En attendant, faudrait-il attendre jusqu’en février, tout le village se retient, impatient de s’ouvrir au chapitre qui vient. Ils le pressentent tous : le messager fidèle ne tardera pas ! Tous l’espèrent ! Un instinct du fond des âges fait guetter, au bord des vignes, des champs, dans la garrigue même, le long des laisses et des murettes abandonnées ! Chacun croit le voir, à s’en frotter les yeux tant il cèle en lui l’espoir de jours meilleurs.
Quand le porteur de lumière vient, de sa touche pastel, éclaircir la grisaille de l’hiver, c’est une renaissance, et celui qui en est témoin court vite vers les siens, coupe la parole pour la bonne cause, l’annonce de la bonne nouvelle... J’en parlais ainsi, en 2014… et j’en frissonne rien que de penser aux abeilles, aux bourdons, à tout ce petit peuple de pollinisateurs qui profite et donne à la fois pour que vive notre vieille Terre…
dimanche 17 décembre 2017
« ... ENFANT, J’ETAIS BILINGUE, OCCITAN-FRANCAIS… » / En bas des châtaigniers, la vallée des cerisiers.
Pardon de me laisser embarquer ainsi… et si j’apprécie l’adhésion qu’il sollicite, sa curiosité tous azimuts, je l’aime pour « Le Retour de Martin Guerre » (Nathalie Baye, G. Depardieu, Bernard-Pierre Donnadieu dans l'Ariège), pour ses souvenirs du « Le Vin bourru », pour notre langue d’Oc en héritage, parce qu’il honore de sa présence la Mirondella de Pézenas et qu’il est de chez nous, macarel !
Pardon d’être ignare parce qu’il y a tous ses livres, ses scenarii, ses essais philosophiques (dernièrement sur la croyance, sur la paix), sa controverse de Valladolid (la voix grave et chaude de Jean-Pierre Marielle dans le rôle de Bartolomé de las Casas !), ses collaborations avec Buñuel, Forman, Schondorf, entre autres, ses accointances, ses conversations sur l’invisible, menées depuis trente ans avec des astrophysiciens... Mais ça c’est son côté érudit, parisien, international, à partager avec tous ! Laissez-moi le méridional, celui qui revendique la défense culturelle du Sud :
Écoutez-les les deux minutes de la vidéo, regardez-le dire
crédit photos commons wikimedia :
1. Colombières-sur-Orb église St-Pierre auteur Fagairolles 34.
2. Jean-Claude_Carrière_à_la_BNF Author Roman Bonnefoy
3. gravure de Flammarion ou "du pélerin" Author Heikenwaelder Hugo, Austria.
dimanche 29 octobre 2017
LE CHOLERA, PUISQU'IL FAUT L'APPELER PAR SON NOM... / France, Midi...
Le département de l'Ariège a payé un lourd tribut au choléra (surmortalité de 366 % !). D'abord, la montagne ne pouvant nourrir une population en excès, le pays a compté de nombreux colporteurs et autres montreurs d'ours partis courir les routes. Une situation aggravée par la disette due à la maladie de la pomme de terre en 1846. Les saisonniers aussi, partis moissonner (2) dans les plaines qui, retournant chez eux pour rentrer le seigle, amenaient la contagion.
Fleury n'a pas été épargné, les décès de l'année 1854 en attestent. Dans le cadre plus resserré du village, considérons maintenant les chiffres rassemblés par Monique Pédrola, d'une famille pérignanaise et qui est à l'origine de la rédaction de cet épisode historique. (à suivre)
(1) diarrhée aqueuse brutale (de quelques heures à quelques jours), vomissements, déshydratation aigüe (4 à 20 litres perdus/jour).
" Filippo Pacini, né le à Pistoia, Toscane, mort le à Florence, était un anatomiste italien, devenu célèbre après sa mort pour avoir isolé le bacille du choléra (Vibrio cholerae) en 1854, une trentaine d'années avant que Robert Koch ne refît cette découverte avec un beaucoup plus grand succès dans l'opinion." Wikipedia.
(2) avant les Espagnols, ils sont les "Mountagnols" qui descendront pour les vendanges quand la vigne s'imposera.
samedi 18 février 2017
vendredi 19 août 2016
TOUR DE L’ÉTANG DE VENDRES (I) / de PÉTASSUS vers VENUS ! / Fleury d'Aude en Languedoc
L’Étang de Pissevaches où jadis pissaient les sources avant que ne viennent les vaches. L’Étang de Pissevaches avec quelques pins, en bosquets, sur quelques oasis gagnées sur le milieu salin. L’Étang de Pissevaches avec ses oiseaux marins dont les flamants roses, et ses pistes, entre les salicornes, marquées par les sangliers. Après les campagnes de l’Oustalet, de Boède et l’accès à Moyau où solitaire, résiste le dernier des grands pins centenaires, prendre à droite la route de la Grande Cosse, accessoirement camping naturiste. A gauche, un peu avant, une piste mène vers la route des Cabanes, entre le lieu-dit la Guirlande et la propriété des Salins du Midi, Saint-Louis d’Aude. Une chaîne barre le passage et, faute d’indications, l’accès sur le côté peut faire plus l’effet d’une entrée que d’une intrusion. Hélas, au moment de reprendre l’ancien lit de l’Aude, en guise de réponse, sans autre forme de procès, un large et profond fossé arrête même les piétons... Une eau brune refoule et un alignement de barbelés révulse. Du coup, ces barrières lointaines mais agressives des ranches ou des haciendas reviennent à l'esprit. Faut revenir, faire demi-tour, Florian contre le vent en perd sa casquette. Après la station d’épuration qui accueille nombre de migrateurs mais qui pue si fort en amont (ce n’est pas la dernière que nous rencontrerons lors du périple (1)), moins salés qu’annoncés sur la carte d’état-major, les marécages où pointent les tamaris se parent de roselières, de massettes ou de carabènes. Quelques hirondelles en chasse virevoltent. Par cette route des marais, nous passons au large des campagnes de La Négly, Gaysart, Anglès et Cabibel (2) non sans faire une pause au caudiè (3) d’Anglès où l’eau pompée reste d’une utilité certaine.
Au carrefour, une benne ferme la circulation (sauf pour les vélos !) par les chemins de la plaine en remontant vers l’axe Fleury-Lespignan : a priori une bonne chose avec l’interdiction de stationner dès que les grosses chaleurs en plus de la sécheresse augmentent les risques d’incendies. Sur la route des Cabanes, nos premières saladelles (de la balade) dans des prés sinon pelés. On dit que, depuis la mise en fonction du barrage anti-sel, cette route s’inonde... Le changement climatique n’y serait-il pas aussi pour quelque chose ? En attendant, s’ils ont remblayé les bords avec un ruban de goudron, c’est vraiment salopéjé, plein de trous et de bosses ! Un manque de considération évident pour l’usager qui paie doublement ! Déjà qu’ils rognent sur la signalisation (bandes blanches et d’accotement) ! A vélo, c’est terrible quand il faut se tenir à droite !.. Comme si on avait à raquer pour un dieu Pétassus (4) ! L’héritier de François II le Piteux fera-t-il pire ? (à suivre)
(1) Entre Fleury et Vendres, autour des étangs et lagunes, nous en avons croisé au moins trois.
Il faut revenir surtout sur le problème de l’eau, besoin vital et néanmoins privatisé. Une eau désormais facturée deux fois, d’abord propre au robinet et ensuite, plus chère encore, en tant qu’usée et à traiter !!!
Est-il loin, le temps où il faudra payer pour l’air qu’on respire tandis que les vampires du fric étudient la possibilité de nous mettre un compteur pour le soleil ???
(2) Pour les trois dernières, les dénominations ont changé, soit, respectivement, Anglès, Rivière-le-Bas et Mire l’Étang.... Allez donc savoir pourquoi...
(4) le verbe pétasser est accepté en français alors qu'en occitan, le pétas, le pétassage font partie d'un vocabulaire courant.