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mercredi 11 septembre 2024

On ne l'accepte que de la part de BRASSENS !

 De Roland Jansana (Narbonne alors qu'à propos de l'incendie de ce 10 septembre, les médias en ont plein la bouche de la Tramontane) : 

« CHOCOLATINE OU PAIN AU CHOCOLAT ? TRAMONTANE ? MISTRAL ? OU CERS ?
Quand les médias parlent de météo et nous mettent en garde contre un vent violent, ils citent le mistral ou la tramontane.
Sont-ils ignorants à ce point pour oublier "NOTRE" vent, celui qui balaye Narbonne et ses environs, j'ai nommé le CERS ?
Il faut donc leur expliquer que le mistral prend naissance dans la vallée du Rhône.
Ils devraient savoir que la tramontane appartient exclusivement aux Catalans puisqu'elle caresse les Pyrénées.
Le Cers, quand à lui prend son élan dans le Lauragais, se renforce en survolant la cité de Carcassonne, chasse les nuages au dessus de l'Alaric pour nous câliner, un peu brutalement certes, mais pour nous offrir un beau ciel bleu et bien d'autres spectacles fort plaisants.
Donc, après être rentrés en croisade contre le pain au chocolat, il faut que nous mobilisions nos troupes pour réhabiliter cette brise, parfois bise mais qui fut nommée CERS par les romains, il y a plus de 20 siècles !

Vive le vent pourfendeur des moustiques et autres maladies ! »

Fleury-d'Aude, années 60, les pins de Barral penchés par le Cers. 


Jean-François Dedieu

Merci pour cette croisade à laquelle je participe depuis des années... le Cers est un vent de couloir comme son aîné le Mistral et son jumeau catalan de la vallée de l'Èbre (nommé « CERS » aussi par les Romains...). Cela n'enlève rien à la « TRAMONTANE », un peu dans l'Hérault et typique du Pays Catalan, une fois passées les Corbières. nos présentateurs en ont plein la bouche du mot " tra-mon-tane ", ça fait midi, ça fait vacances et cela vient avant tout de jacobins indécrottables ramenant tout à leur nombril parigo-francilien... Entre nous, bien aidés par des traîtres au pays occitan qui se sont mis sans vergogne à parler pointu... Lacarrau ectoplasme, "Lapizza" fausse basque et même Tony Estanguet complètement phagocyté et saoul de JO... Loin de moi l'idée de racoler mais sur Fleury-d'Aude en Languedoc, manière de faire nombre, tapez https://www.facebook.com/profile/100053163884340/search/... Et si les Anglais ne font pas dans la dentelle, au moins de dire « CERS » ne leur écorche pas les lèvres... 

« TRAMONTANE » ? à Sète, oui, en limite du Mistral... et on ne l'accepte que de la part de Georges Brassens. 

mercredi 25 octobre 2023

ODE AU-DELÀ DU DELTA... / Rhône, Aude, Llobregat, Èbre

 « ... Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, ~ heureux comme avec une femme. »

Sensation, Arthur Rimbaud (1854-1891).

Le Rhône embrasse ses îles et pousse les terres de Camargue vers le sud, et pas seulement dans sa propre limite. La situation climatique, entre hautes pressions au nord et la situation dépressionnaire due à la Méditerranée, mer chaude, une situation à l’origine de violents transports d’air entre les deux états ; le Mistral, les Cers, liés aux couloirs rhodanien, audois, de l’Èbre en Catalogne, en forment les porte-bannières tandis que, plus généralistes, les tramontanes, comme le nom l’indique, descendent des montagnes. Transports d’alluvions aussi, tirées des montagnes, venues combler les avancées de la mer. La géographie, en effet, duplique le schéma camarguais d’engraissement avec ses lagunes et lidos, d’érosion, aussi, de la côte. 

Du Rhône à l'Èbre.  Atlas Classique, Schrader & Gallouédec Hachette 1953


A quatre cents kilomètres, chez nos frères de Catalogne, c’est l’Èbre qui avance ses bras dans cette même Méditerranée Occidentale. Entre les deux, le Llobregat comme épongé par Barcelona (1) mais réservant encore des espaces naturels intéressants. Et, pardon de le mettre en avant « parce que c’était lui, parce que c’était moi », si présent dans ce qu’il a de sanguin, de sudiste, d’occitan, le fleuve qui continue d’échapper aux hommes venus le dompter, l’Aude qui rendit l’île de la Clape au continent, la “ rivière ”, redoutée mais familière des Pérignanais de toujours, l’Atax d’un delta aussi caché que mystérieux... 

(1) si quelqu’un peut préciser pour le Riu Fluvia (Golfe de Roses) ainsi que le Riu Tèr d’une trilogie catalane lexicale : Têt, Tech, Tèr... Sinon on parle du Mistral, du Cers du Rhône à l'Aude, de Mestral, Magistrau, des Cerç ou encore Çerç, de Tarragona à l'Ébre. 

lundi 24 avril 2023

ENCORE UNE CROISADE

Si l'Histoire les retient en dehors des Guerres Saintes, la Reconquista notamment, les Croisades marquent un affrontement entre Chrétiens et Musulmans. Nous pouvons aussi en parler en inversant l'ordre des belligérants. Sans qu'on ait à les nommer, les Croisades n'en finissent pas d'opposer deux visions du monde qu'un système économique mondialiste trop sûr de lui n'arrive pas et n'arrivera pas à niveler, à étouffer. 

Pardon d'avoir parlé de ce biais à propos d'un autre problème, bien moins sanguinaire, lié surtout à la culture et au respect des différences identitaires.. L'expiration du ressenti, bien que révélatrice d'un certain inconscient laisse parfois à désirer (je la vis souvent comme une maîtresse autoritaire qui me domine...) m'a fait violemment réagir, ce matin, aux écrits laconiques d'un rédacteur de Wikipedia disant que si les Romains ont appelé Cers un certain vent du Languedoc, en fait ils ne faisaient que parler de Tramontane ! 

E o ! cal pas que s'i amuse ! Il ne faut pas qu'il s'amuse à ce jeu ! (le " Y " n'existe pas, à ma connaissance... Jean de Siran peut-être ? Guy, cher copain de toujours et guide fondé à nous éclairer, corrigez svp si besoin). 

D'où ma croisade matinale macarel ! À la place j'ai mis : 

"  Il diffère de la Tramontane. Apparenté au Mistral par sa nature catabatique de vent de couloir, son emprise s'élargit au niveau du Golfe du Lion entre Agde au Nord, Port-la-Nouvelle au Sud. Le Cers d'un nom de vent peut-être le plus vieux de France, se retrouve, toujours par l'entremise des Romains, désigné aussi au niveau de l'Èbre. De grâce, rendons à César et sans lui en vouloir aucunement, laissons la Tramontane partout où elle voudra et où les présentateurs du temps, pas plus météorologues que vous et moi, veulent bien la coller pour les touristes, par parisianisme. Qu'elle souffle son joli nom ailleurs mais pas dans le Narbonnais. "  

Fleury-d'Aude. Les Pins de Barral non traumatisés mais penchés par le Cers, vent dominant. Pour ceux qui connaissent, au fond, Lespignan et vers nous, touchant les pins, la vigne de Noé.  Diapositive 1963


Est-ce trop réagir ? Suis-je sanguin et invivable comme ce Cers qui souffle trop fort et rend fou dit-on ? Il y a 2140 ans que les Romains l'ont honoré dans le Narbonnais vu qu'il assainissait l'air du tout au tout... et étymologiquement le mot " Tramontane " n'apparaît qu'en 1210. Tout est dit non ? 

Qu'on suive la bannière ! En chantant " Non non non non, le Cers il n'est pas mooort car il b... encore, car il buffe encore... " (buffa = souffler en languedocien). Sus aux Jacobins ! La jacobinite ne passera pas !