lundi 17 mars 2025

FLEURY, balade en CHANSONS... (2)

 « ... Et sur ma route il y a des trous... », oui, des trous de mémoire, sûrement ou des trous d'air puisque ma vie a continué sous les tropiques de l'Océan Indien. 

Je n'ai pas vu «...tant de rues » et « tant d'églises », sauf peut-être à La Réunion... 



« ...Mais les plus belles étaient chez nous... », non, “ la plus belle ” c'est celle de Saint-Martin à Fleury, chez nous, plus chaleureuse qu'une cathédrale même si jadis, les logis accolés, la pissotière, l'abri pour les vagabonds, celui pour les feux d'artifice, lui donnaient l'air d'une grande... 

« Mon village est loin, à l'autre bout du Monde... », non, il est toujours resté là vu que les pensées, plus encore les mots échangés, le gardent à portée, lui, sa famille et les gens qu'on aime... 

Divergences ensuite, avec les paroles de Delanoé malgré « ... Les chemins qui mènent à nos collines Avaient des pierres douces à nos pieds... » 

Vite il faut le bâcler ce topo nombriliste, se mettre en cuisine, que le tripat, même en trichant à la cocotte, ça prend du temps. Et puis ce ne sont pas mes camarades qui m'ont oublié... ces choses-là ne se disent pas... la larme à l'œil, seulement seul, en secret... Que tous ceux qui font mon ciment me soient sauvegardés, trésors vivants qu'ils sont, puisque persistent en moi les copains trop tôt partis... proches sinon plus ou moins côtoyés : André, Éric, Georges, Gérard, Guy,  Jacky, Joseph, José, Louis, Marc, Patrick, Paul-Serge, Philippe, Pierre, René, Richard, Roger, Serge... les filles aussi  Annie, Jackie, Joëlle, Marie-Agnès, Marie-France, Marie-Josée, Marie-Thérèse, Martine, Maryline, Maryse, Mauricette, Michèle, Sylvie... pardon pour les prénoms oubliés mais que la rue, la maison, ponctuellement ne manquent pas de rappeler... une litanie telle celle de Marie Laforêt (1939-2019) « Anton, Ivan, Boris et moi Rebecca, Pola, Yohanna et moi... » : 

«... Sur le chemin de bruyères
Tout le long de la rivière 
On cueillait la mirabelle 
Sous le nez des tourterelles... » 
Paroles Marnay Eddy (1920-2003), compositeur Stern Émile (1913-1997). 



Mince, il faut rentrer, c'était juste pour le romarin et le thym du tripat, surtout que j'ai pris le temps d'une botte d'asperges. Au-dessus du talus où le vélo est caché, une vigne mais toute sèche, qui, lambrusque, n'ira pas courir dans la Montagne de Jean Ferrat (1930-2010), que le printemps ne viendra pas attendrir  : 

« ... Les vignes, elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré... »

Enfance, jeunesse, boulot aussi avec cette chanson idéale pour expliquer l'exode rural en classe de 4ème... Nostalgie multiple donc... Un chien costaud du museau passe sur la piste tracée désormais sur les friches, sans maître. Qu'il ne me sente pas malgré le Cers léger ; le coteau est devenu parcours pour les coureurs, les promeneurs, les baladeurs de toutous mais ce jour, heureusement, pas de moto tous terrains venue chambouler cette paix survivante (1)...  Et tant que nous sommes là, sous quinze degrés, malgré un ciel que le soleil n'a pas encore le courage de bousculer, ne suivons pas, finalement, les mots prémonitoires du parolier à l'intention de l'interprète :  

« ...Pas de discours et plus de larmes, 
Venez mes frères me dire adieu. » dans la bouche de Joe Dassin, devant mourir dans sa quarante deuxième année, si loin, à Papeete... 

(1) un jour j'en ai croisé un très prudent certes, attendant son petit garçon également sur un mini engin... je n'en pense pas moins que pour ces motos de mer au potin invivable... 

Ps : à propos des photos, commentez vous-mêmes que je suis enquiquiné : après 45 minutes, elles manquent de cuisson les tripes et j'ai dû les remettre sur le feu... 

Et les chansons, à la demande, vous saurez les trouver non ? 

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