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mardi 17 octobre 2017

CRÉTINS SINISTRES ET VENIMEUX ! / Mayotte, France en Danger !


La réforme "à la con, à la merde" !.. Nos hommages au M'zé notamment pour sa manière crue mais non grossière de souligner la réalité ! 

On doit rappeler ces paroles, dans des circonstances de démocratie confisquée quand l'administration s'apparente de plus en plus à un cancer difficile, long à traiter et qui nous ronge. 

Ce matin encore, Kwezi évoquait ces préfets (dont Witkowski Jacques) qui en niant l'insécurité assuraient par contre leur sécurité de carrière. 


Alors que la population manifeste un peu partout (mieux vaut tard...), les organes de la très républicaine Constance Cynique en charge de "l’Éducation" démontrent un autoritarisme certain. 

La répression a frappé une mère d'élève parlant trop bien à la télé : enseignante, elle a écopé d'un blâme (Chiconi). 


Depuis, dénoncées par un syndicat, les menaces planent sur les enseignants soupçonnés de monter les parents d'élèves contre les autorités. 

Plus que jamais, considérant le mépris le plus total démontré par l’État laissant les puissances d'argent démolir les lanceurs d'alertes, nous devons faire front et persister à dénoncer les manœuvres aussi honteuses que dévoyées de nomenklaturistes se disant au service du peuple.

dimanche 9 juillet 2017

CHRONIQUE DES ANNÉES 30 / Fleury d'Aude

   

Petite chronique des années 30. 

« Bonjour madame. Fa bô èh ! »
C’est le salut habituel de Rafaela, la maman de mon copain Angel. Nous sommes à côté au CM1. Du maître qui ne met pas de gants pour lui envoyer des gifles, il dit :
« S’en lassara avant ièou ! » 

 François Dedieu / Saint-Pierre-la-Mer ce 6 juillet 2017. 

Photo : papa est en haut, à gauche. 

dimanche 18 juin 2017

MA PETITE ÉCOLE / Pézenas, école de garçons


Au fond, l'ancien passage sous voûte qui, après un coude à droite, donnait sur la cour du commissariat.

Florian, mon petit homme qui se penche et partage le passé de son père...
Le préau, la cour aux noyaux d'abricot, celle aussi de l'éclipse !
Deux préaux à présent on dirait (notre visite date de 2015)... mais le style du premier a été respecté ! Au fond, derrière la grille défendant le parapet les fenêtres, je crois, du CM2 où je végétais...


Florian, mon petit homme qui se penche et partage le passé de son père... 

Le préau et la cour aux noyaux d'abricot, celle aussi de l'éclipse formidable du 15 février 1961 ! 

Deux préaux à présent on dirait... mais le style du premier a été respecté ! 
Au fond, derrière la grille défendant le parapet les fenêtres, je crois, du CM2 où je végétais... mais ne dit-on pas que même les plantes vont mieux quand on leur parle ?.. 

LES OREILLONS MOELLEUX, SENTEURS MOITES DES BEAUX JOURS... / Pézenas, école de garçons

Septembre, les vendanges, la rentrée, les sucs collants, musqués des grappes, sucres de la belle saison avant le changement de régime. Ainsi va le calendrier de l’écolier. Années 60... les coings et les châtaignes de l’automne. L’hiver : l’Espagne des grenades et des oranges. Jardins et vergers du printemps avec les fraises, les cerises.  Juin, parfum des abricots aux pommettes rougies par les premiers coups de soleil. 
  

Fin du cycle : « les cahiers au feu et les maîtres au milieu ». Dans le cartable, avant tout, un plein sac de noyaux. C’est le temps des récrés qui se prolongent. Les maîtres, en blouses grises, passent et repassent, indulgents, permissifs même si le préau et le mur d’enceinte de la cour ont des airs de kermesse. Réminiscence des foires historiques de Pézenas (1), les forains tiennent boutique, les chalands déambulent. Qui expose un petit soldat, un coureur du Tour de France ou l’hippopotame en plastique gris du fond de paquet de poudre de lessive Omo.
A trois mètres environ, une ligne à la craie. Sans mordre sur le tracé, l’intéressé vise et lance un cœur d’abricot sur le petit sujet. S’il tombe, c’est gagné, sinon le tenancier ramasse les noyaux épars. Des sacs gonflés font le tour des platanes ; les autres se voient moins et pour cause. De vrais fortunes passent de main en main... Irruption encore du Moyen-Age avec le droit de frapper monnaie. On se trimballe avec des bourses pleines. Pas d’emporte-pièce, l’atelier c’est la maison avec les abricots du dessert. « Maman, ne les jette pas ! ». Chacun amasse, thésaurise un trésor de noyaux aussi précieux que les cauris des peuplades lointaines ! Certains ont l’œil sur les composts des jardins ou les fourrent au fond des poubelles ! 

Période heureuse, même si j’assume ma solitude. Je n’ai pas de camarade attitré... Qui était dans ma classe ? Mystère... je vois seulement monsieur Carrère, serein, ni en bien, ni en mal. Je ne sais plus l’odeur de la craie, de l’encre, du papier, des crayons de couleur... Je sais seulement que la salle est orientée est-ouest avec le tableau au couchant. L’hiver, après l’étude, sans peur mais non sans reproches, je repartais dans la nuit, le long de la Peyne puis par un chemin de vignes vers la campagne du docteur Rolland, une demie-heure environ.
Mais le haut préau aux poutres massives, les grands murs gardiens de l'inconnu, les platanes, étaient mes amis ; l’éclipse totale du 15 février 1961 aussi, observée à travers des verres passés au noir de fumée. 
Est-ce pour une plaie ouverte telle celle évoquée dans le « Temps des cerises » ou peut-être parce qu’ils ont sur la peau les mêmes taches que moi sur le nez et les joues mais en avant-goût de grandes vacances, j'aimerai toujours le temps des abricots qu’on ouvre en rêvant, oreillons moelleux du parfum des beaux jours (2).    
 

(1) le marché du samedi a les mêmes origines historiques et seul le roi (peut-être à l’exception de Foix et de la Bourgogne) octroyait ce droit aux villes.   
(2) obscurantisme ? superstition ? les noyaux qui me suivent partout... 

 


NOTE : dans les hauteurs de l’Indu Kush, un peuple friand d’abricots et plus particulièrement de l’amande du noyau, ne serait pas affecté par les cancers...   


Crédit photo : 1. Abricots rouges du Roussillon en cagette Auteur Varaine. 

vendredi 13 janvier 2017

«... MOI JE VEUX PAS FAIRE DE POLITIQUE... (6) »

«... MOI JE VEUX PAS FAIRE DE POLITIQUE... » clame la vice-recteur assimilant la politique seulement au côté puant de la chose, s’emmêlant les pinceaux entre le « tout pourri » et le « tout ou rien » sauf qu’elle se serait trop avancée auprès de la délégation FN préparant la visite de Marine le Pen pensant à voix haute que la départementalisation rendrait plus aigu le problème de dépendance de Mayotte et qu’un statut de collectivité territoriale unique aurait été plus adapté à la taille et aux spécificités de l’île... http://joellemelin.com/video-de-conference-sos-mayotte-mayotte-aujourdhui-leurope-demain/
Et pourquoi pas un statut sur mesure de collectivité départementale, manière de revenir dix ans en arrière ! Elle fait pas de politique mais pour foutre la merde !
NON, NON et NON, la moindre des honnêtetés eût été de dire que le statut de département met la barre haute et que la France qui se déshonore depuis quarante ans en aggravant les difficultés de Mayotte, aurait dû saisir l’occasion de rattraper, d’impulser enfin, sans plus lésiner sur le 0,7 % de moyens nécessaires, le miracle mahorais. Malheureusement...
Et quel culot, entre nous, de penser que comme le Mahorais est aussi gentil que solidaire, ce n’est pas grave de lui imposer des charges supplémentaires à propos de la réforme !
« Avec 1600 élèves, nos établissements ils sont calmes... » 
C’est ça ! parquons 2000 enfants à y être ! mais qu’est-ce que c’est cette conception complètement dévoyée de l’égalité de traitement entre citoyens français ?!?!?!

Suite de l’entretien avec l’équipe de Kwezi FM :

« Constance Cynique : depuis 5 ans, on n’était pas en période électorale et il y a quand même un certain nombre de choses qui ont été faites et moi je veux pas faire de politique, c’est pas mon propos. ce que je veux seulement dire c’est que on vous a menti,  moi je ne suis pas pour la loi du tout pourri, du tout, du tout ou rien, pardon, et donc on peut toujours dire on n’est pas arrivés au bout, en effet, il manquait + de 350 salles de classe, il en manque à peu près le même nombre et pourquoi, pas parce qu’on n’a rien fait, il en manque à peu près le même nombre parce qu’on a accueilli plus de 4500 élève s de plus. Et donc, vous voyez il y a quand même beaucoup de choses qui se sont faites. Voilà !

Patrick Millan : le problème c’est que dans quatre ans il faudra encore des constructions...

CC : à l’impossible nul n’est tenu...  ça c’est un autre problème, ce n’est pas moi que vous interrogerez sur ce sujet.      

Samuel Boscher : pour l’école en construction, on a eu très très peur, le chantier s’était arrêté. En même temps, c’est pas effrayant, une école aussi grosse, 24 salles de classe, ça va accueillir 700 gamins, c’est un gros collège en métropole...

PM : 700 au début, ça veut dire probablement 1500 ou 2000 à la fin

CC : Non, sur les écoles, ça ne bouge pas. Euh, mais en revanche, oui mais ça fait partie de ce que Mayotte sait faire c’est à dire une école à 500 en métropole c’est assez rare mais ça existe aussi en métropole. En revanche, une école comme ça à Mayotte, c’est pas un souci. Quand vous voyez nos établissements scolaires avec 1600 élèves, nos établissements ils sont calmes, par rapport à des établissements de métropole. Tous les gens qui viennent ici et qui débutent, j’en discutais avec un enseignant qui vient d’arriver à Mayotte... /...  les élèves sont des élèves qui sont captifs parce qu’ils savent l’intérêt de l’école. et donc voilà, là aussi comparons ce qui est comparable. On peut faire ce genre de chose à Mayotte... ça existe déjà, vous avez à Combani une école avec 30 divisions. Donc ça existe déjà ; là aussi ne faisons pas peur aux gens; mettons-nous en capacité de pouvoir sécuriser ces écoles pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de problème dans ces écoles, c’est plutôt comme ça qu’il faut le voir...

PM : on va revenir sur votre légion d’honneur. Lors de la cérémonie vous avez dit que vous dédiez cette légion d’honneur aux gamins, pourquoi  ?

CC : je pense que c’est grâce à eux. ils me donnent, franchement, vous Voyez toutes ces polémiques, vraiment moi je ne me construis pas dans le conflit. Toutes ces polémiques sont des choses qui me prennent beaucoup d’énergie, énergie que je voudrais mettre sur autre chose. Quand je vois ces enfants avec des sourires magnifiques, ces mamans qui arrivent avec des colliers de fleurs, qui ont les larmes aux yeux, ça me met aussi dans cet état et donc, franchement, une chose est sûre, j’en aurai un souvenir vraiment émotionnellement très très fort... »

DÉSOLÉ, CONSTANCE, DE NE PLUS POUVOIR CROIRE EN TES CAPACITÉS ÉMOTIVES ! JOLIES CES LARMES, MAIS DE CROCODILE... ELLES NE FERONT PAS PLEURER DANS LES BANGAS... TU NOUS AS TROP BALADÉS POUR QU'ON LES RESPECTE...

jeudi 12 janvier 2017

NIVEAU & PERFORMANCES REMARQUABLES pour les collégiens de MAYOTTE !..

RENTRÉE COLLÈGE après trois jours "volés" aux élèves pour reprendre l'expression de nos vertueux crétins du vice-rectorat... 

PAS DE LIVRES pour les élèves au collège de Sada !!!! Peut-être ont-ils envoyé les vieux manuels à Madagascar ?

LES LIVRES qui devaient être là fin août SONT-ILS ENFIN ARRIVÉS au collège de Dembéni ???

Ne laissez surtout pas le soin de donner cette info au Ribouldingue de Kwezi qui se pâme quand Constance Cynique, la vice-recteur, parle si bien du merdier dans lequel elle enfonce Mayotte !!!
Bonne année 2017 Kwezi... quant à Mayotte... 

CE MATIN, UN REPRÉSENTANT SYNDICAL EST REÇU à KWEZI :  

D'après lui, la crise n'a pas été anticipée par le vice-rectorat qui ne réagit que le 5 janvier, après les fêtes... (et les suppléments de primes qui tombent NDLR) ! 
MAIS C'EST QUAND QU'ILS TRAVAILLENT CES GENS-Là complètement coupés des enseignants et cyniquement carriéristes par rapport aux terribles carences éducatives subies par Mayotte ? (NDLR)
MAIS C'EST QUAND QU'ILS RÉFLÉCHISSENT CES GENS-Là par exemple pour trouver une solution alors que dans le Sud, l'eau est coupée un jour sur trois et qu'il faut attendre 48h avant que cette eau courante ne devienne potable ? 

Le représentant syndical parle des oukases de l'administration... quand les apparatchiks voudraient imposer un rattrapage des cours "volés" aux élèves ! 
L'époque du gouverneur à Mayotte ne semble pas révolue pour les "petits blancs" du vice-rectorat !

Ce même représentant dit que les autorités voudraient que son syndicat du secondaire se désolidarise de celui du primaire toujours en grève parce que RIVO est méchant ! Gentil État, si radin au niveau des 0,7 % que coûte Mayotte, et qui ne veut pas reconnaître une ancienneté des services si importante pour ceux qui prennent ou prendront la retraite !  

Si en métropole le niveau des élèves est en capilotade surtout depuis que des groupuscules sont encouragés à vibrionner plus librement que par le passé (opportunisme de Mittérand / idéologie aussi hypocrite que subversive vidée petit à petit depuis 1981 de ses valeurs de gauche, ce qui a finalement abouti à l'expression d'un libéralisme pur et dur NDLR), c'est catastrophique à Mayotte. 
Bien entendu, les nomenklaturistes de l’État et en particulier de l’Éducation Nationale préfèrent imputer le fiasco aux indigènes (font trop de gosses... parlent pas français... devraient contrôler leur accent... devraient contrôler les dépenses...etc.) qu'endosser une quelconque responsabilité dans les forfaitures continuelles de l’État (inégalité républicaine... argent public dilapidé par 80% de constructions hors normes, plombées de malfaçons... constructions restituées parce que bâties chez des privés... réforme des rythmes imposée d'autorité... solidarité gouvernementale les rendant muets sur les problèmes d'immigration clandestine parce que 60% sinon plus, du budget, comme dans la santé et le reste est à inscrire dans la colonne "coopération avec les Comores"... etc.)  

Kwézi-FM qui a répercuté l'info peut faire mieux en ne la déformant pas, en manifestant une élémentaire prudence indispensable puisqu'on ne peut pas tout savoir sur la gratuité des livres : 


http://eduscol.education.fr/cid48578/principe-de-gratuite.html

"... Le principe de gratuité concerne toute la durée de la scolarité, depuis l'entrée en maternelle jusqu'aux classes de lycée post-baccalauréat..."

"...Au collège, les manuels scolaires sont acquis sur crédit D’État et sont prêtés aux élèves au titre de l'aide aux familles..."
Sur 30 ans en métropole, à la Réunion, à Mayotte, j'ai souvent encadré la distribution GRATUITE des manuels scolaires en début d'année (un dédommagement étant prévu au moment de la restitution, en cas de détérioration... un manuel doit durer 5 ans en moyenne).


mardi 10 janvier 2017

TANT VA LA CRUCHE VALLAUD QU’À LA FIN ELLE SE CASSE... (5)

Alors que la ministre prépare ses cartons en gérant les affaires courantes, sans plus arborer une supériorité de caste qui précipiterait l’agonie sociolibérale hollandienne, quand Erika BAREIGTS touche les dividendes de sa rente de situation politique, quand CAZENEUVE, ce menteur éhonté (100 policiers promis, 14 dans les faits à Mayotte), prospère sur le fumier d’une gouvernance en décomposition, à Mayotte, plutôt que de la fermer, Costantini, la vice-recteur, la cruche locale, ferait mieux de cacher son indécence.

LÀ OÙ NOUS VOYONS CONSTANCE CYNIQUE, CETTE CHÈVRE, PASSER DU COQ À L’ÂNE... ET PATINER DANS SES RÉPÉTITIONS D’INCAPABLE NÉANMOINS SOLIDAIRE DE SA CASTE GOUVERNANTE... Rien sur les inégalités flagrantes qui font du Mahorais un Français au rabais et de Mayotte un cul-de-basse-fosse ! DE TELS PROPAGANDISTES ONT HISTORIQUEMENT PRÉCÉDÉ DES RÉGIMES EXTRÊMES ! DE TELS ENNEMIS DU PEUPLE METTENT LA FRANCE EN PÉRIL, SOYEZ-EN CONVAINCUS !!!

Suite de l’entretien de fin octobre :

«... Samuel Boscher : pour les écoles en rotation ça devient plus compliqué...
Constance Cynique : Mais bien sûr...

Patrick Millan : pour les écoles en rotation...

CC : y en a qui font et ça marche très bien. Vous devriez les inviter plutôt eux que moi et vous verrez qu’ils vous diront ce qu’il en est et je répète que 47 écoles n’ont pas encore engagé la réforme complètement sur les rythmes scolaires parce que justement les conditions ne le permettent pas. Donc continuons à donner confiance aux gens, arrêtons de mettre des problèmes là où il n’y en a pas et en revanche, j’ai lu votre journal de ce matin, le préfet a reçu les policiers, les gendarmes, pardon, par rapport aux problématiques et il était dit qu’il fallait que les policiers soient entrés, enfin, participent de la réflexion, là c’est la même chose que nous faisons. Nous voulons que les gens participent de la réflexion. Nous nous promenons dans toutes les communes, nous allons dans toutes les communes pour pouvoir au plus près, avec la préfecture, avec la DEAL, regarder où sont les problèmes pour pouvoir mettre les priorités.

PM : y a des gamins qui encore mangent par terre dans la poussière...

CC : oui

PM : vous le savez ?

CC : mais bien sûr, bien sûr...

PM : Y a rien qui vous choque là ?

CC : Euh, monsieur Millan, si, y a plein de choses qui me choquent, y a plein de choses qui me choquent. Je... bien sûr c’est choquant et là-dessus je ne vous dirai pas autre chose que il ne faut pas que ça se passe comme ça. Point. Voilà. Et quan"t", on a des salles de classe et qu’y a des collations, il y a aussi des écoles qui n’ont pas de réfectoire et qui arrivent à trouver des solutions pour que les enfants mangent, et pas par terre. Voilà.

PM : ça y est, évidemment et toujours aussi compliqué...

SB : vous avez rencontré la ministre fraîchement nommée, Erika Bareigts, en septembre. Avant cette visite, elle vient à Mayotte et elle annonce le doublement des constructions scolaires...

CC : Oui, mais je crois que tout le monde, tout le monde vraiment, il faut que la population de Mayotte sache que tous les ministères ont vraiment pris en compte ce qui se passait à Mayotte, ont vraiment pris en compte la volonté des Mahorais de pouvoir continuer à avancer. Moi je voudrais juste, j’ai une phrase à dire, franchement, euh, que les Mahorais sachent qu’on a envie de faire avec eux, et que on prendra autant d’énergie qu’il faut pour pouvoir continuer à avancer avec eux. Je crois que ce sont des preuves. La ministre vient, elle annonce dix millions d’euros, elle a eu des paroles qui ont été des paroles très encourageantes pour la population. Pourquoi ne pas croire en ces gens-là ? Pourquoi vouloir systématiquement...

PM : parce qu’on nous a souvent menti, on nous a souvent menti avec les élus, la ministre avec tout le respect qu’on lui doit est une politique, en période préélectorale...

CC : c’est valable pour tout le monde la période électorale...

PM : voilà pourquoi les gens ont de plus en plus de mal à croire en la politique...

AH QU’EN TERMES FLEURIS CES CHOSES-LÀ SONT DITES...

lundi 9 janvier 2017

L’ÉDUCATION ET LE RESTE A MAYOTTE / Constance Cynique et sa clique en manque d'eau (4) !


La rentrée est reportée de trois jours dans le sud, le temps pour le vice-rectorat, de mettre en place des équipements palliatifs face à la pénurie d'eau et aux coupures dues au rationnement... 

La clique en charge de l’Éducation Nationale à Mayotte, gérant ou plutôt laissant dériver sans vergogne un département déjà déshérité, n'a pas eu assez du mois de vacances pour anticiper les fameuses "heures volées aux élèves". même si nous le savions déjà, ils ne manquent pas d'air les nomenklaturistes !

Et les indigènes irresponsables, ils ont bon dos, toujours selon nos si vertueux serviteurs de l’État toujours aussi paternalistes ! 

Et ce matin, les baveux de Kwezi, si prompts à passer la brosse à la vice-recteur et à ses pontes (la dernière fois pour les efforts "planchés" pour la restauration scolaire), ressortiraient presque le balai-brosse et la "planche" savonnée pour ce même haut-fonctionnaire (1) qui n'était peut-être pas là pour une danse de la pluie ! 

C'est vrai que si l’État (à côté des politiques jamais là, ne les oublions pas ces parasites patentés !) se décarcassait autant pour l'eau que pour le reste à Mayotte (2), le monde entier le saurait (3) ! 

(1) un nommé "Planchand" sauf erreur de ma part et si je n'écorche pas son patronyme...
(2) concernant la grève des instits, par exemple, tant de radinerie à l'encontre de Mayotte alors que l'égalité réelle n'équivaudrait qu'à 0,7 % des efforts du pays puisque Mayotte, immigration comprise, ne pèse pas davantage !
(3) c'est au contraire une chape de plomb qui couvre l'île pour que toute cette gouvernance sale n'arrive pas aux oreilles des quelques métros susceptibles de solidarité... alors que les panurgistes hypocrites (Peillon aussi, à sa manière, à l'occasion de son engagement présent, que je me permets de mettre à l'index pour son idéologie suicidaire sur bien des points) prêchent pour l'accueil (mais, en général, plutôt chez leurs voisins que chez eux) des damnés de la terre chassés, entre autres malheurs, par nos guerres !

dimanche 8 janvier 2017

ÇA PUE LE DOGMATISME DE PEILLON... / L'école de Mayotte, une honte pour le monde (3) !

ÇA PUE LE DOGMATISME DE PEILLON, LE GAUCHO DES BOBOS PARTI EN PÉNICHE (2014) ET QUI VOUDRAIT COMMANDER LE PAQUEBOT 2017...

" Patrick Millan : les rythmes scolaires... Des parents sont venus témoigner sur ce plateau et par téléphone. Ils expliquent que ces rythmes ne conviennent pas à notre méthode de vie. Amener le gamin à 7 heures, revenir le chercher à 11 h, le récupérer à 12h30, le ramener à 15h. Je sais plus, je n’ai pas les horaires en tête mais puisque la mairie a du mal à compenser sur la pause méridienne, ça ne colle pas.

Constance Cynique : ce n’est pas du tout le problème, la mairie  n’a pas de mal à compenser là-dessus, la problématique c’est la problématique de vouloir de suite avoir des réfectoires pour pouvoir installer les enfants pour manger. Voilà. La problématique elle est là. Alors on revient en arrière, on repart à zéro et dans vingt ans, dix ans on en sera exactement au même point. En métropole c’est la même chose, les gens vont travailler aussi en métropole. il y a aussi des organisations où les enfants, le rythme des enfants c’est pas forcément le rythme des parents. Je suis désolée, le rythme des enfants, le rythme pour apprendre des enfants n’est pas forcément le même que le rythme des parents et c’est pour ça qu’il y a des organisations à trouver et l’avantage qu’a Mayotte, c’est que la cellule familiale de Mayotte est une cellule qui est beaucoup plus élargie et qui permet du coup d’avoir des prises en charge par d’autres membres de la famille, par des voisins, ce qui est beaucoup plus difficile en métropole. Il faut pas mettre les problèmes là où ils ne sont pas. C’est pas un problème de rythmes, le rythme d’abord c’est pas nous qui en parlons, ce sont les chronobiologistes et nous n’avons pas nous les compétences pour pouvoir  parler des rythmes des uns et des autres. Les chronobiologistes l’ont fait et l’ont dit. Après, dernier point, je vais commencer par ça, l’école de la république, c’est la ministre de l’Éducation Nationale qui, pour la totalité de ses territoires pose les règles, les règles qui ont été posées, c’est 9 demi-journées avec un amendement possible et donc 8 demi-journées possibles et ça personne n’a dit qu’on commençait à 7 h, à 10 h. La seule règle c’est 5 matinées de travail avec 8 ou 9 demi-journées.

PM : ça peut s’organiser à peu près comme on peut le faire...

CC : mais bien sûr, en tout cas, ça peut s’organiser en tenant compte des rythmes de Mayotte qui est une vie qui commence beaucoup plus tôt le matin par exemple " 


La vice-recteur dans la problématique des rythmes... 

samedi 7 janvier 2017

L’ÉDUCATION A MAYOTTE ?.. BLABLAS, ESBROUFE, MENSONGES (2)

Acculée, la nomenklaturiste en chef de l’Organe Éducatif d’État à Mayotte a voulu attaquer pour défendre son calamiteux bilan. Elle était reçue, fin octobre, par Kwezi, la radio « brosse à reluire », sauf qu’en la circonstance, les blaireaux ne disposaient plus que du chiendent...

«... LES MILLIONS NE SE TROUVENT PAS SOUS LE PAS D’UN CHEVAL.../... IL FAUT SURTOUT PAS ESSAYER DE DONNER L’IMPRESSION QUE LES CHOSES VONT MAL...»

Patrick Millan : doit-on parler de générations sacrifiées ?

Constance Cynique : pas du tout, justement, il faut justement continuer, je ne veux pas être responsable. Or si on fait ce que certains parents disent... mais ils sont quand même pas nombreux mais je veux pas minimiser le problème hein, là ce serait une génération sacrifiée parce qu’on sait très bien, c’était de notoriété publique que quand les enfants étaient sur 5 heures, 5 h et demi d’affilée, il n’y avait pas 5,5 h de travail ; c’était dit par mes prédécesseurs et c’était prouvé maintenant on ne peut pas dire que il n’y a pas une prise en compte une prise en charge de la problématique. Le maire de Mamoudzou a déjà fait énormément...

PM : ça dépend des quartiers...

CC : peut-être faut il interroger le maire. Moi je sais qu’on a fait un énorme travail...

PM : faut trouver une solution, il y a quand même des écoles fermées, Kavani...

CC : tout à fait. Nous sommes en train de trouver une solution puisque la solution... on ne peut pas trouver la solution sur Kavani, on ne peut pas trouver, les millions ne se trouvent pas sous le pas d’un cheval. Il va falloir aussi qu’on comprenne cette chose là. Dix millions ont été rajoutés aux 10 millions qui étaient posés déjà sur le 1er degré, il y a une réelle prise en charge de la situation. Actuellement sur Kavani, il y a une proposition qui est faite avec une association pour pouvoir aider le fonctionnement. Je crois qu’il faut juste que nous puissions tous nous mettre autour de la table et c’est ce qui est en train d’être fait puisque mon adjoint a rendez-vous. Oui bien sûr si vous regardez l’événement du jour au lendemain, on peut dire que les choses n’avancent pas assez vite. Moi je peux vous dire que les choses avancent et que il faut surtout pas essayer de donner l’impression que les choses vont mal. Non, il y a des endroits où les choses vont moins bien qu’à d’autres. Il faut effectivement qu’on en tienne compte et moi je ne veux pas que les enfants de Kavani soient des enfants sacrifiés...

La suite si vous montez avec moi en PREMIERE LIGNE !

Acculée, la nomenklaturiste en chef de l’Organe Éducatif d’État à Mayotte a voulu attaquer pour défendre son calamiteux bilan. Elle était reçue, fin octobre, par Kwezi, la radio « brosse à reluire », sauf qu’en la circonstance, les blaireaux ne disposaient plus que du chiendent...

«... LES MILLIONS NE SE TROUVENT PAS SOUS LE PAS D’UN CHEVAL.../... IL FAUT SURTOUT PAS ESSAYER DE DONNER L’IMPRESSION QUE LES CHOSES VONT MAL...»

Patrick Millan : doit-on parler de générations sacrifiées ?

Constance Cynique : pas du tout, justement, il faut justement continuer, je ne veux pas être responsable. Or si on fait ce que certains parents disent... mais ils sont quand même pas nombreux mais je veux pas minimiser le problème hein, là ce serait une génération sacrifiée parce qu’on sait très bien, c’était de notoriété publique que quand les enfants étaient sur 5 heures, 5 h et demi d’affilée, il n’y avait pas 5,5 h de travail ; c’était dit par mes prédécesseurs et c’était prouvé maintenant on ne peut pas dire que il n’y a pas une prise en compte une prise en charge de la problématique. Le maire de Mamoudzou a déjà fait énormément...

PM : ça dépend des quartiers

CC : peut-être faut il interroger le maire. Moi je sais qu’on a fait un énorme travail...
 
PM : faut trouver une solution, il y a quand même des écoles fermées, Kavani...

CC : tout à fait. Nous sommes en train de trouver une solution puisque la solution... on ne peut pas trouver la solution sur Kavani, on ne peut pas trouver, les millions ne se trouvent pas sous le pas d’un cheval. Il va falloir aussi qu’on comprenne cette chose là. Dix millions ont été rajoutés aux 10 millions qui étaient posés déjà sur le 1er degré, il y a une réelle prise en charge de la situation. Actuellement sur Kavani, il y a une proposition qui est faite avec une association pour pouvoir aider le fonctionnement. Je crois qu’il faut juste que nous puissions tous nous mettre autour de la table et c’est ce qui est en train d’être fait puisque mon adjoint a rendez-vous. Oui bien sûr si vous regardez l’événement du jour au lendemain, on peut dire que les choses n’avancent pas assez vite. Moi je peux vous dire que les choses avancent et que il faut surtout pas essayer de donner l’impression que les choses vont mal. Non, il y a des endroits où les choses vont moins bien qu’à d’autres. Il faut effectivement qu’on en tienne compte et moi je ne veux pas que les enfants de Kavani soient des enfants sacrifiés...

La suite si vous montez avec moi en PREMIÈRE LIGNE !

L’ÉTAT EST UN CANCER, L’ÉDUCATION NATIONALE, UNE DE SES NOMBREUSES MÉTASTASES !

Acculée, la nomenklaturiste en chef de l’Organe Éducatif d’État à Mayotte a voulu attaquer pour défendre son calamiteux bilan. Elle était reçue, fin octobre, par Kwezi, la radio « brosse à reluire », sauf qu’en la circonstance, les blaireaux ne disposaient plus que du chiendent... 

"... UN MAIRE, C'EST UN VRAI INVESTISSEMENT.../... IL FAUT DONNER DU TEMPS..."
 
Patrick Millan : Rien n’avance, tous les six mois c’est la même problématique : vous n’arrivez pas à régler les problèmes une fois pour toutes...

Constance Cynique : pouvoir voir l’impact...
 
PM : des parents d’élèves qui s’inquiètent, pas une année scolaire normale à Mayotte... les résultats, on n’est pas les premiers... Est-ce que toutes ces grèves... il en manque chaque fois 20 %, 25 %...
 
CC : je ne peux que partager... je comprends la révolte des parents mais ne pénalisons pas les enfants, laissons nos écoles ouvertes. Vous savez... un maire n’est pas obligé d’avoir une école... Un maire c’est un vrai investissement, quand il ouvre une école, c’est un vrai investissement. Un maire a un nombre d’écoles très important. On sait les problèmes, retards à la construction, retards à l’engagement. J’entends les parents qui disent les rythmes scolaires. Je ne crois pas que ce soit le problème. Que le programme de construction puisse se faire. Il faut donner du temps, ça fait trois ans que je suis ici, je trouve que les choses ont énormément évolué...

la suite si vous m'accompagnez au CASSE-PIPE !!!

jeudi 15 septembre 2016

CHEMINS D’ÉCOLES... / Mayotte, France en danger !

"Ecolo-reportage" sur le chemin de l'école du mercredi 14 septembre 2016. 

NB : le Comité du tourisme de Mayotte est autorisé à reproduire ces images pour ses campagnes de promotion. 







 

CHEMINS D’ÉCOLES, CHEMINS D’HONNEUR... / Mayotte, France en Danger


Une des émissions d’Arte. J’y vois les enfants du monde exposés à bien des dangers : les tempêtes de neige, les ours et les loups en Mongolie, des sentiers vertigineux sur 1950 mètres de grimpette au Mexique, «... crocodiles, rongeurs géants et serpents aux aguets... » en Papouasie, soleil de plomb et tempêtes de sable, sans ombre ni eau dans le désert du Danakil, « moult dangers » dont une pirogue qui prend l’eau dans la forêt vierge du Nicaragua !
Il en a de la chance, mon gamin à Mayotte !

De la chance, son sac rempli de cahiers et de matériel qui n’a pas encore servi... heureusement pour ses vertèbres que le collège ne distribue pas de livres ! (peut-être en raison du niveau qui a tant monté ! dixit Lacouture, bras droit de la vice-recteur).

De la chance, son nouvel emploi du temps avec seulement 30 minutes de plus que les 6 heures quotidiennes prévues par la loi... Son cousin doit avoir trois jours de dépassements, lui !

De la chance avec une heure seulement de « pause méridienne », contrairement à ces enfants et makoko (les mamis de garde) sur les genoux à cause de la réforme des rythmes du primaire (ils n’avaient qu’à entrer en résistance comme notre commune de Sada!). Et puis, une heure, c’est largement suffisant pour prendre la collation sur le pouce... ou plutôt sous le préau... comme nous le souffla à l’époque le député mabawa qui picole !

De la chance avec la journée du sport même si les parents n’ont pas été avertis que l’enfant, du coup, en sandales et sans casquette, allait rester en plein soleil un temps certain et qui plus est, qu‘il serait "rendu à la vie civile" avec un quart d’heure de retard ! (25 minutes pour la dernière classe !)

De la chance alors que le prof menace parce que le grand format ce n’est pas du 21 x 29,7... encore un qui ne sait pas que Mayotte a bénéficié en 2014 de l'opération caritative « Un cahier, un crayon », au même titre que... le Mali, le Sénégal ou la Guinée...
http://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2014/10/mayotte-en-danger-quand-la-solidarite.html

Mais tout va mieux, à les entendre, quand ils ne disent pas qu’il faut laisser le temps aux élus ou carrément le temps au temps alors que les médias annoncent qu’un élève mahorais ne coûte que la moitié de ce qui est versé pour lui en métropole (4000 et non 8000 euros)... et pourquoi pas 1200 € puisque 70 %  représentent la rançon qui nous est extorquée au profit des étrangers ? Honte à eux !

De la chance, à en péter de fierté aussi de savoir que Constance Cynique, la vice-recteur est partie se faire épingler la légion d’honneur à Paris.  «... Et à ce titre Denis Lacouture secrétaire général d vice-rectorat, indique "elle est à Paris pour se battre pour Mayotte, pour les enfants de ce territoire. " » http://www.linfokwezi.fr/elle-recoit-la-legion-dhonneur/
Sa meilleure, à ce beau parleur, à propos de la réforme des rythmes (peut-être pas à la lettre car notes prises sur le vif) :
« Moi j’étais pas là quand c’est démarré. C’était déjà en place. La journée est restructurée. Les résultats nous donneront raison... »
Lacouture, tes litanies sont cousues de fil blanc. Chante donc, « grand blanc » (de passage à la radio, il n’était pas en tenue "petit blanc"), épinglé également par le passé, parce qu’ils se l’accrochent entre eux, le hochet, et réciproquement... je te tiens, tu me tiens... (« ... c’est avec des hochets que l’on mène les hommes » Napoléon / fin avril début mai 1802) !

Ils ne parlent que de la loi qui s’impose alors qu’ils la détournent quand ils n’en tiennent pas compte ! Et il serait excessif de les traiter d’ennemis du peuple, de les accuser de non-assistance à population en danger alors qu’ils sont coupables de violences volontaires aggravant la situation de Mayotte ! Quant à savoir si c'est ou non volontaire, l'avenir le dira sûrement... et Lacouture, doublement promu (carrière et légion d’horreur) préférera ne pas avoir à exprimer qu’il n’était plus là et que c’était déjà en place...
Mayotte reste un cul-de-sac, ses chemins d’écoles mènent à l’impasse parce que les "organes" de l’État trahissent les principes républicains ici comme en métropole... « les résultats nous donneront raison » monsieur le haut fonctionnaire ! 


photo flickr.com / légion d'honneur / auteur Christopher Dombres.   

mardi 13 septembre 2016

LE PRINTEMPS DE MAYOTTE ? / Mayotte, France en Danger


D’autant plus flétrie par une surpopulation imputable aux errements ineptes des humains, à commencer par des dirigeants loin de donner l’exemple, l’île, malgré tout, veut survivre. Pas rancunière, ouvrant les bras, Mayotte semble dire qu’il ne lui faudrait pas grand chose pour poursuivre et s’épanouir. Martyrisée par les hommes mais pas abandonnée des dieux !
 
Début septembre encore, la saison sèche semblait resserrer son emprise : sécheresse, poussière et moins de vingt degrés la nuit. Et voilà que tout paraît changé à peine une semaine plus tard. Il a suffi de quelques gouttes sur quelques jours. La verdure aussitôt s’est faite tendre. Les fromagers ont osé sortir leurs premières folioles. On dirait même que les bouquets de bambous ont grandi. Restons lucides sans quoi c’est prendre ses désirs pour des réalités ! Sauf si ce sont des témoins autorisés qui le disent.
 

Les petits hiboux au petit matin, ce doit être leur saison. Mais ces vocalises assumées qui rappellent nos rossignols, autres verdiers ou chardonnerets, ne marquent-elles pas le printemps des Tropiques ? Quel oiseau ose ainsi... Incroyable, c’est le petit souimanga (1), le colibri de quelques grammes ! Quel bel organe ! A peine un peu plus grand, le zostérops a mis ses lunettes pour mieux piquer les insectes minuscules sur les rameaux de tsuzi ou d’ambatri ou ambrevades, les pois d’Angole si vous préférez... Les bulbuls, plus discrets se montrent en couple cependant. Un corbeau-pie plane en tournant et, plus rare, un courol mâle bat des ailes et se laisse porter tour à tour. Hier, dans les hauts, c’est l’épervier plutôt familier d’habitude qui faisait mine de se cacher derrière une branche. 


Qu’ils soient loués tous nos oiseaux qui essaient de répéter les cycles propres à chaque espèce ! Qu’elle soient louées ces pluies, même plus symboliques que vraies ! Cette année, la salade verte, les tomates trouvent à s’acheter, ces dernières au prix incroyable d’un euro le kilo et, en bas d’Ongojou, elles ont du goût, en plus ! Et comment croire qu’il puisse déjà y avoir des avocats, pas des cailloux, de bons fruits, qui mûrissent sans pourrir ! Les manguiers aussi portent autant de fleurs que de promesses, les régimes de bananes se multiplient et les arbres à pain de loin nous font signe...
Même si tous les dangers qui minent Mayotte restent latents, une tranquillité relative vient mettre au second plan l’inquiétude habituelle, le stress dû aux mauvaises nouvelles, un quotidien auquel on ne peut s’habituer...   
Ce n’était pas une bonne idée d’écouter les infos ce matin, mais est-ce plus futé de faire l’autruche ou de faire comme si. Le port, bradé au privé, est menacé de blocage. Aïe le lait de coco de Thaïlande et le cordon ombilical qui engraisse le business ! Les grèves se multiplient ! Le préfet en personne est revenu arpenter les stands du tourisme, en jean, avec sa compagne, pour signifier que l’île est aussi sûre que tranquille ! « Gouverner, c’est faire croire ! » Machiavel... Un missi dominici vient annoncer que sa patronne du vice-rectorat reçoit une légion d’honneur gagnée « en se battant pour les enfants de ce territoire », sic. Hic, je m’en étouffe pour l’élève de Mayotte qui ne reçoit que la moitié de ce qui est dépensé pour le petit métro (4000 euros) ! Mais la nouvelle ministre de l’Outre-mer arrive à la fin du mois, avec des « biscuits » nous dit la radio... Chante toujours, j’en ai déjà le miel dans la gorge !
Plus mon petit souimanga que le gros coucou qui vient depuis Paris pondre son œuf dans son nid...

(1) Faute de cliché disponible, en photo, le souimanga royal de l’Afrique des Grands Lacs. A première vue, il semblerait que seul le plastron rouge soit moins marqué chez le nôtre.    

Photos autorisées commons wikimedia :
1. zostérops, oiseau-lunettes, auteur Cécile Pheulpin. 
2. souimanga royal en.wikipedia. 
3. épervier de Francès jfdedieu.

dimanche 21 août 2016

LANGUES FOURCHUES ET VENIMEUSES ! / Mayotte, France en danger !

http://www.education.gouv.fr/cid206/les-langues-vivantes-etrangeres.html#%C3%80_l%27%C3%A9cole
http://www.education.gouv.fr/cid206/les-langues-vivantes-etrangeres.html#Au_coll%C3%A8ge

Si l’apprentissage de la LV étudiée à l’école se poursuit en sixième, pourquoi demander aux familles de choisir ladite langue vivante puisque ceux qui choisissent espagnol feront de l’anglais de toute façon !
Cet apprentissage devrait représenter 1,5 heure par semaine... Mais le sandwich de la pôôse méridienne sous le préau passe avant !

Sur la carte « école » des sites gouvernementaux :
Mayotte n’apparaît pas... les Comoriens ne sont pas les seuls à prétendre qu’elle ne serait pas française !
Ainsi, les 3800 écoles, soit 1000 de plus qu’aujourd’hui qui proposent l’allemand laissent-elles les Mahorais aussi rêveurs que désabusés ! 

Sur la carte « collège » concernant toujours « l’effort exceptionnel en faveur de l’apprentissage de l’allemand », Mayotte reste fantomatique...  il faut dire qu’avec les trois ZÉROS de la Martinique et de la Guyane, nos nomenklaturistes du crétinisme infus n’ont pas voulu en rajouter !

Puisqu’on parle des langues, alors que ceux qu’on voudrait enfumer réalisent à quel point les jeunes générations pratiquent le français à Mayotte, si en métropole un autoritarisme qui se voudrait social muselle les langues régionales, dans l’île, les sinistres crétins font mine de promouvoir les langues maternelles (shimaoré et le kibushi), vieux voeu qui en restera longtemps au stade de la logorrhée mensongère !.. "parolé, parolé, parolé..."
Par contre, pour promouvoir à fond une réforme des rythmes aussi inutile qu’inadaptée (1), ils n’ont pas hésité à battre la campagne, à appâter les maires alors que les dotations aux communes fondent comme goudron au soleil. Ces hauts-fonctionnaires là rappellent furieusement le régime de Vichy. Nos carriéristes opportunistes se mueront-ils en résistants de la dernière heure pour sauver le pays ?  

(1) Pourquoi enterre-t-on encore l’évaluation de la réforme promise par le gouvernement ?

lundi 6 juin 2016

MAYOTTE FAÇON « DÉVOYÉ SPÉCIAL » / Mayotte, France en Danger.


SUSPECT de parler de Mayotte alors que ça barde en métropole (grèves, mouvements sociaux, aléas climatiques même, comme en 1789...) !

LOUCHE de parler de Mayotte... venant de manipulateurs imputant toujours la faute aux autres !
 
Que peut cacher la diffusion par Envoyé Spécial d’un sujet de dernière minute ?
Si tout n’est pas faux, tout est interprété. Il faudrait dépasser le vieux débat de Mayotte française, les confusions entre "colonisation" et "droit des peuples à disposer d’eux-mêmes", les tables onusiennes loin d’être gravées dans le marbre, le statut départemental brandi tel une CB gold. Ainsi, le cynisme des pouvoirs successifs apparaîtrait sans les scories liées à la décolonisation et aux véto historiques de notre pays, un membre permanent du Conseil de Sécurité. En ce sens le reportage à l’écran le 2 juin en devient anachronique car si l’immigration préoccupe l’Europe, ici elle a submergé une population qui en est à chasser des « occupants illégaux » de biens privés (qu'en est-il des domaines publics ?). Des gens partent, avec les gosses et les matelas pour un « camp » de réfugiés (les autorités voudraient qu’on parle de « parc ») tandis qu’une voyoucratie aussi nombreuse que violente ajoute ces raisons pour multiplier ses exactions au moment où l’État, au pied du mur, se décide ENFIN à faire appliquer une loi dont il ne faisait pas cas, hier encore. Des renforts arrivent à force sinon par force si on peut parler ainsi des effectifs doublés d’un coup.
Cela augure-t-il d’un changement complet de politique pour une coopération active avec les voisins comoriens après des décennies de laisser-aller, d’hypocrisie, de corruption non dénoncée et de solidarité pervertie ?
Dans cette perspective, il est possible de reprendre le vieux débat, serait-ce avec mauvaise conscience puisque des chasses à l’homme, et nombre d’expulsés rappellent malheureusement d’autres tristes colonnes de réfugiés, puisque l’île est livrée à des violences qui résument bien des démissions étatiques, des infos qui n'ont pas eu l'heur de faire l'actualité de « DÉVOYÉ SPÉCIAL ».      

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/envoye-special-du-jeudi-2-juin-2016_1469528.htm l

A 33 minutes 48 secondes de la vidéo complète, Françoise et Guilaine présentent ainsi le reportage à venir : « Et maintenant l’actualité de ce matin, Mayotte. Depuis quelques mois, cette île à 8000 km de Paris connaît une situation de plus en plus tendue. Mayotte c’est le plus jeune département de France mais aussi le plus pauvre. Moins d’un habitant sur six a un emploi. Nous avons voulu comprendre pourquoi il y a cinq ans cette île au large de l’Afrique est devenue un département français. Qui a pris cette décision et pourquoi ? Nous allons donc remonter le fil d’un choix politique qui ressemble bien aujourd’hui à une faillite...»

TOUT SE CONFIRME !
C’est une simple actualisation d’une situation vieille au moins de 42 ans ! Commode, en effet, de reprendre le radotage habituel. Mayotte lointaine cristallise les problèmes ! « Africain pauvre » oh ! le pléonasme !  « Département africain », joli l’oxymore ! Et le chômage à un niveau (sous-entendu, « le nôtre à côté ! ») ! Mais qui va- t-on montrer du doigt (sous-entendu, « nous, on n’y est pour rien ! »)? 

PARTI-PRIS ET BANALISATION !
Diagnostic d’une stagnation aggravée certes mais seulement un épisode du feuilleton rebattu. Le scoop, l’inédit dans la chronique de l’immigration à Mayotte, qui devrait focaliser les inquiétudes, ce sont ces « expulsions d’occupants illégaux » assimilables par certains à des « POGROMS » !
C’est vrai que nos barques de migrants et les noyés du bras de mer comptent moins que d’autres ! C’est vrai que nos reconduites à la frontière doivent être plus honteuses que ce que l’hexagone ne montre plus depuis les charters de Pasqua ! Et puis, c'est si commode d'avoir la Grèce et l'Italie en première ligne ! Les Mahorais n'en sont que plus racistes et moins généreux ! L’Europe ouvrant les bras aux exilés et demandeurs d’asile, c'est autre chose !

Revenons à cette trentaine de minutes méritant pour le moins un décryptage.
La vidéo des 31 minutes sur Mayotte http://www.francetvinfo.fr/france/video-envoye-special-mayotte-histoire-d-une-faillite_1480165.html

L’ÉCOLE en sur-effectif, les déjections, l’insalubrité, pas de cantine, le syndicaliste qui précise «... le vice-rectorat souhaite qu’on ne voit pas... » !
Néanmoins, la réforme des rythmes s’est imposée ici d’autorité, plus pour essayer de ralentir la délinquance, d’ailleurs, que pour le bien de gosses soumis aux rotations (une semaine le matin, l’autre l’après-midi / une salle pour deux divisions). Rien à faire du climat, des constructions à 80 % hors normes, des malfaçons, de l’insécurité (fuites, électricité), de l'état sanitaire pour des écoles qui devraient être légalement fermées ! Rien à faire du personnel manquant ou non formé, des communes sans le sou, sous tutelle même ! A contresens sur toute la ligne, le vice-rectorat a fait valoir les aides par tête de pipe, un vil racolage pour mieux couler des municipalités toujours entre deux eaux !
Loin des cercles vertueux chers à la République, les hauts fonctionnaires ont pour priorité de plaire à la hiérarchie, carriérisme oblige ! L’intervention lamentable de Nathalie Costantini, la vice-rectrice va venir le prouver, à la 22ème minute du reportage :
« Vous êtes sur un territoire qui a multiplié par dix le nombre de ses enfants. Vous ne pouvez pas du jour au lendemain réussir à organiser le système scolaire. On n’a pas pu anticiper l’explosion démographique que l’on vit actuellement et nulle part vous n’avez un territoire où vous avez 9000 naissances par an et où de fait vous avez plus d’une classe de 24 enfants chaque jour que vous pourriez ouvrir. »
39 secondes qui valent leur pesant de veulerie, dans le sens du poil, dans le mensonge par omission. Plutôt entendre le syndicaliste, moins vulgaire même quand il dit des gros maux !
 

Encore heureux si, comme pour équilibrer tant de fausseté, ce panorama offert par la télé d’État se devait de parler de l’hôpital surchargé dans une île où on meurt plus facilement et plus vite qu’ailleurs en France. Le commentaire précise bien ce que la gangue administrative peine mais persiste à camoufler : «...Comme 70 % des femmes qui accouchent aujourd’hui sur l’île, elle est Comorienne...»  
Le territoire, madame entre 16 et 32000 euros par mois sans compter les avantages en nature (primes comprises), est ouvert depuis plus de vingt ans à une vague migratoire sans précédent. 70 % des enfants qui vous submergent sauf lorsqu’il s’agit de faire passer de force une réforme lamentable, sont étrangers. Si vous êtes une fois de plus à côté avec votre « explosion démographique », vous vous gardez bien de vous départir de cette solidarité gouvernementale qui ne pourrait que nuire à votre carrière !
Au moins cela vous désigne-t-il clairement dans cette caste d’apparatchiks  mués en ennemis du peuple ! 


L’école c’est aussi la symbolique des foulards des filles, appelés "châles" ici, contraires à la laïcité s’ils couvrent les épaules. Et s'ils laissent voir le décolleté ? Pourquoi ne pas prendre en compte aussi les cheveux qu’on n’a pas eu le temps de tresser ? 



Pourquoi ne pas s’interroger plutôt sur ces inscriptions en arabe qui fleurissent sur les murs du collège de Sada ? Pourquoi ne pas évoquer plutôt le salafisme qui méprise tant l’islam local et ces prêcheurs qui peuvent, tout comme les voyous, aborder dans le flot des réfugiés fuyant la misère ? Enfin, note positive, pourquoi ne pas mettre en avant la chef de service, Assoumani, des urgences de l’hôpital, jeune femme diplômée, moderne et professionnelle, chevelure à l’air et pantalon blanc ? (à suivre)    

photos autorisées : 
1. Mayotte By Périscolaire974 - Template Patrice Tillum
2. Mayotte By Périscolaire974 - Template Patrice Tillum Fille en salouva avec anfes
3. Mayotte Fille en salouva et challe By Périscolaire974 - Template Patrice Tillum

mercredi 27 avril 2016

MAYOTTE (suite 3) / ... parlent même pas français ! / Du riz pour 400 ou 500.000 habitants ?










8. ILS PARLENT MÊME PAS FRANÇAIS !
« 60 % des habitants ne parlent pas un mot de français, et ne s’expriment qu’en swahili ou en malgache »... Voilà le genre de propos lapidaire et trop abrupt pour être vrai... D’abord la langue vernaculaire la plus pratiquée est le shimaoré, de la famille des langues swahilies il est vrai comme les langues romanes pour le français. Ensuite, depuis vingt ans même si mon expérience n’a pas valeur statistique, quoique, quand on voit le contorsionnisme dont l’Insee doit faire preuve pour ne pas que les chiffres accablent la main qui le nourrit (c’est particulièrement vrai concernant la population totale de l’archipel ainsi que la proportion d’étrangers, pour sa part clandestine), depuis vingt ans et je peux être incité à penser pour souvent croiser des enfants des écoles et du collège, que la jeunesse s’approprie toujours davantage la langue française (ce qui ne l’empêche pas d’être bi sinon trilingue, eu égard aux langues maternelles). 


9. DU RIZ POUR 400 ou 500.000 habitants ?
« ...  puisque sur ses 200 000 habitants, on compterait plus de 60 000 immigrés clandestins... ». Pour avoir une idée plus correcte que l’approximation de l’INSEE, les journalistes ont eu l’idée d’approcher le chiffre de la population au prorata à la quantité de riz importée. Cette céréale étant consommée quotidiennement, le résultat permettait de dire que "l’homo mayottensis" est détenteur du record mondial en mangeant deux fois plus de riz que le champion malgache (130-150 kilos/hab/an).
Sur cette base là et sachant qu’aux Comores, c’est un quintal de riz par personne et par an, Mayotte pourrait compter entre 400 et 500 000 habitants, une évaluation loin des chiffres de l’INSEE !

Sur la proportion d’étrangers, après avoir objecté, comme elle le fit pour le "sentiment d’insécurité", qu’il ne s’agissait que d’un ressenti, l’autorité étatique laisse dire désormais... « qui ne dit mot... » 


photo autorisée 1. commons wikimedia / salon du Livre Paris 2015 / auteur ActuaLitté 

dimanche 10 avril 2016

AVRIL dans les temps et les têtes / Fleury d'Aude en Languedoc.

« Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps..." 

 
Les souvenirs d’école s’accrochent aux vers et aux rimes qui nous ont bercés, enfants. Le maître (les hommes semblaient alors plus nombreux), souvent, triait, coupait des strophes, ne gardant que par rapport à son exigence et aussi en fonction de ce que nous pouvions assimiler. Si le début du poème « Premier sourire du printemps » de Théophile Gautier évoque mars, la fin dont on ne soupçonnait même pas l’existence, s’ouvre, elle, sur le mois d’avril : 

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
II dit : « Printemps, tu peux venir ! »

Plus prosaïquement, et avec l’inquiétude qui est la nôtre, aujourd’hui, quant au rythme si perturbé des saisons, plutôt l’avis autorisé des météorologues que les rumeurs. Ainsi, à propos du printemps dans le Sud, Météo France nous dit :

« Sur les cinquante dernières années, l’évolution des températures printanières en Languedoc-Roussillon montre un réchauffement. Sur la période 1959-2009, la tendance observée des températures moyennes printanières est d'environ +0,3°C par décennie.

Les cinq printemps les plus chauds depuis 1959 ont été observés après 1996, alors que quatre des cinq printemps les plus froids l’ont été avant 1985. Le caractère remarquable des printemps 2011 et 1997 est bien visible pour les températures maximales (moyennes printanières dépassant de plus de 3°C les normales saisonnières 1961-1990) ».

S’ils parlent aussi d’une sécheresse désormais plus sensible, ce sont les excès qui nous marquent, tant pour la température que les précipitations.
Quelques rappels, grâce aux ressources de l’Internet http://la.climatologie.free.fr/intemperies/tableau12.htm (tableaux 5 à 12, en remontant jusqu’en 1884) :

Du 12 au 16/04/2015 : températures bien au-dessus de la normale en Europe et 31,6°au cap Ferret (33), nouveau record de chaleur mensuel depuis le début des mesures en 1887.

Du 11 au 18/04/2013 : temps doux sur toute la France et 32°C à Ciboure (64) le 17 avril.  

 
Du 15 au 20/04/2012 : chute des températures en France. Le 16/04/2012 dans la nuit, 70cm de neige sont tombés en Andorre (plus que le maximum en 24h de l’hiver 2011/2012.
Le 27/04/2012 : Des records de chaleur sont tombés dans le Sud-Est (29.3°C à Marseille).

Du 24/03 au 26/04/2011, les températures ont été chaudes pour la saison et du 01/04/2011 jusqu'au 09/04/2011 les températures sont montées comme en juillet, de 8 à 10°C au dessus de la normale pour la saison ! Des records de chaleurs sont tombés dans le Sud-Ouest. A Nîmes le thermomètre a grimpé jusqu’à 30,5°C donc très proche du record du 28/04/1947 avec 30,6°C. 32,3° à Pergignan :  un des mois d’avril les plus chauds depuis 1900.

Du 21 au 29/04/2010 : fin avril a été bien chaud à l'Ouest de l'Europe avec en France des températures d'été : 26.9°C à Béziers, 26.7°C à Sète, 26.7°C à Perpignan.

Le 29 avril 2004, 182.2 mm de pluie au Mt Aigoual (Météo France).

14/04/2003 : tempête dans le Midi-Pyrénées avec un vent de 120 à 130 km/h à Toulouse.
Le mois d'avril a été le plus chaud des mois d'avril depuis 1950 voir 1900 en Europe. En France la moyenne des températures est supérieure de 4,3°C aux normales.

Avril 1996, coup de froid. Le 04/04/1996, - 5°C à Brive (19) et Mont-de-Marsan (40), le 05/04/1996, - 4°C à Auch (32), -2,5°C à Carpentras (84).

25/04/1995 : il a fait maximum seulement 8°C à Toulouse !

29/04/1994 : 28°C à Bergerac (24).

24/04/1992 : 28°C à Gourdon (Lot), 27/04/1992 : 29°C à Carpentras.

A suivre.

Note : pour un bilan du mois de mars 2016 : http://www.meteofrance.fr/actualites/35175144-mars-2016-frais-et-arrose 

photos autorisées : iha. 

mardi 1 mars 2016

QUE PEZENAS N’ES LOU MOUIÒU ! (1) / Fleury d'Aude en Languedoc

    A Limoux, le carnaval s’est affranchi de la contrainte du carême. Qu’importe le mercredi des Cendres, on n’a plus peur de Charlemagne et de la peine de mort pour les contrevenants ! On fait gras ! Vendredi, c’est déjà la fête, de janvier à fin mars !
    Ce jour, nous sommes en mars justement et si Pâques se célèbre aussi en avril, mars appelle la mi-carême, cette entorse aux quarante jours, l’étape réconfortante, à mi-chemin, même si Musset insiste sur la valse prenant le pas sur une danse ancienne quand l’instituteur n’en garde que les roses en boutons et le renouveau dont les coteaux frémissent. 


Le préau de l'école de garçons qui n'avait pas ou au nom inusité.

    Vite, vite, partons à Pézenas où le carnaval respectueux du calendrier religieux marque plutôt le mois de février... Me concernant, c’est une occasion de plus pour voir repasser trois ans de vie ; aussi, je crois pouvoir comprendre l’attachement profond des Piscénois à leur ville, un amour véritable, disons-le, dans lequel l’héritage historique compte beaucoup. 
    « Viouléto de fébrié, per damo e cavalié » (2) relève Mistral dans le Trésor du Félibrige. Sans plus de précision, je me transporte seulement à Saint-Christol, la campagne du docteur Rolland. C’est vrai qu’au sortir de la mauvaise saison, les violettes pointaient une modestie soyeuse qui s’accordait si bien avec la majesté des grands pins du parc. Au pied du mur d’enceinte, le chemin de l’école rejoignait la rivière qui manquerait au décor. La Peyne, capable du pire en très peu de temps (3), il faut l’imaginer, en 1622, début août, alors que la ville offre ses clés au roi en signe de soumission.


La Peyne depuis la ligne désaffectée du chemin de fer (août 2015).
 Une paysanne retrousse son jupon pour passer à gué quand un galant officier la prend en croupe : c’est le maréchal de camp François de Bassompierre ! Mais ce qui est plus étonnant est que les acteurs du joli tableau parcourent toujours les rues, pour carnaval notamment mais pas seulement, juchés sur le poulain, sûrement pour remercier Louis XIII de son indulgence (3)...
    Le poulain, le poulain... je pense à tout sauf à lui, sur mon chemin d’écolier... même pas pour une envie de chocolat ! Et quand je passe devant le commissariat (4), le porche imposant, la cour intérieure, les grands platanes pourraient évoquer un haras royal... Sauf qu’à l’aller je ne voudrais pas être en retard et au retour, l’hiver du moins, il fait déjà nuit après l’étude du soir, au CM2, chez Carrère et c’est moi qui trotte une demi-heure avant de sentir l’écurie ! Et pourtant, c’est bien d’ici qu’il part, propre, apprêté, que ses servants se préparent et prennent la pose tandis qu’une escorte survoltée et braillarde excite l’équipage !



Le Poulain de Pézenas en 2006 à Steenworde / commons wikimedia / auteur Lion59.

    Tout ça pour un poulain ! Ah non ! pas UN poulain ! LE Poulain ! Unique et là depuis longtemps, très longtemps, bien avant Bassompierre et sa paysanne en amazone ! 1226, les archives en attestent. On le doit à Louis VIII. Le roi alors en croisade contre les Albigeois, doit laisser sa jument préférée, mal en point. A son retour, quelle n’est pas sa surprise quand les habitants le reçoivent avec un poulain cabriolant, paré de rubans et sa jument en pleine forme ! « Oncques, s’exclama le souverain, la bonne ville de Pesenàs ne saura désormais célébrer et festoyer sans que mon poulain royal ne caracole ! » Consuls et marchands de se soumettre en saluant bas... Prospérité et fortune valant mieux que vanité mal placée, le Poulain exprime depuis la gratitude de la ville non sans rappeler toutefois la protection qui lui est due... Sa réputation est à l’aune des visites royales et des grands du royaume ! (5)
    C’est qu’il danse et danse bien, le Poulain, toujours accompagné de « aubois », de « petits tambours ». La robe qu’il porte jusqu’à terre est « peinte d’azur » et parsemée de fleurs de lys. Portant un homme et une femme "fort proprement habillés" (6). Il est fort agile et fait des très grandes courses, renversant tout ce qui se trouve à son passage, comme aussi avec sa mâchoire que l'on fait jouer. Aucun cheval ne peut tenir devant lui ; il épouvante tout. On ne sauroit bien décrire tout le secret de cette machine. Nos Seigneurs les Princes lui firent donner dix louis, et ne pouvaint se lasser de le voir.» (Monseigneur le Duc de Bourgogne avec Monseigneur le Duc de Berri, en visite à Pézenas en 1700).
https://archive.org/stream/archivesdelavill01ress/archivesdelavill01ress_djvu.txt   
    Emblématique, totémique, derrière un meneur tambourinant en fou du roi, le Poulain cabre et rue, tendant le cou vers les balcons pour quêter, entre ses mâchoires, l’obole des pauvres. Pour carnaval, le mardi-gras est chômé : ça je n’ai pas oublié qu’il n’y a pas école ce jour-là ! Il faut voir cette foule trépidante, suivant, tambour battant, les fifres, grosses caisses et tambourins. Dans un nuage de confettis et de farine, les masques, les farandoles de panèls, comme pris dans une danse de Saint-Blaise, scandent à travers la ville la chanson du Poulain ! 



Le Poulain toujours à la Ronde des Géants à Steenworde (2006) Commons wikimedia / Auteur Daniel 71953.
 

    Louis VIII avait précisé, dit-on, que l’armature serait en bois de châtaignier. Elle est aujourd’hui légère et démontable, pour prendre l’avion car le Poulain, au patrimoine immatériel de l’Unesco (2005) porte nos couleurs loin dans le monde (Delhi et Bombay dès 1989, Barcelone, la Hongrie...). Et s’il gambade aussi l’été lors de l’inauguration de la Mirondèla dels Arts, le premier août il tient à marquer le lien indéfectible entre la cité et les enfants partis au loin, quand, en chemise blanche, les gros nez moustachus charient sans varier en braillant que «... de Pézenas sen pas de Counas !»         
 

(1) "Lou Lengado ‘s un iòu
Que Pezenas n’es lou mouiòu." (le Languedoc est un œuf et Pézenas en est le jaune).

(2) "Violette de février pour dame et cavalier". Le violet, la couleur, associé au blanc, en particulier au rugby, avec le stade non loin de là d’ailleurs, à gauche avant le passage à niveau de la Grange-des-Prés...
(3) sujette, historiquement, comme tous les cours d'eau descendant de la bordure des Cévennes, à des crues aussi subites que violentes. 
Le 18 septembre 1622, lors du siège de Montpellier cité protestante par les troupes royales, un gros orage provoque la crue du Merdanson. François de Bassompierre, Maréchal de France (oct 1622) écrit de mémoire depuis sa cellule (emprisonné à la Bastille de 1631 à 1643... Louis XIII savait être ingrat et cruel...) dans « Journal de ma vie » : « Le 18, la journée fut perdue encore par suite d’un violent orage. Le Merdanson déborda et entraîna plus de cent lansquenets qui s’étaient logés dans des huttes creusées sur le bord de la rivière, pour y trouver un abri contre la chaleur. »
https://fr.wikisource.org/wiki/Journal_de_ma_vie_%28Bassompierre%29/3
 
(4)
les pères de "Bayette" et Patrick, camarades de classe, y travaillent.  
(5) Les Huguenots se révoltèrent contre Louis XIII tant leurs craintes étaient grandes de perdre la reconnaissance officialisée sous le règne de son père, Henri IV (Édit de Nantes avril 1598). Les campagnes royales de 1621 et 1622 avaient tout des huit guerres successives désastreuses pour le pays depuis 1560 et marquées par l’ingérence étrangère (Espagne, Savoie, Angleterre). Si le château de Pézenas dut être démonté parce que des nobles locaux avaient pris le parti des protestants, l’inflexibilité royale (massacre de Négrepelisse, forte rançon exigée contre la vie sauve à Saint-Antonin-Noble-Val) aurait pu coûter bien plus cher à la ville...   
(6) Estièinou et Estièinetto.

Entre autres sources :
http://amis-pezenas.com/le-patrimoine/les-traditions-populaires/
http://www.herault.fr/2012/03/05/poulain-de-pezenas-un-animal-totemique-star-carnaval-11777
http://www.ville-pezenas.fr/le-poulain-de-pezenas-444/

http://www.dailymotion.com/video/x33bisc_2015-pezenas-retour-des-machous_fun