samedi 8 mars 2025

CARNAVAL (4), la paille et la poutre...

«  Et chez toi, à Fleury ? c'est pas le tout de critiquer les voisins ! » 

Bien envoyé ! Et que répondre sinon que notre village a, comme les autres, subi l'usure du temps. La vie moderne en a peu à peu distendu le lien avec l'ancrage terrien. Petit à petit, le couple humain-nature a dérivé vers la séparation de corps ; tels ces racines pathétiques qui pendouillent dans un liquide nutritif, s'ils restent sensibles, aux conditions météo, égoïsme et confort personnel obligent, à force de se vouloir hors-sol, leur ressenti se limite à pouvoir sortir, à dépenser moins pour se chauffer, à se sentir mieux. 
S'ils ne dénient pas le besoin de soleil, qu'est devenu le sens profond de la saisonnalité ? l'angoisse de décembre aux nuits toujours plus prenantes ? le réconfort ensuite, aux jours toujours plus pugnaces ? Qu'en est-il, dans un Sud pionnier et favorisé, de la liesse quand l'amandier fleurit ? Et, pour carnaval, qu'en est-il de la symbolique des signes du printemps chassant l'hiver ? Mathumones de Sardaigne, sorcières d'Alsace, fous, hommes sauvages d'Allemagne, gnomes de Bâle, ours des P.O. et Pyrénées, pas plus de compassion que de pitié pour tous ces pleureurs de la méchante saison défunte ! 

Alors à Fleury ? Au moins ne pas fanfaronner, ne pas voir la paille chez les voisins. La symbolique de carnaval en a pris un coup aussi, comme chez les copains, Néanmoins, en toute modestie, avec l'âge qui l'autorise, pourquoi ne pas rappeler ce que représentait carnaval par un passé plus ou moins éloigné ? 

Extraits de Caboujolette, Pages de vie à Fleury, 2008, auteur François Dedieu. 

Oreillettes de Titi de Fleury qui, après les crêpes de la Chandeleur, aime suivre cette tradition de carnaval... 


De la part d'une correspondante amie qui, bien qu'émigrée, tient à la tradition...  

OREILLETTES : «... À « l’hôtel » rue de la Poste, chez « Marie de l’hôtel » la mère de Georges Bonnet chez lequel tu as vendangé une année, celle à qui des jeunes réussirent une fois, il y a bien longtemps, à chiper une grande corbeille d’oreillettes (1)... ».   

ENFANTS MASQUÉS : «... Un de ceux qui tenaient à voir le visage du quêteur masqué, avant de lui glisser une pièce, c’était, racontait papé Jean qui l’avait vu faire « chez Pierre Marty » le bourrelier, Cazanave. 
« Cal sès, tu ? Te baillarei quicon se m’enlevés lou masqué et se me ba disés ». (« Qui es-tu, toi ? Je te donnerai quelque chose si tu m’enlèves le masque et si tu me le dis. »)... ». 

BALS de CARNAVAL : «... Vendredi 6 février 1948 / A Fleury, nous préparons une cavalcade pour le 7 mars, tu seras peut-être ici si tu viens au début du mois ; Louis Robert est toujours président, il y a déjà 7 ou 8 chars inscrits, à la J.A.C.F (Jeunesse Agricole Catholique auprès des Filles) Nous en ferons un, nous voulions faire les Saintes-Maries-de-la-Mer, mais Les Cabanes le font. Peyrel en ont commencé un mais on ne sait pas ce que c’est. Dimanche 8 février c’est la cavalcade de Narbonne et le 23 celle de Coursan. Tous les dimanches nous dansons chez Robert (Prola, qui, avec Gaby, avait pris en gérance le café Billès FD) ; la samba « Maria de Baïha » fait fureur, il y a beaucoup de masques tous les dimanches, il y en a davantage qui sont des gens mariés, que des jeunes gens et jeunes filles... »  

PRÉPARATIFS : «... lors des préparatifs pour carnaval, Toumassou prend place dans un cercueil (allez savoir pour quelle mascarade encore ?). Nous sommes au premier étage et ses camarades qui viennent de fermer le couvercle plaisantent et parlent de le jeter par la fenêtre :
« Eh ! fasetz pas lous couillouns ! » « Ne faites pas les couillons » se défend une voix étouffée… ». 

(à suivre)

(1) la coutume était d'en faire des kilos en une seule fois. La cuisinière en remplissait une grande corbeille à linge en osier. Certains de ces brigands ont dû la faire parler pendant qu'un ou deux autres subtilisaient la corbeille laissée « à côte », à savoir dans la salle à manger qu'on ne chauffait pas.    



vendredi 7 mars 2025

CARNAVAL (3) Dans nos villages ?

À propos de carnaval, d'abord une synthèse partielle en miroir à d'anciens articles :

* rien de visible pour l'instant de la part des mairies à Salles-d'Aude, à Cuxac-d'Aude. 

* rien non plus à Nissan-lez-Ensérune, Vinassan, Coursan... 

* concernant Sallèles, déjà en 2013, “ l'Indèp ”, le journal local, parle de « manifestation qui s'essouffle ». Alors, à quoi s'attendre en 2025 ?  

* À Armissan, c'était le 1er mars à 19h 20 qu'ils ont mis le feu à Mme Carnaval (seraient-ils ardents défenseurs de la parité ?) avant de se défouler lors d'une soirée DJ déguisée.

* À Narbonne, avec 300 carnavaliers et une dizaine de chars, le défilé s'est mis en branle le dimanche 2 mars à 15h, Carnaval fut jugé à 17h. 

* À Carcassonne, avec la semaine du cassoulet, il faut noter la date du 29 mars à 15h pour le carnaval de la Trivalle marqué par la participation des calendretas, les écoles où l'apprentissage de l'occitan est promu. Les enfants défileront, ils présenteront des saynètes, des chants et des danses. Le jugement et le bûcher sont prévus à 17h 30 ainsi qu'un bal de 18h 30 à 20 heures.   

* à Ouveillan, la date retenue est le 5 avril. En ce moment ils montent les chars et confectionnent des fleurs en papier pour la sortie des bicyclettes. 

* À quand le carnaval de Lespignan ? Si le Comité des Fêtes s'y honore d'une longévité remarquable, seule une info semble transpirer en date du 28 janvier avec mention d'un atelier chargé « de redonner vie à Monsieur Carnaval ». Notons encore une vente d'oreillettes de 10 à 12 h les 5, 12, 19, 26 mars et 5 avril au Foyer du Troisième Âge. Un loto occitan des Amis de Lespignan est programmé le 21 mars à 17h 30 à la Salle du peuple mais le flou entoure la possibilité du carnaval...  

* Et si, à Poilhes, rien ne transpire chez les “ dégourdits ” (un surnom ancien) pour un possible carnaval, par contre à Capestang une déambulation en musique est prévue dès 15h le dimanche 9 mars ; Carnaval ne semble pas devoir être jugé et brûlé... une célébration hybride en somme mais les profits de la buvette, des crêpes et autres barbes à papa iront aux écoles, maternelle et primaire... 

Buffetaires / Photo page facebook Ville de Capestang. 

Il ne reste plus, à propos de Capestang, qu'à apprécier le beau souvenir d'un carnaval d'antan... En serait-il de même, à Fleury, chez nous où on a su faire écho aux courges du 1er novembre ?  



Photo de la page facebook Ville de Capestang... Inversion des sexes mais la grâce des gambettes y a beaucoup perdu... 


Photo facebook page Ville de Capestang... belle d'un jour... 

jeudi 6 mars 2025

CARNAVAL, pauvre CARNAVAL ! (2)

Mamoiada_-_Costume_tradizionale_(12) 2015 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Author Gianni Careddu

Au milieu de masques rassurants seraient-ils de diables et diablotins, plus inquiétants, faisant remonter l'angoisse existentielle des temps obscurs, plongeant dans les mystères mythologiques, couverts de peaux de bêtes, des êtres mi animaux mi hommes, créatures fantastiques... Justement les musiciens suivent affublés de boucs de sorcières, ce qui n'est pas sans assimiler les forces du mal à la mauvaise saison, à l'obscurité dominante autour des chaumières terrifiées par des monstres imaginaires, comme, en Sardaigne, ces Mamuthones de Mamoiada dans la Barbagia montagneuse, aux effrayants masques noirs, lestés de cloches sur le dos. Cela n'impressionne pas les gamins qui jettent des pétards dans les jambes et les plus petits si bien grimés et costumés passent plus loin dans la carriole de l'âne.  

Pétassou sur son bûcher de palettes Périgueux 2022 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Auteur MOSSOT
 

Plutôt que cet aspect devenu anecdotique, le carnaval sert d'exutoire aux misères endurées, aux bisbilles villageoises, contre le temps qu'il fait, aussi (l'Église du camp des privilégiés avait de même bien compris que pour anticiper le désordre voire la révolte, il fallait autoriser ces chahuts et charivaris ponctuels). Émoustillé, le petit peuple va passer symboliquement sa rancœur sur Carmentran (un nom issu de carême entrant). Comme pour endosser les récriminations dont celles contre le despotisme des autorités nobiliaires, ecclésiastiques, bourgeoises (avant le Mistral et la Durance, le premier fléau de la Provence était le parlement émetteur d'impôts), son mannequin de carton mâché a suivi la parade pour être jugé. Accablé de charges, coupable d'une gestion municipale discutable, des mauvaises récoltes, des rivalités entre sociétés de chasse, Carmentran se retrouve devoir tout endosser. Le verdict est toujours le même, la mort est requise par les juges, le maire, le garde-champêtre qui va illico lui tirer un coup de fusil. Le mort git dans une remise pendant que les participants se retrouvent pour un repas communautaire, l'occasion de garder le lien non loin du bûcher destiné au mannequin expiatoire. Il va flamber dans la nuit, lançant sur les braillards avinés dansant autour, pour finir avec panache, les nombreux pétards enfoncés dans sa paille. 

Et autour de Fleury sinon chez nous au village, heureusement que les médias ont annoncé le mardi-gras, sans cela un jour comme les autres ; il est vrai qu'une bande de courges tient à fêter carnaval à Toussaint, pour la fête des morts...  

Mamoiada_-_Costume_tradizionale_(20) 2015 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Author Gianni Careddu

Références sur ce blog : 














CARNAVAL, pauvre CARNAVAL (1)

 Encore à traîner en Provence, à reporter toujours le départ au jour d'après, cette fois c'est à cause du calendrier avec les trois jours gras précédant le mercredi des Cendres que nous ne remonterons pas encore le cours de la Durance. 

Jusqu'au mardi gras en effet, essayant de sublimer la mangeaille parfois en dépit des réserves étiques à la fin de l'hiver, aurait-on fait subir son sort au cochon familial, nos gens festoyaient pour mieux accepter les quarante jours de privations précédant Pâques. Et pourtant le sens du mot carnaval parle d'enlever la viande... C'est aussi contradictoire que compliqué... Ultérieurement l'Église d'abord opposée à ces festivités par bien des aspects amorales les accepta de même que la contrainte de ne plus manger de viande pour finir par le jeûne de la Semaine sainte. Cette période festive païenne peut aussi associer ces réjouissances aux signes d'un renouveau, d'un printemps primesautier refoulant sans ménagement dans le passé la mauvaise saison d'hiver. La fête de carnaval autorisait de mettre à l'envers l'ordre établi, les servants se mettant à la place des maîtres, les pauvres des riches et les hommes se déguisant en femmes. 

Murs_banner 2013 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Auteur panorama village A7

Chene_Murs 2007  under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Auteur A7

En Provence, le village de Murs, contrairement à ceux phagocytés par des célébrités, est connu pour son carnaval. Ici ce ne sont pas les propriétés avec piscines qui forcent l'admiration mais les vergers de cerisiers, d'abricotiers et avant tout un alignement de chênes vénérables dont un, pluri-centenaire, de 6,80 mètres de tour et 24 de haut...  Les Mursois ne sont pas 400 mais ce n'est pas le froid Mistral suivant de ses sursauts pénétrants les ruelles pentues du village perché qui va empêcher la fête (doit-on en parler au passé ?). Plus authentique que les touristiques et théâtraux carnavals des villes, celui des villages ruraux reste (restait ?) fidèle à des traditions remontant loin par le passé. Faut-il des anciens qui ne veulent pas laisser mourir leurs souvenirs ? ou bien des jeunes qui un jour ont à cœur de revivifier la coutume festive endormie ? Une maison bien achalandée en habits où des maquilleuses bénévoles opèrent est affectée aux déguisements. Pratiquement toute la population se retrouve fardée, déguisée, du mieux possible pour garder si possible son anonymat jusqu'au soir. 

Ane_de_Bessan 2008 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Auteur anthrax5474
Faute de cliché disponible, dans l'Hérault où les animaux totémiques sont de sortie pour carnaval, s'il n'a pas plus la chemise que le soufflet, le meneur en blanc porte le bonnet de nuit des buffetaires tels ceux croisés jadis à Lespignan...
  

Ça défile, ça se regroupe là où les buffetaires peuvent mener leur ronde. Enfarinés, en chemise et bonnet de nuit, chantant leur paillardise, ils donnent du soufflet (lo bufet) vers le derrière du compagnon devant ou sous un jupon à portée... le carnaval tolérait la gauloiserie, la gaudriole. En bonne place aussi, le cortège des mariés et demoiselles d'honneur exclusivement joués par des hommes (logiquement le maire, le curé devraient l'être par des femmes...). (à suivre).  

Note : pour deux photos à Murs et non Lurs au carnaval de 2001 ! Carnaval au village : Caramentran à Lurs | Provence à vivre 

Source principale GEO n° 122 Avril 1989. 

Références sur ce blog : 
















samedi 1 mars 2025

La RÉUNION sous GARANCE, le cyclone intense...

Lorsqu'une partie de sa vie est liée au Sud-Ouest de l'Océan Indien, avec les îles françaises de la Réunion et de Mayotte, lors de l'été austral (novembre à avril en gros), la conjoncture tropicale peut se retrouver perturbée par le passage d'une tempête, voire d'un cyclone. Non sans penser à Jean-Marie Gustave Le Clézio écrivant, sur l'ïle Maurice, la destruction de la maison d'Alexis, le personnage principal de son roman « Le Chercheur d'Or », après Chido à Mayotte, grâce à l'internet, minute par minute, je soutiens mon fils à la Réunion, sous le cyclone Garance. 

Tropical_Cyclone_Garance Formé au Nord-Est de Madagascar le 25 février 2025  Domaine public

Vendredi 28 février 2025, 

9h Bonjour mon fils. Je suis la situation sur le live de la Réunion la 1ère. Passage en alerte violette; Lui prend le p'ti dèj en écoutant la radio. Il dit que ça commence à souffler. 

9h 27. Son volet tient et pas d'infiltration d'eau (il habite au rez-de-chaussée). 

9h 43 (6h 43 heure métropole). Le cyclone Garance aborde la Réunion, heureusement la pression atmosphérique est passée de 957 à 965 hPa. Compact, Garance perd sa qualification d'intense. 

Dans le studio, la table bouge, la Réunion est dans le mur de l'œil de Garance. 

Soulageant la crispation angoissée, une auditrice précise qu'en cas de coupures, elle a pris la précaution de préparer à l'avance son riz-grain-boucané (1) 

Certains témoignages font référence à Dina (déc. 2002). (2)

À Ste Marie, là où se situe l'aéroport, l'œil est au nord de St Denis les vents sont impressionnants (214 km/h) et l'image radar montre, au nord de cet œil, une zone plus dangereuse encore (en vert, en jaune, gradations au-dessus du bleu). 

Sur la route du cirque de Cilaos, la pluie et le vent forcissent. À Saint-Joseph (extrémité sud-est de l'île), encore seulement un peu de pluie et de vent. 

Anita de sainte-Clotilde (quartier de St-Denis) se dit terrifiée en pensant au cyclone Hyacinthe (3). 

9h 58. L'œil d'une quarantaine de km de diamètre est en train d'aborder la côte (4). D'après le préfet le passage de l'œil devrait durer quelques dizaines de minutes...  

La route de Salazie (un des trois cirques de l'île) est coupée par des éboulements rocheux (5). C'est l'Est qui connaît le plus de coupures d'électricité / aucune victime dénombrée pour le moment. 

9h 59. Flo se tient loin de la fenêtre, dans la cuisine ; il entend des allées et venues d'inconscients dans le hall, 

10 h. Le Sud qui était encore en accalmie voit la violence des éléments monter d'un coup. 

10h 19. Le calme de l'œil avant la reprise à l'envers de la tempête... 

10h 33. Le cyclone passe, tournant à l'ouest, les vents du nord de l'œil violentent l'île plus fortement.   

 2000 foyers sont privés d'électricité sur St-Denis, autant à St-Benoît.. Depuis le studio, la vue donne sur palmiers dépenaillés puis perdant tout le bouquet de palmes, complètement mis à nu. 

10h 37 le relief de la Réunion a déstructuré l'œil désormais ouvert à l'ouest. 

 À Quartier Français, commune de Saint-André où nous avons habité cinq ans, tout est arraché. Un auditeur voyant les panneaux publicitaires envolés sous les éclairs et une visibilité limitée, parle de cataclysme. 

 À St-Pierre (sud) c'est le déluge. À St-Benoît, la sous-préfecture subit des dégâts ; une distribution de bouteilles et de bâches est prévue le lendemain, dès que les conditions le permettront.

10h 50 à l'ouest, les hauteurs de St-Paul sont encore calmes. 

10h 55 l'œil se défait,, il est passé plus à l'est que prévu, centré sur Ste-Suzanne où une auditrice parle de son intérieur inondé.  

Accéléré par le relief, Garance devrait s'évacuer rapidement mais les conditions vont rester très dégradées. 

11h 35 Encore à Sainte-Suzanne, un jardin détruit, beaucoup de vent, plus d'électricité depuis 2h. À La Possession ouest) de forts vents, beaucoup de pluie, électricité coupée. 

Midi. Après le vent, les orages, les averses, ça se calme sur Saint-Denis.  

15h 46. par mesure de sécurité et aussi pour prévenir de possibles cambriolages, l'alerte rouge est maintenue.  

La_Réunion,_Anse_des_cascades 2000 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International, 3.0 Unported, 2.5 Generic, 2.0 Generic and 1.0 Generic license. Auteur Pierre André

Samedi 1er mars, l'heure des bilans, 4 morts, dont une femme noyée à St-Denis, un homme écrasé par un arbre. Les vents ont atteint 238 km/h au Gros Piton Ste Rose (en bord de mer, proche de l'Anse des Cascades).

(1) après le passage du cyclone et un ouf de soulagement (non sans une pensée pour les victimes et ceux qui en ont souffert), au titre de récréation expliquons que le riz blanc est servi avec le grain (soit des haricots lingots, des pois du Cap ou des lentilles). Le boucané est de la viande de porc, très courante à la Réunion, passée dans un fumoir appelé boucan.  

(2) J'étais à Fleury, en vacances d'été austral. À Piton-Sainte-Rose, notre case créole a bien résisté... ce n'était ni le premier ni le dernier qu'elle affrontait. À l'approche d'une période perturbée, des animaux dont l'inoffensive petite couleuvre loup, cherchaient l'abri des maisons... Peut-être des souris aussi voire des fourmis... ma mémoire défaille...  

(3) Les voies des cyclones sont impénétrables... En 1980, cyclone puis tempête, Hyacinthe est passé 3 fois à proximité de la Réunion... 12 jours de déluge, 25 morts... record de 6 mètres de pluies enregistré ! 

(4) la carte de 10h de Météo France publiée 45 minutes plus tard indique un atterrissement à Sainte-Suzanne. 

(5) un auditeur raconte que le 28 février 1962, lors du passage de Jenny (37 morts, 150 blessés, 16.000 sans abri... les prévisions et alertes n'existaient pas !), il a vu le curé, colosse de 120 kilos pour 1m 90, s'envoler sur une quarantaine de mètres, à 50 cm du sol...