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dimanche 8 novembre 2015

COTE OUEST ! DU RIFIFI A SADA ! Mayotte, France en Danger

Retour sur les twits à propos de l’école sinistrée, de celles qui ne vont pas tarder à l'être et des bombes retardées qui finissent par péter !

    Quelques éclaircissements suite à la piteuse réunion du vendredi 6 novembre à la mairie de Sada ! Un spectacle navrant a malheureusement conforté le caporalisme des autorités ainsi que la méthode hypocrite consistant à donner un tour républicain et démocratique à une assignation exécutoire initiale d’autant moins recevable que les responsables en imputent les conséquences à moins coupables qu’eux. La mise en scène ne tendait qu’à  faire dire au citoyen malmené l’acceptation de son plein gré de la pilule administrée de force, à savoir un planning de rotations pour plus d’équité entre les gosses interdits d’école (Sada1) et les privilégiés de la maternelle de Mangajou et des hauteurs de Bandrani (Sada2 et Sada4) !
    “Avaler la pilule", l’expression maintes fois répétée par les parents d’élèves correspond bien à la perception toujours plus claire que nous avons de la démocratie, de la “res publica”, la chose publique hélas confisquée par l’appareil (1) !



    En effet, l‘appareil, le système, puisque, désormais, ces synonymes dégradants qualifient ce que nos dirigeants ont réussi à faire de l’État, est représenté, en la circonstance par madame la maire. L’élue de base, petit soldat de première ligne, chargé d’attaquer pour contrer la contestation pourtant plus que fondée des parents d’élèves. Il faut dire que la politique nationale (sûrement trop nationale...) de l’Éducation suscite tant de suspicion et de méfiance (la faute à ces réformes ineptes qui se succèdent) que plus personne n’attend du constructif de leur part. Aussi, ses représentants font-ils bien de rester en réserve pour éviter un rejet de principe aussi catégorique qu’immédiat. (Ils ont dû mettre cette stratégie au point cinq minutes avant l’ouverture des débats). Et puis, soyons sûrs que ces supérieurs sont habiles, ensuite, pour faire fructifier à leur profit la vaillance du petit soldat... Laissons là ces considérations qui anticipent le 11 novembre à venir parce que c’est vraiment une drôle de guerre !
  
D’un côté la maire et l’État, qui ont si bien laissé pourrir la situation depuis des lustres, imposent encore des contraintes pour sauvegarder le peu qui reste et garder la face surtout ! Tout le monde est remonté contre eux sauf que, parce que les complications l’emportent sur les améliorations (c’est presque indécent de le dire ainsi), Pierre n’acceptant pas qu’on le déshabille, serait-ce pour Paul, compagnon de misère, le front unique de ceux qui paient et trinquent en retour s’est rompu. La cohésion, l’entente ne prévalent qu’avec l’abondance sinon la "désolidarisation" puis la discorde sont les corollaires des temps difficiles... imputables à qui de droit, la crise touchant toujours les mêmes !
    Pis, les épreuves qui auraient dû lier un front uni, confirment, au contraire un délitement du lien social (la prévalence du bonheur individuel sur celui du groupe sans doute) et de vieilles rancœurs se réveillent pour l’occasion. Après la guerre des mosquées entre Nyambo Titi et Nyambo Bole (le petit et le grand quartier), après la lutte larvée entre PS et UMP (ils nous gavent et nous “PSUMPent" ceux-là à toujours rouler pour leurs intérêts !) qui se dédouble avec le rejet de Mangajou, celle des écoles va-t-elle rallumer les rivalités ?
    Déjà que les interdits d’école en veulent à l’association familiale qui a mis son grain de sel pour une fermeture immédiate ! Toujours dans ce chapitre “ordre, beauté, luxe, calme et volupté” (parenthèse destinée aux lycéens), entre les citoyens de deuxième zone de la ville historique et ceux moins considérés encore de Mangajou, les vengeances vont-elles se rallumer et jusqu’à quel point ? La cohabitation est difficile : les invités voleraient des affaires, laisseraient les locaux sales, n'éteindraient pas la lumière... Il arrive qu’un pneu soit crevé et même qu’un véhicule soit carrément saccagé, bisbilles ne datant pas d'aujourd'hui...  
    Ajoutant à la confusion, madame la maire, au nom des pompiers pyromanes, demande à plusieurs reprises l’indulgence, agite le drapeau blanc du “il faut se parler”, prend sur elle pour la fermeture sans qu’on ne sache trop si la protection des enfants passe avant l’engagement de sa responsabilité...  Et puis la hiérarchie lui avait confié le bâton du “nous avons les moyens de...” et pour asseoir son pouvoir elle a même affirmé maladroitement que les écoles étaient d’abord à la mairie !
  
Ah ! ils avaient bonne mine, les représentants de la légalité vertueuse, dans leur culot pour pousser des représentants pour les prunes (2) et trop portés au compromis, à dire qu’ils acceptaient de s’autoflageller ! 
     Parents, acceptez-donc sans rechigner votre rôle de victime expiatoire pour les 80 % d’écoles hors normes ! Actez que l’État a failli à sa mission en ne contrôlant pas l’usage de l’argent public ! Intégrez que l’utilisation douteuse des fonds relève d’une norme incontournable ! Avalez que le SMIAM (3) ait complètement laissé tomber Sada ! Gobez sans vous étouffer que tout soit resté en plan depuis 2011, date de l’interdiction de l’école pourtant en fonction jusqu’en juillet 2015 ! Soyez bons princes car, en regard du million et demi nécessaire à la remise en état des locaux existants, l’État a mis deux mois pour une avance royale de 221 000 € ! Ne soyez pas pingres au point de rejeter une si généreuse réforme des rythmes pour laquelle on vous appâte avec quelque menue monnaie (zut, je me répète...) qui verra, aux dires du député Mabawa, vos enfants manger sans problème, par terre, sous le préau (alors que la cantine ruinée, offerte par Chirac et que personne, l'IDEN en premier, qui pourtant travaille à côté, ne veut voir persiste à asséner qu'on ne met pas la charrue devant le zébu) ! Ah ! mais c’est qu’il est présent, le gradé inspecteur représentant le vice-rectorat qui était là pour fourguer le lot péri et extrascolaire ! Écoutez-le donc se gargariser avec les mots “équité”, “démocratie” ! Écoutez-le donc endormir son monde en évoquant “des gros chantiers à Mayotte”, “des sommes assez importantes”, alors que le citoyen mahorais touche un tiers de moins que le métropolitain ! Et l’IDEN de secteur (celui qui ne voit pas la ruine sous sa fenêtre), déguisé en drapeau à damier des 24 heures du Mans, si fier d’avoir sous le coude le papier magique pourtant à la portée du premier couillon venu... Un monsieur qui depuis la rentrée, fin août, n’a pas encore commencé à répondre aux parents de Sada1 qui ont sollicité une possible rotation ! Les chiffres, les statistiques à faire remonter pour escamoter l’état des lieux et conforter les primes de la nomenklatura du vice-rectorat, prévalaient sans doute ! Si Mayotte se souvient du recteur de l’utérus des Mahoraises et de l’accent local, elle n’oubliera pas de sitôt la Constance Cynique actuelle et “M” le maudit de la réforme des rythmes et du mépris généralisé ! 
    Dommage qu’en face de tant d’hypocrisie, d’indignité, de déshonneur, nous n’ayons eu en réponse, nous les parents, à l'instar de ces locaux qui ont fait leur chemin mais qui sont plus enclins à pavaner leur réussite qu’à défendre les leurs (pour ne pas dire qu'ils les trahissent), que repli sur soi et lâcheté.



Relevons néanmoins quelques détails moins négatifs :
* les parents d’en-bas obligés de payer 50 €/mois par enfant pour les transports... une priorité, non, Madame la maire, alors qu’on entend parler d’une nouvelle mairie ?!?! Usoni Aibu (expression du déshonneur) !
* la permission donnée à un non-invité qui a dit des choses sensées, mettant le doigt aussi sur la surpopulation scolaire autorisée par des signatures mahoraises (pour “légitimer” l’installation de clandestins ?)
  
Sinon, triste spectacle que cette réunion avec Anchia Bamana (maire à qui nous avons oublié de dire que le nettoyage laissait à désirer, dans les locaux partagés... ), complice de cette mascarade, faisant cause commune avec une “haute” administration autiste, en rien accablée par les déficiences de l’État.
    A l’heure du bilan, les “nantis” de Mangajou et Bandrani ne conviennent pas qu’une solidarité déjà contraignante doive en arriver à la pratique des rotations. Pitoyable, cette pantomime de démocratie républicaine !
Donnez du bâton, les décideurs de Mayotte et aussi de la France en faillite ! Et si on peut encore espérer que cela change, la “rue” si méprisée des gouvernants en a plus la capacité qu’une institution consanguine et à bout de souffle, n'ayant plus aucun crédit : ZEMA YA PUNDRA MASUZI ! (Rends leur service : comme l’âne, ils te pèteront dessus !). 

(1) Ce fut flagrant concernant le référendum volé sur l’Europe (54,68 % de “NON”), refusé à la grande porte mais passé par la fenêtre, et cela l’est devenu sur la finalité complètement détournée du vote destiné avant tout à ce que le système ne bloque pas... une seule voix pouvant en théorie donner au plus mauvais des représentants l’irresponsabilité de mener un peuple. Et je ne parle pas du mépris total des républicains de la part du syndic de notre copropriété sur la France : le vote blanc n’est plus compté avec les nuls ! HONTE A VOUS ! Le bilan déplorable est que seule l’ABSTENTION est aujourd’hui apte à porter une voix contestataire... et c’est dur à dire à partir du moment où je comprends la  tromperie dans laquelle j’ai trempé pour avoir répété, des années durant,à des milliers d’élèves, que voter était un devoir et un honneur !
(2) les parents d’élèves sont au mieux consultés quand ils ne sont pas mis devant le fait accompli et souvent, au prétexte qu’on ne peut mettre tous les Français d’accord, on tranche au détriment de tous mais en faveur des technocrates des cabinets, ces sinistres crétins dogmatiques complètement coupés de la réalité et trop bien obéis par des sous-fifres serviles. Ne revenons pas sur ces réformes des rythmes ou la suppression du latin et du grec au profit d’un fourre-tout et surtout du vent, serait-il interdisciplinaire !
(3) SMIAM organisme décentralisé chargé de construire les écoles, en voie de dissolution depuis deux ou trois ans pour trop d’avis défavorables de la part de la commission de sécurité. Personne ne veut trop regarder pour savoir comment l’argent a été utilisé (dans SMIAM, il y a MIAM et peut-être miam-miam...). En cas de dissolution, un pouf de 7 millions d’euros devrait être garanti par les mairies... d’où la colère de Sada, par la voix de sa première magistrate, forcée de payer, elle aussi, bien que n’ayant en rien (?) profité de cette manne...

samedi 7 novembre 2015

TOUITS, TOUITS, TOUITS DU JOUR (léo) ! / Mayotte, France en Danger !


Suite à la piteuse réunion d'hier à la mairie !


#‎Mayotte‬ L’État coupable de jeter l'argent des impôts n'a pas contrôlé le budget alloué aux constructions scolaires !


#Mayotte Les sinistres crétins du vice-rectorat imposent pourtant leurs réformes jacobines lamentables (cantine HS) !



#Mayotte Sada La mairie + supplétive de l’État et de sa nomenklatura qu'avocate des parents est aussi coupable d'association de malfaisants !

#Mayotte 1 école interdite (sinistrée déjà en 2011) ! 1 qui va l’être ! 1 maternelle risquant l’inondation ! Note ruineuse de l'immigration !

#Mayotte Traître, l’exécutif soi-disant démocratique (dictature molle ?) surtout semeur de zizanie, enjoint les parents d’assumer le fiasco!

#Mayotte Les crises exacerbant les tensions, les chefs d’accusation légitimes se cumulent contre la hiérarchie censément garante de l’État !

#Mayotte L’impéritie coupable de l’État mine la cohésion sociale a minima, incite aux égoïsmes, détruit le pays ! Abuseurs du peuple OUSTE !

vendredi 6 novembre 2015

ON F’RAY MIEUX DE DEMANDER A MICHEL ! / France en danger.

« Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde (1) ».



 Facile à dire, répondit Marwane (2) quand tu es milliardaire, et que tu viens d’être élu, à quarante-trois ans, président des États-Unis d’Amérique ! Mais lorsque, dans ton pays, tu ne peux ni travailler, ni te soigner, ni te loger, ni t’instruire, ni voter librement, ni exprimer ton opinion, ni même circuler dans les rues à ta guise, que vaut l’adage de John F. Kennedy ? Pas grand-chose !"
Faute de savoir ce qu’aurait dit Onfray (3) dans notre contexte plus favorable, pardonnez mon grain de sel sans prétention aucune : nous sommes entre nous sur Agoravox, non ? Alors, JFK s’est-il hasardé à demander à son propre père, pro-nazi notoire, mouillé avec la mafia, pour faciliter justement l’élection de son fils, comment il se situait par rapport à la belle formule du discours d’investiture ? Toujours en pensant à JFK mais aussi à Clinton et à nos chers monarques républicains, nous n’aborderons pas la question sous l’aspect du sacrifice de la vie privée obligatoirement consenti pour ceux qui accèdent à un destin national. Que fait-on pour le pays lorsque le sang chaud des ébats personnels est inversement proportionnel au sang-froid des débats publics ? 

Bref, c’est parce que les hommes, les anonymes, rêvent d’un monde idéal qu’ils se laissent facilement embarquer par les exhortations éthérées de semblables qui leur semblent supérieurs. Tous les candidats au vertige présidentiel l’intègrent à divers degrés dans la stratégie de campagne... Le “mon ennemi, c’est la finance”, en plus terre-à-terre, s’inscrit aussi dans ces procédures politiques destinées à exalter collectivement. Et même les plus lucides s’y laissent prendre !
Le problème avec ces sermons foncièrement hypocrites, originaux, seulement, pour la mise en forme de principes convenus, est que les dirigeants qui les tiennent, poussés, encouragés par une cour prétendument républicaine de conseillers, de hauts-fonctionnaires, tous serviles car encourant la disgrâce, font tout pour que le peuple les confonde avec le pays. C’est parce qu’ils sont le pays qu’il peuvent enquiquiner ceux qui ont le malheur de contester leur personne en criant par exemple “Hollande, démission !”. C’est parce qu’ils étaient le pays qu’ils fustigeaient jadis « Avec ce que la France a fait pour toi ! »... Jadis parce que, aujourd’hui, le web et ses faisceaux multiples d’informations dévoile les dessous peu glorieux et pas honorables du tout d’une réalité politique assimilable à de la prédation. Aussi, maintenant que, sur la défensive, ils n’osent plus que riposter « On ne peut pas dire qu’on n’a rien fait ! », ne les lâchons plus jusqu’à ce que les moins coupables parmi eux laissent échapper qu’on n’en fait jamais assez pour ses concitoyens parce que le pays c’est NOUS et non l’hologramme manipulé par les gouvernants ! N’abondons surtout pas dans leur réalisme, ce serait accepter qu’il faut malheureusement prendre en compte les lobbies, les mafias, les manipulations inavouables et autres sales besognes.
Agir pour le pays, c’est le curer d’une gangrène dont les politiques, pour le moins, s’accommodent trop naturellement. Et ne rétorquez pas qu’il faut être naïf pour se bercer de la sorte : la nature de l’homme étant ce qu’elle est, ce n’est pas exiger l’idéal, c’est seulement tendre vers, quitte à exiger une démocratie vraie, serait-elle le pire des régimes à l’exception de tous ceux qui l’ont précédé.

Accessoirement, puisque l’essentiel est que nous nous en portions mieux, revenons sur la brillance éteinte des propos de Kennedy... Nous qui sommes Français, ne nous demandons plus s’il faut changer les organes et les pièces. Nous qui sommes citoyens du monde, plutôt que d’être à sa traîne, ne nous demandons plus si la promotion d’une démocratie retrouvée en vaut la peine. Peu importent les classements Pisa ou AA+, nos antécédents font que le ferment n’est pas mort. C’est sûrement pour cette raison que nous avons à subir la perfidie de ceux qui feignent de moquer une “Grandeur" si décatie et anachronique que ce serait folie que de la revendiquer (souvenez-vous de ce mickey de Donald Rumsfeld raillant la “vieille Europe” !). Ces envieux veulent seulement cacher combien ils profitent d’un système que l’esprit français justement reste toujours capable de contester. Et si ces perfides craignent trop pour leurs rentes de situation, nombreux sont les peuples qui espèrent une voix de la France enfin audible, accessoirement, rappelons-le.



(1) J.F.KENNEDY / discours d’investiture / 20 janvier 1961.
(2) Marwane Ben Ahmed / Jeune Afrique / 5 sept 2012.
(3) évoquant l’accueil chaleureux du couple Kennedy par “le général" http://blogs.mediapart.fr/blog/monkeyman/191111/un-extrait-dun-entretien-entre-m-sarkozy-et-m-onfray-en-avril-2007-2eme-phttp://blogs.mediapart.fr/blog/monkeyman/191111/un-extrait-dun-entretien-entre-m-sarkozy-et-m-onfray-en-avril-2007-2eme-p
MEDIAPART, attaqué fiscalement pour sa liberté d’expression, par un pouvoir judiciaire aux ordres qui devrait plutôt en user plus souvent contre les fraudeurs et les corrompus bien en cour, eux ! 

images autorisées wikimedia

mardi 3 novembre 2015

GARE AUX AMIS QUI VOUS VEULENT DU BIEN ! / Mayotte, France en Danger

A gauche toute, les “droitsdel’hommistes” à tout crin ont des idées néfastes (on ne peut accueillir toute la misère du monde et il serait normal de s’occuper d’abord des siens, non ?)
A droite toute, les “yaqu’àfautqu’on” sont pires car ils mentent, manipulent les sources et exagèrent pour justifier des analyses extrêmes allant jusqu'au racisme. Leur parole devient exponentiellement infecte quand les quidams qui la gobent et la répètent sans réfléchir ni vérifier en démultiplient la nocivité sur les réseaux sociaux.
Ce matin un pauvre “àl’insudesonpleingré” a cru faire passer une info altruiste en subordonnant son opinion à une publication d’un site partial, partiel et provocateur, pour ne pas dire puant.
Le mot en question est d’un nommé Manuel Gomez, journaliste, écrivain. Il a joint sa photo : ses affidés doivent trouver qu’il a une bonne bouille, moi non...
Commençant par titrer “ MAYOTTE : CHARIA ET POLYGAMIE APPLIQUEES DANS CE DEPARTEMENT FRANCAIS !”, jouant au faux modeste “Je ne suis pas très calé en géopolitique aussi je souhaiterais qu’un éminent spécialiste...", il ne cache rien de ses sympathies politiques quand il feint de se demander pourquoi Sarkozy a fait de l’île un département.
Sur ce point, qu’il daigne déjà entendre deux mots de la part “de l’éminent spécialiste” que je suis (vous en doutiez ?). Si les présidents des Français détiennent un pouvoir rappelant celui des rois de l’Ancien-Régime, Nicolas Ier a juste eu le mérite d’être en fonction à l’échéance fixée par la République pour la départementalisation de Mayotte. Simple concomitance. 
Ce monsieur relève ensuite “ le taux de fécondité le plus élevé d’Europe ”, sa seule remarque censée et audible se complétant par une remise en cause du “ droit du sol”...  Relevons encore qu’à la date de son papier (nov 2014), si ses 50 % de clandestins sont plausibles, on peut ajouter qu’il est admis aujourd'hui (même si les chiffres souffrent de rétention de la part des autorités) que la population de Mayotte se situerait entre 300 et 400.000 personnes et que les étrangers, légaux ou pas sont plus nombreux que les Français (1). Et quand il pense que le nombre de naissances à Mayotte (il vise aussi la Guyane) nous plombe, qu’il sache que l’Empire Français s’honorait de compter 110 millions et 623.000 habitants en 1936...
Ensuite, que Manuel Gomez souffre que je lui dise “FAUX” pour les 300 millions d’euros que coûteraient chaque année les reconduites aux frontières ! En effet, les reconduites par la PAF, la gendarmerie, la douane, la marine, la sécurité publique, correspondraient à une dépense de 5 millions alors que l’entretien des clandestins qui restent s’élève, lui, à 60 millions/€ (surtout pour l’Éducation Nationale et la Santé).
Manuel voudrait ensuite nous en faire avaler de grosses lorsqu’il ment effrontément en disant qu’il y a le RMI, les allocations et les aides dispensés aussi généreusement qu’automatiquement (qu’il feuillette donc les archives de “Mayotte en Danger” pour constater combien les allocations familiales sont très inférieures et limitées à trois enfants !)
Quelle honte, ensuite, quand ce monsieur ose parler du milliard et des 300 millions d’€ que coûte Mayotte à la France, comme s’il fallait chiffrer ce que “coûte” une région métropolitaine ou la part de budget engloutie par Paris... comme s’il fallait comparer aux 360 millions d’aide au Mali (dernièrement sous le règne de François II le Piteux)...
Toujours dans la surenchère, Gomez veut revenir sur l’Histoire et plus particulièrement sur le refus des Comores en 1974, ce qu’il déplore puisque la départementalisation en a été la conséquence à terme. Ah ! ces Mahorais qui, après les Anglais, les Prussiens et les Russes, nous ont envahis en 1841 et qui ne veulent plus nous libérer !
La langue de vipère en rajoute avec les 95% de musulmans, la polygamie et qu’ils “ ne parlent pas notre langue” ! Que lui répondre sinon que tant que quiconque est Français avant d’être musulman, sa situation ne contredit pas les principes républicains. La polygamie, elle, n’est pas plus réglementée ou légalisée que les pratiques adultérines. Quant à la langue nationale, elle a toute sa place sur l’île, sa juste place (on aimerait ajouter "rien que sa place" !).
Concernant les cadis qui appliqueraient la charia, si, malheureusement, un flou juridictionnel a pu occasionner des dérapages condamnables tel ce jugement, en 1991, d’une femme adultère condamnée à être enterrée vivante avec son amant, arborant deux cachets “République Française” (voir post du 8 septembre 2015, toujours dans Mayotte en Danger), si les autorités manquent à leurs obligations en allouant de l’argent public pour lesdits cadis, les secrétaires et la location des bureaux afférents, il est exagéré de parler de charia en tant que gouvernance étatique. 
Gomez embraye ensuite sur tout ce que la polygamie entraînerait comme dépenses sociales avec la déclaration des épouses de premier rang et les autres... je lui laisse la responsabilité de comptes dont je doute et qui, pour le moins, sont à l’opposé des quelques sources à ma disposition (2).
Ensuite, c’est le chapitre “fainéantise” pour celui qui touche l’assistance de l’État tout en étant libre d’aller à la pêche et de cultiver le lopin de terre... Gomez nous fait du copié-collé d’un autre site bleu-blanc-rouge qui prétend “riposter” et il ajoute qu’un Francilien n’est pas aussi bien loti qu'un Mahorais !
En vertu de quoi, l’auteur avance que le peuple de France a le droit de choisir ou de rejeter Mayotte. Je lui conseillerais aussi un référendum du même genre pour l’Alsace, la Bretagne, la Corse, les Basques, l’Occitanie ? Il va même jusqu'à travestir la vérité concernant l’Algérie (3) où les Algériens n’auraient pas eu le droit de voter... sauf que wikipedia (qui doit mentir ou au moins se tromper, précise “.../... Ont voté les électeurs de la métropole, de l'Algérie.../..." 

Décidément les scribouillards patentés lepénistes abusent la conscience de ceux qui les suivent et lisent aveuglément. L’un d’eux, Manuel Gomez, soi-disant écrivain journaliste, les trompe et les méprise avec des approximations et des mensonges. Même si les déficiences d’un État, desservi par des politiques retors alliés à des hauts fonctionnaires complices et liés tels des vases communicants, font que des citoyens toujours plus nombreux veulent changer les règles du jeu, ce n'est pas en suivant les patrons de Gomez que le changement se fera (certaines de leurs revendications seraient-elles légitimes). Marine et sa clique convoitent seulement les bonnes planques aux frais du contribuable et après la peste PSUMP, c’est le choléra qui nous plomberait, encore pour des lustres !     

(1) un rapport du sénat de M. Henri Torre dit déjà en juillet 2008 “ .../... la perspective d'une population majoritairement composée d'immigrés clandestins ne pouvant être, à terme, totalement exclue..../...”   
(2) une simulation sur le site de la CAF donne, pour une mère isolée avec 5 enfants (2, 4, 7, 9 et 11 ans) 626,49€/mois d’allocations, 575,14 au titre du Paje, pas de RSA ni d’alloc logement.
(3) La question posée était : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le président de la République et concernant l'autodétermination des populations algériennes et l'organisation des pouvoirs publics en Algérie avant l'autodétermination ? »

Le rapport du Sénat est ici http://www.senat.fr/rap/r07-461/r07-46117.html... Allez chercher vous-même celui de Gomez, si le cœur vous en dit : je m’en voudrais de faire de la publicité positive à ce genre d’individu.

mardi 27 octobre 2015

QUAND LES AUTORITÉS SÈMENT LA VIOLENCE ET L’ANARCHIE ! / Mayotte, France en danger !

    Alors que les marches contre les violences, les menaces de grève générale, les chasses aux clandestins se multiplient, les bisbilles entre Mahorais risquent de se transformer en batailles de rues. 

    Suite à la fermeture administrative (dangerosité) de l’établissement de Sada1 en bas du village et de l’accueil des enfants sans école en haut de la ville, à Sada2 (près du collège), les parents du bas qui antérieurement souhaitaient des transports (1) voudraient se prévaloir de la triste pratique des rotations  (deux classes pour un même local) pour renvoyer les premiers occupants l’après-midi. Pour forcer la main, ils semblent même décidés à tenter un coup de force ce matin, en bloquant l’école de l’hospitalité !  Sauf que, comme l’a raconté la Fontaine, le petit lapin n’a pas l’intention de laisser faire la belette... Chaque camp rameute ses renforts pour marquer le territoire... enfin, en théorie, parce que la pluie... Le reporter de Kwezi confirme à l’instant (6h 40) qu’il tombe des cordes, que l’école est fermée par une chaîne cadenassée, que quelques “échauffourées” entre parents auraient eu lieu...
    Le tonnerre gronde dans tous les sens (6h 51) ! Quelle sera la suite des évènements ? Faut-il en appeler au jugement du chat de la fable ? 
    A mon avis, il ne faut surtout pas en appeler au système, et ce, à plus d’un titre !
    
D’abord, l’État, loin de respecter ses obligations légales, reste particulièrement défaillant concernant l’égalité républicaine. Pour ne parler que de l’actualité récente, l’hôpital se décharge de ses obligations en imputant la note aux familles en cas de décès dans ses murs (hier une facture de 3900 euros pour un corps gardé dans un conteneur frigorifique vu que l'hôpital ne dispose pas de chambre mortuaire !). Pour en rester au bilan catastrophique de l’Éducation Nationale à Mayotte, notons que les autorités se cachent derrière le mensonge et l’interprétation malhonnête des chiffres... 11 salles seulement construites en 2015 pour plus de 100 annoncées (AFP) ! 
http://lejournaldemayotte.com/une/constructions-scolaires-macedoine-de-chiffres/

    
Ensuite parce que ceux qui sont censés servir l’État donnent l'impression de pratiquer avant tout une charité si bien ordonnée qu’elle consisterait essentiellement à se payer sur la bête... en toute légalité concernant les avantages et le salaire faramineux d’une vice-rectrice par exemple (entre 8 et 15000 euros grosso modo et pour quels résultats !). Impression aussi quant aux agissements des aigrefins politiques puisque le premier secrétaire du PS local (actualité du jour !) se retrouve mis en examen (“tentative de fraudes électorales, falsification de documents administratifs et usage des procurations falsifiées : en cause 84 procurations falsifiées”)... Est-ce utile, à ce stade, de parler d’une lèpre nommée clientélisme ? Mais tant qu’au niveau national, on donnera officiellement la parole à des repris de justice tels Désir ou Cambadélis ou Guéant, on peut penser que ces gens-là peuvent continuer à se permettre tout et n’importe quoi (2) !
http://mayotte.orange.fr/news/mayotte/le-1er-secretaire-du-ps-issouf-madi-moula-en-garde-a-vue,72066.html


    Enfin, concernant Mayotte, disons le sans détour, la classe politique locale se fait surtout remarquer par une propension à la rapacité qui ne la fait pas hésiter à sacrifier ses enfants ! Seuls comptent les profits engrangés par le clan, garantis surtout par l’appartenance aux grosses écuries PS et UMP (3) ! (Demandez donc aux diplômés sans sponsor !)
    En vertu de quoi, il ne faut surtout pas en appeler à un État pris en otage par des raminagrobis dont, en premier chef, François II le Piteux, président en exercice des Français qui trouve 360 millions pour le Mali mais n’assume toujours pas ses obligations alimentaires au profit des siens ! (1er exemple me venant à l'esprit)...
http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0SF29220151021 


    Pour en revenir à l’affaire du jour, inscrite malheureusement au chapitre “République bafouée et démocratie confisquée”, les administrés d’en bas en sont arrivés à vouloir appliquer le principe d’égalité sur le dos de leurs semblables ! A force de semer une désespérance qui en arrive à monter les uns contre les autres, les autorités sont-elles sur le point de faire endosser par les plus faibles l’injustice et l’anarchie ? Pourquoi une pauvre école alors que c’est aux politiques, aux profiteurs, à l’administration, à l’État de rendre des comptes ? Les réformes lamentables (des rythmes, du collège, etc.) n’en paraissent que plus minables encore. Malheureusement, la tempête qui se prépare accablera encore et toujours les mêmes. Dernièrement, j’ai voulu respirer un peu en parlant des bébêtes de Mayotte, je ne pensais pas devoir parler sitôt de ses sales bêtes !
    Dehors les accapareurs et profiteurs du système ! Est-ce anormal de tout vouloir remettre à plat pour refonder la République que nous voulons et qui nous le rendra ?     

(1) 2 kilomètres, 120 mètres de dénivelé.
(2) depuis quand les merdias ne donnent-ils plus la parole aux Balkany, par exemple ?
(3) Pas question d’avaliser la spoliation d’une appellation républicaine seulement destinée à endormir les gogos !

Illustration : Le tiers-état. source : BNF.

Description : Gargantua, a lithography by Honoré Daumier
Français : Caricature contre le roi Louis-Philippe Ier dont les besoins financiers sont considérables. Le roi, connu pour son avarice, batailla ferme pour obtenir une liste civile importante. Il tenta même d'en obtenir pour sa nombreuse famille. Dénonciation également de la corruption électorale pratiquée par le régime de la monarchie de Juillet : sous le « trône », nom argotique donné à la cuvette des toilettes, on voit des députés achetés (considérés comme des excréments du roi) par le gouvernement se diriger vers le Palais-Bourbon, siège de la Chambre des députés.
Source : Olga's Gallery

 
(impossible de trouver une illustration d’actualité disponible pour accapareur, affameur, corrompu, clientélisme... Le monde doit en être exempt si on se fie à l’Internet...  )

mercredi 30 septembre 2015

LES TOUTOUS, LES TOUTOUS, LES TOURISTES... / Mayotte, France en danger

    Pour parler du problème du tourisme à Mayotte plutôt que d’endurer ceux qui s’en gargarisent en tant que solution, relevons que lundi, la télé d’État a passé un sujet pour tranquilliser les esprits mais qui, a contrario, est venu renforcer des craintes hélas fondées. En outre, ce matin encore, une info exposait les projets d’avenir concernant la baie des tortues de Boueni, entre la sortie de terre d’un quatre étoiles et la réhabilitation de la ruine existante ! En amont, il faut absolument dénoncer l’enfumage de ces structures redondantes (État, Région, Département) telle le Comité Départemental du Tourisme à Mayotte. Une excroissance aussi ronflante que stérile... Entendons-nous, l’intention est plus de ramener sur terre que de jeter le bébé avec l’eau du bain ! Il en va de nos impôts et de la défiance désormais générale concernant leur utilisation.

    Ainsi, dans un passé récent; les actualités locales ont couvert ce qu’elles ont pris et voulu faire prendre comme un évènement d’importance, à savoir le énième salon du tourisme !
    Super, formidable ! Vous les auriez entendus piailler d’enthousiasme pour la fréquentation doublée en un an, multipliée par dix sur je ne sais quelle période, sur l’énergie et l’esprit d’initiative dans le but de faire mieux sur trois jours, par exemple, toujours avec une nocturne ! Vous les auriez entendus, faux modestes, parler de visiteurs béats devant les plats et boissons proposés : “On s’est régalé !”. Bien sûr leur objectif premier est de parler du tourisme, sauf que, pour le dire net, en se prévalant des visiteurs au salon, ils font penser à une jolie pub sur le confort et l’équipement d’une voiture qui n’aurait pas de roues ! Que font-ils sinon brasser du vent dans une promotion irresponsable et des gesticulations ubuesques ? Ils devraient avoir honte d’aller se faire mousser dans les médias tant le contexte est difficile, peu réjouissant et carrément inquiétant ! 

    La situation est difficile, depuis longtemps, à cause du billet d’avion (1)... une simple recherche en parallèle à cet article me donne par exemple :
* croisière une semaine Seychelles, pension complète : 1000 euros depuis Paris.
* croisière une semaine Mayotte, pension complète : 5000 euros, vol non compris !
Si force est de constater que la faible demande implique des prix forts, est-il utile de commenter plus avant ?
    La situation est peu réjouissante quand on constate que Mayotte est une poubelle à ciel ouvert et même si on veut croire que cela pourrait changer... 

    Et pour plomber le tableau, une insécurité grandissante est à déplorer : les locaux la subissent au quotidien au point que certains font leurs valises, les visiteurs aussi sont touchés ! Je pense à la hanche brisée d’un croisiériste, un sénior allemand attaqué sur les hauteurs de la Convalescence (suite à des incidents Mayotte a été déprogrammée des croisières en 2010)... Je pense à la mère d’un militaire cambriolée chez son fils ou à cette touriste attaquée à la cascade de Soulou... Est-ce perfide de rafraîchir la mémoire de nos tartuffes du tourisme ?  


    On ne peut pas les croire lorsqu’ils affectent une prétendue lucidité ! Ils ont dû voir aux infos, pas plus tard que lundi, ces images plus inquiétantes que rassurantes d’une troupe de randonneurs au mont Choungui, encadrée par des gendarmes ! Savent-ils qu’il ne faut plus s’aventurer en brousse seul ou en petit groupe, que les plages sont dangereuses parce que les mauvaises rencontres se multiplient ? Ils ont beau jeu de reprendre une remarque du directeur des Iles Vanille (encore une structure qui ne doit rien nous coûter !) : “Il ne faut pas que les déchets, les agressions soient une excuse pour ne rien faire !”. Gonflés les beaufs ! Si encore ils avaient la franchise de reconnaître que dans ce domaine comme tant d’autres à Mayotte, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, cela devrait-il remettre en question ce que la gestion du tourisme impossible leur rapporte ! Cette catégorie de parasites croit-elle continuer à profiter sans remords, quand le guignol en question élude en disant travailler pour que le touriste en escale dépense plus de 60 euros en moyenne : “ ... je peux assurer que nous allons convoquer le club croisière pour que les décisions soient collégiales... “... sous-entendu “cela ne se fera pas sans nous”... Sûr que pour se payer sur la bête (la République), ils sont forts !
   
    Ne soyons pas sourds, il faut ouïr ce que cette coterie réjouie veut nous faire gober en émettant qu’une offre plus étoffée de la culture mahoraise serait un plus pour appâter le voyageur ! Seraient-ils hypocrites ou assez cons pour y croire, eux qui conviennent, serait-ce d’une petite phrase rapide que “...les hôtels ne sont pas venus...” (au dit salon) ? En attendant, ce matin, nous apprenions sur Kwezi FM que les autorités donnaient la priorité à la réhabilitation des ruines de la baie des tortues plutôt qu’à l’érection d’un quatre étoiles surréaliste ! Le journaliste a quant à lui eu le mérite d’ajouter son grain de bon sens en concluant qu’à son avis, tous les projets étaient enterrés et que rien ne verrait le jour.
    Ne soyons pas aveugles, tant qu’une autre clique se déplacera pour légitimer, serait-ce à l’insu de son plein gré, ce qu’elle devrait, au contraire, réprouver, tant qu’elle ne se prendra pas en main pour une République qui lui appartient, les profiteurs du système continueront à nous emberlificoter !       

(1) un prix excessif d’abord pour la clientèle captive que forment les ultramarins, un coût prohibitif toujours en contradiction avec la notion de continuité territoriale, mais pas avec une certaine “harmonie” entre les instances étatiques et les acteurs économiques... comprenne qui pourra...  

crédit photos : 1. Mayotte, plage / commons wikimedia_/ auteur mwasimba.  
2. Mayotte Labattoir_Market_ by David Stanley from Nanaimo, Canada via Wikimedia Commons - httpscommons.wikimedia.orgwikiFi

mardi 22 septembre 2015

LES GRENOUILLES VEULENT-ELLES TOUJOURS DU ROI ? (2) / France en danger

Quel nom pour la mare polluée qui se meurt ?
Pardon ce long préalable nécessaire, s’agissant du cadre qui voit la presse régionale sonder d’une même voix, fleur aux lèvres et papillon sur le stylo, l’enthousiasme des internautes pour le nouveau nom que devrait prendre notre méga-région. Merci François pour cette idée croquignolette... C’est à François II le Jacobin, en effet, triste sire d’un royaume jaloux de son enracinement historique bien qu’issu de repiquages aléatoires, au gré des  prises de pouvoir et autres coups d’État permanents, que nous devons l’initiative dilatoire... Entre parenthèses, s’il faut s’accrocher à une continuité, relevons la tartuferie à légitimer tout et son contraire, dont le Coup d’État Permanent, celui dénoncé justement, mais jusqu’à son élection seulement, par François Ier le Florentin, légataire patenté de Hollande (testateur aussi de Suède, il paraîtrait...). Bref, l’absolutiste prétention à redessiner nos contours, persiste, concernant le Sud, depuis Louis VIII le Lion, en passant par Philippe IV le Bel. 



La presse serait-elle complice de ces manœuvres délétères ? Si peu puisque cela participe d’une entreprise foncière de confiscation de la démocratie d’autant plus pernicieuse que les braves gens restent partagés, le développement de l’Internet aidant. Que penser en effet de ce soutien aussi aveugle que propagandiste ?
Pompeusement intitulée “grande consultation”, cette initiative provocante ne peut qu’agacer...
http://www.midilibre.fr/2015/09/07/languedoc-roussillon-midi-pyrenees-votez-pour-le-nom-de-la-future-region,1210080.php        
La meilleure des défenses étant l’attaque, cette manigance vient persuader que le fait accompli, désormais incontestable, doit faire taire toute remise en cause. Présentée sous un jour respectueux du dialogue avec le peuple, cette manipulation tient, ni plus ni moins, de la machination... Oh les gentils organes, aussi innocents par nature que ceux qui doivent à l’épuration d’avoir changé de nom ! Ne dites pas qu’avec l’exécutif, le législatif, le judiciaire, le quatrième pouvoir n’a pas été mis au pas par les “décideurs”... Même le canard ne se dandine pas pour qui vous croyez : l’ignoble synthèse qu’il fit lors de l’affaire Boulin donne à réfléchir...
Sur la forme aussi, nos animateurs-démonstrateurs (aux coudées plus franches qu’en grande surface !), endorment, vendent, sourire en sus et même les plus avertis se laissent facilement attirer. En la circonstance, après avoir imposé le “OUI" au patatoïde voulu par le roi-président, ils aiguillent obligatoirement sur ce qu’ils ont au magasin... avec la certitude que les “NULS” et les “BLANCS” devront la fermer. Notons aussi la contradiction entre un “acte fédérateur” revendiqué par les rédactions et des propositions partiales et désobligeantes surtout pour des minorités, le Roussillon en premier lieu sans oublier celles (apaisées ?) déjà englobées sous l’appellation “Midi” et (Quercy, Rouergue...). Un billet, toujours dans l’art de passer la brosse et de ratisser large, vient aussi mettre son grain d’occitan dans ce “suspense, à peine soutenable"...

Ce n’est pas le tout de rester dans la vase en espérant des jours meilleurs !
Ces jours-ci, dans cette presse régionale, traduisons ce à quoi nous avons droit : “ ... Ils sont si nombreux à voter ! Et vous ?”. Moi, je me contente de lire les commentaires, pas les chichis des personnalités en mal de retombées... Et en ne retenant que ceux qui vont dans mon sens, je relève des propositions telles que “pompe à fric” ou “vaselinette”. Non moins sérieusement, la liberté affectée de laisser la parole fait dire à plusieurs intervenants qu’on ne viendra surtout pas les consulter par référendum, comme en 2005... Permettez : en retenant la façon dont les “exécuteurs des basses œuvres politiques” se sont torchés des résultats, ajoutons qu’ils ne pourraient manifester plus d’égards et d’honnêteté pour un peuple qu’ils exècrent ! “Populicides” a dit Onfray reprenant Babeuf !
Moi, pas président, je m’abstiens si on me force et dans ces circonstances, l’appariement des noms actuels devrait suffire à moins que François II ne promette de l’appeler France 3, en 2017, si la démographie l’autorise, quand les grenouilles auront à coasser pour la branche régnante ou l’usurpateur providentiel ! 

Le changement, c’est maintenant !



dessins libres / modifications autorisées / pixabay.com

LES GRENOUILLES VEULENT-ELLES TOUJOURS DU ROI ? (1) / France en danger



Tantôt coq, plutôt veau ou cabri, comme le suggérait de Gaule, le Français a aussi été comparé à une grenouille. Inspiré par Ésope, La Fontaine dénonce le despotisme et raille des concitoyens coupables de complaisance dans “Les grenouilles qui demandent un roi”. La fable qui raconte comment nos batraciens se lassèrent de la démocratie pour se laisser guider par un roi, reste d’une actualité grinçante.  Elle confirme, en substance, qu’”un tiens vaut mieux que deux tu l’auras” quand un dirigeant plus mauvais est aux gouvernes sans que l’on sache si le successeur ne sera pas pire... et ainsi de pire en pis si le comparatif nous entraîne dans une spirale infernale appelée à toucher le fond...

Que reste-t-il des nénuphars pour “la gent marécageuse” ?
Alors que les deux autres pouvoirs (législatif, judiciaire) se retrouvent phagocytés par celui (exécutif) qu’ils étaient censés contre-balancer et que le quatrième (médias) ne peut se défendre d’une accointance avérée avec “l’exécutant”, force est de se demander quand le cinquième pouvoir (limitons-le à l’opinion particulièrement portée par le Net) tombera, à moins que plus rien ne fasse désormais obstacle à l’hégémonie de... l’empire (c’est juste pour la rime avec “pire”)...
 
Ainsi, plutôt que d’apporter la contradiction, les médias portent et amplifient la bonne parole venue d’en haut. L’exemple du jour souligne, à propos de la très critiquable refonte des régions, l’initiative apparemment anodine de cinq quotidiens du Sud, pour donner un nom à l’entité résultant de la fusion “Midi-Languedoc-Pyrénées-Roussillon”. Innocente manie, en effet, que d’amuser le gogo sans avouer au grand jour l’approbation sans réserve de l’œuvre de François Hollande, s’agirait-il d’une réforme aussi mal pensée, malvenue, inopérante et au forceps, que celles sur l’Éducation.
Entre parenthèses, une fois établi le constat que majorité et opposition s’appuient sur les institutions pour promouvoir, avec constance, un absolutisme relatif (si commode pour continuer à gouverner en rond), l’essentiel consistant à tirer alternativement les marrons du feu, il faut bien convenir, qu’avec un ramassis d’opportunistes qui ont avant tout, en partage, le carriérisme et le cumul de privilèges, rien ne peut changer. Ces parvenus politiques qui ne sont pas sans rappeler une noblesse impériale parthénogénétique, manifesteraient moins de morgue si les “hauts" serviteurs de l’État étaient autre chose que des supplétifs de l’exécutif. Est-ce un symptôme de l’impuissance à convaincre du bien-fondé de la gouvernance, si ceux qui en ont la charge semblent vouloir acheter l’adhésion et stimuler le zèle des organes administratifs, avec des primes, des indemnités sur la manière de servir et des promesses si les résultats suivent ? Sans nous étendre sur l’impact négatif auprès de ceux qui supportent ces temps de vaches maigres... devons-nous en déduire que la fonction publique est devenue le bras armé chargé d’imposer des changements quels qu’ils soient, même inopportuns sinon néfastes ? 
http://www.lemonde.fr/education/article/2015/01/06/les-10-000-euros-d-etrennes-des-recteurs-d-academie-font-grincer-des-dents-les-enseignants_4550376_1473685.html
http://mdpt.fr/1FmOQNz
http://www.agoravox.fr/actualites/info-locale/article/mais-pour-qui-roulent-ils-avec-ce-171932
En conséquence, est-ce abusif de qualifier ces nomenklaturistes de “sinistres crétins" comme le fit N. Polony à propos de ceux de l’Éducation Nationale ? 

dessin autorisé pixabay.com 

mercredi 16 septembre 2015

MAIS POUR QUI ROULENT-ILS, AVEC CE QU'ILS NOUS COÛTENT ? / Mayotte, France en danger


A propos des lois qui doivent s'imposer en tant que telles, qu'elles soient ou non bénéfiques... A propos de l'avis du citoyen sur l'administration, vectrice dudit fonctionnement légal ou caste nombriliste et plus État dans l’État qu'au service de la Nation ?   

En préambule aux assises du Conseil de l’Éducation Nationale (1), une motion a été signée par le syndicat majoritaire enseignant, l’UDCFSM association des parents d’élèves et l’association des maires. 
Il s’agit d’une “analyse partagée des éléments qui constituent un obstacle à l’application de la réforme...” Des carences constatées à tous les niveaux (réfectoires inexistants, restauration au stade de vœux pieux, manque de salles de classe, locaux hors normes sinon dégradés, financement aléatoire des activités péri-para-extrascolaires, absence de personnel qualifié, etc...). Les auteurs de la motion concluent que, dans les conditions actuelles, il est impossible de mener cette mission ! Ils ne manquent pas de souligner ensuite que, suite à la visite de la ministre, il était normal de surseoir provisoirement mais légalement à la loi.
Il faut donc en déduire que le blocage est dû à l’administration locale des écoles. En demandant si madame la “vice-rectrice Nathalie Costantini” suivra la ligne demandée par la motion... ", même à travers les lignes, tout le monde comprend que c’est le vice-rectorat qui, en la circonstance, est incriminable !
L’administration est coupable de porter atteinte au système éducatif de Mayotte, aux progrès aussi lents qu’incertains et qui n’avait pas besoin de ça !
Quant aux citoyens, ils sont en droit de se demander si ces hauts-fonctionnaires vont dans le sens du peuple... En tant que contribuables sollicités à hauteur de 10 ou 15000 euros, sinon davantage pour un poste de vice-rectrice à Mayotte...  ils sont en droit aussi, à ce prix, de se demander s’ils ont affaire à des serviteurs de l’État ou à des bureaucrates égoïstes, opportunistes et qui plus est autoritaristes...
Les mots de “Napoleone” à Talleyrand me reviennent à l’esprit... Bizarre... 




(1) gardons-nous des comités “théodule” qui aident la politique dans “l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde” pour reprendre Paul Valéry... Gardons-nous des beaux parleurs qui administrent l’anesthésique le plus capable d’endormir le peuple [après le préfet, nous avons eu droit, ce matin à une démonstration de la part du directeur du tourisme...])
Les problèmes de fond refoulés depuis des lustres n’arrêteront pas de remonter à la surface tant que les irresponsables ne voudront pas les traiter... 
Sources : http://www.linfokwezi.fr/ensemble-contre-les-rythmes-scolaires/
http://www.linfokwezi.fr/couverture/mercredi-16-septembre-2015/

vendredi 11 septembre 2015

SOUCIS ET MALHEURS D’UN PÊCHEUR DU GOLFE (VIII) / Fleury d'Aude en Languedoc

« Et oui, tu vois, je faisais la traîne l’été et l’étang l’hiver, pratiquement la moitié de l’année pour chaque pêche...
- Le poisson se vendait bien ou sont-ce les mareyeurs qui en tiraient le plus grand profit ?
- Faut pas chercher à comprendre... les mareyeurs ils t’attendent... comme celui de la Nouvelle... Je lui demande s’il prend les crevettes, tu sais, les crevettes grises. Il me dit “écoute, si tu me les fais cuire, je te les prends !” On était à la Nautique, on avait un baraquement  avec une gazinière et même une cuisinière à bois. Un jour, pour te dire, j’avais fait cuire quatre-vingts kilos, eh, de crevettes... Je les amène... Tu as vu les sous toi ? Je les attends encore...
- C’est un voleur alors ?
- Oh, oh...
- On ne peut pas le dire comme ça ?
- Et non, et non...
- Un drôle de lascar quand même ! Sûr qu’il les a vendues ! Et dire qu’il venait à Fleury...
- A Fleury ?
- Oui, même que l’appariteur clamait “ La sardine Tiaide est sur la place !” et qu’un ami de Trausse avait bien fait rire mon père en s’étonnant “Es uno especialitad d’aici ? ”. 


 - J’ai eu travaillé avec le père... lui était un gangster... “ Tu peux venir avec moi ?” qu’il me dit un jour. Je devais avoir 14 ans ; il avait une espèce de camionnette ; on va à Palavas. A l’époque, je sais pas si tu en as entendu parler de ça, y avait la “seinchole” (1), au mois d’août... comme ça, les thons venaient au bord, les barques les encerclaient, ils prenaient parfois 30, 40 tonnes de thons !.. Eren partits amé Justin et le temps que le type tournait le dos, il lui a piqué trois thons de 23-24 kilos comme ça, zaou, de par terre à la camionnette ! 
- Tu sortais en mer aussi ? 

- Oui mais je suis resté au sardinao (2), on faisait le sardinao et le thon... Ton oncle, lui, était au lamparo...
- C’est vrai qu’il m’a eu donné du poisson, à quai, quand il rangeait et nettoyait encore à bord...
- Enfin, laisse tomber Yves, songeur : c’est le pêcheur qui se la donne et toujours l’intermédiaire qui ramasse. »
C’est vrai qu’entre la confiscation des ressources par les grosses unités prédatrices (chalutiers, thoniers) (3), la toute puissance des mareyeurs, sans parler de la pression des touristes rois, du bétonnage des côtes, des pollutions successives, des "changements climatiques”, et j’en passe, la grande majorité des petits métiers a logiquement disparu quand les pêcheurs comme Yves ont pris la retraite.

(1) certainement en rapport avec la seinche (Littré 1874), l’encerclement des thons à Palavas.
http://fpmm.net/wp-content/uploads/2014/09/FPMM-Palavas_specimen.pdf
Pour un ancien de Victor Hugo, comment ne pas penser à monsieur Sinsollier, surnommé “Sinsolle”, qui nous fit aimer l’Histoire (pour moi, plutôt la géographie). Et ne me dîtes pas que, contigue aux anciens ateliers de mécanique encore marqués de cambouis où Salant et Guionie nous faisaient voltiger (enfin, il faut le dire vite...) sur les barres parallèles, la salle (qui fut aussi celle de la prof de musique), éclairée seulement par une verrière au plafond, ne laissait pas d’autre possibilité d’évasion... 


(2) nom du filet à sardines.
(3) quand je pense que les gros prennent impunément des dizaines de milliers de tonnes, notamment au large de la Libye, et qu’Yves, lui, a été contraint de brûler les barques construites de sa main ! L’égalité de traitement par l’administration “ ne vaut pas mieux qu’au siècle de Louis le quatorzième... “Suivant que vous serez puissant ou misérable...". Pire encore concernant la complicité des instances européennes... Un repenti de la pêche industrielle n’a-t-il pas déclaré : " Quant aux inspecteurs de la Cicta montés à bord, s'ils n'ont rien vu, c'est qu'un "paquet de cigarettes suffit à les acheter".”
http://www.lepoint.fr/actu-science/thon-rouge-les-revelations-fracassantes-d-un-pecheur-repenti-09-11-2011-1394264_59.php 
voir aussi http://www.midilibre.fr/2015/09/02/chalutiers-c-est-la-fin-de-l-hemorragie,1208127.php même si nous voulons insister sur une "hémorragie" plus préoccupante...

photos : 1. pêche au thon / Tunisie 1910. 2. Vela latina Par Joan Sol from Premia de Mar, el Mediterrani (Yvonne2) via Wikimedia Commons. 3. carte Palavas : auteur :"Map commune FR insee code 34192

mardi 8 septembre 2015

UN PAYS DE BEAUX PARLEURS ! / France, Mayotte en Danger


Aujourd’hui, samedi 5 septembre, un “séminaire d’accueil” organisé par le vice-rectorat (vocabulaire éminemment laïque...) prétend mettre au parfum les nouveaux arrivants.

Nombreux seront ceux qui viendront gober la bonne parole...
... Mayotte terre de mission... un front pionnier aux dires d’un pathétique syndicaliste inféodé... Un front, certes, mais qui, hélas, n’avance guère, enlisé depuis des lustres dans des boyaux qui n’ont rien d’historique... Un front s’enterrant plutôt toujours plus profond, incapable de remonter à l'attaque contre les problèmes du temps... Le dire, ce n’est pas nier et occulter ce qui est fait, sauf que le pays régresse, que Mayotte piétine. La faute aux politiques, à l’appareil d’État, au peuple aussi qui laisse faire (en vertu du rapport entre cause et conséquence, le délitement de la société n’en est pas moins imputable aux premiers nommés !) !

Certes, on construit des écoles, des collèges mais n’est-ce pas masquer que le premier défi serait de coopérer avec les Comores pour arrêter le flux migratoire ?

La pompe des inaugurations ne s’accompagne pas d’un effort foncier au service de la démocratie : nos “élites" sont en cause ! La solennité des cérémonies ne suffit pas pour garantir et servir les valeurs de la République... “C’est avec des hochets que l’on mène les hommes” disait Buonaparte, aussi lucide que cynique... 



Le bilan, pourtant lamentable, puisqu’il faut le qualifier ainsi, se retrouve escamoté grâce au sang-froid, au talent oratoire sans lesquels on ne dirige pas.

L’autre jour, j’écoutais le préfet, à la radio et j’ai failli me laisser endormir, à deux doigts de revoir ma façon de dire les choses, exagérée, trop virulente... C'est vrai qu'il parle bien ! Une faiblesse de sa part rappela heureusement le réalisme de la situation... Dans son énonciation stratégique de la bonne volonté affichée tous azimuts, dans sa subtile manœuvre pour éluder tout ce qui n’a pas été entrepris par l’État (Sommes-nous en droit de lui faire endosser les impérities et autres gabegies dont le pouvoir est coupable depuis au moins 40 ans ?), il lui a cependant échappé, à propos de l’immigration incontrôlée, qu’Anjouan n’était qu’à 70 kilomètres !

Si un discours aussi poussif qu’agacé tel celui de la vice-recteur confondant guérilla et “guerillera” 
(http://dedieujeanfrancois.blogspot.com/…/mayotte-en-danger-…) dénote sur le champ l’embarras, la méforme liées sûrement à l’insincérité de la prestation, ce n’est pas pour autant qu’il faut se laisser bercer et ramollir par un langage châtié et fleuri...

Les circonstances actuelles exigent un parler vrai, sans artifice, fruste même ! Quand j’entends notre premier ministre concéder qu’il faut s’habituer à vivre avec le terrorisme (1), je préfère Poutine affirmant qu’on ira les chercher jusque dans les chiottes !

                              Vladimir Vladimirovich Putin

(1) ne parlons pas de ses contradictions flagrantes concernant les quotas d'immigrés dans l'UE !

photos autorisées : 1. Aigle impérial : wikipedia.
 2. "Vladimir Putin-5 edit" by Kremlin.ru. Licensed under CC BY 3.0 via Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/…/File:Vladimir_Putin-5_edit.…

AU RYTHME Où VONT LES CHOSES... / Mayotte


“.../... Le Vice-rectorat remercie chaleureusement tous les acteurs associatifs et institutionnels participants qui ont fait le succès de cette opération au service de la réussite des élèves de Mayotte.”
Dans la série “M’as-tu vu, ni responsable ni coupable ?”, plutôt le faire à l’estomac car ce serait déjà reconnaître ses torts que de faire le mort.
Ainsi le vice-rectorat, sa tête serait-elle sous le sable d’un autoritarisme hypocrite, contredisant, qui plus est, la bonne parole de la ministre en visite, s’émeut de l’opération “Un cahier, un crayon”.
Ce n’est pas la vergogne qui les étoufferait ! Tout passe, dit-on, dans un estomac d’autruche : ils ont accompagné l’opération, pour mieux se faire oublier en se faisant voir, suffisants dans leur insuffisance avérée...
Mais les citoyens ne le cèderont pas sur une réforme des rythmes aussi inutile, inadaptée et insupportable, tant elle leur reste sur l’estomac ! 





photo : administration coloniale au Sénégal (1950).

RYTHMES SCOLAIRES & INDIGENCE / Mayotte

QUAND LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AIDE LES PAUVRES...
Malgré l’égoïsme ambiant, des actes solidaires viennent exprimer la compassion (pour pallier aux institutions défaillantes / en réponse aussi aux remords ?) à l’égard des défavorisés, des démunis. Contre l'abjection des règles libérales et de l’économie mondiale, des associations, des ONG continuent à venir en aide aux peuples démunis.
Si le vocabulaire des géographes, édulcoré par le temps, parle de pays “en voie de développement” ou “moins avancés”, il s’agit bien de sous-développement, de retard.
Dans ce cadre, ce sera au tour du Mali de bénéficier de l’opération “RENTRÉE SOLIDAIRE, UN CAHIER, UN CRAYON”, portée par Solidarité laïque, la MAE, la MAIF. 

 
Ce sera le Mali, car cette année, c'est Mayotte, autre terre délaissée et malchanceuse (serait-ce relatif) qui va profiter de cette charité !
La France est donc un pays arriéré, spolié, plongé dans la mouise, avec des privilégiés qui profitent et d’autres qui vivent dehors et vont aux restos du cœur...
Mais que font l’État et son bras armé, l'administration ?
Pardon, soyons honnête, sur ce plan, l’Éducation “Nationale” apporte sa fameuse réforme des rythmes scolaires, manière de faire plus dépenser aux mairies sans le sou, manière d’embrouiller des parents qui devront mettre la main au porte-monnaie (garde, participation au PET (1) du maire, impôts...), manière de mettre à bas ce qui fonctionne un tant soit peu !

Qu’on se le dise, le vice-rectorat n’est que le terminal d’un appareil d’État qui, dans les faits, impose et brime, s’éloignant toujours davantage de ce qui fait le Service Public.
Ne nous y trompons pas, les hauts fonctionnaires, toujours dans l’esprit de ceux qui, dans les années 40, encouragèrent la collaboration, servent l’ordre quand bien même il dévierait toujours davantage des valeurs prônées par la Constitution.

L’autoritarisme, le refus du dialogue en attestent : ils ne sont plus partenaires et seraient devenus ennemis...
L’heure est à la résistance et la victoire contre des rythmes scolaires antidémocratiques participera de la reconquête des références morales et sociales chères au peuple français !

http://lejournaldemayotte.com/…/un-cahier-un-crayon-10-ton…/
photo autorisée pixabay.

RYTHMES SCOLAIRES / Mayotte

Les hauts fonctionnaires s'efforcent uniquement de faire appliquer les oukases venus d'en haut, Leur sécurité, les privilèges dus à leur caste sont leurs seules préoccupations. Ils sont traîtres à l'esprit républicain et s'avèrent être des ennemis du peuple !
Imposer les rythmes scolaires est une absurdité !
Forcer 14 écoles en rotation (2 divisions à tour de rôle dans la même salle) à se soumettre relève de l'abus de pouvoir !


mardi 2 juin 2015

RÉFORME DES RYTHMES A MAYOTTE...



DES NOUVELLES DU FRONT
2 juin 2015 par Rivo Rakotonsyndicalo à Kwezi FM.

Les enseignants à la maternelle T9 de Kaweni en ont assez des agressions, des vols en plein cours, des véhicules saccagés, des jets de pierre... Rivo qui en aurait informé le vice-rectorat ajoute que Le Dasen (Directeur académique des services ) sortait de l’école en début d’après-midi...
Des gamins de l’extérieur entrent et volent même les goûters... et si certains ont tort d'en sourire, il se passe trop de choses l'après-midi et les collègues ne font pas remonter les incidents systématiquement. Les écarts graves sont néanmoins signalés mais rien ne semble répondre de la part de l'administration. Les écoles ne sont pas des sanctuaires, ce qui aggrave des conditions de travail déjà difficiles.
 
Rivo revient ensuite sur le communiqué à la presse envoyé hier, toujours sur les rythmes scolaires et les classes en rotation. Il ne s'oppose pas, comme il l'a maintes fois précisé par le passé, proposant même 5 matinées de 4h et 2 après-midi de 2 h sauf que la vice-rectrice persiste à vouloir imposer les rythmes partout à la rentrée. " MAIS ELLE EST TRÈS SOURNOISE !" lâche Rivo, quand elle reconnaît publiquement que la réforme est impossible à mettre en œuvre tout en l'appliquant insidieusement. Pourtant, à Paris, au ministère ils semblent plus ouverts aux adaptations proposées. En Guadeloupe (peut-être est-ce aux Saintes ?) une autre organisation a été retenue pour le mercredi...

 Ici, c’est la vice-recteur-rectrice qui fait blocage... Rivo constate que la constance cynique est tenace et coriace !.. SOURNOISE... il le répète ! 



caricature : ténacité d'une constance cynique coriace

mercredi 27 mai 2015

UN ASPECT DU "POLITIQUEMENT CORRECT" DE MEDIAPART (fin) / Mayotte en Danger

Suite et fin des pistes évoquées pour nuancer le "politiquement correct" de Mediapart, figé, partiel, un brin provocateur dans son récent article, limite marronnier : « A Mayotte, "comme au temps des colonies"». (en couleur, ce qui émane de Mediapart d'après la synthèse faite ici dans la presse locale [FMM])

"les ghettos blancs..."
Les administrations jouaient les rabatteurs (à la lecture du livret d’accueil du vice-rectorat, encore en 2011) et le fonctionnaire nommé à Mayotte était systématiquement aiguillé vers la SIM (Société Immobilière de Mayotte / le président de l’époque était le député Henry jean-Baptiste), une SEM impliquée dans des affaires "économico-politiques" encore à la fin des années 90. Ce parc immobilier existe néanmoins : il a  l’inconvénient de regrouper les métropolitains pour la bonne et simple raison que les volontés affichées de mixité sociale ne s’accompagnaient pas d’aides pour l’installation de locataires locaux aux moyens plus modestes. Une situation qui n'a jamais empêché des métropolitains, moins visibles, de louer un logement aux Mahorais. 
http://wongo.skyrock.com/1543717712-Le-premier-grand-proces-d-un-scandale-financier-a-Mayotte.html

 "les expatriés..."
Toujours dans les années 90, chaque année, l’armée organisait, au su et au vu de tous, un exercice « d’évacuation de ressortissants ». Était-ce pour vider la Grande-Terre de tous ses habitants (tout ce qui était "stratégique" se trouvait sur Petite-Terre, à commencer par l'aéroport) ? Était-ce pour sauver des Français plus français que d’autres ? 


                                              Détachement de la Légion Étrangère à Mayotte.


"les plus grands bidonvilles de France..."
Sans omettre de mentionner que la pauvreté est une réalité pour des nationaux, l’arrivée massive et continuelle d’immigrés clandestins (pour laquelle la responsabilité de l’Etat est totale) se traduit par l’édification de bidonvilles partant à l’assaut des hauteurs à Kaweni et Kavani, quartiers nord et sud de la préfecture Mamoudzou. « En brousse », ce sont des baraques de tôles, une installation suivie de défrichages qui viennent encore réduire le couvert forestier (des manguiers centenaires en font malheureusement les frais). 

« certaines pratiques administratives vécues par la population peuvent faire penser au système colonial »...
Inutile d’ergoter, les pratiques des grands corps de l’Etat (nominations, promotions, rivalités internes) entretiennent un néocolonialisme certain et l’ethnocentrisme de certains arrivants métropolitains ne fait qu'aggraver ce ressenti. A noter que malgré le statut de département, le préfet détient une grande autorité ; il chapeaute toute l’administration, comme au temps des gouverneurs. 

Le problème de la langue lié à l’illetrisme,  « le shibuschi étant comparé au créole qui hier était interdit dans les salles de classes »
Le jacobinisme mettant hypocritement en avant « la république indivisible » démontre un despotisme certain qui bride les langues régionales (c’est toujours le cas dans la récente réforme du collège). Il est plus consensuel, moderne et boboïsant de promouvoir la langue arabe après l'anglais comme le fait insidieusement France 24, à longueur de journées, dans son écran de présentation... A Mayotte, le vice-rectorat reste toujours dans le rétropédalage : les annonces périodiques, depuis une bonne vingtaine d’années, au sujet des langues locales, maternelles (le shimaoré empreint de swahili et le kibushi dérivé du malgache) en attestent. Des conférences, colloques, symposiums quand ce ne sont pas les "séminaires" [Ined, Cresoi, etc. et le Centre Universitaire de Mayotte qui a sa « fiche séminaire » !] parce que ce n’est pas grave d’user de terminologie religieuse...) ont bien bénéficié de l’effet d’annonce sauf que les intentions affichées n‘ont jamais débouché sur du concret. 
Sur ce sujet, Mediapart a mis à contribution un syndicaliste apprécié pour son parler vrai, Rivomalala Rakotrondravelo : « On nous interdit de recourir à notre langue avec les élèves, même quand ils se trouvent dans une situation de blocage et d’incompréhension. quoi qu’il arrive, il faut parler français. mais c’est impossible. Alors les collègues se cachent quand ils veulent expliciter certains points. S’ils se font surprendre par la hiérarchie, il arrive qu’ils soient insultés, accusés de ne pas savoir enseigner en français.» Consterné, il ajoute : « les langues régionales ont une vraie place dans l’enseignement des autres départements français mais à Mayotte, on décide de les nier, entièrement. »
Il est gentil "Rivo" mais je ne peux que lui conseiller la désobéissance civile, serait-elle professionnelle... A petites doses, la référence à la langue locale ne peut être que positive tant sur le fond que sur la forme ! Pardon de me mettre en avant mais j’ai été "mauvaise herbe" et la République m’a protégé puisque ceux qui la détournaient en prétendant la servir n’ont pas réussi à me "casser"! Est-ce le cas aujourd'hui ou sont-ce les busards noirs accapareurs de l’École de la République qui auraient pris le dessus sur nos valeurs démocratiques ?  

Médiapart glisse ensuite en terrain dangereux en distinguant par la couleur de peau : les « mzungus » (le pluriel en shimaoré serait plutôt "wazungu(s)") sont « les hommes blancs »
... Pourquoi ne pas parler de "métropolitains" même s’il vaut mieux parler généralement de « l’homme » quand il est pointé, mis en cause. A Mayotte, donc en France, c’est la manière d’être et de faire de notre administration qui est déplorable notamment lorsque perdurent des avantages peut-être indus. Commençons par dénoncer la faveur d’une nomination de préfet « hors cadre » (en métropole) ou la rallonge de 10400 euros ajoutée aux 15000 euros de prime pour « manière de servir », allouée le 28 décembre 2014, en catimini, aux recteurs et vices-recteurs (en France d’Europe et à Mayotte) ! L’exemplarité d’abord avant de pinailler pour le gros de la troupe puisque l’écart entre les pauvres et les favorisés reste trop marqué encore ... 
 
A ce propos, Olivia Müller, la journaliste relève : « "... ces primes sont indécentes et ont des effets pervers très nets. Certains collègues sont persuadés de devoir accomplir une mission civilisatrice, persuadés de devoir apporter les Lumières au peuple mahorais, persuadés que sans eux l’île s’enfoncerait dans le chaos et que c’est précisément pour cette raison qu’ils sont bien payés'' s’indigne un prof de philo au lycée de Sada.»
Encore une fois, tant que l’État dans ses plus hautes sphères ne démontrera pas autre chose qu’un opportunisme à gouverner et à s’arroger tous les pouvoirs, tous les racismes et néocolonialismes trouveront à s’exprimer. 

Sans m'inquiéter davantage, je résilie mon abonnement à Mediapart qui, entre parenthèses, ne m’a jamais donné le mot de passe de connexion malgré les 9 euros que je leur laisse chaque mois... ma BA pour la liberté de la presse. 


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