Un terrible marasme sociétal, moral, englue Mayotte. Encore ce matin,
un docteur invité à Kwezi déplorait qu’il n’y ait que 12 lits dans un
service de l’hôpital pour 300 000 habitants, que plus personne ne peut
et ne veut venir travailler ici, que les braves gens vivent en cage
alors que les délinquants nuisent en toute liberté ! Un autre docteur
n’a-t-il pas été condamné à 2000€ d’amende pour les quatre baffes
administrées au jeune voleur pris en flagrant déli ? Parallèlement
France Mayotte Matin insiste sur « l'imbécillité administrative » qui va
arriver à faire couler le seul secteur porteur de l’île, l’aquaculture.
Néanmoins,
aveugle, sourde, autiste, serait-ce sur un autre plan, la
représentation de l’État n’a de cesse que d’enquiquiner illégalement les
mairies pour qu’il ne soit pas dit qu’ils n’ont pas réussi, pour des
principes surtout monnayables en primes et certainement pas pour
l’intérêt général, à mettre en place cette foutue réforme des rythmes
scolaires !
Pour prolonger l’article de FMM de ce 17 février 2015, le préfet,
digne successeur du gouverneur de’époque en tant que régent de Mayotte,
reprendrait la main sur sa subalterne du vice-rectorat à propos des
aménagements à la réforme là où elle ne peut s’appliquer...
Aux
ordres, Costantini, la vice-recteur a communiqué au GAD (Groupe d’Appui
Départemental) que pour « un suivi de l’application des rythmes... /...
un nouveau groupe va être constitué ». Ce GAD doit accompagner les
collectivités... et l’on reparle du PEDT (Projet Educatif Territorial
sauf qu’ils ont vu trop tard que ça donnait PET d’où le « D » de même
origine !), ce plan devant être proposé par les mairies DANS LA PLUS
GRANDE ILLÉGALITÉ INSTITUTIONNELLE... et blablabla et blablabla...
Très
symptomatique du fonctionnement de notre clique administrative : après
le comité Théodule, on crée le contre-comité Ursule... plus on est de
nuls, plus on... Ils veulent que ça marche en mettant un emplâtre sur la
jambe de bois plutôt que de ménager l’autre patte dans un exercice
complètement illégal de leur médecine !
La nomenklaturiste de
l’enseignement (qui ne fera pas long feu... de toute façon même les bons
ne font que passer !) veut « des conditions optimales pour la réussite
des élèves »... Si ce n’est pas enfoncer des portes ouvertes, peut-être
aurait-elle l’idée d’importer de la moutarde pour le cataplasme sur la
jambe de bois !
Le stakhanovisme antérieur de la dite
nomenklaturiste (qui, entre parenthèses, vient de toucher 10.400 euros
de rallonge pour « manière de servir ») basé, à l’entendre, sur les
Conseils d’Écoles (encore une fumisterie sous des atours démocratiques,
soit dit entre nous...) se retrouve donc relayé par le GAD en
question... Elle nous prend vraiment pour des nyombés (vaches qui sont
l’équivalent de nos ânes dans une expression raciste pour nos animaux)
lorsqu’elle parle de « pérennisation des moyens » avec un État en
faillite (Fillon fit sensation avec cette expression...).
Pour
mieux considérer les problématiques de Mayotte, ouvrons-nous sur ce
qu’il en est en métropole, dans une localité de 3000 habitants dans
l’Aude. Voici ce qu’en dit le maire, dans « parole d’élu « (p. 2) et «
perspectives 2015 et au-delà p. 3 (Journal municipal / février 2015)
http://fr.calameo.com/read/0018616582f60b86fac93
« ... La crise économique sévère conjuguée aux baisses importantes des dotations de l’État... »
«
... le désengagement progressif de l’État (70.000 € de DGF, Dotation
Globale de Fonctionnement en moins en 2014 et 170.000 en 2015)
conjuguées aux surcharges que sont les coûts des rythmes scolaires et
les pénalités de retard pour manque de logements sociaux (95.000 €)
grèvent sérieusement notre budget... »
Je crois que la
part d’un maire conciliant, respectueux de l’Etat, ces propos ne
relèvent pas d’une opposition systématique et négative aux gouvernants !
Et à Mayotte « Viva la Pepa ! » ? Qu’on nous dise donc de quelle
solidarité nationale nous bénéficions en tant que laissés pour compte,
pour que nos responsables démontrent un activisme aussi crasse et
déplacé, fait de promesses inconsidérées ! Vraiment pas la peine de nous
saouler avec ces GAD, PEDT et autres EPCI. Le problème est qu’ils ne
sont pas gens à s’honorer de reconnaître qu’ils se sont trompés ou
qu’ils ont voulu marcher plus vite que la musique... Vous me direz que
lorsqu’on a à la tête de l’État un menteur patenté...
En
attendant, après les avoir renvoyés dans les cordes à la rentrée puis au
deuxième round (vacances d’octobre, quand la vice-recteur est allée
manœuvrer en douce à Boueni... en court-circuitant le Conseil d’Ecole
!), alors que l'administration et ses apparatchiks feignent de ne pas
reprendre le combat en janvier, pour un troisième round qu'ils
voudraient engager le 20 mars, en mettant en avant Théodule et Ursule,
qu'ils prennent garde de ne pas recevoir le gnon devant les ramener à
une vraie gouvernance... Ne soyons pas partiaux, c’est à des efforts
tels ceux en matière de constructions scolaires qu'ils doivent
s'employer, après des progrès certains (il faut reconnaître ce qui
est...).
Par contre, concernant la chienlit idéologique (la
réforme des rythmes pour ceux qui auraient décroché) dans laquelle ils
veulent, en dépit de tout, nous entraîner, une opposition populaire
veille, prête à se fédérer s’ils remettent ça !
Parce que la plus
grande vigilance solidaire est de mise contre des mesures
administratives déraisonnables qu’ils portent, plus par esprit de caste,
attaquant en meutes et par vagues successives sans réaliser combien ils
nuisent au peuple, au pays et à la République !
RA HACHIRI ! Restons vigilants puisque telle est la devise de Mayotte !
crédit caricatures Wikipedia : 1 ) l'oppression 2) changer d'administration