Et vous voudriez faire venir les touristes ???
Notes sur les propos d’Anchya Bamana, premier magistrat de Sada s’exprimant à Kwezi FM le 26 janvier 2015.
Contexte compliqué, vendredi 23 janvier. Victime d’un vol à la
roulotte, en plein jour, en pleine ville, paniquée suite à l’agression
et voyant son sac partir avec le voleur à plaindre (qu’il serait
criminel d‘accabler de baffes... sous peine de passer au tribunal... une
justice à l’envers, les droits des coupables toujours reconnus ! celui
des victimes ???) la maire de Sada s’est retrouvée sans papiers. La PEUR
gangrène les esprits, l’insécurité à Mayotte loin d’être une vue de
l’esprit, est une réalité.
Il faudra revenir sur la marche blanche à Sada suite aux coups de couteau reçus par un cambriolé qui voulait récupérer son téléphone ! Anchya Bamana a su raisonner une foule prête à se faire justice elle-même sinon à expulser les clandestins de la localité comme à cette époque qui vit un long exode des étrangers chassés de Sada vers Mamoudzou.
Madame la maire exprime cependant le ras le bol de la population du quartier de Doujani (celui de la gendarmerie !) mis en coupe réglée ces derniers mois. Les services de la gendarmerie, justement, comptent 18 personnels pour 37000 habitants ! Elle parle, après échanges avec le préfet et le chef de cabinet, de demander des policiers municipaux supplémentaires malgré une commune en déficit. Elle souligne aussi que la majeure partie des agressions sont le fait de l’immigration clandestine.
L’an passé, si, à propos de
la démographie, sur la base certainement biaisée des chiffres de
l’INSEE, l’idée qu’il y avait sur l’île plus d’étrangers que de
nationaux s’est imposée, aujourd’hui certains font état de 300 à 400 000
personnes à Mayotte ! D’après Anchya Bamana l’État qui n’assume pas ses
responsabilités a tendance à minimiser la délinquance (par rapport aux
moyennes nationales !). On minimise les délits tant qu’il s’agit
d’ordinateurs volés (mais bien sûr, braves gens, un ordi ça s’achète...
pourquoi en faire un pataquès ?) or les atteintes aux personnes se
généralisent ! Pourquoi fustiger la mise en place de « comités de
quartiers » tant que les services de l’État ne sont pas à la hauteur des
nuisances subies ?
Sur les causes de la marche blanche à Sada : "Oud Ouman"(1) à l’hôpital, gravement blessé suite à deux coups de couteau par l’auteur d’un vol dont il était victime (histoire des portables)
Le chef de la rédaction de France Mayotte Matin rappelle que les autorités disent que la réalité ne correspond pas au repli alarmiste.
La maire poursuit que Valls va venir, qu’il faut préparer ce qui doit lui être dit. Il faut aussi alerter les parlementaires.
Tout le monde a entendu que l’unique médecin de Labattoir va partir après avoir été cambriolé de trop nombreuses fois. Les profs, tout le monde part, il n’y aura plus personne ici.
Sur les causes de la marche blanche à Sada : "Oud Ouman"(1) à l’hôpital, gravement blessé suite à deux coups de couteau par l’auteur d’un vol dont il était victime (histoire des portables)
Le chef de la rédaction de France Mayotte Matin rappelle que les autorités disent que la réalité ne correspond pas au repli alarmiste.
La maire poursuit que Valls va venir, qu’il faut préparer ce qui doit lui être dit. Il faut aussi alerter les parlementaires.
Tout le monde a entendu que l’unique médecin de Labattoir va partir après avoir été cambriolé de trop nombreuses fois. Les profs, tout le monde part, il n’y aura plus personne ici.
Les élus n’ont pas cette force d’être unis (bisbilles politiques). « J’ai reçu Taubira la ministre et le sénateur alors que nous ne sommes pas dans le même parti et j’ai reçu des coups pour cela de mon propre parti que je n’avais pas à recevoir l’opposition mais je ne pense pas cela... »
Dimanche à Sada, les slogans qui font peur ciblent les Anjouanais. Certains éléments étaient près à en découdre avant que la maire ne calme les choses. La maire précise que la coordination des municipaux avec les gendarmes, déjà existante, doit être confortée.
En conclusion, Anchya Bamana, précédemment dépouillée en sortant des studios de Kwezi, en pleine ville, en plein jour, sur un axe très fréquenté, se demande pourquoi la Réunion est unie toutes tendances confondues alors qu’ici nous ne sommes pas capables de nous mettre ensemble pour défendre l’île. Le ras-le-bol ne justifie pas que nous fassions n’importe quoi. La marche s’est bien terminée. Il y a urgence en matière de prévention (des patrouilles systématiques pourraient y contribuer). Il faut 1 gendarme de proximité pour 1000 habitants, c’est un minimum vital qu’on pourrait demander...
Il faut l’exiger madame le maire, la population est derrière vous !
(1) pardon de l'orthographe phonétique.
photos autorisées et peut-être sponsorisées pixabay.com
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