mercredi 26 février 2025

MAYOTTE pour les amis, sympathisants ou lecteurs qui voudraient mieux comprendre...


Malgré le malheur occasionné par le cyclone Chido, même si les secours en retard s'avèrent insuffisants, ce triste épisode aura eu un effet aussi collatéral que révélateur sur l'existence de Mayotte, petite île voulant absolument rester française, demandant le statut de département sans faiblir depuis 50 ans, longtemps incomprise, attaquée pour cela sinon ignorée par la métropole.
Malgré la réalité des informations qui défilent et l'accent mis sur la nouvelle actualité des thèmes majeurs abordés, Chido semble avoir réveillé des consciences. Plus de deux mois après, que la télévision publique accorde trois tours d'horloge à une heure de grande écoute le confirme.
En prime, un point de vue moins partial, enfin ouvert à l'appréciation, au sentiment opposé à une doxa gauchisante dans une interprétation partielle des résolutions de l'ONU, verrouillée sur le droit des colonisés à l'indépendance sans reconsidération du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (pourtant énoncés aussi dans les principes onusiens).
Sur FRANCE 5, 180 minutes donnant la parole à la défense, une réhabilitation en quelque sorte contre l'outrance exprimée par certains : « il faut rendre Mayotte aux Comores », « il faut larguer Mayotte », « Mayotte nous coûte cher »...
En troisième partie de cette soirée, le film documentaire écrit par Fabrice d'Almeida, historien reconnu :
Sans rappeler au moins une vingtaine d'exceptions contrariant l'ONU, dont, par exemple, la Corée, le Tibet, le Timor sinon l'oublié Buganda, je me limiterai à un argumentaire contre une prétendue homogénéité qui justifierait d'appartenir à une même entité politique.
Sur Agoravox, réponse à un commentaire, article du 2 janvier 2025 « Mayotte, pas de pot à Pau pour Bayrou » auteur Latouille.
@xxxx
Non xxxx, vous vous fourvoyez avec une prétendue « homogénéité ». « Homogénéité » . en gras qui plus est... sans aller jusqu'à provoquer avec celle, apparente, de l'arc nord-méditerranéen Italie-France-Espagne, il est possible de la contester factuellement.
À savoir qu'elle est contredite par le mépris, les provocations du gouvernement comorien de l'époque. Avec la complicité tacite de la France par le biais de son “ administrateur supérieur ”, quand la capitale du TOM est transférée effectivement à Moroni (Gde-Comore) en 1966, l'accession au pouvoir de représentants majoritaires se traduira par des violences à l'encontre des Mahorais brimés parce que contestataires et minoritaires.
* les fonctionnaires mahorais doivent travailler à Moroni sans leurs familles.
* en 1961, répondant à l'indocilité de Mayotte, les Comores mettent en place un blocus qui affame la population (plus d'eau courante, électricité déficiente, ordures non enlevées, risques d'épidémies dénoncés par le directeur de l'hôpital...
* 1967. À cause des chatouilleuses, Cheikh, président du conseil de gouvernement, oblige les quatre élus mahorais à la démission.
* 1969. 136 km de routes seulement et Zakia Madi (25 ans) tuée par la garde comorienne alors qu'elle protestait avec les femmes mahoraises contre l'enlèvement du dernier bulldozer...
* les terres accaparées à vil pris (toujours avec la complicité de la France) notamment par le président Abdallah qui rapatrie du riz, des zébus, du bois... (et la France, toujours bêtement légaliste, continue de nos jours à indemniser ces voleurs... alors que la chute du communisme dans les pays de l'Est a amené des restitutions... )
* les résultats des concours administratifs excluent les Mahorais : leurs quelques députés n'ont pas voix à la parole.
Des humiliations et violences qui pourraient rappeler des temps antérieurs où Mayotte était assimilée à un “ élevage d'esclaves ”.
Non aux opinions aussi partiales que partielles...
Le 22 décembre 1974, on vote dans l'archipel des Comores. Pour ou contre l'indépendance

 

mardi 25 février 2025

L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE Le débat 2ème partie

Suite au documentaire qui a le mérite d'avoir été travaillé et filmé avant le passage de Chido, Mélanie Taravant oriente un débat. 

Débat - Mayotte, une île en état d'urgence en replay - Le monde en face | France TV

Invités qui seront identifiés lors des propos par 1, 2, 3 (avec mes réactions entre parenthèses) : 
1. Emmanuel Blanchard, historien, spécialiste de l'immigration et de la situation postcoloniale à Mayotte. 
2. Élise Palomares, professeur de sociologie à Rouen, spécialiste de l'action publique et politique à Mayotte. 

3. Abby Saïd Adinani, journaliste du service public, originaire de Tsingoni et dont la famille a eu le toit emporté par le cyclone Chido.  

Appuyant sur le désinvestissement de l'État, Amélie Taravant parle d'accélérateur de carrière ou de mouroir professionnel pour les hauts fonctionnaires nommés à Mayotte


2 abonde dans le sens où, dans la méconnaissance du territoire, ils ne s'investissent pas. Tout doit leur être reexpliqué par des catégories B. Une discontinuité néfaste. 
(le préfet Bouvier en est l'illustration). 

1 Mayotte a été coupé de l'environnement régional, le visa Balladur en étant le premier symptôme. pas d'autonomie économique envisagée. 
(dans les années 90 un caboteur venait chaque semaine de Majunga (Madagascar) livrer des produits frais... Est-ce la règlementation européenne qui a mis un frein aux échanges régionaux ? On dit que ces importations devraient d'abord aller en Europe pour être en quelque sorte homologuées, avant de revenir à Mayotte ! Ubuesque alors que ce serait plus que pertinent suite au cyclone ! Je pense particulièrement aux noix de coco qui vont manquer sur une dizaine d'années... Il est vrai qu'à part le blabla officiel parlant, sans que rien ne soit jamais fait, de faire du port de Longoni un centre d'échanges du Canal de Mozambique, rien n'a jamais été fait, Mayotte restant en vase clos, un marché fermé assurant cependant du profit pour les sociétés métropolitaines et réunionnaises...). 

La réalisatrice du film : le visa a fixé des clandestins qui avant allaient et venaient. 

1 Un habitant sur deux est étranger. 

3 Mayotte est refusée dans la Communauté de l'Océan Indien. 
(c'est le fait de la France. Même chose pour les Jeux de l'Océan Indien où les sportifs n'ont pas droit au drapeau français et à la Marseillaise... à l'instar de ce qui se passe avec l'Algérie, faut surtout pas froisser la grande puissance comorienne. Notons que c'est toujours notre pays qui finance ! Et les 15 milliards de l'Aide française au développement dans le monde pointent enfin dans les infos. A l'heure où il faut se serrer la ceinture, les 25 millions donnés à l'Algérie pour réhabiliter des quartiers défavorisés s'avèrent surréalistes, de même les 15 millions au Sahel qui nous a mis le pied au derrière. Et si encore cela contribuait à tarir le flux migratoire ? Est-ce normal de ne devoir ces infos qu'au Rassemblement National ? La gauche est vraiment idéologiquement gangrénée... ). 

2 la spécialiste est persuadée que les migrants ne viennent pas pour la nationalité, que ce droit ne remédiera pas aux problèmes sociaux, que cela ne réparera pas les tuyaux d'eau. 
(Aïe aïe, l'idéologie serait-elle de retour ? N'est-ce pas le fait de l'immigration qui fait que, entre autres, dans un espace restreint on doive toujours construire des écoles, prévoir un hôpital plus grand, voir la biodiversité et la forêt réduites à peau de chagrin et ce à l'aide d'un budget inégalitaire ?). 

1 le nombre d'expulsions du territoire (350.000 hab officiellement) par rapport à l'hexagone (66.000.000) est comparable. L'État n'arrive même pa à répondre aux besoins suite au cyclone. 

2 la politique migratoire est insuffisante et inadaptée; Les immigrés sont vulnérables... 

3 Le titre de séjour fait que les migrants, ne pouvant pas accéder au reste du territoire français, restent bloqués à Mayotte  
 
 1 délinquance chômage pour des jeunes même au niveau du bac qui se retrouvent bloqués

(Conclusion : ponctuellement peut-on se satisfaire de spécialistes de Mayotte en théorie ? Foncièrement pourquoi sommes-nous condamnés à subir des politiques incapables, des professionnels qui ont dévoyé le service au pays, plus soucieux de leurs carrières et des copains que du peuple ?) 

L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE Le débat 1ère partie

Suite au documentaire qui a le mérite d'avoir été travaillé et filmé avant le passage de Chido, Mélanie Taravant oriente un débat. 

Débat - Mayotte, une île en état d'urgence en replay - Le monde en face | France TV

Invités qui seront identifiés lors des propos par 1, 2, 3 (avec mes réactions entre parenthèses) : 
1. Emmanuel Blanchard, historien, spécialiste de l'immigration et de la situation postcoloniale à Mayotte. 
2. Élise Palomares, professeur de sociologie à Rouen, spécialiste de l'action publique et politique à Mayotte. 
3. Abby Saïd Adinani, journaliste du service public, originaire de Tsingoni et dont la famille a eu le toit emporté par le cyclone Chido. 

2 revient sur le ministre Valls qui lui aussi se demande où passent les aides avant de rapporter les arguments du Président de la République sur la sellette lors de sa visite dans l'île, disant que les gens devraient se contenter, qu'ils sont les plus aidés de l'Océan Indien...  
(Veut-il signifier que Mayotte est plus aidée que la Réunion ? Au moins que ce ne soit pas par rapport aux autres pays de la zone dont les Comores, ce qui, de sa part, serait complètement inapproprié... Si Macron a souvent été excessif dans ses prises de parole, nous devons néanmoins tenir compte des circonstances : attaqué, déstabilisé, aux abois, ses réponses à brûle pourpoint plus que discutables ne l'honorent pas... ). 

3 revient sur le problème de l'eau, flagrant depuis 2016 ; elle se demande où est passé l'argent. 

1 confirmant la défaillance de l'État déclare que la France dépense 40 % de moins à Mayotte que dans un département lambda. Que jusque dans les années 90 il y avait peu d'écoles alors que la départementalisation, parce qu'ils ne veulent pas des Comores, est demandée depuis au moins la fin des années 50. 
(Qu'en est-il de la Corse ?)

Mélanie Taravant ajoute que les premières maternelles datent seulement des années 90, que l'État n'a jamais eu l'intention de traiter Mayotte en tant que département. 

2 son statut particulier fiscal, du travail, social, dérogatoire la situe hors d'un département. Surtout ne pas rendre la situation des Mahorais attractive sous entendu pour les Comores d'où un budget 11 fois inférieur à ce qui est donné aux autres départements. Mayotte ne reçoit que 62 % de ce qui est donné à la Guyane 
(et dire que le préfet Vincent Bouvier a osé se prévaloir des 90 % de plus en huit ans pour Mayotte, et avec quel culot l'auteur de « Que faire de Mayotte » prétentieux de ses capacités préconise ce qu'il faut faire alors qu'il n'est resté qu'un an) (voir les articles qui précèdent). 

1 rappelle qu'en 1975, personne ne connaissait Mayotte, bout du bout de l'empire colonial... 
(sans savoir que j'y serai vingt ans plus tard, à l'occasion de la consultation de la population, c'était la première fois que j'entendais parler à la radio de Petite et Grande Terre)

L'initiatrice du débat demande alors quel était l'intérêt de la France. 

1 précise que Giscard, Foccard pensant que la France garderait la main sur ses anciennes colonies africaines, était pour que Mayotte restât dans l'ensemble comorien. Ce sont des militants d'extrême droite qui ont aidé au combat de Mayotte française. L'enjeu était économique et militaire puisque la France se trouvait expulsée de sa base à Diego La DGSE reste présente à Petite-Terre. 
(Les 70.000 voix des Comores intéressaient Giscard en vue de son élection / La DGSE a ses “ grandes oreilles ” tournées vers l'Afrique). 


lundi 24 février 2025

L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE 2ème partie

Dimanche 23 février 2025, avec « LE MONDE EN FACE » en trois parties, France 5 consacre toute la soirée à Mayotte. D'abord le documentaire « MAYOTTE, L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE », ensuite la discussion, enfin un dernier documentaire «  MAYOTTE LE CHOIX DE RESTER FRANÇAIS ». 

Mayotte, l'impossibilité d'une île en replay - Le monde en face | France TV 

(Replay disponible jusqu'au 28 août 2025). 

DEUXIÈME PARTIE, l'eau, CHIDO, l'État défaillant... 


La France ne sait pas et ne veut pas gérer les problèmes. Le renouvellement des hauts-fonctionnaires étant trop rapide, Mayotte étant un purgatoire, un tremplin pour une promotion au retour, tout est à reprendre à zéro à chaque fois. 
L'État et l'administration locale se renvoient la balle. Il est vrai que ce cafouillis ne peut que s'accompagner de dysfonctionnements... il n'est pas rare d'entendre parler de corruption et de détournements...). 
Publiant « Que faire de Mayotte ? »Vincent Bouvier, ancien préfet  (2007-2008) relève, pensant que c'est beaucoup, que dans le rapport de la Cour des Comptes de 2022, l'île a reçu 1.4 milliards d'euros soit 90 % de plus en huit ans (2012-2020) (suite à la diffusion, la discussion nous éclairera sur ce point de vue aussi partial que partiel du préfet vite reparti pour l'Aveyron...). 

Après l'immigration, la problématique de l'eau... 
En théorie, il ne manquerait que 5 % de capacité sur les 40.000 m3 nécessaires, à savoir 2000 m3. Est-ce plausible au vu des coupures 2 jours sur trois ? 
Le réseau est vétuste (40 % de pertes), le sous-investissement certain, l'argent part ailleurs... Le dérèglement climatique occasionne des sécheresses (relatives globalement JFD). 
Le manque d'eau oblige à fermer des établissements scolaires (néanmoins pourvus ces dernières années de réservoirs où stocker). 

Sur la fin le documentaire évoque rapidement les problèmes à l'école : les classes qui font défaut (taux de scolarisation le plus faible de France), les rotations (un même local pour deux classes chacune 15 j du matin puis autant de l'après-midi). Une situation précaire qui serait aussi en lien avec les abus et violences sexuelles... 

Et par-dessus tout ça, le cyclone Chido, les amputations dues aux infections (hôpital de campagne), le lycée de la capitale centre d'hébergement provisoire qui se prolonge, les disparités irréconciliables entre Français et étrangers clandestins, le manque d'espace pour une telle densité de population (que l'État commence timidement à vouloir chiffrer...)... en présence d'une autorité nationale défaillante, un constat pouvant générer un risque de guerre civile...     

L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE 1ère partie

Dimanche 23 février 2025, avec « LE MONDE EN FACE » en trois parties, France 5 consacre toute la soirée à Mayotte. D'abord le documentaire « MAYOTTE, L'IMPOSSIBILITÉ D'UNE ÎLE », ensuite la discussion, enfin un dernier documentaire «  MAYOTTE LE CHOIX DE RESTER FRANÇAIS ». 

Mayotte, l'impossibilité d'une île en replay - Le monde en face | France TV 

(Replay disponible jusqu'au 28 août 2025). 

Première partie : rappel historique et immigration. 

Circonstances : l'équipe de Julie Peyrard qui réalisait ce documentaire sur les problèmes du 101ème et plus pauvre département de France, était sur le départ juste avant le passage du cyclone CHIDO. 

Notes : 

Le lien est fait entre la crise économique, démographique, migratoire et l'histoire du territoire. L'accent est mis sur le rôle primordial des femmes dans le refus de l'indépendance au sein des Comores, dès 1960, avec le mouvement des chatouilleuses. Moins peuplée, craignant l'envahissement par Anjouan et la Grande-Comore, les femmes chantent « Maoré Farantsa », Mayotte à la France. Comme en gage, une interlocutrice évoque l'islam ouvert et favorable aux femmes sur l'île. 

Le film est ouvert à tous les avis, pour preuve, l'intervention d'Ahmed Thabit, diplomate comorien, affirmant de façon primaire que Giscard d'Estaing aurait dit oui à l'indépendance des trois îles sans Mayotte qui serait à lui !  

Rémi Carayon (moins coincé à gauche qu'à l'époque...) relève l'importance stratégique du Canal de Mozambique où 60 % des pétroliers nous approvisionnant passaient. Par contre, à propos de la guerre froide, dire que la Chine prendrait la place à Mayotte me semble anachronique. Ces années 70, c'est plutôt l'URSS qui influence : à Madagascar Ratsiraka impose un régime révolutionnaire tendance bloc de l'Est (la France devant quitter la base navale de Diego-Suarez [ 1973-1975], le Mozambique indépendant est dirigé par le Frelimo victorieux aligné sur les soviétiques. 

Au bout d'une vingtaine de minutes, le documentaire parle de l'immigration : 
* au moins 1/2 habitant est étranger, principalement comorien. 
* entre 22 et 25.000 personnes sont expulsées chaque année. 
* le bras de mer entre Anjouan et Mayotte doit être le plus important cimetière marin au monde (10.000 victimes estimées). 
* Pour Safina Soula, présidente du collectif des citoyens, les Mahorais n'ont rien en commun avec ces immigrés qui profitent des services gratuits comme l'école, l'hôpital. Ce collectif bloque le service des cartes de séjour à la préfecture.  
* Marine le Pen qui a obtenu 60 % des suffrages à Mayotte fait le lien entre immigration et insécurité. 
* Lors de sa visite, Darmanin ministre de l'intérieur annonce un droit du sol plus restrictif. 
* Le décasage d'un bidonville de 5.000 habitants sans eau ni électricité est aussi lié à la lutte contre les gangs de délinquants souvent rivaux avec ceux du voisinage ; armés de machettes, ils caillassent, coupent les routes, dépouillent les gens, prennent des otages et quand ils sont pris encombrent la justice jusqu'à l'asphyxie (30 avocats seulement pour 5.000 gardes à vue annuelles. 
* cette insécurité vide les rues et les routes dès 17-18 h. 


LA CAMARGUE de FOLCO de BARONCELLI

Par bien des aspects, tant pour sa nature que pour sa culture, la Camargue doit sa notoriété à un être exceptionnel, Folco de Baroncelli.

Folco de Baroncelli-Javon (1869-1943), dit « le marquis », est le descendant d'une vieille famille florentine, en bute aux Médicis et réfugiée en Provence (XVème s.). 

Fervent adepte du provençal (publication en 1890 de « Babali, Nouvello prouvençalo », bilingue, 53 pages), il se lie avec Roumanille, Mistral et le Félibrige. 

Folco_de_Baroncelli-Javon photo offerte par des habitants des Saintes-Maries 2003 Auteur TONIOJF

Saintes_Maries_de_la_Mer_Manade_du_marquis_de_Baroncelli Scan de carte postale ancienne Domaine Public Auteur inconnu.

1895, il loue un mas aux Saintes-Maries en vue de monter une manade. Au bout de quelques années, refusant les croisements avec l'Espagne, il s'attelle à une sévère sélection des bêtes basée sur la forme des cornes tant pour les taureaux que les vaches. Lors des courses camarguaises, les succès de son taureau Prouvenço lui valent le surnom de « roi des cocardiers ». 

Bien que marquée à titre personnel par bien des épreuves, sa vie reste liée à un engagement aussi unique qu'exceptionnel en faveur de la Camargue.  

En 1907, une crue du Rhône noie une partie de sa manade, il ne peut plus assurer ses courses et doit vendre la demeure familiale au centre d'Avignon. 
À partir de 1930, alors qu'il atteint la soixantaine, ses finances se détériorent, il doit quitter le mas de l'Amarée ; les habitants des Saintes-Maries se cotisent alors pour lui offrir un terrain où il construira le mas du Simbèu (du taureau, lou bèu, meneur du troupeau), identique à celui qu'il louait. 
1935 : il tombe gravement malade. 
1936 : le décès de son épouse le marque. 
1943 : il est chassé par les Allemands qui occupent le mas (1942). 
15 décembre 1943 : il meurt dans la belle famille de sa fille, à Avignon.   
1944 : les Allemands détruisent le Mas du Simbèu à l'explosif.  

Dans un registre plus positif à entendre, notons la réussite du marquis en tant qu'éleveur détenteur, grâce aux taureaux (dont Set-Mouraou [ 1930] et Clan-Clan [1937] à quatre reprises de la Cocarde d'Or (Biou d'Or à partir de 1952). 
1905 : il fait connaissance de Buffalo Bill alors en tournée en Europe. 
1909 : il crée l'association « Naciou Gardiano » pour la défense et le maintien des traditions camarguaises. 
Avec ses gardians et ses bêtes il collabore au tournage de films, les westerns camarguais. 

Il a contribué au sauvetage de la Confrérie des Gardians (créée à Arles en 1512. 

Capelado_de_la_cocarde_d'or_2009 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license Author Mikani

Le Grau_du_Roi_camarguaise avec le taureau Ullin 2017 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur Hyppolyte de Saint-Rambert

Il a participé à l'organisation codifiée de la course camarguaise : 
* l'abrivado, l'arrivée du troupeau de taureaux encadré par les gardians. 
* la capelado sur l'ouverture de Carmen, avec des provençales en costumes traditionnels, avant le défilé des raseteurs tout de blanc vêtus. 
* quinze minutes au cours desquelles, à l'aide d'un crochet, le raset, il faut enlever des trophées attachés aux cornes du taureau (ruban de la cocarde, glands, ficelles), valant plus ou moins de points et comptant pour le championnat saisonnier. 
* la bandido, le départ du troupeau qui regagne son pâturage. (Depuis les années 70, abrivado et bandido se font en camion). 

Croix_camarguaise_(Notre-Dame_de_la_Garde_de_Marseille) 2019 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur Arnaud 25

1926 : dans l'exaltation et la promotion de traditions qui se perdent, il a demandé que soit créée la croix camarguaise. 
1930 : il s'oppose au projet d'assèchement du Vaccarès et plaide pour la création d'une réserve permettant l'essor du tourisme.  
1935 : c’est encore lui qui fit accepter le pèlerinage gitan auprès de l’archevêque d’Aix (1935). 

Les_Saintes_Tombeau_du Simbèu 2020 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur Finoskov

Manadier, plus gentilhomme-gardian qu'aristocrate désargenté, majoral du félibrige, écrivain, Folco de Baroncelli-Javon, lou marquès, a pesé pour la reconnaissance tant culturelle que naturelle de la Camargue. Ses cendres reposent dans un tombeau érigé sur les ruines du Mas du Simbèu.    

vendredi 21 février 2025

HENRI BOSCO pour des coïncidences trop convergentes...

Mu comme par un instinct, mon fond scribouillard profondément sudiste essaie de se retourner sur ce que la Provence du Rhône a inspiré. Avec l'article un peu contraint sur le Luberon, en mentionnant Henri Bosco, pour avoir seulement papillonné sur ses écrits, suis-je autorisé à le considérer en tant qu'écrivain marquant ? Retenir les balancelles roses du Golfe du Lion, se souvenir de l'âne culotte, revivre une émotion d'ado grâce au prénom aimé de Geneviève (1) du Mas Théotime, n'y suffisent pas ; d'avoir oublié Malicroix à propos de la Camargue, d'avoir éludé Bosco à Avignon appuient d'autant plus sur ce ressenti coupable. 

Henri Bosco écrit under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license 2014 Auteure Souricette-du-13

Bosco, ce sont d'abord des souvenirs confus, scolaires avec quelques pages seulement de « L'Enfant et la Rivière ». Des passages qui ont néanmoins compté dans mon plaisir de la géographie à travers la Durance, fille sauvage de Provence. Ensuite, c'est « Le Mas Théotime » juste parce que j'ai dû lire quelque part qu'un des personnages se prénomme Geneviève. Au lycée elle est une camarade de classe sauf qu'à trop vouloir se retrouver, dire “ camaraderie ” ne dit pas tout et qu'il y a un peu de ce que les autres prétendent voir et comprendre. Bien sûr qu'il y a entre nous une complicité, une attirance amicale. Manquant de lucidité pour un sentiment qui ne lèverait pas, restant dans l'amitié, j'ai longtemps cru être dans l'attente d'amour, avant de convoler ailleurs, d'engager ma vie d'adulte pour fonder une famille... 

Dans « Le Mas Théotime », fantasque, mariée mais en rupture de ban, la cousine Geneviève fait irruption un jour auprès de Pascal, le propriétaire. On attend l'amorce d'une histoire d'amour, potentielle, qui par le passé eût pu aboutir, avec ses moments mais toujours avortée, impossible. Geneviève partira loin et Pascal mariera Françoise, la fille du métayer, douce terrienne sans complications, patiente pour la moisson, la vendange, l'offrande de son amour paisible donnant le change après l'orage d'une passion destructrice. 

Même la couverture illustre l'emprise générée par ce roman. Le Livre de Poche ne mentionne pas l'auteur. Nous la devons à Roger Bezombes (1913-1994), peintre, graveur, sculpteur, illustrateur de livres. Le même patronyme que monsieur Bezombes, surveillant général du collège de Pézenas, qui sauf erreur, était d'Aniane... Encore une coïncidence...  

Cinquante huit ans plus tard, en plein covid, j'ouvre et je relis le livre en moquant celui que je fus « Bien sûr que je croyais seulement être amoureux, bêta que j'étais ! ». Pourtant les pages, se font plus difficiles à tourner, plus lourdes de tout ce qui revient en mémoire et refait battre le cœur. Au seuil d'une histoire qui n'a pas fleuri, ne pouvant retrouver sa piste, je la cherche encore même si elle est loin... Est-elle vivante au moins ? Où vit-elle ? A-t-elle des enfants ? un mari ? Son allure, son visage, sa voix, son sourire sont là, ses dix sept printemps restent nets dans mes limbes... Et moi je retrouve ma vingtième année... 
... « ... Cependant, à présent que je suis devenu vieux, très vieux, je dois confesser que de tous les visages du passé, celui que je revois le plus distinctement est celui de cette fille, à laquelle je n'ai jamais cessé de rêver pendant toutes ces longues années. Elle fut le seul amour terrestre de ma vie, et pourtant je ne savais, et jamais je ne sus son nom. » Paroles finales d'Adso de Melk dans le film « Le Nom de la Rose » (2).   

Les ouvrages de Bosco expriment un pays de naissance et de vie connu en profondeur, un terroir ouvrant sur l'universel et que seul un parisianisme borné voudrait cantonner au régionalisme fermé. Il a souvent écrit sur la Provence depuis le Maroc (il y poursuivait une brillante carrière d'enseignant), comme quoi ni le temps (tant que la vie est là), ni l'espace, ne sauraient dissiper un ancrage profond, qu'il soit vers un être ou un coin de Planète Bleue...  Bosco aime le passé ; pour lui, le souvenir c'est la fidélité, fidélité à l'enfant qu'il fut et à la langue provençale qu'il pratique avec les parents et ses tantes : tout est dit pour qu'il soit un de mes écrivains préférés et, faut-il l'avouer, pour confluer, serait-ce modestement, dans son sillon...  

(1) Au revoir, Geneviève de Fleury (71 ans), fille de Fifi et d'Alban, un de nos coiffeurs d'alors.    

(2) Encore un hasard de coïncidences, bien que située en Italie, la trame du film est historiquement languedocienne. Sean Connery dans le rôle de Guillaume de Baskerville joue en réalité le rôle de Bernard Délicieux, qui, au début des années 1300 dans le Midi, a défendu les Bonshommes prétendus hérétiques ainsi que les béguins dissidents contre Bernard Gui, évêque de Lodève.   


mercredi 19 février 2025

LUBE, LUBÉ... LUBÉRON, LUBERON.

Grand ou Petit sinon oriental, le Luberon, un arrière pays émergeant souvent des œuvres de Giono, Bosco, Pagnol, rapport au peuplement puis à l'exode rural, reste connu pour avoir accueilli nombre d'artistes et d'auteurs depuis des décennies. Comparée à l'attraction exercée à titre particulier par les villages de la Provence Rhodanienne, cette concentration de privilégiés explique peut-être un a priori négatif. Sans aller jusqu'à cataloguer que tout ce qui est excessif est insignifiant, j'y vois la raison d'une gêne. Néanmoins, cette indisposition me pose problème vu qu'outre la nature tant géologique que climatique, au moins deux auteurs appréciés plaident pour ne pas rejeter le Luberon, à savoir Bosco et Camus. 

Au cours du XXème siècle, le Luberon a vu arriver en villégiature nombre de politiques, d'acteurs du cinéma dans tous les sens du terme, des médias, des chanteurs, peintres, photographes, architectes, une marge de gens fortunés, qui ont réussi.  

Si les débuts du mouvement étaient marqués par un esthétisme lié au retour à la terre, à l'intérêt pour une nature géographiquement marquée, la décentralisation de la saison théâtrale à Avignon et alentours initiée par Jean Vilar dès 1947, va accélérer un mouvement de personnalités plus connues, plus en vue ;  les locaux, eux, parfois de retour aux origines, au village d'où les aïeux émigrèrent pour plus de commodités, se mêlent aux célébrités pour le pastis, la pétanque sinon au marché ou chez le boulanger. Lors d'une troisième vague, le paraître, l'entre-soi, la frime, le fric ont prévalu, transportant pour quelques mois au plus les mondanités parisiennes... Une “ faune ” étrangère à un art de vivre local, à une culture sudiste, aux paysages typiques si bien dépeints par Van Gogh ou Cézanne. Après les maisons serrées des villages perchés, est venu le temps des piscines pour les invités. 

Bonnieux_au_coeur_du_Luberon_(Vaucluse) 2017 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur Mathieu BROSSAIS

Parmi les villages les plus prisés suivant les périodes, Gordes, Roussillon, au nord du Calavon, Oppède, Ménerbes, Lacoste et Bonnieux au sud de la rivière, sur le piémont septentrional du petit Luberon ; Lourmarin, versant sud, tourné vers la Durance, particulièrement cher à Bosco et Camus. 

Depuis en gros les années 2000 la vogue est à revendre dans le Luberon pour d'autres arrière-pays de soleil, de garrigues sur le pourtour méditerranéen. 

Alors, parler du Luberon malgré un a priori négatif  sinon une répulsion initiale ? oui, par considération et respect pour au moins deux écrivains, Bosco, Camus. 

Henri_Bosco_(cropped) 2014 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Auteur Souricette-du-13

Henri Bosco (1888-1976) s'est partagé entre les hauteurs de Nice et Lourmarin qu'il a aimé en tant que terre inspirante de faune sauvage, de mystères, de paysans, de vignerons. Des agriculteurs paisibles ont succédé aux réfugiés divers venus trouver ici refuge à cause de la religion, de la conscription systématique sous Napoléon, aussi pour résister à l'occupant allemand. Bosco relevait le côté sévère du Luberon à côté de la Provence ouverte de Daudet, avec, entre les deux, Pagnol venu tourner à Grambois et Vitrolles-en-Luberon (« La Gloire de mon Père », « Le Château de ma Mère », le cadre de « L'Eau des Collines » évoquant aussi cet arrière pays provençal). 
Bosco a voulu que ses cendres reposent à Lourmarin, là où vécut son père. 

Albert_Camus,_gagnant_de_prix_Nobel,_portrait_en_buste, 1957, domaine public Author Photograph by United Press International

Albert Camus (1913-1960). Dans le monde de la culture, il a fait l'effet d'une étoile filante. Bien qu'alourdie par les malheurs et la pauvreté originelle de la famille, avec les honneurs, sa vie a versé dans la bulle des privilégiés suivis en Provence, paradoxalement grâce à René Char. Jusqu'à une fin prématurée. Tout est lié : son œuvre chez Gallimard, son amitié avec Michel, le neveu héritier de la société d'édition, la maison achetée dans le Luberon, ses positions courageuses d'écrivain engagé, le retour vers Paris, enfin, le terrible accident de la Facel Vega avec Michel Gallimard au volant, après Pont-sur-Yonne (4 janvier 1960 / les passagères arrière sauves).   

Source principale : Mappemonde 3 / 97, Le Luberon, refuge d'artistes, Cécile Helle.          

dimanche 16 février 2025

Joseph Delteil, des racines audoises...

Ce n'est pas dans mes gênes d'être “ hors saison ”. Ce ne sera donc qu'un exercice technique lié à l'obligation, en vue d'une possible publication, de ne pouvoir reprendre le contenu d'une émission radio avec les propos de Joseph Delteil (1894-1978), auteur aux écrits protégés au profit d'ayant droits. Il faudrait aussi la permission de la radio... soit autant de difficultés ignorées lors de la publication initiale.   

LES LUMIÈRES DE NOËL

reprise de l'article du 22 décembre 2015.

« Les nuits de France-Culture... jusqu’à 6 heures du matin... »
Pensons aux noctambules, aux insomniaques, à ceux qui se sentent abandonnés ou ne sont pas, sinon, plus accompagnés. Moins seuls, retrouvent-ils un peu de cette chaleur humaine avec ces discussions, comme au coin du feu, dans l’intimité qu’une émission de  radio peut offrir ?
Dans ce monde que nous accélérons à l’excès, tout défile et nous fait passer trop vite à autre chose, serait-ce à une autre émotion. Pour ceux qui ménagent des pauses et ont la sagesse de faire halte pour retenir ce que la méditation a de fugace et d’évanescent, l’essentiel de ces sept petites, toutes petites minutes avec Joseph Delteil... 

Petit pays d'un petit pays, non loin de Carcassonne (1), le Val-de-Dagne (2) se niche à l'est des Corbières Nord-occidentales (voir les articles sur les Corbières) qui s'abaissent comme pour enfin laisser passer le fleuve Aude vers son destin, la mer. Ce val correspond au cours du Sou, un affluent de l'Orbieu au bassin fermé au Sud et à l'Ouest par les hauteurs justement, des Corbières. 


Villar_en_Val 2019 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license. Auteur Jcb-caz-11

Joseph Delteil est né en amont de cette petite vallée, commune de Villar-en-Val, à la ferme de Pradeille, au lieu-dit Borie de Guillaman (ou Guillamau) ; son père bouscassier tira du charbon de bois de quoi acheter une petite vigne à Pieusse, de l'autre côté des six-cents mètres qui empêchent l'Aude, dans le terroir de la blanquette de Limoux, finalement à deux pas seulement, à moins de vingt kilomètres à vol d'oiseau de Villar. Delteil n'a que quatre ans. Revendiquant son “ patois ” au titre de langue maternelle, il dira de ce changement « où le paysage s’élargit, où l’on passe de la forêt au soleil, de l’occitan au français. ». 

Alors, cette émission, qui malgré l'amandier en fleur, les premières asperges sauvages et enfin ce soleil que le dérèglement climatique nous plaint désormais, ramène à la magie de Noël (l'article date du 22 décembre 2015). 1970 : Delteil raconte à Frédéric Jacques Temple (1921-2020) ses Noëls à Pieusse. 


Joseph_Delteil 1925 (Agence_Rol) Domaine public Photographe inconnu.

D'emblée, il déclare que la fête, s'inscrivant dans la suite des jours de labeur, n'a rien d'exclusif, banale presque, à moins de savoir retrouver ce qui par le passé en faisait une date à part. 
En dehors de la messe de minuit et du petit réveillon, ce qui la marquait était avant tout la bûche soigneusement choisie par le père afin qu'elle brûlât huit jours dans l'âtre, du 25 décembre au premier janvier. Delteil possède pourtant cette magie de Noël parce qu'il s'est approprié les Noëls racontés par les parents. En Ariège, du côté de Montségur, ils n'étaient qu'une lanterne parmi toutes celles qui descendaient à la messe (3). Pour lui, à travers « papa et maman », c'est comme s'il l'avait vu ce tableau nocturne, en personne.  

Étonnant, émouvant aussi ce point de vue d'écrivain, tendant, en tant que transmetteur, à faire sien un passé familial, de lignée, un fil rouge transgénérationnel à faire passer, décrit comme vécu.     

Laissant entendre que la religion formait le liant d'une magie de Noël rattachée à des rites ancestraux, Delteil précise que le père se devait de faire la prière avant le réveillon. Il poursuit avec le modeste menu qu'il tient à perpétuer comme témoin d'une continuité, de père en père sinon de plus loin encore, comme pour contester le temps imparti à chaque individu. 


Baccalà_e_pomodoro 2011 under the Creative Commons Attribution 2.0 Generic license. Author Italy Chronicles Photos
En entrée la salade de betteraves rouges, suivie par la morue à la tomate (4) puis le toupinat (5) de haricots à l'huile. 
Ils ne pliaient pas la table, des fois que le petit Jésus passerait par là... 

Notes : entretien avec Frédéric Jacques Temple (1921-2020), écrivain, poète, né à Montpellier.
Rappel : Joseph Delteil est un écrivain et poète français né le 20 avril 1894 à Villar-en-Val dans l'Aude et mort le 16 avril 1978 à Grabels dans l'Hérault.

(1) on apprend ce matin (16 février 2025) que demande a été faite afin que les forteresses de Carcassonne soient classées au patrimoine mondial de l'Unesco. L'info prête pour le moins à confusion, la Cité de Carcassonne, visitée chaque année par des millions de personnes figurant dans ce classement depuis 1997. Après avoir donné suite, il s'agit des châteaux “ de la frontière ” (d'Aragon), appelés familièrement “ les fils de Carcassonne ” (Termes, Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse, Puilaurens (voir à ce propos, le commentaire calamiteux de l'émission « Des Racines et... » amalgamant avec Puilaurens du Tarn qui plus est avec cet accent pointu ajoutant le prénom “ -laurent ” à la confusion... Quand je le dis qu'avec les barons du Nord, rien n'est enterré...). 

Aux forteresses des Corbières il faut ajouter Lastours (nord de Carcassonne) et Montségur dans l'Ariège... Puivert, à mon sens, aurait pu figurer dans la liste...  

(2) La majorité des villages (Pradelles, Fajac, Arquette, Serviès, Rieux, Villar, Labastide, Caunettes) porte le suffixe-en-Val. En 2019 les communes de Montlaur et de Pradelles se sont regroupées sous l'appellation « Val-de-Dagne »

(3) comme décrit par Daudet dans « Les Trois Messes Basses ». 

(4) de ce tomata en bocaux, stérilisé l'été pour durer l'année. 

(5) le toupin, en languedocien, le pot en grès ou en terre mijotant souvent de longues heures, à la limite du cercle de chaleur autour du feu / le mot est aussi employé en Suisse.