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mardi 6 février 2024

MAYOTTE, des NOUVELLES " du FRONT "

 Petit suivi d'infos dans la presse, à la télé... Dans un microcosme, à propos d'un microcosme, l'attitude de Paris n'en est que plus indigne...  

  • le choléra pourrait arriver à Mayotte avec les malades arrivant clandestinement des Comores. 
  • les agriculteurs souffrent de vols se retrouvant ensuite en vente au bord des routes (mais pas les vaches !). 
  • les moyens ne sont pas mis sur les importations illégales (l'Europe qui les interdit chez elle, ne vend-elle pas à l'Afrique des produits phytosanitaires plus fortement dosés ?). 
  • les pêcheurs verbalisés pour avoir transporté les passagers (les shadoks du matamore qui pour “ aider le mouvement ”, tapent comme ils savent si bien le faire, sur les petits ! Note de JFD)
  • affrontements entre bandes de villages au Nord (1 mort), au centre, à Dembeni, où seule la mobilisation des habitants a pris le dessus pour ne pas que la mairie, les commerces soient incendiés comme précédemment dans la localité voisine de Tsararano (les voyous sont pourtant revenus lorsque les forces de l'ordre ont mis fin à leur veille nocturne). 
  • procès (avec en fond les explosions de grenades lacrymogènes et de désencerclement), d'un jeune de 18 ans récemment naturalisé, coupable avec sa bande, de violence suivie de vol de scooter. Le conducteur, blessé à la machette a pu s'échapper, le passager molesté ne s'est pas présenté à l'audience... (Vive la France ! note de JFD) 
  • la date du recensement est repoussée au 8 février (laissez-moi rire ! note de JFD). 
  • faudrait lutter aussi contre les cas de paludisme importé. 
les bus stationnés, le lycée sans un bruit, désert... 

  • les établissements scolaires restent ouverts (sauf qu'une majorité d'enseignants, d'ATSEM, d'agents ne peut pas passer les barrages et, le pourraient-ils, la pénurie d'essence pèse. Note de JFD)
  • Hôpital en détresse avec seulement la moitié du personnel présente.  
  • transparence, éthique, responsabilité et corruption, signes alarmants de la gestion de l'État comorien. 
  • silence diplomatique de l'UE et de la France en guise de félicitations au président Azali fraîchement réélu. 
  • la commune de Tsangamouji honorée par la Cour Régionale des Comptes pour son ("exceptionnelle" note de JFD) bonne gestion. 
sur le site de la distribution de bouteilles que les barrages laissent passer, à ce qu'on peut penser... 

  • l'assoc Action Sociale de Petite-Terre a ramassé 800 kilos de plastiques sur la plage. 

Source France Mayotte | L'info KWEZI (linfokwezi.fr) (16 pages chaque matin, une vaillante équipe, un patron attachant, un média qui fait honneur à l'information indépendante et à Samuel Boscher, ex rédacteur en chef, terrassé à 52 ans par un cancer [juillet 2023]. L'ours lui dédie chaque numéro. Merci France Mayotte Matin et télé Kwezi !). 

Pardon de ne pouvoir ne pas lier le malheur de Mayotte à la perte d'un journaliste infatigable et motivé... À mon retour dans l'île voilà plus de dix ans, quel éblouissement que ce nouveau ton dans la liberté de l'info, une concurrence saine amenant le service public à plus de sincérité éditoriale en dépit du carcan étatique. 

L’émotion est toujours vive suite au décès de Samuel Boscher | L'info KWEZI (linfokwezi.fr)


AUTRES NOUVELLES DU “FRONT ”

  • pas de nouvelles du médiateur, du missi dominici porteur de paix... 
  • durcissement du mouvement sur terre et même sur mer pour ceux qui doivent traverser le bras de mer entre Grande-Terre à destination de l'aéroport
  • contrôles stricts pour les infirmières, les éboueurs, seuls les agents du service des eaux passent tous les jours pour ouvrir ou couper. 
  • autour du chef-lieu, des affrontements entre bandes de casseurs et 150 policiers : des commerces pillés, les quelques élèves en classe évacués à cause des voyous et des gaz lacrymogènes. 
Le peuple des barricades est en réunion d'étape avec les élus à Mamoudzou. Les véhicules peuvent passer les barrages à demi libérés. Il suffit d'un camion pour tout boucher un quart d'heure mais nul ne s'aviserait de toucher une palette, c'est fady, tabou, et la colère réveillerait vite les gardiens qui somnolent... 

  • des bus à 99 % gratuits doivent amener à une grande manif dans le chef-lieu.


L'État, après les velléités du matamore de la préfecture, toujours aussi “ digne ”, semble vouloir laisser pourrir la situation... 

  • à la fois une insensibilité plus que politique et la volonté de garder Mayotte mais pas les Français qui l'habitent... encore un “ en même temps ”. 
  • loi Mayotte en vue mais avec le titre de séjour toujours territorialisé, l'île reste un cul-de-sac pour les vagues de migrants des Comores et d'Afrique.
  • et quid de l'apartheid juridique quand nos lois et textes concluent avec la mention “ EXCEPTÉ MAYOTTE ” ? 

Journal Mayotte : Émission du lundi 05 février 2024 - Outre-mer La 1ère : le replay en streaming (francetvinfo.fr)


... Bref du mépris insultant de la part de Paris... Merci néanmoins à la télé d'État et d'ici ! et vous, merci de ne pas seulement attendre si Bayrou va se retrouver à l'Éducation... 

samedi 3 février 2024

MAYOTTE, ÉTAT DES LIEUX PONCTUEL.

 Il y a un peu du « Barrage contre le Pacifique » de Marguerite Duras (1950) avec la rancœur accumulée à Mayotte contre une administration enkystée plus encore qu'en métropole, des relents de colonialisme au sens large, dépassant la vision gauchorigide du fait colonial. En prime, les aléas dont le dérèglement climatique, la potentielle menace d'un cyclone, le volcan nouveau qui, ajoutant aux séismes, a fait s'affaisser au moins la côte Est du lagon de vingt centimètres. Quelques éléments parcellaires pour une vision moins distante bien que subjective, de l'intersection immigration et insécurité. 

* IMMIGRATION & INSÉCURITÉ : les étrangers plus nombreux que les nationaux (ce n'est pas un gros-mot !) sur un territoire français (et que tous ceux qui voudraient dégainer l'éternelle rengaine onusienne aillent voir mes autres articles sur le sujet !). Des demi-mesures de la part des autorités qui loin d'arranger un tant soit peu enveniment la situation, en particulier à cause d'une jeunesse laissée en déshérence. Ainsi une bonne part de la violence est liée à cette submersion migratoire. Insécurité le jour qui faisait éviter les lieux isolés (on craint à présent de sortir dans la rue), insécurité la nuit qui fait que la population s'enferme et ne traîne pas sur les varangues, insécurité sur les routes pour ceux qui doivent se déplacer. Même les casernes de gendarmerie doivent soutenir des sièges ! Même les forces de l'ordre doivent souvent reculer sous les assauts ! 


Les files de voitures laissées pour passer le barrage à pied et s'organiser en vue de continuer une fois de l'autre côté. 


En plus de l'arrivée des voisins, encouragés et peut-être aidés par Azali (les Russes et Biélorusses n'ont pas été les premiers !) pour semer un chaos destiné, à terme, à force de tergiversations françaises, à annexer et faire de Mayotte la quatrième île de l'Union des Comores, pour des raisons de demande d'asile, après des Syriens un temps, Sri-Lankais ou Somalis, à présent, c'est une vague d'Africains des Grands Lacs qui a ajouté au désastre pour avoir monté leur camp de réfugiés sur le seul stade digne de ce nom à Mamoudzou. Bien sûr qu'on ne peut que regretter la guerre terrible du Nord-Kivu, la dévastation intentionnelle des vagins, les victimes par millions, le pillage des ressources par les Occidentaux sinon les Russes et les Chinois... Mais ce n'est pas être nombriliste que de considérer ces réfugiés comme la goutte d'eau ajoutant au tsunami récurrent de violences à Mayotte. Si la France continentale et de l'Outremer prenait sa part au lieu de toujours accabler lâchement une petite île, la population n'aurait pas à se révolter pour sa survie contre une situation invivable. 

Les responsables ? En premier lieu une marge de MAHORAIS cyniques, marchands de sommeil, employeurs au noir, laissant s'installer sur leurs terres, complaisants des mariages blancs, des fausses déclarations d'hébergement, d'adoption, dénonçant le clandestin de l'autre. Un état de fait qu'une gouvernance indigne de la part d'une France de toute façon amorale, autorise.  

* L'ADMINISTRATION : enkystée bien qu'hors sol, perpétuant quelque peu, la vision en serait-elle caricaturale, du temps des gouverneurs. De toute façon, on vient un temps à Mayotte, un purgatoire en quelque sorte mais bien payé et assurant ensuite une promotion, une mutation avantageuses. On vient un temps, alors pourquoi s'enquiquiner à s'impliquer dans une problématique qui dépasse... autant ne pas entraver son plan de carrière. Que le muzungu, le Blanc, ne fasse que passer sans trop mettre vraiment le nez, arrange les locaux dans leurs petites affaires. Et l'avancée de celui qui se dévoue reste malheureusement dans un tiroir (parfois pour ressortir des années plus tard... une réalité en tous points, lois, projets, très française... Est-ce que la piteuse éjection de la France en Afrique pourrait débloquer ce piétinement de petits pas, ces tergiversations à hue et à dia, ce en même temps véreux, ces affaires étrangères toutes en cachoteries, tout en promesses mensongères ? Faut être optimiste pour espérer un sursaut... 

Une partie du barrage dans sa version “acceptée” suite à l'enlèvement, dans un premier temps, des troncs, dans un second, des conteneurs. 

LE PRÉFET : après la négation du ressenti, Thierry Suquet fait croire que la vie continue, l'économie en étant le principal indicateur. Ainsi, de vivre avec une immigration non contrôlée et une grave insécurité liée pour une bonne part, représenterait un cadre normal et acceptable. À la population de s'adapter au mal chronique ! Samedi 27, le titulaire en poste depuis bientôt trois ans communique « la vie économique, sociale locale reprend son cours. Aucun barrage ne sera toléré...». Le fric, le fric ! et tant pis pour les droits des citoyens ! Résultat : vendredi 2 février : les barrages sont toujours en place (l'île attend le médiateur pour en avancer peut-être dimanche... Pardon de me laisser aller à un parallèle avec Bruno Lemaire mettant à genoux l'économie russe... 

Plus globalement, la solidarité gouvernementale fait que de la part de l'autorité, atténuation et banalisation de la réalité relèvent d'une malhonnêteté foncière ayant pour premier principe de contenir la contestation populaire quitte à promettre, à jouer la montre, à berner afin de toujours promouvoir les privilèges libéraux (voir par ailleurs, d'après Julien Bayou, la complaisance du ministre “ Léo Brumaire ” pour les milliards de Lactalis...). Concernant Mayotte, l'essentiel a longtemps été de mettre le couvercle sur l'huile en feu, rien ne devant remonter à Paris ; aspect positif de la modernité, le nom  “ Mayotte ” est de plus en plus prononcé, serait-ce pour des complications pouvant augurer de ce qui nous attend dans une métropole à la gouvernance assujettie à l'Europe puisque nos dirigeants promeuvent une souveraineté supra-européenne pourtant complètement anticonstitutionnelle . Allons-nous consentir au viol permanent dû au le libre-échangisme ? (Il ne suffit pas d'avoir le verbe batailleur pour convaincre, monsieur Attal ! ne parlons pas du “ tout et son contraire ” d'Emmanuel Ier !).  

Le lycée, camp retranché... 

   

LE RECTEUR : comme l'autre, dans la triste réalité de ceux qui ne feront surtout pas de vagues ; solidarité gouvernementale oblige, l'actuel zélé solidaire ne dit rien à la télé des violences dont notre jeunesse et toute la population sont victimes (un doigt coupé alors que la victime se laissait pourtant dépouiller de son portable, coups de machette sur les bras, la tête). Il faut absolument retourner à ce monsieur la citation qu'il vient de faire d'Einstein, à savoir qu'il est idiot de toujours faire la même chose en espérant des résultats différents. Encore un matois de la roublardise érigée en principe de gouvernement... Que ne dit-il rien, Jacques Mikulovic, des jeunes étrangers bacheliers interdits d'études en métropole parce que le titre de séjour territorialisé les bloque dans l'île ? Rappelons-lui charitablement les souvenirs laissés par ses prédécesseurs : un certain Jean-Marie Perrin qui a fustigé en son temps, le vagin des Mahoraises, un secrétaire général (Denis Lacouture), fort de son expérience au Niger et en Mauritanie (comme par hasard), se montrant tout colère parce qu'une de ses prérogatives n'était pas de construire des murs, sans doute ne voulait-il rien savoir des incursions violentes... Venez donc constater qu'entre les plaques en fer, les murs rehaussés, les rouleaux de barbelés, les établissements scolaires ont tout de camps retranchés... Et est-ce que les frais sont, comme ils le furent, défalqués sur des crédits d'enseignement, un budget devant déjà, comme pour la santé, la justice notamment, être partagé avec l'effectif  non pris en compte pour la dotation par habitant ? Plus grave, les enfants et adolescents qui doivent être retenus dans les enceintes quand les bandes montent à l'assaut ! Tout peut arriver !toujours vivre avec l'angoisse au ventre ! Un autre de ces lumineux personnages, souvent nomades des mers du Sud (l'un d'eux ne s'est -il pas publiquement vanté de concourir avec son beau-frère à celui qui collectionnerait le plus d'îles, le plus de nominations exotiques ?!) a remercié les Mahorais, d'être patients et gentils au point d'accepter les rotations, à savoir deux classes en roulement par quinzaine, matin ou après-midi dans un même local (et cette théorie du genre qui persiste, wokisme aidant !). Parlons encore d'une certaine Nathalie Costantini qui fait son chemin parmi les huiles, dont le principal leitmotiv à Mayotte fut celui de la "pause méridienne, la paus' méridien' "... sans afficher que c'était pour cadenasser le temps libre d'une jeunesse potentiellement incitée à commettre jusqu'à des violences. cela donne actuellement une majorité de parents qui, après être venu chercher l'enfant à dix heures ne le ramènent simplement pas quelques heures après pour l'après-midi ! 

Sinon, pardon, il y en a un qui, dans les années 90 a dû faire du bon boulot pour Mayotte parce qu'il a eu la Lozère en retour ! Doublement pardon de ma part puisque j'ai injustement oublié son nom.     

* les élus... les locaux, encore des matois campés sur leurs rentes de situation, aussi français sinon plus de ce point de vue que bien de nos édiles métropolitains, de ceux, qui, malins, restent un temps muets avant que de bien sentir d'où vient le vent.

LES SÉNATEURS alertent : Saïd Omar Oili écrit au premier ministre avant le chaos ; le sénateur Thani Mohamed Soilihi, désormais moins en marche et renaissance, soutient le mouvement sans réserve. Selon lui, les Comores ne sont pas un partenaire fiable. À l'image de ce qu'a initié le Royaume-uni, il veut appuyer pour déléguer la gestion des demandeurs d'asile à des pays tiers tels le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda... 

LES DÉPUTÉS 
Estelle Youssouffa (enfin une députée qui dépote !) : 
« J'ai demandé le départ du préfet de Mayotte parce qu'il a envoyé policiers et gendarmes employer la force sur des personnes âgées et des manifestants pacifiques mobilisés pour demander la sécurité alors qu'il n'a pas le même“ courage ” face aux criminels et délinquants qui traumatisent quotidiennement la population. Parce qu'il a été aux abonnés absents sur l'occupation du stade de Cavani qui prospère tranquillement depuis six mois. 
Ses déclarations alimentent la colère populaire. Il a failli à sa mission, il doit partir. 
Assez de dégâts ! » 
Mansour Kamardine dénonce les sous-effectifs dans les forces de l'ordre, l'enseignement, la santé, la justice ainsi que les carences de compétences dans les champs d'intervention obligatoires. 

ÉLUS LOCAUX. 
Le maire de Mamoudzou réclame l'état d'urgence. 
Jacques Martial Henry, élu d'opposition : « ...le préfet n'avait pas à ouvrir le service immigration en temps de crise : il faut se battre contre un Comorien pour récupérer son terrain, il faut se battre contre les Réunionnais* pour avoir un marché public, contre les Africains pour avoir accès au stade, les Mahorais sont spoliés par les étrangers, l'administration n'a pas à provoquer alors qu'ils débarquent tous les jours, occupent un stade. Au début on a laissé faire, aucun élu ne s'implique, le CD, les sénateurs, les députés doivent être les interlocuteurs de l'État... les associations qui s'occupent des immigrés sont financées... on ne s'occupe plus des Mahorais... Depuis le Congo, les Grands Lacs, tout le monde regarde Mayotte... »
* à la journaliste lui faisant remarquer que les Réunionnais sont français, il répond qu'à La Réunion pas une entreprise mahoraise ne peut se voir concéder un marché public. 

Après cet état des lieux malheureusement loin des solidarités et fraternités utopiques, plutôt reprendre sa respiration, après Duras, avec Le Clézio, par exemple, auteur d'un Sud-Ouest de l'Indien... le recul, la perspective lointaine devant permettre d'avancer...  

Sources principales : France Mayotte Matin, Kwezi, Mayotte Hebdo, Le Journal de Mayotte... 


samedi 16 décembre 2023

MAYOTTE : faut répliquer !

Contre les attaques perfides, les parti-pris outranciers, pas question de repentance comme le fait notre Macron si balourd, il faut répliquer : ce ne sont pas les arguments qui manquent. Un constat : je ne le fais que deux ans après... que celui en droit de me reprendre me jette la première pierre... et puis, les écrits restent non ? 


On doit l'article à Alain Roumestand, un ex-proviseur de lycée. Son parti-pris a été de ne se baser que sur un ancien directeur de cabinet des Comores dont les écrits, plus qu'orientés, dérivent d'une propagande fallacieuse forte de pourfendre le colonialisme. J'ai eu beau me mettre en retrait depuis longtemps puisqu'en face des meutes décidées, il n'y a en réponse que la passivité d'un troupeau qui ne démontre aucune solidarité... peut-être pour une histoire de couleur de peau... 

11 décembre 2023. Le lycée. Une idée des protections devant être apportées contre les guérillas des voyous



Laissons-là ce volet personnel de la question, j'ai toujours défendu Mayotte, ce qui, à ce jour, n'a pas changé.

1. À l’auteur.

Votre parti-pris subjectif bloque le débat plus qu’il ne le fait avancer. Je n’en suis pas à me pincer le nez mais baser votre analyse sur un politique impliqué n’a rien de glorieux. Bien des arguments sont bancals.

Spécificité première, Anjouan faisait ses esclaves à Mayotte et non l’inverse... Anjouan colonisait Mayotte (avec la complicité de la France) et s’accaparait des centaines d’hectares (certains ont été rachetés il n’y a pas si longtemps). Ne parlons pas des langues, le shingazidja de Grande-Comore étant très différent du shimaoré... l’effet « île » existe contrairement à ce qu’affirme ce cheikh impliqué dans la politique des Comores.

Quant à évoquer une prétendue cohésion nationale alors qu’Anjouan ou Mohéli ont souvent voulu faire sécession en sortant des drapeaux français ! bref cette cohésion serait idéale si les volés et les opprimés acceptaient leur sort...

1,4 % seulement parleraient français, ce doit être le cas des fillettes qui jouent en chantant des comptines en bas de chez moi. Sur ce dernier point, monsieur Roumestand, avez-vous exercé à Mayotte ? Moi oui, huit ans, et me concernant ce sont les Mahorais qui pataugent dans le bourbier français et non l’inverse. 

Distribution gratuite de packs d'eau.Suite au manque (plutôt que de toujours multiplier les moyens, retenues, écoles, hôpitaux, notons que les capacités sont insuffisantes face au nombre croissant d'immigrés non comptabilisés et avec qui il faut néanmoins partager... 



2. À un nommé Pierrot qui bien qu'utilisant le conditionnel y va un peu fort :

«Il serait souhaitable qu’à terme Mayotte soit indépendant ou rattaché aux Comores selon l’avis des habitants. Cela pourrait être réalisé graduellement.

— @pierrot De quoi je me mêle ? »

Encore à Pierrot qui dit : « La France a été plusieurs fois condamnée par l’ONU dans cette affaire. Il me semble légitime que la France conduise calmement à l’indépendance de Mayotte ou son rattachement aux Comores pendant une période pour tenir compte de l’existant que l’on ne peut supprimer brutalement.

— @pierrot Vous avez raison, ces mahorais n’auraient jamais dû venir nous coloniser...

3. À saint-louis :

« La situation est le reflet de notre impuissance voire notre laxisme béat face au monde. Si la « France » veut garder ce territoire pour des raisons géopolitiques, elle n’a qu’à affirmer son autorité et mettre tout ce qui n’y a pas sa place dehors. Sans quoi aucun salut. Apparemment les méthodes coercitives sont uniquement réservés au peuple de France qui est solvable et présentant peu de risque d’actions violentes. Je plains les habitants de cette île.

Réponse de Titi @saint louis

— C’est en effet aussi simple que cela.

Soit la France réaffirme la place de Mayotte dans la république.
Et dans ce cas il faut renvoyer les illégaux, et forcer les dirigeants comoriens à respecter leurs engagements, y compris par la force.

Soit vite partir !

Il n’y a pas d’entre deux.

— @titi (en parlant de la France)faut jamais dire OUI en pensant NON...

4. À un certain S.B. (vous remarquerez comme le choix d'un pseudo est susceptible de libérer la parole dans ce qu'elle a de contestable, de tabou parfois)

« Que faire ? Partir. Oublier le fantasme colonial. A l’impossible nul n’est tenu. Les Mahorais sont géographiquement et culturellement comoriens. (et récupérer de l’argent pour rémunérer ici dignement les gens qui font un travail fondamental pour la société)

Mais qui osera ?

(et c'est là que pointe un de nos grands esprits, de la veine trotskyste, maoiste, polpotiste, toujours bloqué sur une même page du colonialisme, celle allant du XIXe à nos années 60-70)

5 Donc intervention d'un certain Baobab :

— @S.B.

Pas seulement de Mayotte mais aussi de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie, Kanakie, Wallis et Futuma, Saint Pierre et Miquelon, les Îles Eparses. Sans parler de tous les pays d’Afrique soi-disant indépendants et souverains mais vivent encore sous domination coloniale française.
La France est le seul pays européen à encore cultiver son passé colonial avec enthousiasme.

Ce qui est hallucinant c’est que ce sont ces pays qui stigmatisent la Russie à propos de la Crimée sont ceux-là même qui violent le droit international à propos de Mayotte pour la France ou de l’archipel des Chagos pour la Grande-Bretagne.

Réponse d'abord à S.B.

— @S.B. Donc les Portugais sont géographiquement espagnols ! Gibraltar est géographiquement espagnol... Les Anglo-Normandes sont géographiquement françaises... culturellement la France est européenne mais pas allemande... Quant à l’argent tant que la marâtre donne 85 % de l’aide au développement à l’étranger (2017), tant qu’on ne donne que 0,2 % aux 0,3 % que représente la population mahoraise, votre suggestion me semble nulle et non avenue...

Baobab revient à la charge :

— De la pure désinformation coloniale. Evitez de réécrire l’Histoire pour qu’elle colle à votre vision impérialiste et colonialiste.

Il y a bien eu un referendum, un unique referendum sur l’ensemble de l’archipel des Comores concernant l’indépendance et non quatre comme vous semblez l’insinuer pour induire les lecteurs en erreur.

Afin d’éviter l’éclatement de l’archipel lors de celui-ci, la France, les organisations comoriennes ont signé un accord sous l’égide de l’ONU afin que les résultats du referendum soient considérés dans leur globalité. A savoir que si le « oui » l’emportait au niveau global alors tout l’archipel accéderait à l’indépendance, dans le cas contraire ce serait le statu quo.

Le referendum fut un immense succès : Très peu d’abstention, une mobilisation populaire sans précédent et le oui qui l’emporte très largement.

Et c’est là que l’on voit la perfidie française qui, alors qu’elle avait signé cet accord garanti par l’ONU, s’assied délibérément sur sa signature car elle ne veut pas quitter cette région du monde qui donne sur le fameux canal du Mozambique.

Chirac, alors premier ministre prend tout le monde à contre-pied en considérant les résultats, non dans leur globalité comme cela avait été prévu par l’accord, mais dans leur insularité. Car lors du vote, seule l’île de Mayotte a voté contre l’indépendance.

Les Comoriens, furieux, dénoncent l’attitude de la France et déclarent l’indépendance de l’archipel, en parfait accord avec les résultats du referendum. Paris réagit en faisant voter par l’Assemblée Nationale, une loi stipulant que Mayotte restera française.

L’ONU qui avait oeuvré pour empêcher l’éclatement de l’archipel des Comores condamne la France.

Cela fait plus de 40 ans que TOUTE la communauté internationale exige de la France qu’elle respecte le droit international et surtout le résultat du referendum. L’Union Africaine, la Ligue arabe, la Conférence islamique sont sur la même longueur d’ondes que l’ONU.

Il faut de plus rappeler que lorsque Sarkozy décide d’organiser un nouveau referendum à Mayotte pour la départementalisation de ce territoire, l’ ONU met de nouveau en garde la France sur l’illégitimité de celui-ci. Lorsque les résultats positifs sortent, le Secrétaire Général en personne déclare que l’ONU ne reconnaîtra pas ce résultat et exige de nouveau la rétrocession de Mayotte à la République des Comores. Pour l’ONU, ce referendum est nul et non avenu.

Il suffit de faire des recherches sur le net, pour constater que tous les spécialistes de géopolitique et professeurs de droit international déclarent que la France viole le droit international à Mayotte et exigent son départ de cette île.

Seuls les nostalgiques du colonialisme français à la papa, veulent croire encore que ce territoire à l’autre bout du monde est français.

Ce qui me fait rire et montre l’hypocrisie des Français dans cette histoire, c’est que lorsque Sarkozy décida du referendum sur la départementalisation de Mayotte, tous les français, sans exception déversèrent leur haine, leur racisme, leur négrophobie sur les populations de cette île. Quelques exemples des propos lus à l’époque : « Ils ne sont pas français, ils sont africains », « Ce sont de musulmans à 100% », « Ils sont polygames et n’ont pas d’état civil » etc etc

Mayotte est bel et bien comorienne et fait partie intégrante de la République des Comores. Les Comoriens sont bien chez eux à Mayotte et n’ont aucune raison de se sentir immigrés dans leur propre pays. Les seuls immigrés illégaux à Mayotte sont les Français dont on exige le départ immédiat par le respect des résultats du référendum sur l’indépendance.

La territorialité de la France se délimite à son hexagonalité européenne. Au delà il s’agit de colonialisme.

Maintenant que les lions ont leur propre historien, les récits de chasse seront vus sous un autre angle.

Merci de ne pas falsifier les faits

— @Baobab (même s'il serait fastidieux de démonter point par point sa diatribe sectaire)

en liminaire, le colonialisme a toujours existé et il n’est pas près de cesser. Il ne faut pas le cantonner aux 150 ans passés pour les Européens qui en ont été les auteurs. Mayotte a été colonisée et traitée en tant que réservoir d’esclaves par ses voisins Anjouanais... en ce moment elle subit un certain colonialisme économique de la part des Réunionnais...

Pour l’accord signé et garanti par l’ONU, citez vos sources svp puisque, à ma connaissance, les résolutions de l’ONU n’ont rien de contraignant... heureusement, vu les dizaines de cas, exemples et contre-exemples de résolutions à « géométrie variable » concernant les indépendances suite aux colonialismes...

« Perfidie » française : si je reconnais que la politique est vraiment sale, concernant le référendum, de 1974, les intimidations, les inscriptions frauduleuses, le bourrage d’urnes doivent relever pour vous d’une normalité honnête...

Et pour conclure aussi catégoriquement que vous mais non en despote, je laisse aux Mahorais le choix de rester français tant qu’ils le souhaiteront...



mardi 12 décembre 2023

LES POLITIQUES : de sinistres MARGOULINS !

Oui ! de sinistres margoulins et ce n'est pas près de changer tant à Mayotte qu'en métropole, qu'en Europe et au-delà, la couardise mettant en danger la démocratie partout dans le Monde... 

L'enceinte renforcée du lycée pratiquant la rétention des élèves en cas d'attaque de bandes. 

Les colliers de fleurs, les mbiwis (les bâtons entrechoqués qui rythment les chants) ne sauraient que marquer le côté officiel de la visite. Par contre, le bruit, les sifflets, les huées de la population contre la première ministre, ont fait indiscutablement savoir " que les citoyens en avaient marre ". " Mayotte pleure, Mayotte a peur " dit un carton... Plus de vie normale, des portes de fer, des barreaux aux fenêtres pour s'enfermer quand les gens ordinaires se mettent en prison alors que ceux qui devraient y être sont libres de leurs méfaits, des forces de l'ordre obligées de sécuriser les retours au domicile des travailleurs, des coupeurs de route chroniques et qui à tout moment pourraient récidiver, des bandes qui s'affrontent et brûlent des véhicules dont ceux des CRS qui n'ont pu qu'assister au clash  ; " un paradis devenu un enfer" dit une autre banderole, pas de possibilité de balade (il y a quelques années, les problèmes de datant pas d'hier, les randonneurs étaient invités à se regrouper et à partir prendre l'air encadrés par des gendarmes !). Marre des caillassages ! Tout cela en surface car, sous-jacentes, toutes les difficultés inhérentes à une situation ultramarine : l'égalité des droits, la continuité territoriale, le coût de la vie, entre autres problèmes, finalement en écho, serait-ce en pire, à ce qui se passe en France métropolitaine.  

Jour de distribution d'eau au village. 


Et le ciel qui s'en mêle, répétant un long épisode de déficit pluviométrique puis une sécheresse plus sévère encore que lors de la crise de l'eau de 2017, fait remonter en surface la lourde responsabilité de l'État, des élus locaux, des profiteurs du système. En point de mire, le problème de l'immigration, la méfiance toujours plus grande et aujourd'hui durable envers la représentativité démocratique, à tous les niveaux du millefeuille. Notre pays patauge toujours plus profond dans un cadre démocratique dévoyé... Pauvre pays, en soins palliatifs, malmené par nos politicards incapables, tant dans l'anticipation que dans la gestion. Que voulez-vous, hier encore Larcher félicitait une “ sénateure ” pour ses 19 ans de fonction ! Une partie du dévoiement est là : la politique est une profession, sinon une rente de situation ! Inacceptable ! 

Mayotte a soif ! Nous manquons d'eau ! et quand elle coule, il faut la faire bouillir parce que Vinci (plutôt BTP à mon humble avis...) ne veut engager sa responsabilité. Entre parenthèses, les médias en résumant travestissent déjà la situation, puisque l'eau est coupée 2.29 jours sur 3 et non 2 jours seulement. Pire, ces deux derniers jours, même bouillie elle n'était pas buvable à cause des métaux lourds dépassant la dose admissible ! Alors Borne visite l'usine de dessalement qui devrait produire davantage, qui ne produit pas ce qui était annoncé mais dont le rendement devrait être amélioré... Piètre bilan pour un investissement triplé au fil du temps ! Mais il ne faudrait pas accuser le coup ! Quelle ingratitude ! Vous ne vous rendez pas compte des possibilités de désalinisation grâce au solaire !
D'autant plus que suite à une mauvaise saison des pluies 2022, les deux retenues sont à sec, la troisième, prévue au début des années 2000 en reste toujours au stade de projet. Alors c'est la politique des annonces, la première ministre arrose, elle, par ci par là, donnant une becquée ponctuelle pour juguler le temps d'une visite, un département dans le besoin. Mais voyez les donc, les officiels, sénateur macronien, député LR ambigu, conseillers changeants, à sourire, béats, à sortir le smartphone à selfies... Quelle indécence ! Le 30 septembre 1938, désapprouvant la liesse pacifiste, Daladier laissant échapper « Ah les cons ! s'ils savaient... » démontrait plus de dignité politique. Choquante la liesse pour le moins déplacée des apparatchiks indéboulonnables d'un appareil d'État devenu minable, Saïd Omar, Mansour élus... Mais pas la députée qui dépote, sauvant l'honneur, elle... Ne cherchez plus les cons dans le peuple ! Dans cette hétérogénéité, exactement comme dans le rejet de la loi immigration de Darmanin, il y a même un Daniel Kamal osant avancer que Macron est du côté des Mahorais... Ah ! il est Modem ! 

A essayer de démêler le fil pour remonter à la source, l'immigration est en cause, en premier lieu. Inutile alors, comme le propose une fois de plus la shadock du gouvernement, de balancer du fric dans un puits sans fond, une fuite en avant sans fin. À peu jongler avec les chiffres tant l'Insee est encore plus aux ordres outremer, notons que la population scolaire à Mayotte s'élève à 34 % de la population, soit le double de ce qu'elle est en métropole. Dans ce décompte de la population à hauteur de 310.000 habitants, l'Insee voudrait faire croire que la moitié de cette population officielle est étrangère... En vertu d'un nouveau principe webien consistant à multiplier fausses et vraies aiguilles non plus dans une botte mais dans un hangar de foin, restons-en là, la shadock se prévaudrait-elle des 22.000 expulsions d'étrangers... se gardant bien d'évaluer tous ceux qui reviennent, parfois une semaine seulement après. 
« Mais pourquoi emportes-tu ton matelas ? tu sais bien que tu seras vite de retour ! » racontait feu Younoussa Bamana (1935-2007), emblème s'il en est de Mayotte française ! Borne promet de nouveaux radars, pour mieux compter sans doute tous les bateaux qu'on laisse passer... Par le passé, les autorités ont eu jusqu'au culot de parler d'un bateau patrouilleur... dont on attendait le moteur depuis trois ans ! 
Bref, merci d'émettre tant de blablas ineptes en vue d'agrandir les capacités, d'augmenter les volumes plutôt que de fermer le robinet ad hoc ! Toujours plus d'écoles, plus d'hôpitaux, de logements, de retenues d'eau... Noyer sous une avalanche de fausses bonnes idées qui ne réjouissent que l'opportunisme intéressé des politiques profitant de la manne, relève d'une hypocrisie cynique, irresponsable, salement dégueulasse !  
Ah les cons ricanants, à se prendre en photos, à trahir l'électeur, à ne rien dire, à se contredire avec arrogance, à mentir, sans jamais se remettre en cause... à nous prendre pour des débiles sous tutelle auxquels il ne faut surtout plus proposer de référendum ! Et Borne, adepte du foutage de gueule, d'une compassion traître, remettant aux calendes grecques le développement du 101ème département. 

La piste longue de l'aéroport par exemple, dont on parle depuis 20 ans au moins, retardée pour une bestiole un coup, pour une alternative en Grande-Terre à nouveau au détriment des terres agricoles sinon des forêts toujours sacrifiées... Foutage de gueule, madame la première spécieuse qui ne fait que défendre la main mise de la Réunion sur Mayotte, ici, le monopole d'Air Austral... Parlons-en du colonialisme si propre à notre espèce et qui se perpétue sous des formes toujours réinventées... 
Que du blabla, madame ! Plutôt que de saturer à cette overdose d'intelligence scélérate, de turpitudes, quelques faits qui ne seront que divers : 

* Dernière semaine de novembre : les forces de l'ordre incapables de s'interposer entre deux bandes rivales. Bilan : des véhicules de police, CRS, brûlés, la faculté, les établissements scolaires, tous les établissements publics fermés une semaine. 

* Samedi 9 décembre : descente de voyous lors d'une fête, les gaz lacrymogènes (on entend les détonations pratiquement tous les jours, après la capitale, la violence gagnant le reste de l'île) qui mettent à mal la population vulnérable (bébés, vieux), la voiture de mon voisin brûlée... C'est vrai que Darmanin a déclaré à la télé, plutôt que de la fermer pour une fois, qu'on ne pouvait rien contre les mineurs délinquants... Et s'ils ne jouaient qu'à harceler... En attendant un soignant constate : « Ce qu'on voit au bloc est horrible, faut voir les coups de machette ! »

*  Hier, une armée de voyous part en guerre... les forces de l'ordre les regardent passer... nous aussi, aux infos : 


Mais rien n'est urgent, n'est-ce pas Madame la première immorale, des voyous certes mais quand ils sont coordonnés pour nuire, il ne faut surtout pas se demander à qui profite le crime... autant rigoler avec les cons... Et quand le recteur embauche comme prof le clandestin qui la veille encore vendait à la sauvette des oignons pour s'en sortir, il faut dire « Merci qui ? ».  

Pour prolonger, Alain Bauer :     

Sinon faut-il conclure à la Bernard Guetta, le ton pompeux, parce qu'en métropole, en Europe, tout va, que les problèmes de Mayotte s'expliquent par l'éloignement ? Mieux vaut se taire quand on ne sait pas...  


mardi 5 décembre 2023

MARSEILLE (5)

Mayotte_in_its_political_environment 2022 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Author ព្រះមហាក្សត្ររាជ

Moins épidermique parce que très confidentiel, parce qu’il faut avoir des liens avec Mayotte, 101e département français, parce que Marseille abrite la première ville comorienne au monde, comme entre Italiens et Français dans le passé, la nationalité et surtout la double nationalité (1) pose problème. Laissons les pistes de réflexion à propos des interrogations labyrinthiques (suggérées en bas de page) pour évoquer les moyens dilatoires, les pressions, le frein, déployés presque cinquante années durant par un lobby comorien comprenant nombre de binationaux, contre l’archipel de Mayotte (appelé « île de Mayotte » et le choix des Mahorais de rester français et qui le sont restés de justesse, grâce, surtout, à un clan opposé, aussi ultramarin que métropolitain, très réactif en temps opportun. Sans aller plus loin sur cette conjoncture, disons que la France tergiverse autant dans ce domaine que pour ce qui est des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français)... OQ, exactement... ce qui laisse nombre de malfaisants binationaux, de ceux dans l’administration et pourtant contre la main qui les nourrit... 

Marseille a conclu nombre de jumelages internationaux mais pas avec Moroni, capitale des Comores, le grand pays puissant qui pose tant de problèmes à la France, troisième puissance mondiale en nombre de milliardaires... ce n’est pas dans ces termes que cela dût être dit mais c’est dit... comprenne qui voudra...   

De l’argent, il y en a à Marseille, plutôt dans le centre alors que les quartiers périphériques regroupent des gens modestes dépendant de la solidarité nationale. Une dichotomie comparable oppose les employeurs aux travailleurs... (à suivre)

(1) Outre l’inégalité de droits, dans une optique soi-disant civilisationnelle d’accueil sans réserve, laxiste au possible, la double nationalité vient envenimer les questions de l’immigration, de l’intégration, du communautarisme (il n’est que de considérer le fatras de lois qui s’empilent sur un même sujet sans jamais donner à s’appliquer). À l’inverse de nombre de pays musulmans qui imposent de fait leur nationalité aux émigrés ayant fait le choix du pays d’accueil, à l’insu même de ces derniers, la France hospitalière en dépit des cas prévus de déchéance (se comporter comme le citoyen de l’autre État, commettre des actes contraires aux intérêts de la France) a de plus, du mal à déchoir les terroristes de la nationalité, les présidents Sarkozy, Hollande ainsi qu'Emmanuel Ier, s’y sont cassé les dents..(à suivre)  

dimanche 20 août 2023

MAUGUIO ET L’ÉTANG DE L’OR.

Mauguio, Melguiel, Melgoriennes, Melgoriens, noms sinon qualificatifs plongeant loin dans l’Histoire pour un même endroit et ses gens ; pays de l’Or... étang de l’Or a priori pour un de ces couchers enflammé de soleil annonçant du vent, pourtant pour signaler que le seigneur de Melgueil était autorisé à frapper monnaie (le sol melgoire, le Malgoires vers 1200, cité dans la Croisade des Albigeois [encore dit « denier melgorien »]). Un temps où tout cet Étang de l’Or appartenait à Mauguio, dont les fermes de la Petite et de la Grande-Motte, cette dernière étant une dune culminant à cinq mètres d’altitude (une « ferme », d'une dénomination peu employée dans un pays de « mas » et « mazets »). 

Mauguio-Routes-Hydro 2021 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Auteur Rolland 45

Le territoire tranche, par son étendue, avec le voisinage (Pérols, Lattes...), une aire pourtant écornée en faveur des créations : Baillargues, Palavas, Saint-Aunès (village de Dubout), La Grande-Motte (1974). Ces épisodes ne sont pas sans corrélation avec le lien que Mauguio renforce avec sa station balnéaire de Carnon-Plage, en prenant soin, dans la communication municipale,  de mentionner « Mauguio-Carnon », ainsi que le flou sur un code postal que certains auraient souhaité unique pour Mauguio et Carnon. L’est-il ou non depuis 2018 ? une question qui n’a rien d’anodin non plus. Affaire à suivre... d’autant plus qu’une histoire de stationnement payant à Carnon (35 € les 5 heures ! / Midi-Libre, mai 2023) cristallise toute une opposition.

Un constat qui dénote alors que la rivalité Mauguio-Montpellier avait de sympathique l’opposition à l’emprise mégalo du potentat local, Frêche... En point culminant ce documentaire sur ce roitelet régional, paternaliste, filmé dont une séquence, au réveil alors que sa cour, coite et ayant peut-être dormi à proximité, lui a servi le petit déjeuner ainsi que les quotidiens locaux... Tout à sa dévotion, les flagorneurs parlaient bas afin de ne pas déranger le maître... Et quelle honte ce cynisme, cette indécence extrême jusqu’à rendre public avec des images un culte de la personnalité marqué, pour le moins issu d’un socialisme abâtardi (à l’époque le PS, s’il a marqué sa réprobation, n’est jamais allé jusqu’au clash contre Frêche). Nous reviendrons, avec une analyse obligée sur ce qui fut l’affaire de la Bulle de Fleury, sur cet aspect affligeant qui commença à saper la légitimité sociale de cette grande écurie politique se satisfaisant finalement du partage du pouvoir avec l’UMP... Une fois toi, une fois moi, pour enchérir avec un Sarkozy de toutes les trahisons (Libye, référendum, Grenelle de l’environnement...), pour rester seulement et injustement dans la médiocrité avec un « Moi, président... » paradoxal sur l’immigration, le maintien de l’ordre mais finalement rejeté pour avoir voulu n’être que normal... Les sommets sont atteints avec Macron, le roi républicain, cheval de Troie d’un capitalisme d’autant plus impudent qu’il est sur le point de défaillir, menteur assumé collé à un trône que les marionnettistes manipulent à loisir au nom des 28 % seulement d’électeurs de première intention... Que valent l’honneur, la parole de nos jours ? laissez-moi rire... Jean Guéhenno ne disait-il pas, concernant la Grande Guerre, que la pauvreté menait plus sûrement à la mort qu’un seul des millions de Rothschild ? Et après Pompidou ou Emmanuelli, le peuple se fourvoie encore avec un Macron machiavélique dans sa montée puis sa gestion, vieux suppôt des milliards établis ! On voit ce qu’il en est de la France à force de « se payer sur la bête »... petit à petit dépouillée par des politiques libéralo-mondialistes, pour le dire avec l’impudicité bravache de malfaisants qui n’ont même pas honte d’avoir détruit la santé, l’éducation, la justice, la défense, l’économie, l’écologie, incapables qu’ils sont de protéger la population... France, la femme malade de l’Europe qui ne dit mot sur l’Espagne mettant les riches à contribution, qui pique l’Italie faute d’oser avec l’Allemagne, qui fait mine de se frotter à Poutine, de parler au Monde en allant en Chine mais qui, là où elle pourrait se faire entendre, se laisse bafouer par une grande puissance comme les Comores... 

Mauguio_fontaine 2013 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Auteur Fagairolles 34

Nous retrouvions un peu de ce malaise « bonapartiste » dans l’emprise locale du pouvoir frêchois même si le vent médiatique s’est bien gardé d’en relativiser la réalité en parlant de la sécession, contre Montpellier, des Pays de l’Or rejoints plus tard par Palavas.

Nous retrouvons de cette façon boboïsante déconnectée dans la gestion du maire de Montpellier, rappelant Hidalgo, madame 1,75 % à la présidentielle 2022 sinon le crépuscule d’une écurie politique malgré le succès de Delga à la tête de la super-région.

Pour rafraîchir une actualité glauque, grâce à Gaston Baissette, un panorama nature sur l’Étang-de-l’Or.

jeudi 20 octobre 2022

Estelle Youssouffa, une députée qui dépote ! (Mayotte).

LIMINAIRE : il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... Cela vaut pour mon analyse et, incidemment, pour un des protagonistes de l'algarade.  

Comme l'a affirmé madame la députée Estelle Youssouffa, Mayotte n'a, en aucun cas, à baisser la tête, à avoir honte de ce qu'elle est. Il y a longtemps, en effet, que la voix du 101e département n'a pas été portée avec tant de volontarisme, plus question avec la députée nouvellement élue, de faire profil bas. 

Le fond de l'affaire concerne une polémique avec attaque et riposte, les "agressions" répétées, à titre personnel, contre Mayotte française, relèvent de monsieur le député Jean-Paul Lecoq du PCF (groupe Gauche Démocratique et républicaine) :    

"... Depuis de nombreuses années, je suis de très près la politique aux Comores avec des militants qui y vivent et d’autres qui ont fui les Comores. J’ai interpelé à de très nombreuses reprises en commission des Affaires étrangères les autorités françaises pour les alerter sur cette situation, et surtout sur la situation de Mayotte, qui est une île que la France occupe illégalement en droit international..." J.P. Lecoq / 5 septembre 2022 

un point de vue pour le moins arrêté lors de cette très récente séance à la commission des affaires étrangères : 

"... le problème français de la colonisation illégale de Mayotte et son appartenance en droit aux Comores..." (2h 06 minutes de la vidéo) 


Sur le fond de l'affaire, il faut se questionner sur la validité invoquée du droit international et l'illégalité qui en découlerait.

Ce droit international concerne les résolutions aux Nations Unies et la portée qu'elles peuvent représenter. 

Deux cas se proposent : 
1 si la résolution émane du Conseil de Sécurité. Alors, il suffit d'un véto d'un des cinq membres permanents pour en annuler la contrainte. 
2 Sinon quand la résolution est portée lors d'une Assemblée Générale, elle n'a rien de contraignant. 

Or, à ce jour, toutes les résolutions sur Mayotte provenaient des AG. D'ailleurs l'éphémère président Soilihi était contrarié que les demandes pour Mayotte comorienne ne le soient pas au niveau supérieur, celui du Conseil de Sécurité ; actuellement et au moins depuis trois ans, Azali, le président en exercice, n'estime pas intéressant de revendiquer à l'ONU (peut-être pense-t-il que le raz-de-marée migratoire, la prise en charge humanitaire qu'elle induit côté français, les violences qui accompagnent cette invasion  viendront mieux à bout de la volonté des Mahorais à rester français "pour être libres"). Si je n'exprime là qu'une approche personnelle du problème, accompagnée, accessoirement de sérieux doutes sur la passivité de nos autorités, je me dois d'interpeler le député Lecoq pour son interprétation subjective du droit international exprimé par l'ONU.  

Non seulement la France n'occupe pas illégalement Mayotte mais, réitérant ses consultations pourtant avec toujours la même réponse massive en faveur de la Métropole, elle a obligé le territoire à faire antichambre plus de cinquante ans avant d'officialiser le statut de département (1). Les instances internationales ont certes condamné mais je me demande bien au nom de quoi !

A ce propos je dois battre ma coulpe pour avoir crédité l'ONU du principe d'intangibilité des frontières coloniales, ce principe appartenant à l'OUA (aujourd'hui UA, Union Africaine) ayant prévalu sur la proposition inverse (le groupe de Monrovia l'a emporté sur celui de Casablanca). Ainsi, pour l'ONU, le but est de maintenir la paix et la sécurité. Son implication dans le mouvement de décolonisation s'est appuyé sur la libre détermination des peuples. Ainsi, l'Organisation en arrive à résumer les articles en question, à savoir :


"... On peut dire qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie quand il : 

* est devenu État indépendant et souverain ;
* s’est librement associé à un État indépendant ;
* s’est intégré à un État indépendant..."

Alors Mayotte ? Nul doute possible, elle s'est intégrée à un Etat indépendant ! Sauf que les Comores ont instrumentalisé ce rejet pour en tirer un bénéfice aussi politique qu'économique, et ce, depuis près de 50 ans ! 



Considérant ce qui précède, la départementalisation de Mayotte n'est pas illégale et ce n'est pas en se gargarisant malhonnêtement de "droit international" que le député Lecoq prouve quelque chose. Pour l'ONU, si les Comores font partie des 80 anciennes colonies devenues indépendantes, Mayotte, elle, ne figure pas plus dans les territoires sous tutelle que dans les 17 territoires non autonomes qui restent ! 
Et si on tape "Mayotte" la réponse sera toujours identique "Your search yielded no results" ! 

Reste l'argument géographique, dernière cartouche pour un député Lecoq voulant tromper son monde car si Mayotte est géographiquement dans l'archipel des Comores, Gibraltar et le Portugal ne sont pas l'Espagne, pourtant plus étendue dans une même péninsule ibérique... On pourrait évoquer les enclaves espagnoles encore au Maroc ou les Canaries au large et s'il n'y avait que la géographie les Anglo-Normandes ne seraient que normandes !   

La députée de Mayotte, elle, a immédiatement dégainé sa riposte, sa prise de parole étant programmée juste après celle de son "agresseur" (une occurrence électrique qui sera sans doute corrigée lors des prochaines réunions / 2h 10 de la vidéo). "... subir les sorties d'un suppôt de Moscou qui vient propager la propagande russe.../... dire ici que mon territoire français depuis 1841 est une insulte.../... l'insulte est faite à Mayotte et à tous les Mahorais.../... discours de Lavrov.../... c'est la deuxième fois que monsieur Lecoq tient ces propos sur Mayotte.../ j'estime et je soutiens.../... ma présence ici est illégitime, que je ne suis pas française.../ ... on ne va pas renverser la charge... 

L'incident vient nous rappeler "La Crimée et Mayotte c'est pareil", et nous fait remonter au monolithisme partial des communistes français du temps de l'URSS, si prompts à fustiger l'Occident colonialiste et à se taire s'agissant des nombreux peuples "russifiés" de l'Union Soviétique. La guerre en Ukraine s'en mêle aussi au point de cristalliser un imbroglio débouchant sur un parallèle Lecoq-Lavrov, un contresens dépassant la posture communiste d'alors, une absurdité, qui à cause d'un député entêté à défendre un paradigme éculé, plombe un parti pourtant sémillant suite à la candidature de Fabien Roussel et à la modernité de son propos pour la gauche du travail et non des allocations...     

Le président Bourlanges qui a le mérite de saisir la teneur du malentendu en disant dans l'esprit qu'il n'y a pas d'allégeance à une puissance étrangère qui manipulerait (bien qu'il en ressorte que le député Lecoq peut être considéré, de par son blocage, tel un allié objectif de Lavrov ! NDLR)... Le président reprend à la fin, et avec raison, notre députée que l'émotion a fait déraper en affirmant que ce n'est pas elle qui a nommément attaqué son collègue Lecoq... Il n'empêche, "suppôt de" ne doit pas être considéré en tant qu'expression injurieuse. 

Et si la France demandait une résolution pour dénoncer la revendication des Comores sur Mayotte ?  

(1) si, par commodité, nombreux sont ceux qui disent que Sarkozy a donné la départementalisation, il serait plus juste de dire, qu'en tant que président, il a été celui qui, à force, a avalisé la demande des Mahorais... sans quoi la réalité d'un monarque républicain ne serait pas qu'une vue de l'esprit...     
 
Note : Je ne vous dis pas les difficultés nouvelles pour mettre en ligne un lien, pour la vidéo que vous n'aurez pas sous forme de lien, vu que windows ne nous donne que : Commission des affaires étrangères : Projet de loi de finances pour 2023 - Mercredi 19 octobre 2022 - Vidéos de l'Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr), vous devrez copier-coller le https susvisé que j'ai dû transcrire manuellement. Tout dire mais mettre le plus d'embûches possibles pour accéder revient à opacifier la transparence dont ils se prévalent ! Ils se permettent toujours plus d'intrusions négatives dans nos demandes ! 

mardi 26 mai 2020

Des CONFINS du monde vers le CONFINEMENT

12 mars 2020. 

10h 53; Sous le panneau "EXIT-KUTOKA". Le steward répond "EWA" à l'hôtesse ! Pour une fois que je comprends le swahili ! Le temps était trop calme, la chaleur insupportable dès que la voiture était à l'arrêt et là une grosse averse venue du Sud-Est attaque le Nord-Ouest, les vagues secouent les palmes qui jouent à la danseuse indienne. derrière un ciel voilé, un temps dit "variable". Le Bénara ajuste ses écharpes de nuages et mon cœur accélère en pensant à un petit coin derrière, un petit arpent de terre, tout petit mais qui pèse lourd !

11 h. l'avion se retrouve en marche avant. Il sort les volets comme un oiseau essaierait ses ailes. Le réacteur souffle l'eau sur la piste en partant côté ville, là où la mezquita ne veut toujours pas s'envoler comme un mosquito !

11h 02. Après la raquette, pleins gaz !

11h 03. En l'air; le lagon vers le Sud. je reconnais Hamouro, Bandrélé, les îlots puis à l'aplomb, la petite plage d'Iloni... souvenirs de 14 à 18 ans en arrière. Vite mais cela n'empêche pas de noter que là où mentalement on voudrait voir la forêt, les villages, Ongojou, Coconi, Barakani, Ouangani ont enflé, pas comme une infection, mais la forêt est bien attaquée. Oh ! le lycée le petit vallon en paix, plus petit encore, vu de haut mais palpitant de vie. La baie de Chiconi, Sohoa là-bas. Et depuis mon hublot, Sada, l'îlot joint par un tombolo : la marée est basse. Au large de Boueni, la barrière de l'île de la mort des temps jadis et qui le reste quand je pense à cette tempête soudaine qui a noyé ce pauvre cousin, il y a peu. et pourtant qu'ils sont beaux tous ces bleus menteurs !
La ouate à présent, pour changer de paragraphe. Un vrai édredon de cumulus. Je me débouche les oreilles. Hé les cumulus, des nimbus presque ! l'avion a du mal à les dépasser : des à-coups mais à cause de la route, pas du moteur. Et enjamber un arc-en-ciel... c'est original, une porte à passer avant un ciel plus libre. On dirait qu'on file vers Ngazidja mais je ne me suis pas encore posé la question d'une escale éventuelle.

11h 13. Mohéli. 11h 15 Fin de Mohéli. Deux sillages sur la mer : des pêcheurs ou plus gros les bateaux ? Un nuage champignon, non pas comparable aux deux qui ont maté les Japonais, non, comme sorti d'un volcan. Le Karthala n'est plus loin. Les chariots de la dînette sortent : sûr, pas d'escale. Et avec 11430 mètres pour le 737-800, on n'est pas près de descendre !

11h 19. Moins 45° C.. 190 km parcourus, 1400 encore.

11h 22. Côte Est de la Grande-Comore. Le volcan ne sera pas visible aujourd'hui. Les nuages bourgeonnent en une véritable inflorescence de champignons.

11h 30. "Poulet ou végétarien ? " Il parle bien français ! C'est bien la première fois ! Du progrès ! "Bon appétit !" Merci, merci, ça coupe le calcul de quelques mots d'anglais !

11h 44. Toujours cette flotte de gros nuages mais comme barrés par d'autres plus gris tels des tirets d'un trop plein d'encre du temps des premières imprimantes. 

12h.. Un peu avant Dar-es-Salaam, altitude 12192 m. moins 54°, 773 km parcourus. A bâbord, peut-être l'île Mafia, base de U-boots au début de la première guerre mondiale.
833 kilomètres parcourus, 751 qui restent. le bleu de la mer, le vert de la Terre se confondraient n'étaient ces liserés de plages, par endroits. Un îlot sous l'avion et sur le continent, ces croissants de sable comme si un monstre marin avait croqué. A cet endroit la côte fuit vers l'ouest, ce devrait être assez facile à retrouver sur l'Internet.




12h 13 Zanzibar. 12h 17 Fin de Zanzibar.

12h 21 le vol s'infléchit vers l'intérieur des terres.

12h 31 deux géants, frères loin là-bas entre Tanganyka et Malawi. Douze sinon quinze kilomètres de haut, deux énormes cumulo-nimbus assez tabulaires, le second plus gros encore et peut-être déjà en Zambie.

12h 45 Avec l'antibio pris avec la bière Tusker qui malheureusement n'a pas de goût, j'ai sorti la caméra (pas de piles à l'aéroport pour l'appareil photo !) pour les deux autres géants attendus, les volcans dont le Kilimandjaro mais eux aussi disparus comme le Karthala sous une crème fouettée de nuages.
A 15 minutes de l'atterrissage (120 km), toujours depuis mon hublot, un grand lac boueux, Amboseli je crois avec plein d'animaux emblématiques mais non visibles eux.



Altitude 7620 mètres, une rivière SW-NE, à crocodiles sûrement. Des serres avec des roses qui seront en Europe demain matin, mondialisation oblige ! Un habitat dispersé, des champs mais de quoi ? Les véhicules qui roulent à gauche, so british !        



13h 04 atterrissage, 27 degrés, des marabouts qui planent. A gauche des avions cargos sans doute pour les fruits et légumes à livrer en Europe. L'avion qui roule à 37 kilomètres par heure : pas question de traîner à vélo devant !

"Nous espérons que vous avez eu un bon vol avec Kenya Airways." Même dans le poste de pilotage ils ont fait des efforts.
A l'ombre sous l'aile d'un vieux coucou Jubba Airways, deux employés du terrain prennent la pause repas. 
 Boyala kujiokaliko chiniya kii chako (life vest under your seat) sauf que nous sommes bien arrivés !
Asante na kaheni !

13h 12 l'appareil est presque arrêté. Plus de la moitié des passagers se lève (17 ou 18 personnes). Le steward demande de rester assis avant l'arrêt complet de l'avion. Moi qui ne me suis pas levé, je me dis "tu peux chanter !". Mais je me suis bien trompé ! Tout le monde s'est rassis et il a fallu l'annonce "maintenant vous pouvez vous lever" pour que les statues de pierre s'animent !
Karibu Kenya.
Sauf qu'ils sont bien une quinzaine, blouse blanche, blouse verte, masque sur le nez :
"Vous venez de France ?
- Oui (long silence gêné les yeux dans les yeux)... Oui mais de Mayotte et la formule magique dégèle l'atmosphère (la situation s'est inversée depuis). Il me fait signe de passer. Enfin nous avons encore à faire la queue pour les test de la caméra thermique. Et je me vois rose-jaune-orange-cramoisi sur l'écran au-dessus ! Et le geste qui encore m'invite à passer ! Ouf !
Et le contrôle de bagages plus décontracté que nous ayons passé. j'ai sorti l'harmonica mais le préposé vient vers moi et demande de souffler ! heureusement qu'il ne m'a pas demandé un air de chez lui !

Dix heures trente d'attente. 

J'ai pris un halloumi cramp : tortilla, halloumi cheese, lettuce, tomato, avocado, cuncumber, seasoning. Bon mais des parties vraiment dures : cet halloumi cheese, un fromage fort même sous un maroilles, un munster. Je fais une pause. Aux toilettes. devant une femme a fait un malaise. Ils sont cinq à la secourir. Quand je ressors des water toujours impeccables et avec de l'alcool pour le lavage des mains, ils sont au moins quinze de plus à faire cercle à bonne distance de la dame. mais ça va mieux, elle est assise. Je peux retourner à ma tortilla. Ah cet halloumi cheese, ce vieux fromage si dur, et qui a plus goût à vieux qu'à fromage. Mais quoi de plus normal que d'être surpris quand on goûte pour la première fois. Avec un couteau en plastique trouvé au snack de la tortilla, je me suis installé en terrasse... c'est bon aussi de changer de siège parce qu'à Nairobi, plus on attend et plus ça vous tasse le fessier... il n'y a pas que le fromage qui est dur ! et ma dernière impression de Nairobi, enfin, avant la suivante, au mur un très joli tableau, une ambiance de rue africaine et je pense à Flo qui travaille la perspective et le point de fuite parce que là, et je n'en reviens pas car c'est du plus joli effet, les lignes de fuite sont courbes... j'ai pu filmer un peu !

Pas moyen de passer la vidéo. j'ai photographié l'écran de la caméra pour que tu aies une idée.

Attendre, attendre encore, s'asseoir autrement pour ménager les muscles fessiers. Mais à voir les Etasuniens qui eux font la queue pendant des heures pour un contrôle supplémentaire des bagages... Une belle image des States pour une fois, une clientèle plus que mélangée et métissée, de la Chine, de l'Inde, du Japon, de l'Afrique et le clou qui m'aurait presque fait applaudir, magnifique... Quatre barrettes dorées sur les manches, le commandant de bord qui remonte la file, bien noir, bien africain... c'est vrai que c'est un vol Kenya pour JFK airport New-York ! Autre Africain fier de ses racines, un Masaï est assis en face, très grand, reconnaissable à sa couverture écossaise à fond rouge. Le tissu semble léger, à moins qu'il soit aussi chaud que de la soie. 
Nous avons un salon pour nous seuls, enfin ouvert, avec vérification des cartes et passeports à l'entrée. Les hôtesses communiquent souvent mais le son est si mauvais que je ne comprends que "Jumbo" au début et "thank you" à la fin. Elles appellent des passengers qui ne comprenant rien n'y vont pas. Elles nous soulent à la fin surtout quand, l'heure passant, je réalise qu'on va embarquer en retard. Alors je vais les trouver à cause de ma correspondance pour Montpellier. 
Une heure de retard ! Ce sera juste mais ça passera, un week-end avant le grand confinement...