Contre les attaques perfides, les parti-pris outranciers, pas question de repentance comme le fait notre Macron si balourd, il faut répliquer : ce ne sont pas les arguments qui manquent. Un constat : je ne le fais que deux ans après... que celui en droit de me reprendre me jette la première pierre... et puis, les écrits restent non ?
On doit l'article à Alain Roumestand, un ex-proviseur de lycée. Son parti-pris a été de ne se baser que sur un ancien directeur de cabinet des Comores dont les écrits, plus qu'orientés, dérivent d'une propagande fallacieuse forte de pourfendre le colonialisme. J'ai eu beau me mettre en retrait depuis longtemps puisqu'en face des meutes décidées, il n'y a en réponse que la passivité d'un troupeau qui ne démontre aucune solidarité... peut-être pour une histoire de couleur de peau...
11 décembre 2023. Le lycée. Une idée des protections devant être apportées contre les guérillas des voyous |
Laissons-là ce volet personnel de la question, j'ai toujours défendu Mayotte, ce qui, à ce jour, n'a pas changé.
1. À l’auteur.
Votre parti-pris subjectif bloque le débat plus qu’il ne le fait avancer. Je n’en suis pas à me pincer le nez mais baser votre analyse sur un politique impliqué n’a rien de glorieux. Bien des arguments sont bancals.
Spécificité première, Anjouan faisait ses esclaves à Mayotte et non l’inverse... Anjouan colonisait Mayotte (avec la complicité de la France) et s’accaparait des centaines d’hectares (certains ont été rachetés il n’y a pas si longtemps). Ne parlons pas des langues, le shingazidja de Grande-Comore étant très différent du shimaoré... l’effet « île » existe contrairement à ce qu’affirme ce cheikh impliqué dans la politique des Comores.
Quant à évoquer une prétendue cohésion nationale alors qu’Anjouan ou Mohéli ont souvent voulu faire sécession en sortant des drapeaux français ! bref cette cohésion serait idéale si les volés et les opprimés acceptaient leur sort...
1,4 % seulement parleraient français, ce doit être le cas des fillettes qui jouent en chantant des comptines en bas de chez moi. Sur ce dernier point, monsieur Roumestand, avez-vous exercé à Mayotte ? Moi oui, huit ans, et me concernant ce sont les Mahorais qui pataugent dans le bourbier français et non l’inverse.
2. À un nommé Pierrot qui bien qu'utilisant le conditionnel y va un peu fort :
«Il serait souhaitable qu’à terme Mayotte soit indépendant ou rattaché aux Comores selon l’avis des habitants. Cela pourrait être réalisé graduellement.
— @pierrot De quoi je me mêle ? »
Encore à Pierrot qui dit : « La France a été plusieurs fois condamnée par l’ONU dans cette affaire. Il me semble légitime que la France conduise calmement à l’indépendance de Mayotte ou son rattachement aux Comores pendant une période pour tenir compte de l’existant que l’on ne peut supprimer brutalement.
— @pierrot Vous avez raison, ces mahorais n’auraient jamais dû venir nous coloniser...
3. À saint-louis :
« La situation est le reflet de notre impuissance voire notre laxisme béat face au monde. Si la « France » veut garder ce territoire pour des raisons géopolitiques, elle n’a qu’à affirmer son autorité et mettre tout ce qui n’y a pas sa place dehors. Sans quoi aucun salut. Apparemment les méthodes coercitives sont uniquement réservés au peuple de France qui est solvable et présentant peu de risque d’actions violentes. Je plains les habitants de cette île.
Réponse de Titi @saint louis
— C’est en effet aussi simple que cela.
Soit la France réaffirme la place de Mayotte dans la république.
Et dans ce cas il faut renvoyer les illégaux, et forcer les dirigeants comoriens à respecter leurs engagements, y compris par la force.
Soit vite partir !
Il n’y a pas d’entre deux.
— @titi (en parlant de la France)faut jamais dire OUI en pensant NON...
4. À un certain S.B. (vous remarquerez comme le choix d'un pseudo est susceptible de libérer la parole dans ce qu'elle a de contestable, de tabou parfois)
« Que faire ? Partir. Oublier le fantasme colonial. A l’impossible nul n’est tenu. Les Mahorais sont géographiquement et culturellement comoriens. (et récupérer de l’argent pour rémunérer ici dignement les gens qui font un travail fondamental pour la société)
Mais qui osera ?
(et c'est là que pointe un de nos grands esprits, de la veine trotskyste, maoiste, polpotiste, toujours bloqué sur une même page du colonialisme, celle allant du XIXe à nos années 60-70)
5 Donc intervention d'un certain Baobab :
— @S.B.
Pas seulement de Mayotte mais aussi de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie, Kanakie, Wallis et Futuma, Saint Pierre et Miquelon, les Îles Eparses. Sans parler de tous les pays d’Afrique soi-disant indépendants et souverains mais vivent encore sous domination coloniale française.
La France est le seul pays européen à encore cultiver son passé colonial avec enthousiasme.
Ce qui est hallucinant c’est que ce sont ces pays qui stigmatisent la Russie à propos de la Crimée sont ceux-là même qui violent le droit international à propos de Mayotte pour la France ou de l’archipel des Chagos pour la Grande-Bretagne.
Réponse d'abord à S.B.
— @S.B. Donc les Portugais sont géographiquement espagnols ! Gibraltar est géographiquement espagnol... Les Anglo-Normandes sont géographiquement françaises... culturellement la France est européenne mais pas allemande... Quant à l’argent tant que la marâtre donne 85 % de l’aide au développement à l’étranger (2017), tant qu’on ne donne que 0,2 % aux 0,3 % que représente la population mahoraise, votre suggestion me semble nulle et non avenue...
Baobab revient à la charge :
— De la pure désinformation coloniale. Evitez de réécrire l’Histoire pour qu’elle colle à votre vision impérialiste et colonialiste.
Il y a bien eu un referendum, un unique referendum sur l’ensemble de l’archipel des Comores concernant l’indépendance et non quatre comme vous semblez l’insinuer pour induire les lecteurs en erreur.
Afin d’éviter l’éclatement de l’archipel lors de celui-ci, la France, les organisations comoriennes ont signé un accord sous l’égide de l’ONU afin que les résultats du referendum soient considérés dans leur globalité. A savoir que si le « oui » l’emportait au niveau global alors tout l’archipel accéderait à l’indépendance, dans le cas contraire ce serait le statu quo.
Le referendum fut un immense succès : Très peu d’abstention, une mobilisation populaire sans précédent et le oui qui l’emporte très largement.
Et c’est là que l’on voit la perfidie française qui, alors qu’elle avait signé cet accord garanti par l’ONU, s’assied délibérément sur sa signature car elle ne veut pas quitter cette région du monde qui donne sur le fameux canal du Mozambique.
Chirac, alors premier ministre prend tout le monde à contre-pied en considérant les résultats, non dans leur globalité comme cela avait été prévu par l’accord, mais dans leur insularité. Car lors du vote, seule l’île de Mayotte a voté contre l’indépendance.
Les Comoriens, furieux, dénoncent l’attitude de la France et déclarent l’indépendance de l’archipel, en parfait accord avec les résultats du referendum. Paris réagit en faisant voter par l’Assemblée Nationale, une loi stipulant que Mayotte restera française.
L’ONU qui avait oeuvré pour empêcher l’éclatement de l’archipel des Comores condamne la France.
Cela fait plus de 40 ans que TOUTE la communauté internationale exige de la France qu’elle respecte le droit international et surtout le résultat du referendum. L’Union Africaine, la Ligue arabe, la Conférence islamique sont sur la même longueur d’ondes que l’ONU.
Il faut de plus rappeler que lorsque Sarkozy décide d’organiser un nouveau referendum à Mayotte pour la départementalisation de ce territoire, l’ ONU met de nouveau en garde la France sur l’illégitimité de celui-ci. Lorsque les résultats positifs sortent, le Secrétaire Général en personne déclare que l’ONU ne reconnaîtra pas ce résultat et exige de nouveau la rétrocession de Mayotte à la République des Comores. Pour l’ONU, ce referendum est nul et non avenu.
Il suffit de faire des recherches sur le net, pour constater que tous les spécialistes de géopolitique et professeurs de droit international déclarent que la France viole le droit international à Mayotte et exigent son départ de cette île.
Seuls les nostalgiques du colonialisme français à la papa, veulent croire encore que ce territoire à l’autre bout du monde est français.
Ce qui me fait rire et montre l’hypocrisie des Français dans cette histoire, c’est que lorsque Sarkozy décida du referendum sur la départementalisation de Mayotte, tous les français, sans exception déversèrent leur haine, leur racisme, leur négrophobie sur les populations de cette île. Quelques exemples des propos lus à l’époque : « Ils ne sont pas français, ils sont africains », « Ce sont de musulmans à 100% », « Ils sont polygames et n’ont pas d’état civil » etc etc
Mayotte est bel et bien comorienne et fait partie intégrante de la République des Comores. Les Comoriens sont bien chez eux à Mayotte et n’ont aucune raison de se sentir immigrés dans leur propre pays. Les seuls immigrés illégaux à Mayotte sont les Français dont on exige le départ immédiat par le respect des résultats du référendum sur l’indépendance.
La territorialité de la France se délimite à son hexagonalité européenne. Au delà il s’agit de colonialisme.
Maintenant que les lions ont leur propre historien, les récits de chasse seront vus sous un autre angle.
Merci de ne pas falsifier les faits
— @Baobab (même s'il serait fastidieux de démonter point par point sa diatribe sectaire)
en liminaire, le colonialisme a toujours existé et il n’est pas près de cesser. Il ne faut pas le cantonner aux 150 ans passés pour les Européens qui en ont été les auteurs. Mayotte a été colonisée et traitée en tant que réservoir d’esclaves par ses voisins Anjouanais... en ce moment elle subit un certain colonialisme économique de la part des Réunionnais...
Pour l’accord signé et garanti par l’ONU, citez vos sources svp puisque, à ma connaissance, les résolutions de l’ONU n’ont rien de contraignant... heureusement, vu les dizaines de cas, exemples et contre-exemples de résolutions à « géométrie variable » concernant les indépendances suite aux colonialismes...
« Perfidie » française : si je reconnais que la politique est vraiment sale, concernant le référendum, de 1974, les intimidations, les inscriptions frauduleuses, le bourrage d’urnes doivent relever pour vous d’une normalité honnête...
Et pour conclure aussi catégoriquement que vous mais non en despote, je laisse aux Mahorais le choix de rester français tant qu’ils le souhaiteront...