Affichage des articles dont le libellé est ONU. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ONU. Afficher tous les articles

lundi 25 mars 2024

FAÇON HAÏKU...


Seulement “ façon haïku ” pour ces enfants des classes de 5e1 et 5e3 au collège de Bandrélé, année scolaire 2005-2006. Pourquoi ? 

D'abord, parce que, eux et tous les autres, sur quarante années laissent, pour les avoir côtoyés,  une réelle émotion. La mémoire, certes, ne retient que quelques noms pour des raisons précises mais il suffit d'un concours de circonstance, les réseaux sociaux, un courriel, une rencontre voire la télé quand les élèves font montre d'une certaine notoriété comme journalistes sinon dans la politique. Alors on se souvient surtout de cette connivence entre ceux qui apprennent et celui qui professe... Comme en amour, il faut que ce soit dans la réciprocité. 



Ce jour, c'est en classant des photos pour, au bout de nombreuses heures, ne pas trouver celles de l'article d'hier (oh ! déception, désillusion sur les capacités de l'informatique qui ne perdrait rien) que, dans ces archives, ressortent ces “ haïkus ”...  



Comment ? mais ils ne parlent pas français.. c'est un des arguments des détracteurs, un mépris ajouté à leurs certitudes comme dans la revue d'Histoire Hérodote où l'Histoire de Mayotte n'est évoquée que du point de vue contempteur : 

* Mayotte n'est française que par “ effraction ”, “ accident ” lorsqu'ils sont moins venimeux. 

* “ Mayotte, l'erreur des présidents d'Estaing et Sarkozy ”. 

* Mayotte objet d'un “ ½ siècle de violations du Droit International ” alors qu'on peut aussitôt contester en avançant la seconde moitié du principe de décolonisation à l'ONU, à savoir le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (la géopolitique incluse dans ce blog atteste, avec au moins une vingtaine d'exemples, de l'ambiguïté même de la vision de l'ONU aux résolutions non contraignantes / Wikipedia donne une liste d'une trentaine de résolutions importantes : le nom de Mayotte n'apparaît pas). 



Dans l'équipe de la revue “ Hérodote ”, sous la direction d'André Larané, lui-même détracteur, un auteur , Alban Vignat, se distingue particulièrement avec ses poncifs primaires contre Mayotte... pour n'avoir jamais mis les pieds sur l'île et pour avoir écumé l'Afrique (Maroc, Madagascar, Centrafique) en tant que professeur, son parti pris se pose là... 

Et ces petits de l'atelier “ façon haïku ” et bien, comme pour les enfants en bas de chez moi, qui jouaient en chantant les comptines (je préfère “ contines ”... mais c'est vrai qu'ils comptent : « Un deux trois, allons dans les bois, quatre, cinq, six, cueillir des cerises) et chansons bien de chez nous, contrairement à ce que pourraient prétendre Larané et Vignat, vous, vous pouvez juger sur pièces !  

P.S. : bien sûr, au bout d'un an, je me suis désabonné à la revue “ Hérodote ”.   




samedi 16 décembre 2023

MAYOTTE : faut répliquer !

Contre les attaques perfides, les parti-pris outranciers, pas question de repentance comme le fait notre Macron si balourd, il faut répliquer : ce ne sont pas les arguments qui manquent. Un constat : je ne le fais que deux ans après... que celui en droit de me reprendre me jette la première pierre... et puis, les écrits restent non ? 


On doit l'article à Alain Roumestand, un ex-proviseur de lycée. Son parti-pris a été de ne se baser que sur un ancien directeur de cabinet des Comores dont les écrits, plus qu'orientés, dérivent d'une propagande fallacieuse forte de pourfendre le colonialisme. J'ai eu beau me mettre en retrait depuis longtemps puisqu'en face des meutes décidées, il n'y a en réponse que la passivité d'un troupeau qui ne démontre aucune solidarité... peut-être pour une histoire de couleur de peau... 

11 décembre 2023. Le lycée. Une idée des protections devant être apportées contre les guérillas des voyous



Laissons-là ce volet personnel de la question, j'ai toujours défendu Mayotte, ce qui, à ce jour, n'a pas changé.

1. À l’auteur.

Votre parti-pris subjectif bloque le débat plus qu’il ne le fait avancer. Je n’en suis pas à me pincer le nez mais baser votre analyse sur un politique impliqué n’a rien de glorieux. Bien des arguments sont bancals.

Spécificité première, Anjouan faisait ses esclaves à Mayotte et non l’inverse... Anjouan colonisait Mayotte (avec la complicité de la France) et s’accaparait des centaines d’hectares (certains ont été rachetés il n’y a pas si longtemps). Ne parlons pas des langues, le shingazidja de Grande-Comore étant très différent du shimaoré... l’effet « île » existe contrairement à ce qu’affirme ce cheikh impliqué dans la politique des Comores.

Quant à évoquer une prétendue cohésion nationale alors qu’Anjouan ou Mohéli ont souvent voulu faire sécession en sortant des drapeaux français ! bref cette cohésion serait idéale si les volés et les opprimés acceptaient leur sort...

1,4 % seulement parleraient français, ce doit être le cas des fillettes qui jouent en chantant des comptines en bas de chez moi. Sur ce dernier point, monsieur Roumestand, avez-vous exercé à Mayotte ? Moi oui, huit ans, et me concernant ce sont les Mahorais qui pataugent dans le bourbier français et non l’inverse. 

Distribution gratuite de packs d'eau.Suite au manque (plutôt que de toujours multiplier les moyens, retenues, écoles, hôpitaux, notons que les capacités sont insuffisantes face au nombre croissant d'immigrés non comptabilisés et avec qui il faut néanmoins partager... 



2. À un nommé Pierrot qui bien qu'utilisant le conditionnel y va un peu fort :

«Il serait souhaitable qu’à terme Mayotte soit indépendant ou rattaché aux Comores selon l’avis des habitants. Cela pourrait être réalisé graduellement.

— @pierrot De quoi je me mêle ? »

Encore à Pierrot qui dit : « La France a été plusieurs fois condamnée par l’ONU dans cette affaire. Il me semble légitime que la France conduise calmement à l’indépendance de Mayotte ou son rattachement aux Comores pendant une période pour tenir compte de l’existant que l’on ne peut supprimer brutalement.

— @pierrot Vous avez raison, ces mahorais n’auraient jamais dû venir nous coloniser...

3. À saint-louis :

« La situation est le reflet de notre impuissance voire notre laxisme béat face au monde. Si la « France » veut garder ce territoire pour des raisons géopolitiques, elle n’a qu’à affirmer son autorité et mettre tout ce qui n’y a pas sa place dehors. Sans quoi aucun salut. Apparemment les méthodes coercitives sont uniquement réservés au peuple de France qui est solvable et présentant peu de risque d’actions violentes. Je plains les habitants de cette île.

Réponse de Titi @saint louis

— C’est en effet aussi simple que cela.

Soit la France réaffirme la place de Mayotte dans la république.
Et dans ce cas il faut renvoyer les illégaux, et forcer les dirigeants comoriens à respecter leurs engagements, y compris par la force.

Soit vite partir !

Il n’y a pas d’entre deux.

— @titi (en parlant de la France)faut jamais dire OUI en pensant NON...

4. À un certain S.B. (vous remarquerez comme le choix d'un pseudo est susceptible de libérer la parole dans ce qu'elle a de contestable, de tabou parfois)

« Que faire ? Partir. Oublier le fantasme colonial. A l’impossible nul n’est tenu. Les Mahorais sont géographiquement et culturellement comoriens. (et récupérer de l’argent pour rémunérer ici dignement les gens qui font un travail fondamental pour la société)

Mais qui osera ?

(et c'est là que pointe un de nos grands esprits, de la veine trotskyste, maoiste, polpotiste, toujours bloqué sur une même page du colonialisme, celle allant du XIXe à nos années 60-70)

5 Donc intervention d'un certain Baobab :

— @S.B.

Pas seulement de Mayotte mais aussi de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Polynésie, Kanakie, Wallis et Futuma, Saint Pierre et Miquelon, les Îles Eparses. Sans parler de tous les pays d’Afrique soi-disant indépendants et souverains mais vivent encore sous domination coloniale française.
La France est le seul pays européen à encore cultiver son passé colonial avec enthousiasme.

Ce qui est hallucinant c’est que ce sont ces pays qui stigmatisent la Russie à propos de la Crimée sont ceux-là même qui violent le droit international à propos de Mayotte pour la France ou de l’archipel des Chagos pour la Grande-Bretagne.

Réponse d'abord à S.B.

— @S.B. Donc les Portugais sont géographiquement espagnols ! Gibraltar est géographiquement espagnol... Les Anglo-Normandes sont géographiquement françaises... culturellement la France est européenne mais pas allemande... Quant à l’argent tant que la marâtre donne 85 % de l’aide au développement à l’étranger (2017), tant qu’on ne donne que 0,2 % aux 0,3 % que représente la population mahoraise, votre suggestion me semble nulle et non avenue...

Baobab revient à la charge :

— De la pure désinformation coloniale. Evitez de réécrire l’Histoire pour qu’elle colle à votre vision impérialiste et colonialiste.

Il y a bien eu un referendum, un unique referendum sur l’ensemble de l’archipel des Comores concernant l’indépendance et non quatre comme vous semblez l’insinuer pour induire les lecteurs en erreur.

Afin d’éviter l’éclatement de l’archipel lors de celui-ci, la France, les organisations comoriennes ont signé un accord sous l’égide de l’ONU afin que les résultats du referendum soient considérés dans leur globalité. A savoir que si le « oui » l’emportait au niveau global alors tout l’archipel accéderait à l’indépendance, dans le cas contraire ce serait le statu quo.

Le referendum fut un immense succès : Très peu d’abstention, une mobilisation populaire sans précédent et le oui qui l’emporte très largement.

Et c’est là que l’on voit la perfidie française qui, alors qu’elle avait signé cet accord garanti par l’ONU, s’assied délibérément sur sa signature car elle ne veut pas quitter cette région du monde qui donne sur le fameux canal du Mozambique.

Chirac, alors premier ministre prend tout le monde à contre-pied en considérant les résultats, non dans leur globalité comme cela avait été prévu par l’accord, mais dans leur insularité. Car lors du vote, seule l’île de Mayotte a voté contre l’indépendance.

Les Comoriens, furieux, dénoncent l’attitude de la France et déclarent l’indépendance de l’archipel, en parfait accord avec les résultats du referendum. Paris réagit en faisant voter par l’Assemblée Nationale, une loi stipulant que Mayotte restera française.

L’ONU qui avait oeuvré pour empêcher l’éclatement de l’archipel des Comores condamne la France.

Cela fait plus de 40 ans que TOUTE la communauté internationale exige de la France qu’elle respecte le droit international et surtout le résultat du referendum. L’Union Africaine, la Ligue arabe, la Conférence islamique sont sur la même longueur d’ondes que l’ONU.

Il faut de plus rappeler que lorsque Sarkozy décide d’organiser un nouveau referendum à Mayotte pour la départementalisation de ce territoire, l’ ONU met de nouveau en garde la France sur l’illégitimité de celui-ci. Lorsque les résultats positifs sortent, le Secrétaire Général en personne déclare que l’ONU ne reconnaîtra pas ce résultat et exige de nouveau la rétrocession de Mayotte à la République des Comores. Pour l’ONU, ce referendum est nul et non avenu.

Il suffit de faire des recherches sur le net, pour constater que tous les spécialistes de géopolitique et professeurs de droit international déclarent que la France viole le droit international à Mayotte et exigent son départ de cette île.

Seuls les nostalgiques du colonialisme français à la papa, veulent croire encore que ce territoire à l’autre bout du monde est français.

Ce qui me fait rire et montre l’hypocrisie des Français dans cette histoire, c’est que lorsque Sarkozy décida du referendum sur la départementalisation de Mayotte, tous les français, sans exception déversèrent leur haine, leur racisme, leur négrophobie sur les populations de cette île. Quelques exemples des propos lus à l’époque : « Ils ne sont pas français, ils sont africains », « Ce sont de musulmans à 100% », « Ils sont polygames et n’ont pas d’état civil » etc etc

Mayotte est bel et bien comorienne et fait partie intégrante de la République des Comores. Les Comoriens sont bien chez eux à Mayotte et n’ont aucune raison de se sentir immigrés dans leur propre pays. Les seuls immigrés illégaux à Mayotte sont les Français dont on exige le départ immédiat par le respect des résultats du référendum sur l’indépendance.

La territorialité de la France se délimite à son hexagonalité européenne. Au delà il s’agit de colonialisme.

Maintenant que les lions ont leur propre historien, les récits de chasse seront vus sous un autre angle.

Merci de ne pas falsifier les faits

— @Baobab (même s'il serait fastidieux de démonter point par point sa diatribe sectaire)

en liminaire, le colonialisme a toujours existé et il n’est pas près de cesser. Il ne faut pas le cantonner aux 150 ans passés pour les Européens qui en ont été les auteurs. Mayotte a été colonisée et traitée en tant que réservoir d’esclaves par ses voisins Anjouanais... en ce moment elle subit un certain colonialisme économique de la part des Réunionnais...

Pour l’accord signé et garanti par l’ONU, citez vos sources svp puisque, à ma connaissance, les résolutions de l’ONU n’ont rien de contraignant... heureusement, vu les dizaines de cas, exemples et contre-exemples de résolutions à « géométrie variable » concernant les indépendances suite aux colonialismes...

« Perfidie » française : si je reconnais que la politique est vraiment sale, concernant le référendum, de 1974, les intimidations, les inscriptions frauduleuses, le bourrage d’urnes doivent relever pour vous d’une normalité honnête...

Et pour conclure aussi catégoriquement que vous mais non en despote, je laisse aux Mahorais le choix de rester français tant qu’ils le souhaiteront...



jeudi 20 octobre 2022

Estelle Youssouffa, une députée qui dépote ! (Mayotte).

LIMINAIRE : il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis... Cela vaut pour mon analyse et, incidemment, pour un des protagonistes de l'algarade.  

Comme l'a affirmé madame la députée Estelle Youssouffa, Mayotte n'a, en aucun cas, à baisser la tête, à avoir honte de ce qu'elle est. Il y a longtemps, en effet, que la voix du 101e département n'a pas été portée avec tant de volontarisme, plus question avec la députée nouvellement élue, de faire profil bas. 

Le fond de l'affaire concerne une polémique avec attaque et riposte, les "agressions" répétées, à titre personnel, contre Mayotte française, relèvent de monsieur le député Jean-Paul Lecoq du PCF (groupe Gauche Démocratique et républicaine) :    

"... Depuis de nombreuses années, je suis de très près la politique aux Comores avec des militants qui y vivent et d’autres qui ont fui les Comores. J’ai interpelé à de très nombreuses reprises en commission des Affaires étrangères les autorités françaises pour les alerter sur cette situation, et surtout sur la situation de Mayotte, qui est une île que la France occupe illégalement en droit international..." J.P. Lecoq / 5 septembre 2022 

un point de vue pour le moins arrêté lors de cette très récente séance à la commission des affaires étrangères : 

"... le problème français de la colonisation illégale de Mayotte et son appartenance en droit aux Comores..." (2h 06 minutes de la vidéo) 


Sur le fond de l'affaire, il faut se questionner sur la validité invoquée du droit international et l'illégalité qui en découlerait.

Ce droit international concerne les résolutions aux Nations Unies et la portée qu'elles peuvent représenter. 

Deux cas se proposent : 
1 si la résolution émane du Conseil de Sécurité. Alors, il suffit d'un véto d'un des cinq membres permanents pour en annuler la contrainte. 
2 Sinon quand la résolution est portée lors d'une Assemblée Générale, elle n'a rien de contraignant. 

Or, à ce jour, toutes les résolutions sur Mayotte provenaient des AG. D'ailleurs l'éphémère président Soilihi était contrarié que les demandes pour Mayotte comorienne ne le soient pas au niveau supérieur, celui du Conseil de Sécurité ; actuellement et au moins depuis trois ans, Azali, le président en exercice, n'estime pas intéressant de revendiquer à l'ONU (peut-être pense-t-il que le raz-de-marée migratoire, la prise en charge humanitaire qu'elle induit côté français, les violences qui accompagnent cette invasion  viendront mieux à bout de la volonté des Mahorais à rester français "pour être libres"). Si je n'exprime là qu'une approche personnelle du problème, accompagnée, accessoirement de sérieux doutes sur la passivité de nos autorités, je me dois d'interpeler le député Lecoq pour son interprétation subjective du droit international exprimé par l'ONU.  

Non seulement la France n'occupe pas illégalement Mayotte mais, réitérant ses consultations pourtant avec toujours la même réponse massive en faveur de la Métropole, elle a obligé le territoire à faire antichambre plus de cinquante ans avant d'officialiser le statut de département (1). Les instances internationales ont certes condamné mais je me demande bien au nom de quoi !

A ce propos je dois battre ma coulpe pour avoir crédité l'ONU du principe d'intangibilité des frontières coloniales, ce principe appartenant à l'OUA (aujourd'hui UA, Union Africaine) ayant prévalu sur la proposition inverse (le groupe de Monrovia l'a emporté sur celui de Casablanca). Ainsi, pour l'ONU, le but est de maintenir la paix et la sécurité. Son implication dans le mouvement de décolonisation s'est appuyé sur la libre détermination des peuples. Ainsi, l'Organisation en arrive à résumer les articles en question, à savoir :


"... On peut dire qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie quand il : 

* est devenu État indépendant et souverain ;
* s’est librement associé à un État indépendant ;
* s’est intégré à un État indépendant..."

Alors Mayotte ? Nul doute possible, elle s'est intégrée à un Etat indépendant ! Sauf que les Comores ont instrumentalisé ce rejet pour en tirer un bénéfice aussi politique qu'économique, et ce, depuis près de 50 ans ! 



Considérant ce qui précède, la départementalisation de Mayotte n'est pas illégale et ce n'est pas en se gargarisant malhonnêtement de "droit international" que le député Lecoq prouve quelque chose. Pour l'ONU, si les Comores font partie des 80 anciennes colonies devenues indépendantes, Mayotte, elle, ne figure pas plus dans les territoires sous tutelle que dans les 17 territoires non autonomes qui restent ! 
Et si on tape "Mayotte" la réponse sera toujours identique "Your search yielded no results" ! 

Reste l'argument géographique, dernière cartouche pour un député Lecoq voulant tromper son monde car si Mayotte est géographiquement dans l'archipel des Comores, Gibraltar et le Portugal ne sont pas l'Espagne, pourtant plus étendue dans une même péninsule ibérique... On pourrait évoquer les enclaves espagnoles encore au Maroc ou les Canaries au large et s'il n'y avait que la géographie les Anglo-Normandes ne seraient que normandes !   

La députée de Mayotte, elle, a immédiatement dégainé sa riposte, sa prise de parole étant programmée juste après celle de son "agresseur" (une occurrence électrique qui sera sans doute corrigée lors des prochaines réunions / 2h 10 de la vidéo). "... subir les sorties d'un suppôt de Moscou qui vient propager la propagande russe.../... dire ici que mon territoire français depuis 1841 est une insulte.../... l'insulte est faite à Mayotte et à tous les Mahorais.../... discours de Lavrov.../... c'est la deuxième fois que monsieur Lecoq tient ces propos sur Mayotte.../ j'estime et je soutiens.../... ma présence ici est illégitime, que je ne suis pas française.../ ... on ne va pas renverser la charge... 

L'incident vient nous rappeler "La Crimée et Mayotte c'est pareil", et nous fait remonter au monolithisme partial des communistes français du temps de l'URSS, si prompts à fustiger l'Occident colonialiste et à se taire s'agissant des nombreux peuples "russifiés" de l'Union Soviétique. La guerre en Ukraine s'en mêle aussi au point de cristalliser un imbroglio débouchant sur un parallèle Lecoq-Lavrov, un contresens dépassant la posture communiste d'alors, une absurdité, qui à cause d'un député entêté à défendre un paradigme éculé, plombe un parti pourtant sémillant suite à la candidature de Fabien Roussel et à la modernité de son propos pour la gauche du travail et non des allocations...     

Le président Bourlanges qui a le mérite de saisir la teneur du malentendu en disant dans l'esprit qu'il n'y a pas d'allégeance à une puissance étrangère qui manipulerait (bien qu'il en ressorte que le député Lecoq peut être considéré, de par son blocage, tel un allié objectif de Lavrov ! NDLR)... Le président reprend à la fin, et avec raison, notre députée que l'émotion a fait déraper en affirmant que ce n'est pas elle qui a nommément attaqué son collègue Lecoq... Il n'empêche, "suppôt de" ne doit pas être considéré en tant qu'expression injurieuse. 

Et si la France demandait une résolution pour dénoncer la revendication des Comores sur Mayotte ?  

(1) si, par commodité, nombreux sont ceux qui disent que Sarkozy a donné la départementalisation, il serait plus juste de dire, qu'en tant que président, il a été celui qui, à force, a avalisé la demande des Mahorais... sans quoi la réalité d'un monarque républicain ne serait pas qu'une vue de l'esprit...     
 
Note : Je ne vous dis pas les difficultés nouvelles pour mettre en ligne un lien, pour la vidéo que vous n'aurez pas sous forme de lien, vu que windows ne nous donne que : Commission des affaires étrangères : Projet de loi de finances pour 2023 - Mercredi 19 octobre 2022 - Vidéos de l'Assemblée nationale (assemblee-nationale.fr), vous devrez copier-coller le https susvisé que j'ai dû transcrire manuellement. Tout dire mais mettre le plus d'embûches possibles pour accéder revient à opacifier la transparence dont ils se prévalent ! Ils se permettent toujours plus d'intrusions négatives dans nos demandes ! 

samedi 31 mars 2018

EN RÉPONSE, SUR MAYOTTE, A ALAIN RUSCIO, PLUME DES LENDEMAINS QUI CHANTENT…


Wikimedia Commons Maritime_boundaries_between_Seychelles_and_France-fr.svg Auteur Sémhur (talk)
Vos raccourcis ne vous honorent pas. Vous êtes partial, ce qui est incompatible avec la qualité d’historien. Et si toute la partie recevable est bien étayée de sources, ce n’est pas le cas quand cela ne vous arrange pas… Il est vrai qu’il faut se méfier d’un historien lorsque, trop subjectif, il se départit de sa neutralité : « …Oui on a bien lu… ». De même est-ce parler pour ne rien dire lorsque vous prétendez « …Il a même réussi à changer la géographie… quand ça l’arrange… » cet Homme Blanc, en italique, dont vous vous désolidarisez à bon compte… La géographie naturelle de la France ne va-t-elle pas jusqu’au Rhin, dûssions-nous, pour une fois, ne pas taper sur Buonaparte.


https://humanite.fr/comores-mayotte-neo-colonialisme-francais-petit-cours-dhistoire-recente-652244


Quant à l’histoire, zéro l’historien ! Mayotte a été « achetée » en 1841. Le protectorat sur Anjouan, la Grande-Comore, Mohéli ne date que de 1886 avec un gouverneur basé à Mayotte restée colonie. Les références à l’appartenance ethnique, linguistique, religionnaire laissent de côté la longue période 1740-1820 qui a vu le sultanat d’Anjouan tenter de conquérir Mayotte. Pourquoi éluder aussi les guerres anjouano-malgaches[1] qui, à force de razzias d’esclaves laissèrent l’île pratiquement dépeuplée. De même, personne ne relève qu’avec la complicité de la France, les notables Anjouanais dont le président Abdallah, grand musulman qui faisait vendre par ses mapinduzi (ses révolutionnaires !) le riz de la solidarité internationale, se sont accaparés les bonnes terres de Mayotte… Des bisbilles encore d’actualité dernièrement, concernant quelques 300 hectares, une broutille !  

Et si le TOM des Comores n’avait pas refusé d’accéder à l’indépendance lors du référendum de 1958, voulant demeurer Tom alors que Mayotte demandait déjà la départementalisation ? 
Et si le transfert de la capitale de Dzaoudzi à Moroni (1958) ne s’était pas accompagné du dépouillement avec intention de dépouiller l’île de Mayotte (vers 1962, 136 km de routes seulement, quatre fois moins qu’à la Grande-Comore, six fois moins qu’à Anjouan !)[2] ? 
Et si les Anglais avaient voulu de Mayotte en 1841 ? Avec des « SI », bien sûr, mais juste pour mettre en relief ce que l’Histoire peut avoir de fragile…   

On raconte comment les femmes ont empêché le départ du dernier bulldozer sur la plage d’Hamouro… La date ? J’ai oublié. Je suis pas historien mais mon argument ne peut se comparer aux arrière-pensées de ceux qui se contentent de dire et d’écrire trop facilement « une même histoire » pour l’archipel géographique des Comores !   

Passons sur vos « Comoriens » devenus Mahorais (?). Passons sur les étrangères venues « pondre », un vocabulaire n’engageant que vous et me rappelant les propos sur le vagin des Mahoraises, d’un nommé Perrin, vice-recteur de son état.  


Le monde n’attendait que vous pour que la grande vérité éclatât : « …la France est en ce domaine une hors-la-loi internationale… »… bel enfumage des cocos de la belle époque (Tchèque par ma mère j’ai eu à savoir ce qu’était la Tchécoslovaquie depuis 1957).

« Hors-la-loi internationale » ? Pourquoi cacher que les résolutions de l’ONU n’ont AUCUNE PORTÉE CONTRAIGNANTE EN DROIT INTERNATIONAL ? Pourquoi taire que l’intangibilité des frontières contredit le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Pourquoi ne pas citer tous ces exemples ni blancs ni noirs, ces pays entre deux principes dont des hors-la-loi selon vous : 


1948 République populaire de Corée coréenne.

1950 La Chine entreprend de « libérer » le Tibet.

Années 50 – 60. La fédération Ouganda – Kenya – Tanganyika ne se fera pas à l’indépendance.

1960 L’indépendance sépare le peuple Ewé (0,5 Million) séparé entre le Ghana, le Togo, le Bénin.

1961 Les Britanniques trahissent la promesse d’autonomie faite au Buganda (royaume intégré à l’Ouganda).

1961 Cameroun britannique partagé entre le Nigeria et le Cameroun français

1968 Rodrigues refuse l’indépendance mais est intégrée à Maurice.
1971 Taiwan refuse la Chine Populaire à l’ONU et perd son siège
1973 Cap Vert bissau-guinéen ?

1976  République arabe sahraouie marocaine.

1983 République turque de Chypre du Nord

1988 Palestine israélienne.

1990 Transnistrie russo-moldave

1991 Ossétie du Sud russo-géorgienne

1991 République du Somaliland somalien

1992 Haut-Karabagh Azerbaïdjanais

1992 Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Kosovo yougoslaves

1993 Erythrée éthiopienne

1999 Abkhazie russo-géorgienne

2002 sécession du Timor oriental indonésien

2006 Montenegro yougoslave puis serbe

2008 Kosovo yougoslave puis serbe puis indépendant non reconnu par tous…

2011 Soudan du Sud soudanais ? 

2012 Azawad malien

Et pour quelles raisons l’AOF et l’AEF n’ont-elles pas donné lieu à deux entités fédérées ou non ? L’historien que vous êtes devrait nous éclairer plutôt que de rester idéologiquement coincé… Et quid des îles guinéennes en face du Cameroun ou du Gabon, à y être ?

Quant à donner un « petit cours d’histoire récente », ayez la condescendance plus modeste.  En citant Giscard, vous faites croire que la parole d’un chef d’État est droite et sacrée, n’essayez pas de nous persuader de votre naïveté de façade. Giscard change d’avis comme de Gaulle le fit à propos de l’Algérie... Tant que les fausses promesses ne seront pas interdites par une Constitution nettoyée ou nouvelle... 


D’accord pour le néocolonialisme sauf qu’il n’est pas honnête de gommer le contexte à savoir la guerre froide entre les deux blocs et Mayotte enfoncée comme un coin entre le Mozambique république populaire et Madagascar république démocratique, rouges s’il faut vous colorier le dessin… 


Et puis laisser penser que 80 % d’analphabètes (ce sont les termes que vous reprenez), à 99,4 % pour rester français (référendum du 8 février 1976), valent moins que les 18,19 % d’éclairés qui ont mis leur roi en orbite pour la dernière présidentielle, quelle morgue ! Quant à ne pas savoir situer la France sur une carte… il est presque inutile de répondre que même un président peut commettre un lapsus sur les océans, que même une ministre ne sait pas aujourd’hui où est Mayotte. 


Un coup de force, couronné, dîtes-vous par la départementalisation « dans l’indifférence générale de l’opinion métropolitaine » Toujours des sous-entendus indignes de l’Histoire… Heureusement que seules les populations concernées ont leur mot à dire lors d’un changement de statut, par exemple St-Pierre-et-Miquelon devenant DOM en 1976 et se rétractant pour un statut de collectivité territoriale en 1985. 


OUI Mayotte est le 101ème département malgré tous les liens que vous voudrez « … familiaux, amicaux, économiques, tissés depuis des siècles… » avec les Comores (on dirait un discours politique !) Mais à condition d’y ajouter les précisions historiques qui ne vous arrangent pas !  


« … Et pour quels intérêts ? Économique(s) ? La métropole a engouffré en pure perte des milliards d’Euros (une moyenne de 680 millions d’euros par an, d’après une enquête du Monde de 2011… » Si maintenant les communistes se mettent à penser en mimant la logique capitaliste ! Le préfet remercié a dit récemment un milliard par an… un développement sincère en nécessitera cinq si demain en finit avec le mépris. Ne soyez pas horrifié, les 0,3 % de la population actuelle ne reçoivent que 0,2 % de redistribution par l’État ! 


Et s’il vous plaît de citer à loisir André Oraison (funèbre) avec ses propos simplistes sur Mayotte eldorado (et laissant entendre que l’islam est incompatible avec la République[3], c’est marxiste ça ?), sachez, et vos chiffres en attestent, qu’ici on veut rester Français pour vivre LIBRES ! 
Quant à la catastrophe annoncée, plutôt que de voir la paille dans l’œil de Mayotte, préoccupez-vous de la poutre qui vous empêche de voir que le pays court au naufrage parce que depuis Pompidou-Rotschild, droite et gauche confondues ont sabordé de concert le navire France.   
  




[1] 1984 Allibert C. Mayotte plaque tournante et microcosme de l’Océan Indien occidental : son histoire avant 1841, pages 130-132.
[2] Guy Fontaine. 1995 Mayotte / éditions Karthala p. 27
[3] https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/libye-derriere-le-spectacle-des-armes-et-des-scandales-de-quoi-les-libyens-veulent-ils-parler / A Mayotte faudra demander à Saïd Kambi, ce "monsieur islam" épinglé à juste titre par le Canard enchaîné !