Wikimedia Commons Maritime_boundaries_between_Seychelles_and_France-fr.svg Auteur Sémhur (talk) |
Vos raccourcis ne vous honorent pas. Vous êtes partial, ce qui est
incompatible avec la qualité d’historien. Et si toute la partie recevable est
bien étayée de sources, ce n’est pas le cas quand cela ne vous arrange pas… Il est
vrai qu’il faut se méfier d’un historien lorsque, trop subjectif, il se
départit de sa neutralité : « …Oui on a bien lu… ». De même
est-ce parler pour ne rien dire lorsque vous prétendez « …Il a même réussi
à changer la géographie… quand ça l’arrange… » cet Homme Blanc, en italique, dont vous vous désolidarisez à bon compte… La géographie
naturelle de la France ne va-t-elle pas jusqu’au Rhin, dûssions-nous, pour une
fois, ne pas taper sur Buonaparte.
https://humanite.fr/comores-mayotte-neo-colonialisme-francais-petit-cours-dhistoire-recente-652244
Quant à l’histoire, zéro l’historien ! Mayotte a été « achetée »
en 1841. Le protectorat sur Anjouan, la Grande-Comore, Mohéli ne date que de
1886 avec un gouverneur basé à Mayotte restée colonie. Les références à l’appartenance
ethnique, linguistique, religionnaire laissent de côté la longue période
1740-1820 qui a vu le sultanat d’Anjouan tenter de conquérir Mayotte. Pourquoi éluder
aussi les guerres anjouano-malgaches[1]
qui, à force de razzias d’esclaves laissèrent l’île pratiquement dépeuplée. De
même, personne ne relève qu’avec la complicité de la France, les notables
Anjouanais dont le président Abdallah, grand musulman qui faisait vendre par
ses mapinduzi (ses révolutionnaires !) le riz de la solidarité
internationale, se sont accaparés les bonnes terres de Mayotte… Des bisbilles encore
d’actualité dernièrement, concernant quelques 300 hectares, une broutille !
Et si le TOM des Comores n’avait pas refusé d’accéder
à l’indépendance lors du référendum de 1958, voulant demeurer Tom alors que
Mayotte demandait déjà la départementalisation ?
Et si le transfert de la
capitale de Dzaoudzi à Moroni (1958) ne s’était pas accompagné du dépouillement
avec intention de dépouiller l’île de Mayotte (vers 1962, 136 km de routes seulement, quatre fois moins qu’à la Grande-Comore, six fois moins qu’à Anjouan !)[2] ?
Et si les Anglais avaient voulu de Mayotte en 1841 ? Avec des « SI »,
bien sûr, mais juste pour mettre en relief ce que l’Histoire peut avoir
de fragile…
On raconte comment les femmes ont empêché le départ du dernier bulldozer sur
la plage d’Hamouro… La date ? J’ai oublié. Je suis pas historien mais
mon argument ne peut se comparer aux arrière-pensées de ceux qui se contentent
de dire et d’écrire trop facilement « une même histoire » pour l’archipel
géographique des Comores !
Passons sur vos « Comoriens » devenus Mahorais (?). Passons sur les
étrangères venues « pondre », un vocabulaire n’engageant que vous et
me rappelant les propos sur le vagin des Mahoraises, d’un nommé Perrin,
vice-recteur de son état.
Le monde n’attendait que vous pour que la grande vérité éclatât : « …la
France est en ce domaine une hors-la-loi internationale… »… bel enfumage des cocos de la belle époque (Tchèque
par ma mère j’ai eu à savoir ce qu’était la Tchécoslovaquie depuis 1957).
« Hors-la-loi internationale » ?
Pourquoi cacher que les résolutions de l’ONU n’ont AUCUNE PORTÉE CONTRAIGNANTE EN
DROIT INTERNATIONAL ? Pourquoi taire que l’intangibilité des frontières
contredit le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Pourquoi ne pas
citer tous ces exemples ni blancs ni noirs, ces pays entre deux principes dont des hors-la-loi selon vous :
1948 République populaire de Corée
coréenne.
1950 La Chine entreprend de
« libérer » le Tibet.
Années 50 – 60. La fédération
Ouganda – Kenya – Tanganyika ne se fera pas à l’indépendance.
1960 L’indépendance sépare le peuple
Ewé (0,5 Million) séparé entre le Ghana, le Togo, le Bénin.
1961 Les Britanniques trahissent la
promesse d’autonomie faite au Buganda (royaume intégré à l’Ouganda).
1961 Cameroun britannique partagé
entre le Nigeria et le Cameroun français
1968 Rodrigues refuse
l’indépendance mais est intégrée à Maurice.
1971 Taiwan refuse la Chine
Populaire à l’ONU et perd son siège
1973 Cap Vert bissau-guinéen ?
1976 République arabe
sahraouie marocaine.
1983 République turque de Chypre du
Nord
1988 Palestine israélienne.
1990 Transnistrie russo-moldave
1991 Ossétie du Sud
russo-géorgienne
1991 République du Somaliland
somalien
1992 Haut-Karabagh Azerbaïdjanais
1992 Slovénie, Croatie,
Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Kosovo yougoslaves
1993 Erythrée éthiopienne
1999 Abkhazie russo-géorgienne
2002 sécession du Timor oriental
indonésien
2006 Montenegro yougoslave puis
serbe
2008 Kosovo yougoslave puis serbe
puis indépendant non reconnu par tous…
2011 Soudan du Sud
soudanais ?
2012 Azawad malien
Et pour quelles raisons l’AOF et l’AEF n’ont-elles pas donné lieu à
deux entités fédérées ou non ? L’historien que vous êtes devrait nous
éclairer plutôt que de rester idéologiquement coincé… Et quid des îles
guinéennes en face du Cameroun ou du Gabon, à y être ?
Quant à donner un « petit
cours d’histoire récente », ayez la condescendance plus modeste. En citant Giscard, vous faites croire que la
parole d’un chef d’État est droite et sacrée, n’essayez pas de nous persuader
de votre naïveté de façade. Giscard change d’avis comme de Gaulle le fit à
propos de l’Algérie... Tant que les fausses promesses ne seront pas interdites par une Constitution nettoyée ou nouvelle...
D’accord pour le néocolonialisme sauf qu’il n’est pas honnête de gommer le
contexte à savoir la guerre froide entre les deux blocs et Mayotte enfoncée
comme un coin entre le Mozambique république populaire et Madagascar république
démocratique, rouges s’il faut vous colorier le dessin…
Et puis laisser penser que 80 % d’analphabètes (ce sont les termes que vous reprenez), à 99,4 % pour rester
français (référendum du 8 février 1976), valent moins que les 18,19 % d’éclairés
qui ont mis leur roi en orbite pour la dernière présidentielle, quelle morgue !
Quant à ne pas savoir situer la France sur une carte… il est presque inutile de
répondre que même un président peut commettre un lapsus sur les océans, que
même une ministre ne sait pas aujourd’hui où est Mayotte.
Un coup de force, couronné, dîtes-vous par la départementalisation « dans
l’indifférence générale de l’opinion métropolitaine » Toujours des
sous-entendus indignes de l’Histoire… Heureusement que seules les populations
concernées ont leur mot à dire lors d’un changement de statut, par exemple
St-Pierre-et-Miquelon devenant DOM en 1976 et se rétractant pour un statut de
collectivité territoriale en 1985.
OUI Mayotte est le 101ème département malgré tous les liens que
vous voudrez « … familiaux, amicaux, économiques, tissés depuis des
siècles… » avec les Comores (on dirait un discours politique !) Mais à condition d’y
ajouter les précisions historiques qui ne vous arrangent pas !
« … Et pour quels intérêts ? Économique(s) ? La métropole a
engouffré en pure perte des milliards d’Euros (une moyenne de 680
millions d’euros par an, d’après une enquête du Monde de 2011… » Si maintenant les communistes se mettent à penser en mimant la logique
capitaliste ! Le préfet remercié a dit récemment un milliard par an… un
développement sincère en nécessitera cinq si demain en finit avec le mépris. Ne
soyez pas horrifié, les 0,3 % de la population actuelle ne reçoivent que 0,2 %
de redistribution par l’État !
Et s’il vous plaît de citer à loisir André Oraison (funèbre) avec ses propos
simplistes sur Mayotte eldorado (et laissant entendre que l’islam est
incompatible avec la République[3],
c’est marxiste ça ?), sachez, et vos chiffres en attestent, qu’ici on veut
rester Français pour vivre LIBRES !
Quant à la catastrophe annoncée,
plutôt que de voir la paille dans l’œil de Mayotte, préoccupez-vous de la
poutre qui vous empêche de voir que le pays court au naufrage parce que depuis
Pompidou-Rotschild, droite et gauche confondues ont sabordé de concert le navire France.
[1] 1984 Allibert C. Mayotte plaque
tournante et microcosme de l’Océan Indien occidental : son histoire avant
1841, pages 130-132.
[2] Guy Fontaine. 1995 Mayotte /
éditions Karthala p. 27
[3] https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/libye-derriere-le-spectacle-des-armes-et-des-scandales-de-quoi-les-libyens-veulent-ils-parler
/ A Mayotte faudra demander à Saïd Kambi, ce "monsieur islam" épinglé à juste
titre par le Canard enchaîné !
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