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mardi 12 décembre 2023

LES POLITIQUES : de sinistres MARGOULINS !

Oui ! de sinistres margoulins et ce n'est pas près de changer tant à Mayotte qu'en métropole, qu'en Europe et au-delà, la couardise mettant en danger la démocratie partout dans le Monde... 

L'enceinte renforcée du lycée pratiquant la rétention des élèves en cas d'attaque de bandes. 

Les colliers de fleurs, les mbiwis (les bâtons entrechoqués qui rythment les chants) ne sauraient que marquer le côté officiel de la visite. Par contre, le bruit, les sifflets, les huées de la population contre la première ministre, ont fait indiscutablement savoir " que les citoyens en avaient marre ". " Mayotte pleure, Mayotte a peur " dit un carton... Plus de vie normale, des portes de fer, des barreaux aux fenêtres pour s'enfermer quand les gens ordinaires se mettent en prison alors que ceux qui devraient y être sont libres de leurs méfaits, des forces de l'ordre obligées de sécuriser les retours au domicile des travailleurs, des coupeurs de route chroniques et qui à tout moment pourraient récidiver, des bandes qui s'affrontent et brûlent des véhicules dont ceux des CRS qui n'ont pu qu'assister au clash  ; " un paradis devenu un enfer" dit une autre banderole, pas de possibilité de balade (il y a quelques années, les problèmes de datant pas d'hier, les randonneurs étaient invités à se regrouper et à partir prendre l'air encadrés par des gendarmes !). Marre des caillassages ! Tout cela en surface car, sous-jacentes, toutes les difficultés inhérentes à une situation ultramarine : l'égalité des droits, la continuité territoriale, le coût de la vie, entre autres problèmes, finalement en écho, serait-ce en pire, à ce qui se passe en France métropolitaine.  

Jour de distribution d'eau au village. 


Et le ciel qui s'en mêle, répétant un long épisode de déficit pluviométrique puis une sécheresse plus sévère encore que lors de la crise de l'eau de 2017, fait remonter en surface la lourde responsabilité de l'État, des élus locaux, des profiteurs du système. En point de mire, le problème de l'immigration, la méfiance toujours plus grande et aujourd'hui durable envers la représentativité démocratique, à tous les niveaux du millefeuille. Notre pays patauge toujours plus profond dans un cadre démocratique dévoyé... Pauvre pays, en soins palliatifs, malmené par nos politicards incapables, tant dans l'anticipation que dans la gestion. Que voulez-vous, hier encore Larcher félicitait une “ sénateure ” pour ses 19 ans de fonction ! Une partie du dévoiement est là : la politique est une profession, sinon une rente de situation ! Inacceptable ! 

Mayotte a soif ! Nous manquons d'eau ! et quand elle coule, il faut la faire bouillir parce que Vinci (plutôt BTP à mon humble avis...) ne veut engager sa responsabilité. Entre parenthèses, les médias en résumant travestissent déjà la situation, puisque l'eau est coupée 2.29 jours sur 3 et non 2 jours seulement. Pire, ces deux derniers jours, même bouillie elle n'était pas buvable à cause des métaux lourds dépassant la dose admissible ! Alors Borne visite l'usine de dessalement qui devrait produire davantage, qui ne produit pas ce qui était annoncé mais dont le rendement devrait être amélioré... Piètre bilan pour un investissement triplé au fil du temps ! Mais il ne faudrait pas accuser le coup ! Quelle ingratitude ! Vous ne vous rendez pas compte des possibilités de désalinisation grâce au solaire !
D'autant plus que suite à une mauvaise saison des pluies 2022, les deux retenues sont à sec, la troisième, prévue au début des années 2000 en reste toujours au stade de projet. Alors c'est la politique des annonces, la première ministre arrose, elle, par ci par là, donnant une becquée ponctuelle pour juguler le temps d'une visite, un département dans le besoin. Mais voyez les donc, les officiels, sénateur macronien, député LR ambigu, conseillers changeants, à sourire, béats, à sortir le smartphone à selfies... Quelle indécence ! Le 30 septembre 1938, désapprouvant la liesse pacifiste, Daladier laissant échapper « Ah les cons ! s'ils savaient... » démontrait plus de dignité politique. Choquante la liesse pour le moins déplacée des apparatchiks indéboulonnables d'un appareil d'État devenu minable, Saïd Omar, Mansour élus... Mais pas la députée qui dépote, sauvant l'honneur, elle... Ne cherchez plus les cons dans le peuple ! Dans cette hétérogénéité, exactement comme dans le rejet de la loi immigration de Darmanin, il y a même un Daniel Kamal osant avancer que Macron est du côté des Mahorais... Ah ! il est Modem ! 

A essayer de démêler le fil pour remonter à la source, l'immigration est en cause, en premier lieu. Inutile alors, comme le propose une fois de plus la shadock du gouvernement, de balancer du fric dans un puits sans fond, une fuite en avant sans fin. À peu jongler avec les chiffres tant l'Insee est encore plus aux ordres outremer, notons que la population scolaire à Mayotte s'élève à 34 % de la population, soit le double de ce qu'elle est en métropole. Dans ce décompte de la population à hauteur de 310.000 habitants, l'Insee voudrait faire croire que la moitié de cette population officielle est étrangère... En vertu d'un nouveau principe webien consistant à multiplier fausses et vraies aiguilles non plus dans une botte mais dans un hangar de foin, restons-en là, la shadock se prévaudrait-elle des 22.000 expulsions d'étrangers... se gardant bien d'évaluer tous ceux qui reviennent, parfois une semaine seulement après. 
« Mais pourquoi emportes-tu ton matelas ? tu sais bien que tu seras vite de retour ! » racontait feu Younoussa Bamana (1935-2007), emblème s'il en est de Mayotte française ! Borne promet de nouveaux radars, pour mieux compter sans doute tous les bateaux qu'on laisse passer... Par le passé, les autorités ont eu jusqu'au culot de parler d'un bateau patrouilleur... dont on attendait le moteur depuis trois ans ! 
Bref, merci d'émettre tant de blablas ineptes en vue d'agrandir les capacités, d'augmenter les volumes plutôt que de fermer le robinet ad hoc ! Toujours plus d'écoles, plus d'hôpitaux, de logements, de retenues d'eau... Noyer sous une avalanche de fausses bonnes idées qui ne réjouissent que l'opportunisme intéressé des politiques profitant de la manne, relève d'une hypocrisie cynique, irresponsable, salement dégueulasse !  
Ah les cons ricanants, à se prendre en photos, à trahir l'électeur, à ne rien dire, à se contredire avec arrogance, à mentir, sans jamais se remettre en cause... à nous prendre pour des débiles sous tutelle auxquels il ne faut surtout plus proposer de référendum ! Et Borne, adepte du foutage de gueule, d'une compassion traître, remettant aux calendes grecques le développement du 101ème département. 

La piste longue de l'aéroport par exemple, dont on parle depuis 20 ans au moins, retardée pour une bestiole un coup, pour une alternative en Grande-Terre à nouveau au détriment des terres agricoles sinon des forêts toujours sacrifiées... Foutage de gueule, madame la première spécieuse qui ne fait que défendre la main mise de la Réunion sur Mayotte, ici, le monopole d'Air Austral... Parlons-en du colonialisme si propre à notre espèce et qui se perpétue sous des formes toujours réinventées... 
Que du blabla, madame ! Plutôt que de saturer à cette overdose d'intelligence scélérate, de turpitudes, quelques faits qui ne seront que divers : 

* Dernière semaine de novembre : les forces de l'ordre incapables de s'interposer entre deux bandes rivales. Bilan : des véhicules de police, CRS, brûlés, la faculté, les établissements scolaires, tous les établissements publics fermés une semaine. 

* Samedi 9 décembre : descente de voyous lors d'une fête, les gaz lacrymogènes (on entend les détonations pratiquement tous les jours, après la capitale, la violence gagnant le reste de l'île) qui mettent à mal la population vulnérable (bébés, vieux), la voiture de mon voisin brûlée... C'est vrai que Darmanin a déclaré à la télé, plutôt que de la fermer pour une fois, qu'on ne pouvait rien contre les mineurs délinquants... Et s'ils ne jouaient qu'à harceler... En attendant un soignant constate : « Ce qu'on voit au bloc est horrible, faut voir les coups de machette ! »

*  Hier, une armée de voyous part en guerre... les forces de l'ordre les regardent passer... nous aussi, aux infos : 


Mais rien n'est urgent, n'est-ce pas Madame la première immorale, des voyous certes mais quand ils sont coordonnés pour nuire, il ne faut surtout pas se demander à qui profite le crime... autant rigoler avec les cons... Et quand le recteur embauche comme prof le clandestin qui la veille encore vendait à la sauvette des oignons pour s'en sortir, il faut dire « Merci qui ? ».  

Pour prolonger, Alain Bauer :     

Sinon faut-il conclure à la Bernard Guetta, le ton pompeux, parce qu'en métropole, en Europe, tout va, que les problèmes de Mayotte s'expliquent par l'éloignement ? Mieux vaut se taire quand on ne sait pas...  


vendredi 19 mai 2023

LOUPIAN, loup y es-tu ?

Oh qu’il est beau ce loup qui claque des mâchoires, éparpille les pitchous comme une volée de sauterelles et fait crier les filles, même si elles ne portent plus de jupes ! Depuis le XVIIIe siècle, il est le totem d’un village tranquille, entre ce qui fut la nationale et ce qui est l’autoroute. Loupian. Le loup sort pour les fêtes ; l’animal jupon qu’une jeunesse énergique fait courir, sauter et caracoler, offre un plus à chacune de ses sorties. C’est l’occasion de profiter des rues médiévales, des remparts... Si nous restons d’abord attirés par l’installation des riverains de l’étang (Marseillan, Mèze, Bouzigues, Balaruc), le village de Loupian, bien qu’en arrière, en possède une belle portion avec ses tables conchylicoles. Une situation discrète inversement proportionnelle aux nombreux centres d’intérêts historiques du village.  

Chronologiquement,

* la voie Domitienne des Romains, de terre battue mais sur des fondations empierrées (elles n’étaient pavées que dans les villes comme à Narbonne par exemple). Une portion en a été mise au jour en 2022 sur le territoire de Loupian. La voie centrale où les militaires et officiels étaient prioritaires compte six mètres de largeur (les usagers privés se mettaient sur les voies latérales moins élaborées). 

Loupian Villa gallo-romaine des Prés-bas Creative Commons Attribution Share Alike 4.0 International license Auteur JYB Devot

* la villa gallo-romaine des Prés Bas. Datant des Ier et IIe siècles, le domaine qui cultivait la vigne pouvait stocker 1.500 hectolitres dans d’énormes amphores fabriquées et estampillées sur place (MAF). Sur l’étang, un port permettait d’exporter ce vin. Au Ve siècle, les riches propriétaires font couvrir le sol des thermes d’une bonne douzaine de mosaïques aux noms imagés : « aux pampres de vigne », « du printemps », « aux chardons », « aux gaines d’acanthe », « aux oiseaux »...

* une église paléochrétienne des plus anciennes de France (Ve siècle) contenant une cuve baptismale (le corps devait être immergé pour le baptême).

* La chapelle Saint-Hippolyte, un édifice roman du XIIe siècle faisant partie de la défense du village présentant des apports architecturaux originaux dont un arc wisigoth ou musulman, des tores décoratifs normalement inusités dans l’art roman avant tout fonctionnel. 

Loupian_Ste-Cécile Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Auteur fagairolles 34

* Église Ste Cécile (1100-1400) peut-être héritière d’un édifice paléochrétien. Cette étrange construction semble une forteresse, massive, sans clocher, en dehors du village sur le cami romieu, le chemin des pèlerins. 

Loupian,_Hérault Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license Auteur Christian Ferrer

* Par Loupian, depuis ou vers la route de Marseillan, un itinéraire bis officieux afin de couper de possibles engorgements à Mèze. Côté Étang de Thau, c’est une belle aire de pique-nique dominant le plan d’eau avec le Mont Saint-Clair en face... sauf que et l’Internet reste motus bouche cousue, des gens qui dormaient dans leur véhicule se sont fait tuer... en pourcentage le risque ne doit pas représenter grand chose même s’il est à 100 % pour ceux qui y laissent la vie... c’est quand même lâche et malhonnête, afin de prévenir toute paranoïa, de laisser croire qu’entre humains si solidaires et pleins d’amour, nous pouvons vivre tranquilles et sans inquiétude.    

Sur le site de la mairie :

* le château seigneurial avec ses fenêtres à meneaux...

* des maisons bourgeoises renaissance.

* en 1906, lors de l’Exposition coloniale de Marseille, les agriculteurs locaux ont présenté à dessein le Loupian, un raisin de table tardif de ceux qui se vendent bien en Angleterre.

* un manifestant s’étant enchaîné, le maire s’est prévalu d’une loi pour le faire emmener derechef dans un centre psychiatrique... des choses qu’on entend concernant les pays menés par des autocrates, entre Moskova et Volga, par exemple.  

* Loupian comptait encore 122 agriculteurs en 1988 et plus que 17 en 2020.