Suite au documentaire qui a le mérite d'avoir été travaillé et filmé avant le passage de Chido, Mélanie Taravant oriente un débat.
Débat - Mayotte, une île en état d'urgence en replay - Le monde en face | France TV
Invités qui seront identifiés lors des propos par 1, 2, 3 (avec mes réactions entre parenthèses) :
1. Emmanuel Blanchard, historien, spécialiste de l'immigration et de la situation postcoloniale à Mayotte.
2. Élise Palomares, professeur de sociologie à Rouen, spécialiste de l'action publique et politique à Mayotte.
3. Abby Saïd Adinani, journaliste du service public, originaire de Tsingoni et dont la famille a eu le toit emporté par le cyclone Chido.
2 revient sur le ministre Valls qui lui aussi se demande où passent les aides avant de rapporter les arguments du Président de la République sur la sellette lors de sa visite dans l'île, disant que les gens devraient se contenter, qu'ils sont les plus aidés de l'Océan Indien...
(Veut-il signifier que Mayotte est plus aidée que la Réunion ? Au moins que ce ne soit pas par rapport aux autres pays de la zone dont les Comores, ce qui, de sa part, serait complètement inapproprié... Si Macron a souvent été excessif dans ses prises de parole, nous devons néanmoins tenir compte des circonstances : attaqué, déstabilisé, aux abois, ses réponses à brûle pourpoint plus que discutables ne l'honorent pas... ).
3 revient sur le problème de l'eau, flagrant depuis 2016 ; elle se demande où est passé l'argent.
1 confirmant la défaillance de l'État déclare que la France dépense 40 % de moins à Mayotte que dans un département lambda. Que jusque dans les années 90 il y avait peu d'écoles alors que la départementalisation, parce qu'ils ne veulent pas des Comores, est demandée depuis au moins la fin des années 50.
(Qu'en est-il de la Corse ?)
Mélanie Taravant ajoute que les premières maternelles datent seulement des années 90, que l'État n'a jamais eu l'intention de traiter Mayotte en tant que département.
2 son statut particulier fiscal, du travail, social, dérogatoire la situe hors d'un département. Surtout ne pas rendre la situation des Mahorais attractive sous entendu pour les Comores d'où un budget 11 fois inférieur à ce qui est donné aux autres départements. Mayotte ne reçoit que 62 % de ce qui est donné à la Guyane
(et dire que le préfet Vincent Bouvier a osé se prévaloir des 90 % de plus en huit ans pour Mayotte, et avec quel culot l'auteur de « Que faire de Mayotte » prétentieux de ses capacités préconise ce qu'il faut faire alors qu'il n'est resté qu'un an) (voir les articles qui précèdent).
1 rappelle qu'en 1975, personne ne connaissait Mayotte, bout du bout de l'empire colonial...
(sans savoir que j'y serai vingt ans plus tard, à l'occasion de la consultation de la population, c'était la première fois que j'entendais parler à la radio de Petite et Grande Terre)
L'initiatrice du débat demande alors quel était l'intérêt de la France.
1 précise que Giscard, Foccard pensant que la France garderait la main sur ses anciennes colonies africaines, était pour que Mayotte restât dans l'ensemble comorien. Ce sont des militants d'extrême droite qui ont aidé au combat de Mayotte française. L'enjeu était économique et militaire puisque la France se trouvait expulsée de sa base à Diego La DGSE reste présente à Petite-Terre.
(Les 70.000 voix des Comores intéressaient Giscard en vue de son élection / La DGSE a ses “ grandes oreilles ” tournées vers l'Afrique).
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