Malgré le malheur occasionné par le cyclone Chido, même si les secours en retard s'avèrent insuffisants, ce triste épisode aura eu un effet aussi collatéral que révélateur sur l'existence de Mayotte, petite île voulant absolument rester française, demandant le statut de département sans faiblir depuis 50 ans, longtemps incomprise, attaquée pour cela sinon ignorée par la métropole.
En prime, un point de vue moins partial, enfin ouvert à l'appréciation, au sentiment opposé à une doxa gauchisante dans une interprétation partielle des résolutions de l'ONU, verrouillée sur le droit des colonisés à l'indépendance sans reconsidération du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (pourtant énoncés aussi dans les principes onusiens).
Sur FRANCE 5, 180 minutes donnant la parole à la défense, une réhabilitation en quelque sorte contre l'outrance exprimée par certains : « il faut rendre Mayotte aux Comores », « il faut larguer Mayotte », « Mayotte nous coûte cher »...
En troisième partie de cette soirée, le film documentaire écrit par Fabrice d'Almeida, historien reconnu :
Sans rappeler au moins une vingtaine d'exceptions contrariant l'ONU, dont, par exemple, la Corée, le Tibet, le Timor sinon l'oublié Buganda, je me limiterai à un argumentaire contre une prétendue homogénéité qui justifierait d'appartenir à une même entité politique.
Sur Agoravox, réponse à un commentaire, article du 2 janvier 2025 « Mayotte, pas de pot à Pau pour Bayrou » auteur Latouille.
@xxxx
Non xxxx, vous vous fourvoyez avec une prétendue « homogénéité ». « Homogénéité » . en gras qui plus est... sans aller jusqu'à provoquer avec celle, apparente, de l'arc nord-méditerranéen Italie-France-Espagne, il est possible de la contester factuellement.
À savoir qu'elle est contredite par le mépris, les provocations du gouvernement comorien de l'époque. Avec la complicité tacite de la France par le biais de son “ administrateur supérieur ”, quand la capitale du TOM est transférée effectivement à Moroni (Gde-Comore) en 1966, l'accession au pouvoir de représentants majoritaires se traduira par des violences à l'encontre des Mahorais brimés parce que contestataires et minoritaires.
* les fonctionnaires mahorais doivent travailler à Moroni sans leurs familles.
* en 1961, répondant à l'indocilité de Mayotte, les Comores mettent en place un blocus qui affame la population (plus d'eau courante, électricité déficiente, ordures non enlevées, risques d'épidémies dénoncés par le directeur de l'hôpital...
* 1967. À cause des chatouilleuses, Cheikh, président du conseil de gouvernement, oblige les quatre élus mahorais à la démission.
* 1969. 136 km de routes seulement et Zakia Madi (25 ans) tuée par la garde comorienne alors qu'elle protestait avec les femmes mahoraises contre l'enlèvement du dernier bulldozer...
* les terres accaparées à vil pris (toujours avec la complicité de la France) notamment par le président Abdallah qui rapatrie du riz, des zébus, du bois... (et la France, toujours bêtement légaliste, continue de nos jours à indemniser ces voleurs... alors que la chute du communisme dans les pays de l'Est a amené des restitutions... )
* les résultats des concours administratifs excluent les Mahorais : leurs quelques députés n'ont pas voix à la parole.
Des humiliations et violences qui pourraient rappeler des temps antérieurs où Mayotte était assimilée à un “ élevage d'esclaves ”.
Non aux opinions aussi partiales que partielles...
Le 22 décembre 1974, on vote dans l'archipel des Comores. Pour ou contre l'indépendance
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