L’ÉDUCATION ou plutôt la déséducation. Même si la descente aux enfers est concrète en métropole, à Mayotte elle prend un tour catastrophique. Ils sont forts les hauts-fonctionnaires, pour faire comme si, pour plaquer une réforme des rythmes sans tenir compte des réalités locales ! Un des derniers en date, ex secrétaire-général du vice-rectorat, un certain Denis Lacouture, parti depuis à la retraite a osé dire :
« À Mayotte j’ai eu l’impression
d’être utile car des enfants nous arrivent toute l’année, nous avons
le challenge de scolariser tous les enfants. J’ai participé à cela et j’en
suis fier. »
Inutile
d’argumenter contre de prétendus grands commis de l’État mués en ennemis du
peuple. Il suffit d’écouter Madame la maire de Sada qui a toujours refusé d’appliquer
dans sa commune la réforme démagogique de « la pôse méridienne ». Pas
plus tard que ce 28 février, elle a expliqué (Mayotte Première, émission Kala
oi dala malheureusement pas en replay à ce jour) qu’après avoir investi dans
une nouvelle classe et un réfectoire à Mangajou, elle a reçu un coup de fil du
vice-rectorat conseillant de demander une rallonge parce qu’ils créaient une
division supplémentaire… Sûr que la fierté de Lacouture (16 ans d’Afrique quand
même !) relève uniquement d’une impression…
Et parce qu’il
faut nommer les ennemis du peuple, n’est-ce pas cynique de voir Nathalie
Costantini, la vice-recteur, refuser de revenir sur la réforme qu’elle a même
imposée dans les classes déjà « en rotation » (deux divisions, une le
matin, l’autre l’après-midi)… Des journées de huit heures pour les gamins
qu’elle aime tant (sic) ! Sacro sainte pôse méridienne de 3 heures
oblige ! Elle a même ajouté la honte à l’indécence en prétendant que
l’attitude calme des petits mahorais permettait ces pratiques… Avec des
serviteurs de l’État de cet acabit, même le sureffectif chronique ne serait pas
un problème !
Par contre, chez
ces gens-là rien sur l’injustice, l’inégalité foncière. Un rapport du sénat de
2008 s’en faisait l’écho :
« …
Les données chiffrées transmises par le vice-rectorat de Mayotte permettent
d'évaluer le montant consacré à l'accueil et à l'instruction par les structures
de l'Education nationale à Mayotte des élèves étrangers. Celles-ci font état
d'un coût total par élève de :
- 1.230
euros par an dans le premier degré, masse salariale comprise ;
- 4.322
euros par an dans le second degré, masse salariale comprise, pour un
élève non boursier… »
En 2017, le CESEM local publiait son étude démarrée en 2015 (ils ont eu
autre chose à faire depuis…) :
« … (en 2015, l’État investissait en moyenne 7760 euros par élève en
France et seulement 4132 euros par élève mahorais)… »
Au chapitre de la SANTÉ, les Français de Mayotte étaient priés (un écriteau
à l’entrée de l’hôpital) d’aller consulter auprès des quelques généralistes du
plus grand désert médical français, tant les services sont surchargés, pour les
¾ de leurs interventions, par l’afflux massif d’immigrés souvent clandestins.
Mais l’État n’y est pour rien comme le laisse entendre le lien ci-après :
LA JUSTICE. Dans un pays civilisé, œil pour œil, dent pour dent c’est
interdit. Le procureur est très vigilant et une défense jugée illégitime, à
savoir un délinquant cambrioleur rousté, s’est soldée par une amende à cinq
chiffres (Chiconi). Même les forces de l’ordre font très attention. Il est plus facile pour le procureur de
convoquer ceux qui, sur les réseaux sociaux, ont eu la critique trop leste à
l’encontre de ses services… (il n’avait pas autre chose à faire). Consultez
l’infokwezi ou le journal de Mayotte pour un pot pourri des faits délictueux à
Mayotte. Et il faudrait encore parler des occupations illégales de terrains non
seulement liées à la présence du plus grand bidonville de France sur les
hauteurs de la capitale économique et contre lesquelles les solutions légales
restent très frustrantes.
ET ALORS ? Ces défis n’ont pas été relevés depuis le choix des Mahorais
en 1974 (Mayotte ne faisant que confirmer la volonté de rester française depuis
1958). Pire, ON les a laissé suppurer, sciemment pour les partisans d’un
largage ou, d’une manière tout aussi coupable, par négligence. Il est intolérable
d’entendre encore aujourd’hui le préfet Frédéric Veau expliquer que les
problèmes de Mayotte viennent de son éloignement et de son insularité