Le vice-rectorat envoie une nouvelle voix dans les médias, un nommé Giraud.
Florilège
de la logorrhée démagogique de hauts-fonctionnaires décalés, dingues et sourds :
« …
Rapprocher les élèves ça ne se fait pas partout, à Mayotte ça peut se faire…/… On
a mis des outils en place pour que l’école puisse fonctionner ; modules de
scolarisation. Remettre du respect de la solidarité c’est un premier temps, un
temps d’accueil… »
« Trois
élèves qui entrent à Sciences-Po… » (Idée émise que pour 1000 ce n’est peut-être pas autant en métropole…)
Pour
l’engorgement en fac à cause de l’année compromise et des bacheliers qui
arrivent : une partie des 140 postes créés cette année sera gardée.
Et
surtout toujours laisser penser que les parents qui contestent et protestent
contre le fonctionnement de l’école à Mayotte ne la défendraient pas tandis qu’eux,
eux qui embrouillent, la font trébucher avec des réformes « à la merde à
la con » et ne se remettent jamais en question, ne seraient en rien
responsables. Toujours à ne parler que de ce qu’ils ont fait et non du retard
contre lequel ils manquent de volonté.
Encore
heureux de ne pas entendre Giraud dans le prolongement des propos indignes de Costantini,
la vice-recteur, excusant le sureffectif des classes, possible ici parce que
les enfants de Mayotte sont doux et gentils. La même arguant même que la
réforme des rythmes ne gêne en rien puisque dans les familles plus élargies
ici, il y aurait toujours un tonton ou une mémé pour assurer les navettes entre
les heures de classe et de pause méridienne (les sources ont fait l’objet d’articles
antérieurs sur cette page même dont le dernier en date :
https://www.facebook.com/MayotteEnDanger/posts/2147281128617244).
Enfin
n’oublions pas la déconsidération de leur part pour les parents de Mayotte, la
provocation même dans l’annonce de chiffres biaisés laissant croire que les
établissements scolaires auraient à peu près fonctionné malgré les barrages. Voudraient-ils
laisser entendre que la révolte contre l’insécurité et les injustices ne serait
pas légitime qu’elle ne parlerait pas autrement.
La
vie du pays est aussi à l’école mais plutôt que de conditionner nos jeunes
têtes au consumérisme (laissons les enfants en dehors des problèmes des adultes
qu’elle disait…), cultivons l’esprit de la Liberté guidant le peuple avec ce
garçon devant mourir sur sa barricade, honoré par Hugo qui lui trouva un prénom,
Gavroche…