La Lergue à hauteur du Puech, under the Creative Commons Attribution 4.0 International license. Auteur Tournasol7 |
La Lergue, belle rivière méditerranéenne (affluent rive droite de l'Hérault au niveau de Canet : un dénivelé de presque 770 m. pour 45 km de cours), appelant fort à la baignade par une canicule estivale ; grâce à son échancrure sur les contreforts du Larzac, elle permet le passage de l'amphithéâtre languedocien vers le Massif Central, directement vers la capitale, par l'A 75, de son petit nom, la Méridienne.
Elle
passe à Lodève, la Lergue, et après la géographie, c'est l'histoire qui
s'impose. Oh un détail seulement, mais pas comme dit par un
révisionniste ; et puis c'est la faute à Sean Connery ; avec « Le Nom de
la Rose », au sein d'une sévère abbaye-forteresse bénédictine, l'acteur
joue l'opposition entre Bernard Gui, le terrible inquisiteur dominicain
et lui même, moine franciscain, d'un ordre bien plus proche des valeurs
chrétiennes de bonté et de tolérance, Guillaume
de Baskerville.
L'Agitateur_du_Languedoc (Bernard Délicieux) tableau de Jean-Paul Laurens (1838-1921) Domaine public. Musée des Augustins Toulouse. |
Le personnage, scenario oblige, évoque
incontestablement Bernard Délicieux, qui, au début des années 1300 dans
le Midi, a défendu les Bonshommes prétendus hérétiques ainsi que les
béguins dissidents... une prise de position qui amena l'idée de
sécession au profit du roi de Majorque sauf que Philippe IV le Bel et la
papauté, une fois réconciliés, réitérèrent sur le Midi la duplicité sanglante pour
le pouvoir, le sabre et le goupillon. Bernard Gui (et non «
Bernardo » du film), évêque de Lodève, mourut en 1331 à
Lauroux, sa résidence campagnarde proche. Bernard Délicieux perdit le
procès contre Gui ; il périt vers 1320 dans son cachot de Carcassonne ;
en 1318, un siècle en gros après la sinistre croisade contre les
Albigeois, Narbonne, Capestang, Béziers, Lunel et Lodève eurent à subir
les buchers purificateurs de la dite “ Sainte Inquisition ”...
Brebis_en_pâture_sur_le_Larzac 2013 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license Auteur Jean-Claude Charrié |
Panoramic_view_of_Millau 2019 under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license Author Krzysztof Golik |
Pas d’arrêt au fameux point-de-vue sur Millau de sa grande déconvenue de 2023, nul besoin de l’ongle noir au gros orteil gauche pour rappeler ses trous noirs du voyage raté de l’été passé : d'abord se prendre l'unique roc dépassant de la terrasse sur le canyon de la Dourbie, ensuite ce bouchon de refroidissement passé on ne sait où, fatal pour le joint de culasse mais qui pourtant mit fin à une entreprise risquée... une folie que de partir avec une enflure vite diagnostiquée phlébite…
«...Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?...» Milly ou la terre natale. Lamartine, même si le pays, le paysage qui lui est cher, ne peuvent être confondus avec des « objets ».
(1) Les moutons, adaptés au dénuement des causses, fondements, par le passé, de toute une économie, vivrière grâce au fumier pour le potager et les céréales du paysan, industrielle avec la laine matière première du tissage en ville de cadis et de serges, agronomique dans la production de lait pour le roquefort, agro-manufacturière avec le travail des peaux à Millau, la fabrication du fromage entraînant le sacrifice des agneaux au sevrage... Que reste-t-il de cette économie traditionnelle ? Et qu'en est-il de la transhumance séculaire qui voyait monter les troupeaux du Bas-Languedoc ?
Années 70 |
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