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lundi 13 novembre 2017

« PAPA, ON Y RETOURNERA ! » / Hartmannswillerkopf, à ceux de 14-18 !

GUERRES ? RELIGIONS? ARMISTICES ? RÉCONCILIATIONS ? SURVIVANTS ? / La paix mène toujours à la guerre !

« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie... » Victor Hugo est Victor Hugo sauf que le fondamentalisme religieux égare au point d’impliquer un dieu, cette fois chrétien, dans des tueries d’enfer... Pire que la guerre, la guerre sainte !
Le « Dieu est avec nous ! » de la France envahie, le « Gott mit uns ! » des envahisseurs en attestent...

« Vertigineux » aussi, pour Jean-Claude Carrière philosophe (1) : 
    
«... Comment Dieu, immensément bon, a-t-il pu permettre l’existence du mal ? Au plan théologique cette question est vertigineuse. Quelle réponse donner à part l’existence d’un pouvoir presque égal à lui dès l’origine ?.. » Jean-Claude Carrière / Entretien sur la paix.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-paix-est-toujours-menacee-par-198598

« Vertigineuse »... surtout qu’un abîme de fascisme menace, hélas, même à l’aube du troisième millénaire... En tomber là ? C'est rationnellement inacceptable !
Attention donc aux belles paroles propres à entraîner sans réfléchir... Mais autant mettre aussi de l’eau dans son vin plutôt que de glisser dans l’anachronisme. Quoique, en la circonstance, pas si coupable qu'il n'y parait alors que nous sommes confrontés à des problèmes sociétaux qui ont favorisé l’immixtion d’une religion contre la tolérance...
Et ça m’agace, ça m’agace de constater la menace d’un islam incompatible avec la  laïcité à partir du moment où, publiquement, il fait passer la loi de son dieu avant la loi des hommes !


Des quatre mémoriaux officiels de la guerre de 14, le Hartmannswillerkopf, en Alsace, est celui qui doit le moins à l’Église.
Veille du 11 novembre, exceptionnellement, j’ai marqué une trêve. Une paire d’heures, mon index accusateur vers les meneurs, les décideurs, politiques, administratifs, ces "mondialistes" si responsables du chaos qui finira bien par arriver, s’est replié. J’ai regardé la commémoration de l’armistice. J’ai fait mine de ne pas contredire une énième mise en branle des bonnes volontés si naïves par définition. J’ai feint de laisser passer cette béatitude ridicule faisant croire à la sincérité du renouvellement de la réconciliation franco-allemande, à un destin commun alors qu’économiquement, chacun tire la couverture à soi (et comme toujours, c’est la France qui prend froid...)... Chut... n’embrayons pas sur la vieille Allemagne qui n’arrête pas de prospérer et une France prétendument jeune qui n’en finit pas de péricliter.
Ils y étaient les jeunes du lycée franco-allemand de Fribourg-en-Brisgau, ceux de Guebwiller aussi... Leur présence active fut remarquable. Et ils ont rapproché les deux langues ! Encourageons-les en ce sens parce que depuis les Serments de Strasbourg, en 842, la mayonnaise n’a pas encore pris.
Proches aussi, nos présidents respectifs, sauf qu’en manque d’inspiration, ils n’ont pas eu l’éclair du geste fort, du rituel marquant l’Histoire... Il faut dire que la poignée de main Mitterand-Kohl date de 1984 et qu’en ce même lieu, si Hollande et Gauck (2014) ont empilé leurs mains sur la première pierre de l’Historial, ils se sont ensuite tenus comme un couple qui se cache. L’aurions-nous remarqué sans le gros-plan de la caméra ? L’étau de leurs doigts joints, à Oradour-sur-Glane, en septembre 2013, c’était beau ! Ils auraient pu le renouveler... Et là, ce 10 novembre 2017, ça balbutiait entre accolades et tapettes dans le dos. Si on persiste encore à se réconcilier, c’est que l’arrimage de la bonne entente tiraille toujours.
Et puis, que n’y met-on pas les moyens ! Depuis 2014, pourquoi, dans le Mémorial, les régiments allemands ne sont présents que sur des chevalets ? Et que du bleu-blanc-rouge dans les haies d’honneur ! Les porte-drapeaux ça ne se fait pas outre Rhin ? Mettre en commun mais faire sentir à l'autre qu'il n'est qu'invité !
Et dans le cimetière, perdue au milieu des croix, cette tombe musulmane restaurée, parce que vandalisée, qui dit tout de l’hypocrisie d’État concernant les indigènes de la République ? 
 

Pour une fois, j’ai suivi pourtant. C’est que nous y sommes montés par la route des crêtes, au Hartmannswillerkopf, le Vieil-Armand des Poilus, en juin 2015. Pour l’oncle Pierre sur le front d’Alsace, pour Jean mon grand-père, à Verdun. Du côté austro-hongrois, pour l’oncle Stañek, pour Jan mon autre grand-père, dans les Balkans. Tous en réchappèrent. Pour mes parents que les bombes de Dresde n’ont pas séparés. Pour mes fils et pour celui qui, comme tout un chacun, a besoin de concret, de signes palpables pour tenter d’ancrer celui qu'il est à sa chaîne humaine. Tous des survivants.
 
 
Qu’elle est douce, l'été, la paix retrouvée de la forêt vosgienne ! Qu’elle est apaisante, la douceur de la plaine d’Alsace, offrant, à nos pieds, ses bienfaits aux hommes ! C’est dur d’accepter la discordance entre la sérénité d’aujourd’hui et la fureur d’alors, de la part de ces mêmes hommes là où il n’est rien resté des arbres sinon des troncs hachés.
Serons-nous toujours condamnés à n’être que l'hybridation issue d’un mariage forcé entre le clair d’une générosité fraternelle et l’obscur d’une innommable abomination ?

Florian, mon dernier a conclu, mieux que je ne l'aurais fait, après avoir regardé aussi :

« Papa, on y retournera ! » 

Photos autorisées wikimedia commons : 
1.  Hartmannswillerkopf_1989 Author Lothar Spurzem
3. Hartmannswillerkopf from_the_crypta Author Michael Schmalenstroer

dimanche 7 août 2016

DES FRÈRES, VRAIMENT ? / Mayotte en Danger


Bientôt la rentrée mais pour répondre aux soutiens en plus depuis juin (616 J’AIME désormais), ce petit papier motivé par la confidence d’un ami comorien. Moussa exprime en effet une opinion qui porte un coup supplémentaire aux certitudes partisanes et arrogantes des tenants de Mayotte comorienne.
Frères au grand cœur assurément !
 
Ces pseudo-démocrates englués dans l’Histoire des années 1970 avec une vision partiale sur le droit des peuples à décider de leur avenir, ces escobars passéistes encore à ruminer la colonisation, n’ont jamais eu l’honnêteté de douter du bien fondé de leur thèse. Réalisent-ils ce que cette raideur a de totalitaire ? C’est ainsi que pour fustiger la présence, selon eux, illégale de la France, ils sont assez simplistes pour répéter en boucle et à tort : « même langue », « même culture », « même religion » ! Les plus véreux en matière d’enfumage vont jusqu’à en rajouter en insinuant que l’archipel des Comores partage en sus une « même Histoire » !
Un destin fraternel, pour sûr !
 
Alors, quand Moussa assure que les Comoriens considèrent que Mayotte est leur propriété, qu’ils peuvent polluer, souiller pour marquer le territoire, se servir dans les cultures, occuper les terres, couper les arbres, et qu’il s’empresse de reconnaître que chez eux ce serait un délit valant presque une main coupée, on ne peut que constater les liens familiaux et harmonieux qui unissent les îles !
Frères en religion, et d’honneur, il va sans dire !

Pardon ! il y a aussi les mauvais, les faux-frères mahorais qui osent expulser des occupants illégaux alors que la France défaillante n’a rien fait, ne fait rien et ne fera que forcée ! Pardon ! elle laisse pourrir la situation tant sa tartuferie est insondable, concernant le destin de Mayotte et celui d’immigrés à qui elle interdit de prendre l’avion pour Paris alors que dans un même temps, elle feint, sur son sol, de vouloir en accueillir d’autres à bras ouverts !
Des frères, vraiment ?   

Photos autorisées : 
1. Mayotte auteur Andria2
2.  Mayotte flag-map auteur Andriyko_UA

mardi 16 février 2016

LE CARNAVAL EST À LA CULTURE CE QUE LA CULTURE EST À L’ÂME DES PEUPLES... / Europe

    

Tandis que nos villages dortoirs sont en danger de délitement, des "pays" moins dilués dans la modernité restent droits parce qu’ils tiennent à leurs traditions.
    Je pense à la Sardaigne, aux pays du Rhin dont l’Alsace, aux caractères méditerranéen et alémanique apparemment éloignés, aux ressources économiques à l’opposé mais si proches pour la protection d’une identité particulière, nourrie de tout ce que l’imagination a pu construire concernant le rythme en commun des saisons et, plus particulièrement, le passage de l’hiver au printemps si bien annoncé et traduit par la fête de carnaval. Mêlant les rites agraires, pastoraux et de fertilité, le culte des forces de la nature, les célébrations étaient aussi l’occasion de bouleverser l’ordre établi. Alors, les pauvres prenaient la place des riches et les administrés celle des autorités qui leur remettaient symboliquement les clés de la cité, avant que tout ne rentre dans l’ordre avec ses dominants, ses dominés et au-dessus de tous la puissance divine imposant les rigueurs d’un carême de quarante jours, la vraie période où on enlève la viande, du latin "carnelevare". 
    Ce legs, véritable liant identitaire, nous le retrouvons, plus près de nous, en Provence et en Languedoc, dans des villes d’une certaine taille, autour de 10000 habitants (est-ce dû à un effet de seuil ?), comme Limoux et Pézenas.
    Après ce petit tour d’horizon et non sans nous rassurer de ce qui reste dans le verre, espérons-le, à moitié plein, de notre village, nous reviendrons feuilleter l’album des carnavals passés, à Fleury.
   
    Sous des attraits spectaculaires, la signification de ces festivités va bien au-delà du pittoresque destiné aux touristes. Nous ne sommes pas en présence d’attractions commerciales et le folklore n’a rien d’un artifice destiné à appâter le chaland ! Au sens premier du mot "FOLKLORE", il faut lier l’anthropologie, la science de la culture, des usages et des arts d’un peuple. Allez donc feuilleter la vieille revue audoise FOLKLORE (de 1938 à 1988 ! / accessible sur le Net) : ce n’est pas pour déprécier nos racines que des intellectuels de premier plan se sont engagés ! Ce n’est pas parce que les syndicats d’initiatives et les comités de tourisme veulent gagner des visiteurs que les locaux doivent perdre leur âme !

    Sans âme, un peuple ne résiste pas à ce qu’on appelle, un peu trop vite, le progrès, dans ce qu’il a du rouleau-compresseur, sous l’emprise de l’argent-roi. Ainsi, le tourisme de masse n’est-il pas en train de faire mourir Venise, pendant et en dehors du temps de carnaval ? Ailleurs, du moins là où subsiste avant tout le souffle de la transmission, nombreux sont les émigrés qui prennent leurs congés pour se replonger dans leurs racines, en réintégrant la société du cru, à la place qui est la leur.
    En Sardaigne, ceux du continent reviennent pour carnaval, dans la Barbagia montagneuse. Vêtus de peaux de chèvres noires ou de moutons blancs, lestés d’une trentaine de kilos de cloches sur le dos, affublés d’effrayants masques noirs, les Mathumones défilent dans les rues et passent manger et boire dans les maisons. 


    Plus au nord, entre le pays de Bâle, celui de Bade, la Forêt-Noire et l’Alsace, ce sont  des sorcières, des fous, des hommes sauvages, des gnomes de la forêt, des « pleureurs », des balayeurs de l'hiver, des diables aux escargots armés de vessies de porcs qui investissent les rues. En Suisse, dès janvier, on fête les démons pour mieux les chasser. Néanmoins, ce qui pourrait s’apparenter à un grand désordre est au contraire très encadré : les rôles sont définis, les masques et déguisements rituels réservés aux habitants, un peu comme à des initiés. L’ivrognerie est interdite. Quant aux visiteurs, si la participation est autorisée, ils ne peuvent que suivre sans se mêler aux personnages institutionnels. Nous retrouvons là la prévalence de tout ce qui, dans une communauté, fait l’héritage, la transmission d’un patrimoine, d’une histoire partagée jusqu'à une certaine limite et ne se monnayant pas ! Parmi ces festivités authentiques, citons, entre le 3 et le 17 février, Gegenbach, Emmendingen, Freiburg-im-Breisgau (Allemagne), Hoerdt, Sélestat et Mulhouse (Alsace), et pour finir Bâle en Suisse.
http://bons-baisers-du-rhin-superieur.com/carnaval-vallee-du-rhin-bale-mulhouse-selestat-alsace-emmendingen-freiburg/ 


    Plus près de nous, en Provence, entre les farandoles et autres danses, la jeunesse multiplie les farces. Par le passé, avec les cocus, le boulanger aussi était visé : le jeu (1) consistait à lui faire ouvrir la fenêtre pour le badigeonner avec le patarassoun, le chiffon au bout d’une perche servant habituellement à nettoyer le four ! Le mercredi des Cendres, ils quêtaient de maison en maison avant de promener Caramentran (Carême entrant), le mannequin aux traits de quelqu’un connu au village. La danse grivoise des boufèts enfarinés, portant bonnets, chemises de femmes et se soufflant au cul pour calmer les ardeurs, rythmait (et rythme encore heureusement, en quelques lieux !), la procession ! Le procès de Caramentran toujours condamné au bûcher clôt la journée tandis que l’assistance chante « Adiou pauré Carnaval » (musique attribuée à Giovanni Battista Pergolesi (1710 - 1736), reprise plus tard dans « Bonne nuit les petits »).

Adiou pauré Carnaval

Adiou pauré, adieu pauré,
Adieu pauré Carnaval
Teu t'en vas e ieu demouri
Adiou pauré Carnaval

Teu t'en vas e ieu demouri
Per manjar la soupo a l'alh
Per manjar la soupo a l'òli
Per manjar la soupo a l'alh


Adiou pauré, adiou pauré,
Adieu pauré Carnaval

La joinessa fa la fèsto
Per saleudar Carnaval
La Maria fa de còcos
Amb la farino de l'oustal

Lou biòu dença, l'ase canta
Lou moutoon dis sa leiçoun
La galina canto lou Credo
E lo gat dis lou Pater

Adieu, pauvre, adieu pauvre, / Adieu pauvre Carnaval / Tu t'en vas et moi je reste / Adieu pauvre Carnaval / Tu t'en vas et moi je reste / Pour manger la soupe à l'ail / Pour manger la soupe à l'huile.
La jeunesse fait la fête / Pour saluer Carnaval / la Marie fait des coques / Avec la farine de la maison.
Le bœuf danse, l’âne chante / Le mouton dit sa leçon / La poule chante le credo / Et le chat dit le pater.

    La suite au prochain numéro !
    Iéu m’en vau et teu demoures per manjar ta soupo à la grimaço !
    Comment ? on rouspète qu’il manque Limoux, et Pézenas, et les rogatons de Fleury ! 
    Sans rigoler, pensez donc à ceux qui abandonnent la lecture en cours de route ! Et puis, comme le disait aux bigotes, en parlant des hosties, notre bedeau dont le panel sortait de la braguette ouverte « N’y aura per toutis ! »
    Et surtout n’oublions pas que ces carnavals sont d’autant plus proches qu’ils nous renvoient aux nôtres de festivités !     


PS : merci aux Mathumones de la Barbagia, merci pour ces bons baisers du Rhin supérieur. Recevez en retour, les meilleurs poutouns (baisers en occitan) de Fleury d'Aude en Languedoc !  

(1) de nombreuses variantes dont une, décalée, avec du sang et un coup de fusil, à Fleury, en haut de la rue Neuve... 



photos autorisées commons wikimédia : 
1. carnaval Waggis à Bâle 2013 auteur Gzzz. 
2. carnaval Mamuthone de Mamoiada Sardaigne. 
3. carnaval Mulhouse auteur Florival fr.
4. carnaval (Fastnacht) Schuttig d'Elzach 2014 (Forêt Noire) auteur Andreas Praefcke. 
5. carnaval Kartunger Fastnacht 2010 auteur Immanuel Giel.
6. carnaval Waggis à Bâle 2013 auteur Gzzz.

mardi 26 janvier 2016

LA POLITIQUE EST UN DON DE SOI ! / Mayotte, France en Danger !


    Faire de la politique, ce n’est plus se mettre au service de tous, se sacrifier et faire passer sa famille, ses enfants, après. Faire de la politique c’est choisir un créneau bien payé et faire carrière. Et si faire en être, c’est ne rien faire et toujours pointer la coresponsabilité de l’État, ici, à Mayotte, cette clique affairiste fait bien partie de ces criminels, ainsi que l’affirme Philippe de Villiers (1), qui depuis quarante ans mènent le pays à la catastrophe.
    A l’échelle de Mayotte, en tempérant le propos, nos élus sont néanmoins coupables de non-assistance à population en danger. Quant à leur cupidité, leur manière de s’en mettre plein les poches, elles l’emportent ici sur l’addiction au pouvoir suscitant tant de destins providentiels en métropole.
    Le 22 janvier 2016, la station Kwezi recevait un obscur premier adjoint pourtant bien connu à l’échelle locale, Bacar Ali Boto. Ce cher élu de Mamoudzou a gentiment répliqué combien les élus s’enrichiraient s’ils restaient dans le privé. Ainsi titillé sur les indemnités supplémentaires qu’une intercommunalité rapporte, il défendait le maire et peut-être aussi, à y être, sa modeste personne (il faudrait vérifier l’organigramme de la Cadema, la C. d’agglomérations Dembéni Mamoudzou en question).    
    Sachant qu’un maire d’une ville de plus de 50000 habitants touche 4181 EUROS et pratiquement autant en tant que président d’une communauté d’agglomérations soit 4115 EUROS, rétorquons à Ali Boto que tous les patrons du privé ne touchent pas 8300 EUROS, à plus forte raison concernant ceux, qui, avant de s’engager en politique, par conviction, n’en doutons pas, AURAIENT COULÉ LEUR BOÎTE (2), il n’est pas sans le savoir...  
    Monsieur le premier adjoint ne peut qu’en sourire comme il l’a fait lorsque la journaliste a demandé s’il connaissait le nom du maire ! A malice, malice et demie... Bien sûr qu’il connaît son maire MOHAMED MAJANI, qui est aussi son beau-frère pardi ! Mais non, ce n’est pas qu’une histoire de famille puisque le BACAR rigolo s’est esclaffé qu’il avait mené une liste contre lui au premier tour... quitte à se rallier au second ! Incroyable, en effet ! Mais il a bien raison, Ali Boto, de ne pas s’en offusquer et de ricaner, au contraire, car, sans préjuger des opportunités s’ouvrant pour l’avenir, ils vont ramasser au moins le temps d’un mandat, MOHAMED et BACAR... Ah, ah, ah !
    Si le Net laisse dans l’ombre le passé professionnel du maire de Mamoudzou, il nous instruit quand même du grand cas qui est fait des deniers publics... la municipalité « divers gauche » a en effet rechigné 13 jours avant d’inhumer deux clandestins noyés... Où irait-on si la solidarité religieuse prenait le pas sur une saine gestion républicaine ?


http://www.ipreunion.com/actualites/reportage/2015/01/22/mayotte-imbroglio-autour-de-l-inhumation-de-deux-naufrages-a-mamoudzou,29031.html

(1) son livre s’est déjà vendu à 250.000 exemplaires... la barre est haute pour Sarkozy qui vient de sortir le sien (tirage initial de 120000 exemplaires) ...

(2) la communauté d’agglomérations avec Dembeni n’apportant que 11000 habitants supplémentaires, Mohamed Majani fait du + 100 % avec moins de 20 % d’administrés supplémentaires ! Dans le privé, il se ferait des couilles en or, sûr ! Rigole BACAR !  

vendredi 15 janvier 2016

LA BÊTE IMMONDE LAÏCARDE ! / France en Danger


Une France intégriste assaillirait les musulmans !  
L’attaque vient d’un Jordanien aux States, abrupt, borné comme peuvent l’être les agents masqués du fanatisme. La malignité n’empêchant pas l’anachronisme grossier, il nous croit encore sous l’ère Sarko... Ce n’est pas sans rappeler le trait « vieille France » pas si forcé que ça, d’un éminent mickey, Donald Rumsfeld (pardon, à y être, de régler de vieux comptes...). Pour en revenir à notre scribouillard, l’usage de l’anachronisme plus lointain et historique reste plus grave : il donne dans cette réflexion primaire consistant à accabler, même s’il le mérite, le colonisateur plutôt que le colonialisme, un parti pris au ras des pâquerettes qui n’a pas pour but d’élever les consciences, une analyse de blocage et non de progrès...
    
C’est donc un nommé Joseph Massad qui a titré « Assimilation des français musulmans « Merci très peu pour nous »». Soit mais la nationalité oblige à une implication a minima, indispensable au « vivre ensemble », non ?... Des fourmis d’espèces différentes ne pouvant que se faire la guerre...
En illustration, nous avons droit ensuite à un dessin nauséeux, les crayons de Charlie en lieu et place des tours jumelles et le 7 janvier remplaçant le 11 septembre... avec, en prime, la légende stupéfiante suivante « Les assaillants de Charlie Hebdo ne faisaient-ils que suivre l’exemple de la culture dominante de la France ? (Stephen Lam / Reuters) »

Dès la deuxième ligne, la mention "Américains de race blanche" vient confirmer le malaise : ils seraient les seuls, avec les Européens de l’ouest à apprécier, la mode, la cuisine et un way of live "romance de Paris". (C’est un détail mais, par déduction, les Russes, les Chinois, les Japonais, les riches du Golfe et de partout, n’apprécieraient pas, eux !).
Poursuivons avec la redondante "race blanche" outre Atlantique, qui, ouvrant ses colonnes à Marine, exprimerait à notre égard plus d’amour que de haine (???)
Il n’empêche que pour le reste du monde, nous ne serions que des "assassins et tortionnaires chevronnés" dont la langue raffinée servirait plus à « enrober les douleurs et les souffrances indicibles qu’ils infligent à des millions d’innocents. »... Il parle de nous et ajoute qu'en plus, serions scandalisés que quiconque ne pensât point comme nous...
Fin de l’introduction et ça sent bien le soufre ! 

Suit le paragraphe sur la barbarie coloniale, l’Indochine, Madagascar... Joseph, tant il a de rancœur en bouche, en oublie le massacre de Sétif. Suivent de longues descriptions des atrocités commises mais rien sur le pénis coupé enfoncé entre les dents comme si la sauvagerie ne constituait pas un mal trop bien partagé entre tous.
Intéressant aussi le détail sur les victimes jetées d’un avion qui autorisent l’assertion de l’auteur sur l’orgueil excessif que la France en ressentit ! (???) Il est persuadé par ailleurs de la préméditation de ces cruautés (brûler vivant, violer...). Sinon, cela ne nous exonère pas de sonder nos consciences pour les millions de morts causés... Cela ne justifie pas non plus d'accuser tout un peuple : ce n’est pas parce que l’État turc ne reconnaît pas sa responsabilité dans le génocide arménien que tous les Turcs doivent être montrés du doigt, exemple parmi le trop grand nombre d’exemples malheureusement susceptibles d’être cités ! Et ce monsieur a encore raison de railler une « mission civilisatrice » qui n’a même pas réussi à civiliser les Français, (quand bien même n’y aurait-il pas que des Français sur Terre). Douloureux de remémorer la honte liée à ce rôle soi-disant positif de la colonisation, faisant l’objet d’une loi minable et provocante par la grâce de certains de nos hurluberlus politiques, ces électrons libres mais disjonctés souvent si dangereux pour nos populations et le Monde par ricochet ! 

La paragraphe sur le catholicisme laïque tend ensuite à prouver que le présent ne fait que prolonger les horreurs du passé ! La France de l'Empire colonial aurait voulu assimiler les indigènes ? C’est trop fort pour être vrai, la logique du dominant consistant avant tout à s’imposer pour exploiter. Par contre en France, dixit l’auteur, les basanés des autres continents et qui plus est, non-chrétiens ne seraient pas assimilables. Seuls le seraient les Européens dont les Hongrois... (Cette insistance tendrait-elle à dater cet article "ressuçé" de l’époque Sarkozy ?)
Joseph nous fait passer ensuite pour de faux partisans de la laïcité, celle-ci restant complètement noyautée par le catholicisme. Le terme, en effet, apparaît sept fois pour qualifier le gouvernement, la culture, l’antisémitisme, la monogamie. Et la laïcité serait une arme permettant toutes les "campagnes sectaires et racistes, officielles et officieuses des catholiques français" ! Est-ce à rapprocher du djihad contre les Croisés ? 


Tout ce réquisitoire, cette litanie d’"attendus" comme un tir de préparation contre la République ! D’après Joseph, pourquoi assimiler de force des "Français d’origine musulmane algérienne" « à une sorte de francité fantasmatique prétendument séculaire ou « laïque » et en aucun cas chrétienne » alors que les Bretons, les Corses, les Basques et les Alsaciens ne le seraient pas encore entièrement.
Encore une parenthèse agaçante à cause de tant d’amalgames exponentiellement anachroniques : Joseph qui en veut vraiment à Sarko insinue que notre ancien président, converti car juif par son grand-père, idiot qui plus est au point de situer l’Alsace en Allemagne (sic), devrait être aussi expulsé comme les imams mis en cause pour non respect des valeurs de la République. De même les prêtres et les rabbins ! (il a oublié Jéhovah et les Mormons...).

C'est bien pour défendre nos valeurs que, surmontant le dégoût, il faut absolument aller au bout et désosser ce ramassis de méchanceté idiote et haineuse... D’après ce triste personnage, nous n’aurions pas conscience du manque de raffinement de notre « culture française contemporaine dominante catholique (« laïque »)», notre racisme, à l’instar de celui des Juifs, s’exprimerait plus vulgairement que chez les Anglo-Saxons...
S’ensuit un micmac horripilant entre nos crimes à l’international, la réalité de notre soutien à Daech, de notre hypocrisie face aux décapitations, pratique récente de l’État laïque français dont le dernier exécuté fut un « criminel Français musulman ». (Reprenez votre respiration)  
    
Bouquet final (ouf) : Pourquoi ne pas demander aux Français de s’assimiler aux musulmans, manière d’apprendre la tolérance, puisque seuls les Kouachi et Coulibaly étaient si bien assimilés aux cruautés foncièrement catholiques ! Les musulmans Français (pourquoi une majuscule à l’adjectif) persistent à résister ; ils ne peuvent que répéter un « Non merci » explicite, ou plutôt, dans la langue raffinée des Français : « Merci, très peu pour nous ! »

Si Joseph Massad est professeur en Arabie Saoudite, pardon, à l’université Columbia, je ne comprends plus pourquoi les grandes écoles américaines arrivent à truster les premières places mondiales. Et s'il est capable de nous sortir des trucs aussi intelligents, alors moi, je dois être un grand philosophe qui s'ignore, en moins mortifère j'espère. Triste, en outre, qu’un auteur Avox se compromette avec des scribouillards de cet acabit. Cela ne peut que promouvoir des horreurs passées et certainement pas œuvrer pour le progrès.
« Joseph, tu m'escagasses ! » comme disait Bouzigues au père de Marcel dans le Château de ma Mère !

Source:http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/01/assimilation-des-musulmans-francais.html#sthash.tkDA7dOO.dpuf

lundi 4 janvier 2016

PAGNOL AUSSI ÉTAIT INVITÉ POUR NOËL ! / Fleury d'Aude en Languedoc


Ces jours-ci, la télé a contribué à nous garder dans l’atmosphère de Noël, avec notre Midi en place d’honneur, grâce, notamment aux films d’Yves Robert, tirés des souvenirs d’enfance de Pagnol : « La Gloire de mon Père », « Le Château de ma Mère ».

    Dans l’extrait joint, l’air de rien, l’auteur nous donne à voir un large aperçu des traditions avec, dans la cheminée, un cérémonial de la bûche accompagnée des voeux "A l’an que vèn, si sièn pas maï, que sioguèn pas mèns" version Lili, le copain des collines qui passe le réveillon chez Marcel. Sur la table de fête, les treize desserts de Noël qui tiendront lieu de réveillon.
    On sent l’omniprésence de la religion, mais apaisée, le goupillon sans le glaive et le fanatisme de l’inquisiteur (1). Certes, la perception qu’en a Pagnol est anachronique, les souvenirs d’enfance datant de 1957-58. Et puis n’a-t-il pas eu, deux ans avant, l’imprudence (l’impudence aussi) d’écrire « Judas » pour le théâtre, une pièce reçue par les catholiques en tant qu’apologie du traître, ressentie par les juifs en tant qu’expression antisémite ? Si le sujet reste toujours aussi difficile et délicat à aborder, il est plus que nécessaire de réfléchir, plus d’un siècle après ce Noël dans la garrigue marseillaise, alors que des monothéismes agressent, s’autorisent le prosélytisme, étouffent et confisquent le libre consentement, imposent même sous peine de mort.

    Dans ces souvenirs, les traditions chrétiennes ont au contraire, tout perdu de leur tyrannie.
    Lili, le petit paysan qui réveillonne chez Marcel, témoigne que son père n’a pas peur de regimber contre Dieu  : « Mon père il dit que c’est un jour (Noël) comme les autres jours.../... il n’y va pas (à la messe) jusqu’à ce qu’il pleuve, parce qu’il dit que le bon dieu, il faut qu’on lui fasse comprendre ! ».
    Chez Pagnol, l’aspect pratiquant, le minuit très chrétien, entrent en scène avec l’arrivée tonitruante de l’oncle Jules, père Noël en pelisse de motocycliste (2) et qui en revient, lui, de la messe qu’il ne manque jamais : «... cette messe a été très belle ; il y avait une crèche immense, l’église était tapissée de romarins en fleur et les enfants ont chanté d’admirables noëls du XIVème siècle. C’est pitié que vous ne soyez pas venu ! »  
    On se doute que Joseph va réagir. Mais si la main d’Augustine, l’épouse, sur son épaule puis dans son dos, est censée prévenir tout écart, on suppute déjà que le père de Marcel sait, suivant les circonstances, mettre de l’eau dans son vin... L’heure n’est pas aux polémiques sur la papesse Jeanne et les turpitudes des Borgia ! (3)
Joseph : «... Je ne serais venu qu’en curieux et j’estime que les gens qui vont dans les églises pour le spectacle et la musique ne respectent pas la foi des autres... 
~ Voilà un joli sentiment ! » répond l’oncle Jules, plus conciliant et qui dit avoir prié pour eux.
Joseph poursuit après avoir évoqué le « Tout Puissant » pour ne pas nommer « Dieu » :
~ Je ne crois pas, vous le savez, que le créateur de l’Univers daigne s’occuper des microbes que nous sommes mais votre prière, mon cher Jules, est une belle preuve de l’amitié que vous nous portez... Et je vous en remercie.
¾ Joyeux Noël, mon cher Joseph ! » s’exclame chaleureusement l’oncle Jules.
Les deux hommes se serrent alors la main puis s’embrassent de toute leur amitié.

    Magnifique de communion, de fraternité ! Le voilà l’esprit de Noël à l’origine et quelles que soient ses déclinaisons ! C’est vrai qu’à côté, la nouvelle année puis le gâteau des rois ne sont plus que des jours, de fête certes, mais des dates, seulement, sur le calendrier...   

(1) le Midi et en particulier le Languedoc ont eu à souffrir de la tyrannie des inquisiteurs, avec ses tortures, ses condamnations lapidaires, ses bûchers plus particulièrement liés à l’éradication du catharisme (Croisade des Albigeois).
(2) Mais qui vient d’appuyer son vélo dehors.
(3) dans le premier tome « La Gloire de mon Père » 1957.
 
https://www.facebook.com/Marcel.Pagnol.groups/videos/788495841262841/



Photos autorisées wikipedia commons 
1. anonyme / Marcel Pagnol portrait 1931. 
2. La Bastide Neuve aux Bellons (état actuel) by Fr.Latreille

jeudi 31 décembre 2015

SALES HISTOIRES DE NOËL... POUR BIEN DÉMARRER L’ANNÉE !


« Noël, amour, paix et sérénité »... Hola... « Méfiso-té d’aquèl moundé qué se vestis per anar travaillar ! ». Pour reprendre ce que disait notre brave oncle Noé, j'ajoute, à propos des incantations toutes faites « Méfiso-té d’aquèl moundé qué parlo coumo un livré ! (1) ». Parce que hier, par esprit d’ouverture, comme ces gens qui, à un moment donné, leur entrebâillent la porte, je me suis forcé à suivre un reportage sur les Mormons. Résultat, je m’en porte et plus mal et mieux à la fois... 

                                                          "Méfiso-té d'aquèl moundé..."

Plus mal et mieux, puisque, parti vers autrui pour plus de tolérance et de fraternité, j’en suis à assumer, au contraire, une intolérance plus marquée car aux limites de l’indifférence et de l’agressivité. Vraiment mal quand l’intégrisme de certains se veut prosélyte ! Rabaisser la femme et pas seulement par la polygamie, nier la nature sexuelle des êtres au point de leur faire porter jusqu’à la mort des sous-vêtements de chasteté. Et puis, une église autoritaire, dictatoriale basée sur la surveillance permanente des membres ! Je me demande encore ce qui leur a pris d’autoriser une caméra à suivre un de leurs jeunes missionnaires toujours chaperonné par un plus convaincu et en prime écouté et surveillé par un membre plus mûr, sentinelle omniprésente derrière une porte toujours ouverte... Nier l’individualité, contraindre la personnalité, refuser le droit à l’intimité, le racketter (ils savent tout des finances et des membres et se renseignent si besoin est, auprès des allocations familiales par exemple ). C’est effarant ! S’ils ont pensé se faire de la pub en jouant l’ouverture plutôt que de laisser planer le mystère autour de leurs pratiques, c’est plutôt la détestation qu’ils promeuvent. On peut m’opposer le fait qu’à partir du moment où ils n’obligent personne... Certes mais non seulement cette secte s’approprie nos morts au prétexte de les sauver mais ils alpaguent les passants et vont taper chez les gens. Si une fin de recevoir leur est souvent signifiée, quelques uns tombent dans leurs mailles puisque chacune de ces missions de deux ans doit convertir au moins huit personnes (quatre par an). Loin de moi l’idée de les empêcher de se reproduire (contraception interdite) mais comme pour les pubs dans les boîtes à lettres et les marchands d’aspirateurs, pourquoi ne pas leur interdire la vente à domicile ?
Pardon si je vous refile dégoût et amertume avec ces religions contraignantes qui voudraient se substituer à l’État avec leurs églises monumentales comparables aux monuments soviétiques...  Réconfortez-vous peut-être, je vous le souhaite, dans les lumières et valeurs démocratiques, seraient-elles, comme en France, plus marquées par une laïcité certes mais liante, à laquelle le plus grand nombre peut adhérer sans se soumettre, et garante du libre arbitre de chacun.  
MEILLEURS VOEUX POUR 2016 ET AVANT TOUT LA SANTÉ !
(1) « Méfie-toi de ces gens qui mettent un habit de travail ! » « Méfie-toi de ces gens qui parlent comme les livres ! »   

Photo : missionnaires mormons / commons wikipedia auteur MTPICHON / "Méfiso-té d'aquèl moundé..."