Affichage des articles dont le libellé est Saint-Pierre-la-Mer. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Saint-Pierre-la-Mer. Afficher tous les articles

samedi 17 octobre 2020

CÔTE INDIGO, nouvelle municipalité, nouveau slogan / Fleury-d'Aude en Languedoc




 
"Côte Indigo", pourquoi pas ?
 
Sur la vidéo de présentation, paysages du pays, gens de chez nous... sauf que la voix off n'est pas du pays, n'est pas de chez nous... C'est en totale contradiction avec la promo de la différence... Dommage que pour une voix in, Cabrel, pour l'accent et même l'occitan, ne soit pas Pérignanais (voir post antérieur)... 
 


Dommage parce que la vidéo que l'on doit à la nouvelle municipalité est très dense, très jolie...
 
"Par la dynamisation des outils de communication, le développement du numérique..." nous dit le site internet...
... sauf que le journal mensuel ne semble pas être disponible en ligne et qu'il faudrait se plier à toute une lourdeur plus que trinitaire pour le recevoir : télécharger, imprimer, signer, renvoyer... 
 
Où est le dynamisme prôné ? Pourquoi frustrer la diaspora et ceux qui sont attachés à notre coin en compliquant le lien au pays, en bridant la communication ? 
 
Dans l'acceptation du changement, sans passéisme sclérosé et dans l'attente de la deuxième vidéo et du journal, Fleury-d'Aude en Languedoc, communément vôtre.
 




 

jeudi 4 juin 2020

UN LIVRE, UN JOUR / Alexis Zorba, Nikos Kazantsakis

La falaise de Leucate. wikimedia commons. Author Gerbil.
Hier nous étions à Leucate avec Jacques Lacarrière. Les cheveux défaits par le Cers, le regard fixe vers l'horizon, depuis la falaise blanche, plongé dans les bleus du ciel et de la Méditerranée, la mer mettant un terme à sa marche, il ne pouvait que songer à la Grèce de ses passions, suite à ses nombreux séjours entre 1950 et le coup d'état des colonels. D'ailleurs François qui nous fait la sympathie de suivre ce défi des dix couvertures de livres, nous a dit avoir adoré de lui "L'Eté Grec"... 

Lacarrière a séjourné en Crète or l'île a eu droit aux soleils de la saison 1965 avec le tube de l'été "Sirtaki". Attention ! rien qu'en musique... désolé pour Dalida si attachante par ailleurs avec par exemple les Enfants du Pirée, en 1960 mais qui s'est fourvoyée à chanter des paroles françaises complètement coupées de la Grèce des vacances... Enfin ma critique ne vaut peut-être que pour moi... Cet été là, les nuits de Saint-Pierre-la-Mer c'était quelque chose ! Aline bien sûr, Capri c'est fini, N'avoue Jamais, le Ciel, le Soleil et la Mer et ce sirtaki qui a fait planer mes quatorze ans vers le Levant ! 

Avec la musique de Mikis Theodorakis, il y a la Crète qui sert de cadre au film ZORBA. Un film tiré du livre de Nikos Kazantsakis, Alexis Zorba (1946). Anthony Quinn et son fameux sirtaki si grec, si historique et pourtant créé pour le cinéma, même s'il reprenait des thèmes musicaux authentiques, l'acteur s'étant foulé la cheville la veille du tournage. 

Et après si la jeunesse fait tourner trop vite les pages de la vie, à essayer de savoir qui je suis et pour continuer à être qui je suis, je tombe sur le livre  et rien de mieux pour bien fixer les sensations, ce qui reste vrai même à l'ère de l'Internet, même si ses lignes de force se contredisent parfois avec celles du film. 



Zorba représente le dragueur, le buveur, l'extravagant jusqu'au-boutiste fou de tout dilapider et de toujours repartir à zéro après une nouvelle phase : mille métiers, une mobilité permanente, une femme et souvent un mariage à chaque étape... Pourtant le mythe de l'homme libre qui danse pour exorciser ses doutes et extérioriser son défi lancé à l'existence compense presque. 


Sinon j'ai beaucoup apprécié l'approche sociétale d'une population méditerranéenne vers 1920. Comme en Italie, en Espagne, en Afrique du Nord, en Turquie, en France aussi, la femme assujettie par l'homme, le machisme, le poids de la religion avec ces moines grands propriétaires terriens, ce clergé pour l'ordre établi. Une constante historique aussi, l'incompatibilité viscérale entre christianisme et islam. Lépante et la Reconquista restent ancrées. Zorba s'est battu pour l'indépendance contre les Turcs (serait-ce symboliquement !) ; les Turcs commettent le génocide arménien avant de chasser les chrétiens grecs d'Anatolie... 

1965 : il y a le ciel, le soleil et la mer et le sirtaki qui fait planer mes quatorze ans vers le Levant.    

Pour un sirtaki non frelaté :    
https://www.youtube.com/watch?v=QskFT7AaKH0 

Quelques captures d'écran... merci dailymotion. 
https://www.dailymotion.com/video/xhtkw1

 

dimanche 17 mai 2020

DÉCONFINEMENT, la nature, les fleurs voudront-elles de nous ?

L'accès à la plage est autorisé depuis hier. 

Fin du confinement de la Bulle de Fleury.

Petite et grande mer.

Petites fleurs des champs (ou importées) qui viennent nous dire qu'elles existent

Le marin pour l'eau et les rosiers opulents.

Une cour colonisée.

Un "terre-plein" de la mairie bien habillé.

Au fond, le Canigou enneigé... sauf qu'un appareil-photo basique garde par omission cette magie pour une autre fois. 
Esthétique du bois flotté sauf qu'aux Cabanes-de-Fleury trop, c'est trop... et de la part du département, peu c'est trop peu, pénible et injuste de laisser la charge du nettoyage à la dernière commune recevant tout de l'amont !





vendredi 17 avril 2020

ALINE, SEñORITA des MOTS BLEUS... ÇA M'AVANCE A QUOI PUISQUE LA MER L'EST, TOUJOURS BLEUE ?

Matin gris sous le règne incontesté des vents marins. Les matins ensoleillés sous un Cers jadis dominateur victimes du virus climatique ? Pour se venger des fleuves mâles formant depuis les Alpes, les Cévennes et les Pyrénées, depuis toujours presque, étangs et lagunes, venus de la mer, ils apportaient et auraient voulu entretenir les miasmes, les fièvres paludéennes. Sauf que le Cers nettoyait tout en quelques heures à peine ! Oh Circius ! Oh vent divin loué par les Romains qui lui auraient élevé un temple ou au moins un lieu de culte sur la colline de Saint-Cyr près Sallèles-d'Aude ! 

Qu'on était loin de cette interrogation devenue presque une injonction, en ce bel été 1965, à compter au contraire les quelques jours de brise marine pour un temps de mer, comme on disait, bien deux fois moins fréquent et portant comptant double, au moins. Et ces soirées en musique quand après l'inversion vespérale des vents, le "Nord" se portait garant d'un autre jour de plage, quand une rafale apportait tout à coup des notes plus nettes sous la toile verte de la tente "Cabanon" du camping dit sauvage. L'âge nous imposait d'être au lit, mais à contre-coeur, les yeux, les oreilles encore bien ouverts. Comment, à quatorze ans, à entendre "J'avais dessiné, sur le sable...", ne pas se figurer des couples sur la piste de danse en plein air ?
"Puis il a plu sur cette plage...". Mais non, peut-être l'orage du quatorze juillet mais pour mieux entrer dans la saison à la mer. Christophe ne chantera plus, il nous a quittés cette nuit victime d'un emphysème, peut-être compliqué par le covid 19... 
 
Christophe en 1965. Merci l'INA.
Inutile de crier, de pleurer ; tout comme Aline et nos amourettes d'ados, il ne reviendra pas mais sa señorita danse toujours dans sa robe de "taff'tas". Il faut pourtant surseoir à l'émotion, contrôler sa contemplation intérieure. Ne sachant plus trop si c'est Christophe ou moi qui apparait en filigrane, j'ai du mal à l'imaginer toujours minet mais sans la moustache des années 70. 
Je m'en voudrais aussi d'oublier "Sur la plage il pleut beaucoup... Sur le sable abandonné tu ne viens plus... Mais la mer est toujours bleue..."
Joe Dassin en 1965. Merci l'INA.
Joe Dassin nous fait vivre une fin de saison avec la fin d'un amour, en chanson seulement j'espère. Avec lui, toujours notre belle plage de Saint-Pierre, plus tard, en 1971. Pas moyen de la voir sous un rideau de pluie, plutôt avec une double rangée de pas, sous un rayon de lune sur l'onde inoxydée... En 65-66, Joe chante "Çà m'avance à quoi ?" qu'on appréciera quand le succès sera venu. 
Tous ceux qui avec une chanson ont su nous offrir de quoi colorier un jour, dépeindre un âge, teinter un passé, faire déborder nos cœurs quitte à estomper, les années aidant, ces chanteurs, d'un art mineur disait à tort Joe un peu gêné de trop gagner, qui partent, qui portent et emportent un temps de nos vies, nous incitent, n'en seraient-ils pas conscients, à garder un peu de nos paradis perdus... 
"Peut-être un jour voudras-tu retrouver avec moi les paradis perdus" 1973 encore de Christophe. 
Il s'en est allé nous laissant Aline, sa petite fille du soleil, ses mots bleus, ses marionnettes, ses paradis perdus... pour les titres qui me reviennent. 
Oh aussi "Señorita dépêche-toi..." parce qu'il faut vivre avant qu'il ne soit trop tard et que face au temps ne reste que la mémoire des vivants... 

"Les vrais paradis sont ceux qu'on a perdus." Marcel Proust.  
 
 

lundi 13 avril 2020

UNE SAINT-LOUP EN SLIP KANGOUROU / Fleury-d'Aude en Languedoc

(reprise d'un texte datant d'avril 2017).


Lundi de Pâques. Si à Coursan on fait « Pâquette(s) », à Fleury, comme dans bien d’autres localités de l’Aude, on fête Saint Loup. Nul besoin de couvrir ce saint que je ne saurais voir, les Loup canonisés ne manquent pas sauf que pas un seul ne marque le lundi de Pâques. Vous avez vu aujourd'hui, encore ce temps gris avec la fraîcheur du marinas ! Du marin, de l'humidité froide depuis un mois ! Au moins les confinés ne seront-ils pas tentés par un matin lumineux. 
Aux temps heureux et insouciants, la Saint-Loup était l’occasion de faire un grand pique-nique avec l’omelette ou les œufs de Pâques à l’honneur. Les familles, les groupes de jeunes s’égayaient dans la garrigue, les prés, la plage ou les pins au bout de la barre de Périmont. Du riz froid en salade composée pour la première fois de ma vie. Mais c'était en famille, au début des années 60. A la fin de cette même décennie, toujours à Saint-Pierre-la-Mer, ma Saint-Loup nous fit naviguer sur le radeau des copains d'abord mais pas en adolescents si peinards que cela.  

Georges de Narbonne, Antoine d’Ouveillan sont venus, à mobylette, se calant sur ma vitesse, à vélo. Au menu, aucun souvenir. Par contre, pour l'amitié, le plaisir de rire ensemble, la déconne d'ados retardés, une journée inoubliable ! Un ciel bleu, du soleil, un petit Cers un peu frais mais rien que de plus normal début avril. La plage est toute encombrée de ces bois flottés que l’Aude a charriés. D'où l'idée de génie du radeau ! 
Une corde, quelques mailles d’un filet déchiré, un bidon en fer à l’origine plein d’huile d’olive, un tonneau que les flots ont échoué, à fourrer sous une structure, providence de robinsons sur le sable
Mise à l'eau. C'est instable. Du mieux grâce à une branche en guise de partègue (perche, gaffe). Avec l'équilibre, Georges et Antoine lèvent l'ancre, lèvent les bras, s'agitent, rient de manquer tomber, se rattrapent. Moi au bord, je fais Tarzan, je les salue, les encourage. Une gaffe part à l'eau à force de faire les andouilles. On rit encore mais vite je crie qu'il faut revenir, que le nord pousse vers le large. Les zigomars qui rient toujours ricanent quand ils réalisent. Antoine se jette à l'eau. Georges craint et plus cabochard essaie de jouer de sa partègue. En vain et pas longtemps ! Ce serait fou de ne pas rejoindre le bord. Ils n'avaient plus pied déjà ! 
Naufragés, nos marins partis pour des courses lointaines. Rieurs pour rester dignes, rigolards même de devoir tenir d'une main le slip kangourou qui pendouille presque jusqu'au genou ! Le fou rire pousse les rescapés à se venger et je me retrouve à la baille ! De quoi s'en taper le ventre ! 
Retour au calme tels des cormorans séchant leurs plumes. Au loin le radeau joue à cache-cache avec l'onde marine avant de disparaître dans le bleu soutenu du Golfe du Lion. 

Merci Saint-Loup, patron des franches rigolades. Merci d'être bien solidaire et de nous donner la pluie en ce 13 avril 2020 !      

vendredi 30 août 2019

CONTRE LA SUBMERSION TOURISTIQUE / Fleury-Saint-Pierre-la-Mer

Le PVHVC du Golfe du Lion, œuvrant pour la conservation de l'indigène du littoral a obtenu que la destination "Saint-Pierre-la-Mer" soit effacée de la carte de l'aéroport montpelliérain, trop attractive auprès des touristes... 


mardi 13 août 2019

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... (3ème volet) / St-Pierre-la-Mer


Avant l'oyat plus atlantique, c'est le chiendent des sables qui, en arrêtant les grains, oblige le vent à construire la dune.




Ainsi, il habille celles de notre lido de ses touffes plus ou moins étendues et ses épis secs, en petits tas, évoquent une moisson que les fourmis peut-être ne manquent pas.


Détailler la grande variété des plantes n'empêche pas de lever la tête pour un regard d'ensemble sur la dune. Et comme disait l'autre, elle a tout d'une grande avec, en transition avec la strate arbustive, les étonnants bouquets de roseaux (arundo donax) que nous appelons carabène, la canne de Provence.


 Ensuite, les arbres, l'olivier de Bohême (Elaeagnus angustifolia) de l'Asie tempérée naturalisé autour de la Méditerranée (sucrés, farineux, les fruits sont comestibles),


le tamaris commun (tamarix gallica),


le pin (pinus pinaster). 
Le spécimen ci-dessus, éclaireur, arrivera-t-il à dépasser sa taille rampante actuelle ? (deuxième plan)

dimanche 11 août 2019

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... (suite) / St-Pierre-la-Mer

Étonnante, émouvante, la dune de Saint-Pierre, d'une beauté riche et farouche, cachée aux esprits simplistes qui ne veulent voir que la monotonie d'un golfe lagunaire et monocorde. 


Voyez-la au printemps la dune (nous étions alors aux Cabanes-de-Fleury), au premier plan devant la mer toujours recommencée, serait-ce dans une dimension autre que celle voulue par Valéry, lorsqu'on la voit danser le long DU Golfe clair (1), lançant sa courbe de lyre antique depuis ses faucilles de sable doré jusqu'aux promontoires bleus de la Côte Vermeille. Elle ne dépare pas davantage aux visions sublimes de celui qui veut voir le Mont Canigou annonçant le marin, le temps de plage, ou, plus proches, les barres d'albâtre d'une montagne de la Clape déclinant une palette de verdures variées, depuis le vert tendre des vignes au bronze sépia des kermès... 


Loin d'être en reste, la dune offre aussi sa diversité microcosmique. Dans une première page, nous évoquions l'inquiétante pollution au plastique ainsi que l'incivisme crasse des 37 pour cent des véhiculés qui jettent leurs déchets au bord des routes et là, parce que je l'arpente pour lui rendre visite, parce que je m'en veux presque de mettre à mal le travail d'Éole et l'ordre naturel, en chamboulant le sable lissé est-ce que je vaux mieux que les malotrus ? C'est vrai qu'ailleurs sur la commune, des ganivelles interdisent l'accès au milieu sensible. 
Promis, la prochaine fois, nous rêverons, de loin. Ce ne sera qu'une visite ! 

(1) insistez sur le "DU", la nuance qui en dit long sur la fidélité toute relative d'un natif nommé Trénet).

Modeste, nain presque, un liseron on dirait... 

Une déclinaison de la marguerite ?
Et celle-ci aux petites fleurs blanches ?
Comme beaucoup, assortie de piquants pour se protéger sûrement contre la sécheresse, la salinité du milieu, les brouteurs en tous genres... 
Et qui me dira comment s'appelle cette jolie fleurette mauve ?