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dimanche 11 août 2019

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... (suite) / St-Pierre-la-Mer

Étonnante, émouvante, la dune de Saint-Pierre, d'une beauté riche et farouche, cachée aux esprits simplistes qui ne veulent voir que la monotonie d'un golfe lagunaire et monocorde. 


Voyez-la au printemps la dune (nous étions alors aux Cabanes-de-Fleury), au premier plan devant la mer toujours recommencée, serait-ce dans une dimension autre que celle voulue par Valéry, lorsqu'on la voit danser le long DU Golfe clair (1), lançant sa courbe de lyre antique depuis ses faucilles de sable doré jusqu'aux promontoires bleus de la Côte Vermeille. Elle ne dépare pas davantage aux visions sublimes de celui qui veut voir le Mont Canigou annonçant le marin, le temps de plage, ou, plus proches, les barres d'albâtre d'une montagne de la Clape déclinant une palette de verdures variées, depuis le vert tendre des vignes au bronze sépia des kermès... 


Loin d'être en reste, la dune offre aussi sa diversité microcosmique. Dans une première page, nous évoquions l'inquiétante pollution au plastique ainsi que l'incivisme crasse des 37 pour cent des véhiculés qui jettent leurs déchets au bord des routes et là, parce que je l'arpente pour lui rendre visite, parce que je m'en veux presque de mettre à mal le travail d'Éole et l'ordre naturel, en chamboulant le sable lissé est-ce que je vaux mieux que les malotrus ? C'est vrai qu'ailleurs sur la commune, des ganivelles interdisent l'accès au milieu sensible. 
Promis, la prochaine fois, nous rêverons, de loin. Ce ne sera qu'une visite ! 

(1) insistez sur le "DU", la nuance qui en dit long sur la fidélité toute relative d'un natif nommé Trénet).

Modeste, nain presque, un liseron on dirait... 

Une déclinaison de la marguerite ?
Et celle-ci aux petites fleurs blanches ?
Comme beaucoup, assortie de piquants pour se protéger sûrement contre la sécheresse, la salinité du milieu, les brouteurs en tous genres... 
Et qui me dira comment s'appelle cette jolie fleurette mauve ? 

samedi 10 août 2019

LE VENT SUR LA DUNE A LE CŒUR ÉMU... / St-Pierre-la-Mer


"Là-bas, le vent sur la dune a le cœur ému..."  

Oui je sais, ce n'est pas la première fois que Serge Lama a voix au chapitre ici (Souvenirs, attention, danger). Mais après l'info sur des eaux brunes venues polluer cinq-cents mètres de plage à Saint-Pierre (1) et le tout récent partage sur la prise de conscience aussi locale que concrète sur la terrible pollution au plastique qui empoisonne la planète, alors que des déchets dus à des individus "tubes digestifs sans neurones dans la tripe"(2) ourlent la route des marais, de l'étang et des sansouires, un constat plus souriant sur le paysage à l'âge de l'Anthropocène...

Oui, hier après-midi, malgré ce drôle de temps que souvent les natifs et locaux ne reconnaissent plus (3), le gentil Marin n'engorgeant pas le ciel de ses nuées qui plus est, le vent sur la dune avait le cœur ému. Et pas que lui.

Étonnante en effet cette dune pleine de vie et comme vierge, à portée des zones densément fréquentées par les estivants, à peine au-delà des coins où les maîtres comme il faut amènent toutou au petit coin. Comme à l'envers notre dune avec le flanc plus raide côté mer. Sur le côté en pente douce, exposé au vent dominant, de terre, nommé Cers depuis les Romains (4), là où l'air salin se montre plus indulgent, les plantes du sable se rappellent au souvenir de l'estivant. Mais tout le monde n'est pas Linné, Mendel ou, plus proche à nous faire aimer la botanique, Jean-Marie Pelt, si chaleureux à la radio. Un regret que de ne savoir les nommer quand ces plantes sont familières depuis toujours...

Oui, des cagaraulettes en grappes qui se faisaient rares, à l'instar des hirondelles qui semblent désormais trouver de quoi manger (jusqu'à 3000 insectes/jour !). Jolies, ces fleurs jaunes mais ne se sont-elles pas échappées des jardins ?     


On dirait un chardon, presque bleu, mais ce n'en serait pas un... j'ai écrit ça quelque part, faudra en retrouver la trace... 


Oh ! on se connait avec celle-là ! Et je suis aussi gêné que si je rencontrais un copain dont j'ai oublié le nom !

Pourtant un parfum inoubliable, à retrouver les yeux fermés, après l'orage !

(1) "Qu'on  se rassure" insiste le Midi Libre du 4 août, sans que soit précisée la nature de cette pollution qui ne proviendrait pas d'hydrocarbures venus du large... Ben voyons, bronzez, pataugez braves gens, gentils estivants qui apportent leurs euros à certains et leurs déchets et déjections à la communauté, en la circonstance au brave peuple élu de l'embouchure... Ne me faites pas dire maintenant que si Macron est dans la merde, ce n'est pas à cause du fumier déversé par des fnseaculteurs, pas en odeur de sainteté entre nous soit dit.   

(2) 37 % des véhiculés jettent par la fenêtre de l'auto, soit presque 4 personnes sur 10 !

(3) à tort ou à raison, dans les confins audois du Golfe du Lion, si on parle de l'orage du 14 juillet comme du coup de mer humide du 15 août, trois jours de Marin sans que le Cers ne vire accompagné au moins d'une averse sinon d'un orage ne faisait pas partie des normes...

(4) la page météo de toutes les chaînes de télé persistent à dire "Tramontane" alors que le Cers se forme en s'engouffrant dans le couloir audois, plus modeste en tous points que le Mistral lié au Rhône. Ces vents sont générés par les basses pressions de la Méditerranée.