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vendredi 29 janvier 2016

« MAYOTTE AU BORD DE LA GUERRE CIVILE... » / Mayotte, France en danger

« MAYOTTE AU BORD DE LA GUERRE CIVILE... »
C’est l’ancien député Mansour Kamardine qui met en garde.

http://www.la1ere.fr/2016/01/19/interroge-par-le-figaro-mansour-kamardine-ex-depute-affirme-que-mayotte-est-au-bord-de-la-guerre-civile-323371.html

La ministre des Outre-Mer, G. Pau-Langevin a aussitôt dénoncé l’irresponsabilité des propos et le sénateur Thani, se cantonnant à défendre son gouvernement, a embrayé dans la posture ridicule consistant à vanter ce qui a été fait quitte à jeter un voile pudique sur tout ce qui traîne et n’est pas fait.

http://www.linfokwezi.fr/wp-content/uploads/2016/01/reponse-Kamardine.pdf

Comme pour le contredire, de graves violences touchant le milieu scolaire font malheureusement la une ordinaire des médias locaux. Ces violences souvent sanglantes ne sont qu’une résultante de ce qui ne va plus du tout. Quand le manque général d’autorité (parents, éducateurs, enseignants, policiers, juges) se retrouve aggravé par une aliénation culturelle imposant l’enfant-roi (avec le corollaire d’une législation laxiste), les promesses non tenues des institutions, l’incapacité à gérer le lourd problème de l’immigration, en réponse, le déchaînement de fureurs chez les ados ne peut que préfigurer une implosion de tout le territoire. Il en faut peu, en effet, pour que sous le vernis craquelé d’un destin partagé n’éclatent des tensions culturelles, religieuses, raciales, apparemment digérées par tout ce qui relève des leçons de l’Histoire, de l’évolution et de ce que nous voudrions nommer "le progrès". Ici, les manifestation ordinaires virent vite à l’émeute avec caillassages dont les pierres visent des profiteurs du système ou supposés tels. Ici, les émeutes imputables aux « affaires comoriennes » révèlent l’importance d’une présence étrangère prête à faire payer aux Blancs ordinaires les machinations d’une Françafrique. Ainsi, l’exfiltration du colonel déchu d’Anjouan, Mohamed Bacar donna-t-elle lieu, en 2008, à des violences contre la « présence française », couvertes par la télé, c’est à dire sans trop montrer et approfondir en amont, comme elle a coutume de le faire, pour la Côte-d’Ivoire ou la Centrafrique, par exemple.

http://mayotte.la1ere.fr/emissions/kalaoidala

Dans ce contexte, s’il est habituellement inutile de se référer à une émission télé de débat, cette fois, il faut le faire car les interventions ont illustré une hauteur de vue, une analyse et surtout des éléments de réponse pour une amélioration sinon un début de remédiation au délitement sociétal. Pour une fois, parents d’élèves, syndicat et administration ne se sont pas jeté des invectives à la figure, personne n’est resté dans sa posture, chacun a voulu rester positif en endossant ses responsabilités. L’attitude la plus remarquée fut celle de l’administration. Comment ne pas apprécier le retour sur terre, le côté solidaire, la proximité enfin marquée avec des administrés inquiets et en carafe ? Toutes les prises de parole du directeur de cabinet du vice-rectorat dénotent, en effet, une prise en compte réaliste des risques qui menacent, à l’opposé d’un point de vue pas si lointain d’apparatchik dominateur plus dans l’arrogance du pouvoir feignant de contrôler des évènements plutôt niés ou minimisés, au contraire, en raison du dogmatisme et de cette raideur jacobine qui voudrait que la loi ne soit que la loi, et que ce qui est mauvais pour Paris et la France entière, soit bon sous les cocotiers...
Lors de ce débat, il a été dit que la sanctuarisation des établissements scolaires s’imposait et que l’érection d’un mur n’empêchait pas l’ouverture vers l’extérieur. Rappelons, sur ce point précis, l’intervention minable et honteuse du secrétaire général du vice-rectorat (en présence du directeur de cabinet), en avril dernier avec, outre la maladresse « L’école ne peut pas tout mais elle fait beaucoup », les 120.000 euros de ce qui n’était alors qu’un grillage, défalqués du budget pédagogique. Personne n’a oublié l’exagération sur l’école ne pouvant pas devenir la prison de Majicavo et que si c’était pour faire des murs, il se serait fait maçon !

http://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2015/04/les-mots-qui-tuent-2eme-partie-mayotte.html

Reste à savoir si les nomenklaturistes et autres séides zélés de l’État (ministre, préfet, hauts fonctionnaires, sénateur...) voudront enfin servir et non dominer une démocratie que pour le moment, et pour bien des risques inutiles, ils régentent surtout, en dépit du bon sens et du bien public.  

mardi 26 janvier 2016

LA POLITIQUE EST UN DON DE SOI ! / Mayotte, France en Danger !


    Faire de la politique, ce n’est plus se mettre au service de tous, se sacrifier et faire passer sa famille, ses enfants, après. Faire de la politique c’est choisir un créneau bien payé et faire carrière. Et si faire en être, c’est ne rien faire et toujours pointer la coresponsabilité de l’État, ici, à Mayotte, cette clique affairiste fait bien partie de ces criminels, ainsi que l’affirme Philippe de Villiers (1), qui depuis quarante ans mènent le pays à la catastrophe.
    A l’échelle de Mayotte, en tempérant le propos, nos élus sont néanmoins coupables de non-assistance à population en danger. Quant à leur cupidité, leur manière de s’en mettre plein les poches, elles l’emportent ici sur l’addiction au pouvoir suscitant tant de destins providentiels en métropole.
    Le 22 janvier 2016, la station Kwezi recevait un obscur premier adjoint pourtant bien connu à l’échelle locale, Bacar Ali Boto. Ce cher élu de Mamoudzou a gentiment répliqué combien les élus s’enrichiraient s’ils restaient dans le privé. Ainsi titillé sur les indemnités supplémentaires qu’une intercommunalité rapporte, il défendait le maire et peut-être aussi, à y être, sa modeste personne (il faudrait vérifier l’organigramme de la Cadema, la C. d’agglomérations Dembéni Mamoudzou en question).    
    Sachant qu’un maire d’une ville de plus de 50000 habitants touche 4181 EUROS et pratiquement autant en tant que président d’une communauté d’agglomérations soit 4115 EUROS, rétorquons à Ali Boto que tous les patrons du privé ne touchent pas 8300 EUROS, à plus forte raison concernant ceux, qui, avant de s’engager en politique, par conviction, n’en doutons pas, AURAIENT COULÉ LEUR BOÎTE (2), il n’est pas sans le savoir...  
    Monsieur le premier adjoint ne peut qu’en sourire comme il l’a fait lorsque la journaliste a demandé s’il connaissait le nom du maire ! A malice, malice et demie... Bien sûr qu’il connaît son maire MOHAMED MAJANI, qui est aussi son beau-frère pardi ! Mais non, ce n’est pas qu’une histoire de famille puisque le BACAR rigolo s’est esclaffé qu’il avait mené une liste contre lui au premier tour... quitte à se rallier au second ! Incroyable, en effet ! Mais il a bien raison, Ali Boto, de ne pas s’en offusquer et de ricaner, au contraire, car, sans préjuger des opportunités s’ouvrant pour l’avenir, ils vont ramasser au moins le temps d’un mandat, MOHAMED et BACAR... Ah, ah, ah !
    Si le Net laisse dans l’ombre le passé professionnel du maire de Mamoudzou, il nous instruit quand même du grand cas qui est fait des deniers publics... la municipalité « divers gauche » a en effet rechigné 13 jours avant d’inhumer deux clandestins noyés... Où irait-on si la solidarité religieuse prenait le pas sur une saine gestion républicaine ?


http://www.ipreunion.com/actualites/reportage/2015/01/22/mayotte-imbroglio-autour-de-l-inhumation-de-deux-naufrages-a-mamoudzou,29031.html

(1) son livre s’est déjà vendu à 250.000 exemplaires... la barre est haute pour Sarkozy qui vient de sortir le sien (tirage initial de 120000 exemplaires) ...

(2) la communauté d’agglomérations avec Dembeni n’apportant que 11000 habitants supplémentaires, Mohamed Majani fait du + 100 % avec moins de 20 % d’administrés supplémentaires ! Dans le privé, il se ferait des couilles en or, sûr ! Rigole BACAR !  

lundi 25 janvier 2016

LES DERNIÈRES DU PRÉFET ! / Mayotte, France en Danger.

De grâce, monsieur le préfet, un peu de mesure et de décence plutôt que de claironner « On n’a pas chômé » !
Attendons de voir si l’intercommunalité donnera des économies et moins de nuisances (pollution par exemple) pour l’île. En attendant, nous aimerions que, comme les indemnités supplémentaires pour les élus, les déchets sur la voie publique se ramassassent aussi à la pelle... N’est-ce pas pour cause d’échecs récurrents  que les ci-devant Sitcom, Sivom, Sidevam et ci-après Sidevam 976 ont défilé ? Comme on oublie vite...

Arrêtez aussi avec un « MAYOTTE 2025 » reprenant seulement tout ce que le « MAYOTTE 2015 » n’a pas fait des vœux pieux de « MAYOTTE 2005 »...
.
Ne vous targuez pas, non plus, de tout ce qui est entrepris, dans l’urgence, pour remédier aux retards qu’on a laissés courir depuis trop longtemps. Soulager la pression sur l’hôpital de Mamoudzou en construisant celui de Petite-Terre relève non d’un exploit mais d’une logique, d’un moindre mal.

Pour la suite, concernant les 500 salles de classe en plus, « la première de vos priorités » dites-vous, alors qu’elles font défaut depuis des années et que les naissances correspondent à la construction d’une grande école tous les 10 jours, ça nous étouffe que vous ne manquiez pas d’air ! L’article précisant même que vous le clamâtes « ambitieusement », on ne saurait vous conseiller plutôt la modestie que le volontarisme affecté ! (1)

Et s’il est vrai que la sempiternelle annonce des 10 millions annuels pour la construction d’écoles impressionne toujours, quelqu’un qui insiste sur la mise en perspective, votre « marque de fabrique », dites-vous https://www.youtube.com/watch?v=, devrait relativiser cette somme en regard des 20 millions que coûte un collège (base admise : 2500€/m2sur 8000 m2).

Que vous ne puissiez n’être qu’au diapason de l’autorité étatique, cela s’entend.
Que vous deviez faire comme si alors que le pouvoir central méprise une démocratie réduite, pour le citoyen manchot, à la dépose intermittente d’un bulletin dénaturé, c’est plus qu’évident.
Que vous affectiez un faux volontarisme avec le leitmotiv « MAYOTTE 2025 » pour faire sauter des gugusses au parfum (responsables au même titre que l’État) et des gogos godiches tels des cabris disant « Mayotte ! Mayotte ! Mayotte ! », cela ne peut que nous rappeler un grand homme qui lui, à l’opposé, dénonçait ladite posture !
Qu’il n’y ait eu qu’un seul préfet résistant dans l’Histoire, cela ne peut vous être reproché... Ce n’est pas pour autant que vous devez vous laisser emporter par un lyrisme excessif qui vous fit et vous fera encore trébucher, cela va de soi.





(1) une fuite en avant qui ne veut surtout pas dire que la France ne peut suivre le rythme d'arrivée des étrangers. Churchill n'avait-il pas promis du sang, du labeur, des larmes, de la sueur ? Dans une situation autrement tragique, un langage de vérité s'impose en toutes circonstances... Or, c'est tout le contraire concernant la parole de l’État et des politiques locaux...





photos autorisées wikipedia ou commons wikimedia.
1. Emblème de Mayotte. 2. Du temps du gouverneur, ses mensonges et ceux de l’État étaient d'un autre ordre.

dimanche 24 janvier 2016

GARDEZ LE RYTHME, PAS LES RYTHMES ! / Rythmes scolaires / Mayotte en Danger.

Sont-ce Constance Cynique, "M" le maudit et leur clique qui, après avoir asséné (mentez, mentez, il en restera quelque chose...) qu'il faut rendre les heures volées aux enfants de Mayotte, ont instillé "Quand un élève métropolitain reçoit 8500 heures de cours de la maternelle au CM2, le jeune mahorais quant à lui en suit 4500" ??? 

Parce que le chiffre qui a légitimement interpelé les maires de Mayotte contre la réforme ne les dispense pas de se servir de leurs cerveaux !

Pourquoi ces assertions aussi honteuses, mensongères et répétées bêtement ?
 

Ces 8500 heures de bonimenteurs correspondent à 29,5 heures par semaine quand la durée légale est de 24 heures !!!
Et les 4500 heures des charlatans patentés correspondraient à
15,62 heures pour les enfants de Mayotte ?


LA SEMAINE DE MON FILS EST ICI DE 24 HEURES. MALHEUREUSEMENT, UNE REFORME AUSSI INUTILE QUE DÉBILE LE GARDE ENFERME 2,375 HEURES CAR POUR LES SINISTRES CRÉTINS CAPORALISTES, UNE RECRÉATION DE 0.5 HEURE RESSEMBLE DAVANTAGE A UNE "PAUSE MÉRIDIENNE" QUE 2 RECRÉS DE 0,25 HEURE !

On ne comprend pas comment Constance Cynique, avec des mesures aussi folles qu'antidémocratiques, ose pleurnicher à la radio en nous assurant qu'elle ne mérite pas la défiance dont elle fait l'objet !
Qu'elle sache qu'elle et sa claque de nuisibles sont devenus des ennemis du peuple qu'ils étaient censés servir ! Et dire que la République la paie plus de 10000 euros/mois !

IL FAUT LES FOUTRE DEHORS ! / Mayotte, France en Danger

LA POLITIQUE aujourd’hui : beaucoup de bavardages, des comités, des observatoires. Mayot’ News, qui, peut-être, ne devrait pas traiter ce genre de com et d’esbrouffe en info nous en dit tant sur les branleurs de Bandraboua, bien secondés par la préfecture.
https://www.facebook.com/Mayot-News-738912602843015/?fref=ts
Suggérons-leur de marcher avec des petits drapeaux et des tambours ça ressemblera à ce qui se faisait jadis en Union Soviétique !
Une chose a changé néanmoins : à côté des moutons et des veaux (dont beaucoup cliquent "J’aime"), menés par ceux qui auront des miettes en retombées, des commentaires, et pas seulement ceux de Mayotte en Danger, fustigent et dénoncent ces gesticulations qui ne déboucheront sur rien !
La municipalité élue ou reconduite n’a-t-elle pas inclus ce diagnostic, hormis le dernier nid-de-poule en date, dans son programme ?

Commentaires : 1 Que du blabla de mbaboufou ! vraiment du foutage de gueule !!! PS ou UMP, la connerie n'a pas de frontières !
2. Nous sommes sur l'île la plus dignostiquée au monde. Tous les jours, audit, diagnostic, réunions, mission d'information, expertise, observation, rapports sur rapports et les problèmes s'accumulent.
3. Et cet ancien diagnostic du camion-benne pour la collation des enfants, c'était pas là-bas ? C'était pas cette municipalité hollandophile et à fond pour la pitoyable réforme des rythmes ?
PS : le maire touche 4070.95 euros mensuels... pour diagnostiquer...
VRAIMENT, IL FAUT LES FOUTRE DEHORS ! 
Média/actualités/édition · 10 453 J’aime
Photo de Mayot' News.
  • Ibou Salam Antoine
  • Rédaction Mabawa Enchaîné

samedi 23 janvier 2016

LE PORT DE LONGONI / Mayotte, France en Danger !

Les tensions restent vives au port de Longoni où les dockers de la SMART, entreprise historique et les nouveaux gestionnaires de la MCG, Mayotte Channel Gateway, enterrant les derniers accords en date, s’affrontent pour décharger les navires qui veulent bien encore venir... Avec un premier bateau préférant cingler vers Dar-Es-Salam, c’est la population prise en otage qui non seulement risque de devoir se serrer la ceinture, mais plus grave, de devoir bouillir l’eau de la rivière pour survivre. En effet, hier encore, le stock de sels disponibles pour traiter l’eau du robinet permettait de tenir seulement quinze jours. 

C’est cette urgence qui a poussé le préfet à agir. Et là, plus question de rivaliser avec le « Que d’eau, que d’eau !» de Mac-Mahon en déclarant qu' «... IL EST PROMIS À UN BEL AVENIR ! », le port, car le représentant de l’État, qui, par principe, ne tenait pas à se mêler d’affaires apparemment privées, a dû se résoudre à empêcher le blocage du quai par les employés de la SMART alors qu’un deuxième navire attendait en rade.
Avec ces incidents récurrents, les perspectives s’annoncent plus que difficiles concernant ce lien vital pour l’île. Mayotte qui n’a pas su faire de son port un vecteur de prospérité avec la desserte du Canal de Mozambique fait pire encore en s’étranglant dans son cordon ombilical. Mayotte, pauvre embryon de département trop souvent bleu de cyanose ! Mayotte la prématurée dépend dangereusement des réseaux induits par la gouvernance étatique. Les autorités ont beau regretter un manque d’autonomie, de responsabilisation locale, d’esprit d’initiative, la faute en incombe d’abord aux procédures et à la centralisation jacobino-absolutiste de l’État français.
Pardon pour ce jargon mais il est à rapprocher de la lourdeur incompétente de notre appareil administratif qui n’est pas sans rappeler les organes et les apparatchiks d’un système, lui, passé de mode... Chez nous, tout se régente depuis la pointe d’une pyramide avec un président-monarque et des politiques et hauts fonctionnaires associés, rappelant furieusement la noblesse d’Ancien Régime.
Le port de Longoni à Mayotte s’inscrit dans les faits glorieux dont cette oligarchie peut s’enorgueillir : 


 * Le port n’a été creusé et aménagé qu’en 1992. Jusque là, en rade de Mamoudzou, on transbordait les marchandises sur des barges avant de décharger à terre (à cette époque accostaient encore quelques boutres à voile, le commerce avec le voisinage étant plus libre qu’avec la réglementation tatillonne et restrictive d’aujourd’hui). 

** Un seul quai au départ, pas de grues pour décharger, des aires de stockage insuffisantes... Si les ingénieurs ont été efficaces concernant l’accès à une côte défendue par la barrière de corail et un lagon encombré de patates, ils l’ont moins été pour l’aménagement. 

*** Prévu pour 2008, le second quai ne sera livré qu’en 2010.
 
**** L’engorgement de Longoni pénalisant la rentabilité, des compagnies maritimes ont supprimé la desserte directe de Mayotte. Il nous faut désormais payer plus cher pour un transbordement venant de Maurice ou de Majunga ! Ils ont bonne mine, nos organes (IEDOM 2007) lorsqu’ils font la tête au prétexte que Mayotte, pourtant, en période de ramadan... C’est littéralement à se regarder le nombril ! D’une bêtise (au moins on sait pourquoi tout va mal !) Et dire que les Anglais nous ont aussi battus (après Crécy, Azincourt) parce qu’ils étaient autrement audacieux pour initier, multiplier et défendre leur commerce maritime !
Comme dans la fable du renard ne pouvant attraper les raisins, ils ont bonne mine, les institutionnels de montrer du doigt Maurice, pour les retards subis, le port y serait mal exposé, trop encombré... sauf que le volume traité y est cinq fois supérieur à celui de la Réunion, dépassant de plus de 15 fois celui de Mayotte où les frais sont à multiplier par trois !

***** Les grues géantes sont arrivées fin mai 2015 sauf que la MCG gestionnaire du port n’est pas habilitée à la manutention entre les navires et le quai et que la SMART, faute de pouvoir utiliser ce qui ne lui appartient pas voudrait continuer à décharger comme au bon vieux temps... Et pourquoi pas celui des sacs sur le dos des porteurs, sur une planche qui balance ? 


 
Quant à la délégation de service public, sans être devin, je présume que les risques en cas d’échec sont pour le public qui a tout financé et les profits, si tout va bien, pour le privé qui a déjà bénéficié de multiples subventions...
Et à propos de la Réunion, c’est là-bas que la CGA CGM Delmas a choisi de se baser plutôt qu’à Mayotte. C’est toujours la France, dit-on, dans un premier temps mais non sans l’arrière-pensée que là encore, le centralisme autoritaire de la métropole s’accompagne d’un mépris post-colonial consistant à marquer des préférences entre ses territoires, ici les deux départements de l’Océan Indien. Entre Mayotte et la Réunion, pas de solidarité entre la « riche » et la « pauvre », seules la méfiance, la jalousie prévalent et la petite dernière, pour l’Île Bourbon, n’est utile qu’en termes de prospection et d’investissements. Pour les Jeux des Îles pourtant en grande partie financés par la France, par exemple, plutôt que de défendre, Mayotte, on fait mine de ne pas entendre les insultes proférées pour de bien mauvaises raisons... Même pour les relations avec les Comores, en incluant Paris, la marâtre, rien n’est coordonné ! La France se fout des dissensions entre ses « enfants » : telle un géniteur qui a semé aux quatre coins du monde, peu lui importe d’arrêter les bisbilles, de resserrer les liens ! L’essentiel n’est-il pas, en parlant de développement, de nous laisser ronronner avec des « ...IL EST PROMIS À UN BEL AVENIR ! » répétés en écho depuis vingt ans et qu’on nous assénera encore en 2025, quand il s’agira de lister tout ce qui n’a pas été fait pour... 2005 !   

photos autorisées 1. wikipedia 2. bacillerato-virtual.org

mardi 19 janvier 2016

LA RÉACTIVITÉ ÉTATIQUE AUX URGENCES : FEINDRE D'OBSERVER CE QU’ON NE VEUT PAS VOIR ! Mayotte, France en Danger !


Ce matin, le préfet passe chez Kwezi. Il confirme haut et fort qu’on se bouge vraiment le cul en haut lieu : depuis la métropole, ce sont des missions qui vont défiler, en rafales, comme toujours, et ici, c’est un nouvel observatoire mis en place hier, en grande pompe pour voir si l’immigration se voit ! Citoyens de Mayotte, vous allez voir ce que vous allez voir !  Incroyable ce que le talent oratoire, quand bien même il déraillerait, peut agir comme anesthésique sur les veaux et moutons que nous sommes ! Pourquoi se prendraient-ils la tête puisque nous n’aurions pas de cerveau ??? 
     
A l’image d’un Président de la République d’une prétention crasse ("candidat naturel", il va se représenter !) et indécent jusqu’à l’abjection (bellicisme, soumission atlantiste, cafouillage sur la déchéance de nationalité, refus de la primaire, et j’en passe), l’État à Mayotte ose mettre encore en place un énième comité théodule, une énième usine à gaz, cette fois, à propos d'une émigration plus que voyante mais qu’il faudrait apparemment observer ! Mais non, mais non, le digne aréopage sûrement pas en quête de jetons de présence tant ils sont déjà débordés dans leurs administrations respectives, tient à nous rassurer en voulant «... rendre très concret ce nouvel outil pour qu’il ne soit pas une nouvelle machine à pondre des rapports sans lendemain... » Ah bon ? C’est sûr qu’à pondre, pondez donc des œufs... au prix qu’ils coûtent à Mayotte (à 30 centimes l’unité soit le prix métropole multiplié par trois !). Mais je m’égare sur la cherté et un autre observatoire qui ferme les yeux alors que tout augmente sur l’île !!!
Ibrahim Aboubacar, le député hollandien se la joue vraiment : « On vient chercher la réalité des faits et des chiffres ». Inutile d’aller plus loin que Chiconi, un bourg qu’il connaît trop bien pour ne pas savoir que, plusieurs fois par semaine, la navette avec Anjouan arrive, en plein jour. Plus la peine en effet d’aborder la nuit et loin sur une plage isolée. Dans la baie, débarquent en effet des voyageurs, jeunes, vieux, femmes, enceintes, malades, des migrants de plus loin... Rwandais un temps, Syriens aujourd’hui ! Pour la population qui appelle en vain des autorités aux abonnés absents, c’est tout vu ! Ne nous étonnons pas ensuite des « pogroms » spontanés qui mettent les étrangers sur les routes (le dernier d’actualité à Tsimkoura) !
Pour notre cher député, certainement tombé de la dernière pluie (des années antérieures, parce que cette année, on l’attend le kash-kazi, la saison des pluies !), il manque sûrement un consistoire aux vœux pieux et autres moratoires, à l’entendre :  « Ces derniers mois, le phénomène migratoire tend à prendre de l’ampleur sur ce territoire et il est plus qu’urgent que nous puissions ajuster nos politiques publiques et que ces politiques ne prennent pas l’eau face au nombre ». L’adepte de Monsieur de Lapalisse nous prendrait-il encore pour des poires ? Et notre benêt de service de poursuivre dans le dilatoire : « Qui sait dans quelles conditions on les accueille dans le système scolaire ? »  Or, l’éducation, avec la santé sont bien des domaines où les valeurs de solidarité républicaine prennent encore tout leur sens à Mayotte... Fait-on la classe au rabais en présence de 75% d’enfants étrangers même s’il est légitime de craindre un retard cumulé, année après année, pour les nôtres ? Et puisque ce représentant du peuple français veut « les éléments pour améliorer l’efficacité des politiques publiques », alors que c'est la politique publique qui est défaillante face à tous les voyants allumés, qu’il vienne donc lire MAYOTTE EN DANGER pour des idées. Des économies exponentielles sont réalisables en construisant des écoles, mais pas n'importe où ! Surtout pas ici où il naît chaque jour de quoi former une classe et où nos shadoks, feignent de pomper pour les 500 classes déjà manquantes ! Que notre argent serve donc à Anjouan même, terre désormais ratiboisée comptant plus de BMW que d'arbres encore sur pied ! (v. partage précédent).

Passons sur les références de l’Insee, trop orientées pour être sincères, aux ordres des shadoks. Pour le moins, la présentation des chiffres persiste à en escamoter la réalité (toujours la langue bien pendue mais de bois, toujours... condition sine qua non pour administrer ou faire de la politique !). Alors que les fonctionnaires de la statistique comptent 40 % d’étrangers à Mayotte, tout le monde suppute avec juste raison que sur une population estimée par les gens entre 300 et 400.000 habitants (les importations de riz en attestent !), moins de la moitié, désormais, est française... Faut-il attendre que les autorités daignassent reconnaître le fait comme elles ont finalement été obligées de le faire concernant le ressenti sur la délinquance, d'abord moqué parce que populaire et soi-disant discriminatoire !
De quoi en rester baba et sans voix alors que les inconscients gobent et s’illusionnent. La France est bien sur le Titanic de la Hollando Socialo Line... une minute avant l’iceberg !

http://mayotte.orange.fr/news/mayotte/observatoire-de-l-immigration-un-outil-pour-connaitre-la-realite-et-peut-etre-changer-les-politiques,77931.html

vendredi 15 janvier 2016

LA BÊTE IMMONDE LAÏCARDE ! / France en Danger


Une France intégriste assaillirait les musulmans !  
L’attaque vient d’un Jordanien aux States, abrupt, borné comme peuvent l’être les agents masqués du fanatisme. La malignité n’empêchant pas l’anachronisme grossier, il nous croit encore sous l’ère Sarko... Ce n’est pas sans rappeler le trait « vieille France » pas si forcé que ça, d’un éminent mickey, Donald Rumsfeld (pardon, à y être, de régler de vieux comptes...). Pour en revenir à notre scribouillard, l’usage de l’anachronisme plus lointain et historique reste plus grave : il donne dans cette réflexion primaire consistant à accabler, même s’il le mérite, le colonisateur plutôt que le colonialisme, un parti pris au ras des pâquerettes qui n’a pas pour but d’élever les consciences, une analyse de blocage et non de progrès...
    
C’est donc un nommé Joseph Massad qui a titré « Assimilation des français musulmans « Merci très peu pour nous »». Soit mais la nationalité oblige à une implication a minima, indispensable au « vivre ensemble », non ?... Des fourmis d’espèces différentes ne pouvant que se faire la guerre...
En illustration, nous avons droit ensuite à un dessin nauséeux, les crayons de Charlie en lieu et place des tours jumelles et le 7 janvier remplaçant le 11 septembre... avec, en prime, la légende stupéfiante suivante « Les assaillants de Charlie Hebdo ne faisaient-ils que suivre l’exemple de la culture dominante de la France ? (Stephen Lam / Reuters) »

Dès la deuxième ligne, la mention "Américains de race blanche" vient confirmer le malaise : ils seraient les seuls, avec les Européens de l’ouest à apprécier, la mode, la cuisine et un way of live "romance de Paris". (C’est un détail mais, par déduction, les Russes, les Chinois, les Japonais, les riches du Golfe et de partout, n’apprécieraient pas, eux !).
Poursuivons avec la redondante "race blanche" outre Atlantique, qui, ouvrant ses colonnes à Marine, exprimerait à notre égard plus d’amour que de haine (???)
Il n’empêche que pour le reste du monde, nous ne serions que des "assassins et tortionnaires chevronnés" dont la langue raffinée servirait plus à « enrober les douleurs et les souffrances indicibles qu’ils infligent à des millions d’innocents. »... Il parle de nous et ajoute qu'en plus, serions scandalisés que quiconque ne pensât point comme nous...
Fin de l’introduction et ça sent bien le soufre ! 

Suit le paragraphe sur la barbarie coloniale, l’Indochine, Madagascar... Joseph, tant il a de rancœur en bouche, en oublie le massacre de Sétif. Suivent de longues descriptions des atrocités commises mais rien sur le pénis coupé enfoncé entre les dents comme si la sauvagerie ne constituait pas un mal trop bien partagé entre tous.
Intéressant aussi le détail sur les victimes jetées d’un avion qui autorisent l’assertion de l’auteur sur l’orgueil excessif que la France en ressentit ! (???) Il est persuadé par ailleurs de la préméditation de ces cruautés (brûler vivant, violer...). Sinon, cela ne nous exonère pas de sonder nos consciences pour les millions de morts causés... Cela ne justifie pas non plus d'accuser tout un peuple : ce n’est pas parce que l’État turc ne reconnaît pas sa responsabilité dans le génocide arménien que tous les Turcs doivent être montrés du doigt, exemple parmi le trop grand nombre d’exemples malheureusement susceptibles d’être cités ! Et ce monsieur a encore raison de railler une « mission civilisatrice » qui n’a même pas réussi à civiliser les Français, (quand bien même n’y aurait-il pas que des Français sur Terre). Douloureux de remémorer la honte liée à ce rôle soi-disant positif de la colonisation, faisant l’objet d’une loi minable et provocante par la grâce de certains de nos hurluberlus politiques, ces électrons libres mais disjonctés souvent si dangereux pour nos populations et le Monde par ricochet ! 

La paragraphe sur le catholicisme laïque tend ensuite à prouver que le présent ne fait que prolonger les horreurs du passé ! La France de l'Empire colonial aurait voulu assimiler les indigènes ? C’est trop fort pour être vrai, la logique du dominant consistant avant tout à s’imposer pour exploiter. Par contre en France, dixit l’auteur, les basanés des autres continents et qui plus est, non-chrétiens ne seraient pas assimilables. Seuls le seraient les Européens dont les Hongrois... (Cette insistance tendrait-elle à dater cet article "ressuçé" de l’époque Sarkozy ?)
Joseph nous fait passer ensuite pour de faux partisans de la laïcité, celle-ci restant complètement noyautée par le catholicisme. Le terme, en effet, apparaît sept fois pour qualifier le gouvernement, la culture, l’antisémitisme, la monogamie. Et la laïcité serait une arme permettant toutes les "campagnes sectaires et racistes, officielles et officieuses des catholiques français" ! Est-ce à rapprocher du djihad contre les Croisés ? 


Tout ce réquisitoire, cette litanie d’"attendus" comme un tir de préparation contre la République ! D’après Joseph, pourquoi assimiler de force des "Français d’origine musulmane algérienne" « à une sorte de francité fantasmatique prétendument séculaire ou « laïque » et en aucun cas chrétienne » alors que les Bretons, les Corses, les Basques et les Alsaciens ne le seraient pas encore entièrement.
Encore une parenthèse agaçante à cause de tant d’amalgames exponentiellement anachroniques : Joseph qui en veut vraiment à Sarko insinue que notre ancien président, converti car juif par son grand-père, idiot qui plus est au point de situer l’Alsace en Allemagne (sic), devrait être aussi expulsé comme les imams mis en cause pour non respect des valeurs de la République. De même les prêtres et les rabbins ! (il a oublié Jéhovah et les Mormons...).

C'est bien pour défendre nos valeurs que, surmontant le dégoût, il faut absolument aller au bout et désosser ce ramassis de méchanceté idiote et haineuse... D’après ce triste personnage, nous n’aurions pas conscience du manque de raffinement de notre « culture française contemporaine dominante catholique (« laïque »)», notre racisme, à l’instar de celui des Juifs, s’exprimerait plus vulgairement que chez les Anglo-Saxons...
S’ensuit un micmac horripilant entre nos crimes à l’international, la réalité de notre soutien à Daech, de notre hypocrisie face aux décapitations, pratique récente de l’État laïque français dont le dernier exécuté fut un « criminel Français musulman ». (Reprenez votre respiration)  
    
Bouquet final (ouf) : Pourquoi ne pas demander aux Français de s’assimiler aux musulmans, manière d’apprendre la tolérance, puisque seuls les Kouachi et Coulibaly étaient si bien assimilés aux cruautés foncièrement catholiques ! Les musulmans Français (pourquoi une majuscule à l’adjectif) persistent à résister ; ils ne peuvent que répéter un « Non merci » explicite, ou plutôt, dans la langue raffinée des Français : « Merci, très peu pour nous ! »

Si Joseph Massad est professeur en Arabie Saoudite, pardon, à l’université Columbia, je ne comprends plus pourquoi les grandes écoles américaines arrivent à truster les premières places mondiales. Et s'il est capable de nous sortir des trucs aussi intelligents, alors moi, je dois être un grand philosophe qui s'ignore, en moins mortifère j'espère. Triste, en outre, qu’un auteur Avox se compromette avec des scribouillards de cet acabit. Cela ne peut que promouvoir des horreurs passées et certainement pas œuvrer pour le progrès.
« Joseph, tu m'escagasses ! » comme disait Bouzigues au père de Marcel dans le Château de ma Mère !

Source:http://sayed7asan.blogspot.fr/2016/01/assimilation-des-musulmans-francais.html#sthash.tkDA7dOO.dpuf

jeudi 31 décembre 2015

SALES HISTOIRES DE NOËL... POUR BIEN DÉMARRER L’ANNÉE !


« Noël, amour, paix et sérénité »... Hola... « Méfiso-té d’aquèl moundé qué se vestis per anar travaillar ! ». Pour reprendre ce que disait notre brave oncle Noé, j'ajoute, à propos des incantations toutes faites « Méfiso-té d’aquèl moundé qué parlo coumo un livré ! (1) ». Parce que hier, par esprit d’ouverture, comme ces gens qui, à un moment donné, leur entrebâillent la porte, je me suis forcé à suivre un reportage sur les Mormons. Résultat, je m’en porte et plus mal et mieux à la fois... 

                                                          "Méfiso-té d'aquèl moundé..."

Plus mal et mieux, puisque, parti vers autrui pour plus de tolérance et de fraternité, j’en suis à assumer, au contraire, une intolérance plus marquée car aux limites de l’indifférence et de l’agressivité. Vraiment mal quand l’intégrisme de certains se veut prosélyte ! Rabaisser la femme et pas seulement par la polygamie, nier la nature sexuelle des êtres au point de leur faire porter jusqu’à la mort des sous-vêtements de chasteté. Et puis, une église autoritaire, dictatoriale basée sur la surveillance permanente des membres ! Je me demande encore ce qui leur a pris d’autoriser une caméra à suivre un de leurs jeunes missionnaires toujours chaperonné par un plus convaincu et en prime écouté et surveillé par un membre plus mûr, sentinelle omniprésente derrière une porte toujours ouverte... Nier l’individualité, contraindre la personnalité, refuser le droit à l’intimité, le racketter (ils savent tout des finances et des membres et se renseignent si besoin est, auprès des allocations familiales par exemple ). C’est effarant ! S’ils ont pensé se faire de la pub en jouant l’ouverture plutôt que de laisser planer le mystère autour de leurs pratiques, c’est plutôt la détestation qu’ils promeuvent. On peut m’opposer le fait qu’à partir du moment où ils n’obligent personne... Certes mais non seulement cette secte s’approprie nos morts au prétexte de les sauver mais ils alpaguent les passants et vont taper chez les gens. Si une fin de recevoir leur est souvent signifiée, quelques uns tombent dans leurs mailles puisque chacune de ces missions de deux ans doit convertir au moins huit personnes (quatre par an). Loin de moi l’idée de les empêcher de se reproduire (contraception interdite) mais comme pour les pubs dans les boîtes à lettres et les marchands d’aspirateurs, pourquoi ne pas leur interdire la vente à domicile ?
Pardon si je vous refile dégoût et amertume avec ces religions contraignantes qui voudraient se substituer à l’État avec leurs églises monumentales comparables aux monuments soviétiques...  Réconfortez-vous peut-être, je vous le souhaite, dans les lumières et valeurs démocratiques, seraient-elles, comme en France, plus marquées par une laïcité certes mais liante, à laquelle le plus grand nombre peut adhérer sans se soumettre, et garante du libre arbitre de chacun.  
MEILLEURS VOEUX POUR 2016 ET AVANT TOUT LA SANTÉ !
(1) « Méfie-toi de ces gens qui mettent un habit de travail ! » « Méfie-toi de ces gens qui parlent comme les livres ! »   

Photo : missionnaires mormons / commons wikipedia auteur MTPICHON / "Méfiso-té d'aquèl moundé..."

dimanche 20 décembre 2015

JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE 2016 ! / France en Danger

Un pays en crise, des racines arrachées, des traditions contestées ! Puisque la peur pourrait amener à les cacher, les trahir, les abandonner, le moment est venu, au contraire, de les revendiquer, pour dire, sans hésiter, sans ambiguïté aucune, sans obliger qui que ce soit à les partager, qu’il est hors de question de nous en laisser dépouiller !
Les fêtes de fin et de début d’année en sont l’occasion parce qu’elles plongent dans des siècles d’une histoire qui est la nôtre, parce que sans elles nous ne serions pas nous, parce que le 13 novembre a confirmé que notre identité menacée est en grand danger !
Rien de facho, de réactionnaire à le dire ainsi ! Qu’aurait de répréhensible, en effet, ce désir de partage, de communion sur des valeurs partagées, à partir du moment où cela se traduit seulement par une exploration ouverte du passé ancestral, une rétrospective n’autorisant pas les coupes, les dissimulations liées au sectarisme ? Pas du n’importe quoi non plus : comme pour l’éducation des enfants, il faut des règles, des limites consenties sans lesquelles le vivre ensemble ne serait pas possible. Disons, pour l’essentiel qu’il est question de l’acceptation des différences, du respect mutuel avec l’interdiction d’interférer, d’imposer à autrui... chacun gardant la liberté d’aller voir ailleurs ce qui lui conviendrait davantage...

Sur ce, parce que ces "fondations" me sont essentielles et que j’ai tant besoin de vous pour m’en assurer, grâce à une informatique offrant plus de possibilités que mes quelques rayonnages et plus accessible que les fonds des bibliothèques publiques, je veux dire à quoi correspondent les fêtes de fin d’année. Excusez-moi, par avance, de la subjectivité que la démarche implique...
Entre la Noël et la nouvelle année, laissez-moi penser que c’est Noël qui prime. Pour le cycle annuel, en effet, basé sur la nature qui redémarre, les dates ont varié entre le 25 décembre (Noël démarrait l’année pour Charlemagne par exemple) et le 25 mars (avec prolongation des fêtes jusqu’au 1er avril). 
 
 
Noël, par contre, répond à une problématique en amont, une angoisse qui voit l’homme se demander si c’est la fin de son monde avant que ne se ressente le soulagement puis la joie de voir renaître le soleil source de vie. Avec ou sans religion, si le questionnement des humains peut amener à considérer comme vrai ce qui n’est pas plus visible que palpable, ce qui importe est que plus personne ne risque la torture et le bûcher en parlant ainsi. Sur ce plan il est de notre responsabilité de ne pas régresser. Je parlais de Charlemagne qui avait par ailleurs prévu la peine de mort pour celui qui ne respecterait pas le carême. 1200 ans plus tard, l’Islam promet toujours la mort à celui qui parle mal ou qui va croire ailleurs. Aussi, il nous appartient de rejeter sans tergiverser les tenants d’une secte qui se sublime dans la violence obscurantiste. La plus ferme intolérance s’impose contre le barbu qui affirme devant caméra qu’il n’a « pas un gramme de respect pour ce que nous sommes » ! 
 
 

Pour finir de vider mon sac, j’ajoute, sans oublier de citer Rushdie, que je préfère le courage de Finkelkraut, Zemmour et Polony à la trahison d’Onfray et aux aveuglements trop en phase avec la bien-pensance de tristes irresponsables tels Joffrin, Caron, Plenel, Naulleau, porte-paroles d’une classe dirigeante enfermée dans une tolérance aussi hypocrite qu’obséquieuse, bien dans la ligne de ceux qui sont dans le déshonneur et qui auront la guerre quand même, pour reprendre les propos de Churchill stigmatisant la lâcheté de l’Angleterre et de la France en 1938 (Accords de Munich)...

Sans aucun doute possible, nous viendrons à bout de la menace. Et contre l’atmosphère nauséabonde qui nous affecte, je reprends le fil d’un Noël se perdant dans la nuit des temps, tel qu’il m’a été transmis par les aïeux et dans ce que l’ignorance veut bien me laisser saisir... l’essentiel étant de résister !

photos autorisées wikipedia

dimanche 22 novembre 2015

LES PLUS BÊTES NE SONT PAS CEUX QU’ON CROIT ! / Mayotte, France en Danger.

 « Nos amis les bêtes ! » : ne leur dites surtout pas, cela les ferait ricaner car les plus bêtes sont ceux qui se laissent engluer dans leurs propos mielleux. Politiques ou administratifs (les tenants du pouvoir, comme cul et chemise), ils sont experts, en effet, pour manier la xylolalie dite encore xyloglossie. L’art de la langue de bois, compétence de base de bien des incapables, consiste donc à parler beaucoup pour ne rien dire, à ne pas répondre aux questions dérangeantes tout en endormant béatement l’administré de base. Pis, il permet à ces gens-là de tromper, de mentir sans le moindre pic de vergogne ! Pour un père qui agirait de même envers son enfant, on dirait « dégueulasse » et pour eux, il faudrait s’abstenir ?

Bien à la hauteur de ce qu’attendent les sinistres crétins de l’Éducation nationale, la vice-recteur continue d’ajouter au "dégueu", avec une finesse qui fit particulièrement défaut à un de ses prédécesseurs, François-Marie Perrin, pour ne pas le nommer, célèbre pour ses considérations sur le vagin des Mahoraises et l’accent local  ! 



Au "dégueu" des écoles aux wc sales ou bouchés (Chiconi, Sada), aux fosses septiques débordantes (Chiconi, M’Gombani), quand les bâtiments ne se retrouvent pas carrément interdits pour dangerosité (Sada1 : voir précédents billets), se superpose le manque d’hygiène pour des enfants obligés de manger dans une cage d’escalier (Chiconi)(1)... 

Triste constat et pour cause ! En vrac et parce que ce cercle vicieux est un vrai maelstrom :
- une réforme des rythmes, pas  "dégueu"  du tout, au contraire, belle, enthousiasmante, si bonne pour les petits en dépit des vilains parents, des écoles à 80 % hors normes  !
- quelques euros pour appâter les élus, manière d’entretenir leur « opportunisme », c’est d’autant plus "dégueu" qu’on ne sait plus trop dans quel puits sans fond ils tombent (les € !), surtout quand le contrat des intermittents de l’extra-scolaire n’est pas renouvelé !
Et par dessus tout ça, Constance Cynique, la vice-rectrice, en remet plusieurs couches ! Si, dans un premier temps, elle déplore, la rengaine habituelle se fait vite entendre : « .../... Que les élus (de Chiconi) prennent contact pour les aider à planifier l’organisation de leur personnel pour s’assurer du bon fonctionnement des écoles...»... On croirait entendre une xylocope (2) sauf que les dits élus, affranchis depuis longtemps, ça les fait bien rigoler !
Encore sollicitée par la journaliste, la supplétive des sinistres crétins (enfin, elle en est aussi), d’abord condescendante, fait feu de tout bois à propos de Sada : «... Je comprends les parents qui ne veulent pas de ces rotations contre lesquelles nous luttons (tu parles ! NDLR). La commune de Sada a une bibliothèque, des terrains, des lieux d’accueil. La circonscription pourrait tout à fait organiser des choses et il y a des projets qui sont mis en place dans les écoles. Moi je suis persuadée qu’avec un travail que l’IEN a essayé de conduire, on arriverait à trouver des solutions avec des enfants qui auraient école et qui continueraient à apprendre sur une échéance courte puisqu’il me semble que la maire de Sada s’est engagée à faire en sorte que les travaux soient faits le plus rapidement possible...» 
C’est dit, à force, à la fin de la logorrhée, sinon, à l’entendre, c’est le rêve ! Salement "dégueu" de parler ainsi... Le déni complet de la situation ! A vomir ! Il y a des jours où on se satisferait de la mention « la vice-rectrice n’a pas souhaité répondre » ! 
«Une jolie fleur dans une peau de vache, une jolie vache déguisée en fleur...»... "puis qui vous mène avec des mots menteurs"... mais ça ce n'est pas Brassens qui l'a chanté ! 

(ne manquez pas le prochain épisode, avec le préfet !)

mercredi 18 novembre 2015

Sinistres crétins de l'Education Nationale dévoyée ! / France en Danger

#‎Mayotte‬ ‪#‎école‬ Parents d'élèves bloquent la mairie, d'autres l'école "à flux tendus" pourtant déserte; Pas grave dirait Robine (ministère)
" Florence ROBINE, Directrice Générale de l’Enseignement Scolaire (DEGESCO) donne le ton de ce que peut être ce manque de respect, chez certaines et certains, tout au sommet de l’institution scolaire. La vidéo de la cession du 30 septembre 2015, filmée à Caen est à ce sujet édifiante : https://www.youtube.com/watch?v=jr3mLbRHQ0o.
Alain MORVAN, ancien Recteur d’académie, ne mâche pas ses mots – et il aurait tort de le faire !
« J’ai rarement entendu un dignitaire de l’Éducation nationale
parler du corps enseignant avec si peu de considération.../...
Des élèves avec si peu de discernement.../...De l’institution scolaire elle-même avec un tel orgueil de propriétaire.../... De tout et de rien avec aussi peu de recul, d’humanité, d’humilité, de capacité à douter.../... Non, Mme Robine ne doute de rien.
En imposant le retrait de son affligeante réforme,
apprenons-lui les vertus de l’esprit critique. »
Note : crétine très représentative de la "Haute" qui nous dirige, Florence Robine ne s'est pourtant pas mis autant en évidence lors de sa venue, dernièrement à Mayotte
Un vrai cours magistral à l'ancienne comme plus…
youtube.com

mardi 17 novembre 2015

ÉCHOS CÔTIERS / Mayotte





#‎Mayotte‬ ‪#‎EN‬ Sommés de subir la rotation (classe l'après-midi) les parents de Sada2 n'envoient pas les enfants : 2ème jour de grève ce mardi

#Mayotte ‪#‎impôts‬ La maire de Sada a porté plainte pour "abus de pouvoir" contre la préfecture qui a surévalué l'assiette des impôts !

#Mayotte Intégrisme ? salafisme ? Après la verte de Mtsangamouji en mars, la 6ème mosquée de Dzoumogné a été détruite par les habitants...

#Mayotte intégrisme ? salafisme ? Femme voilée blâmée sur la barge. Des gens s'en mêlent : entre la charia et la république faut choisir !

jeudi 12 novembre 2015

MAYOTTE Touits touits récents

#‎Mayotte‬ Candeur de Pau-Langevin :" Mais Mayotte n'est là que depuis le XIXème !" Moralité, normal que le petit dernier DOM n'ait rien !

#Mayotte Alibi de la ministre "la construction des écoles ne peut suivre la hausse des effectifs" Mais rien sur l'afflux dû aux clandestins!

#Mayotte Pau-Langevin "les transferts de l’État pr l'île st les + forts" Chante ministre, nov 2014 c'était 0,2 % pour 0.33 % de la populatN!

#Mayotte Blocages, grève générale Hier la ministre envolée sans tambour, fâchée, vexée... ça s'est même mal passé avec les journalistes.

#Mayotte barrages, opérations escargot, hélicos de CRS ! Qu'est-ce que tu es venue foutre George Pau-Langevin ? Mentir ? Encore promettre ?

 #‎Mayotte‬ Mot sinistre de la ministre "Ns avons déjà fait beaucoup !" Sauf que ce n'est jamais trop pour le peuple qui vous paye trop, lui !

#‎Mayotte‬ Circonstances atténuantes pour la ministre "Nous savons que ce qui se fait n’est pas suffisant..."
#Mayotte Circonstances aggravantes quant à la tergiversation de l’État qui envoie des missions alors qu'il sait déjà et depuis longtemps !

COTE OUEST ! DU RIFIFI A MANGAJOU ! / Mayotte en danger


Si les gendarmes ont ouvert le barrage de l'école maternelle de Mangajou, celui du village a aussitôt été dressé par les habitants.
La maire, médiatrice (petit soldat plutôt) des autorités n'est arrivée qu'à 9 heures.
Fermes, les irréductibles de la baie ont seulement chargé la messagère de convaincre en haut lieu qu'il n'est pas question d'envoyer les enfants l'après-midi et que cette exigence n'est pas négociable !
Que Constance Cynique, "M" le maudit et leur clique servile, zélés promoteurs de réformes d'autant plus lamentables que le territoire est sinistré, se le tiennent pour dit !
Quant à la solidarité, une banderole explique qu'elle n'est possible qu'avec un invité respectueux des locaux et du travail de son hôte (vols, locaux négligés).
Les jeunes du village en ont profité pour exiger de retrouver leur parc fermé par des tôles. A ceux qui trouvaient qu'ils étaient hors sujet, ils ont répondu qu'il était intelligent et positif, au contraire, de profiter d'un blocage pour faire passer un lot de revendications !

PS : ce 9 novembre est aussi un jour de grève générale à Mayotte !
Photos : merci DUNGULULU !

mercredi 11 novembre 2015

LES CARNETS DE GUERRE DE LOUIS BARTHAS, TONNELIER, 1914-1918 / L'Aude c'est la France aussi macarel !


En ce jour de commémoration, les moins oublieux peuvent se permettre de rappeler combien le passé conditionne le futur. La guerre de 14-18 qui vit l’Europe se tirer une balle dans le pied sans raison tangible, insiste sur la lutte entre le mal et le bien (Marcel Papillon, simple soldat “Ce n’est pas une guerre qui se passe actuellement, c’est une extermination d’hommes.” / janvier 1915.

De nombreux écrivains, des historiens tiennent depuis toujours à témoigner : Barbusse, Dorgelès, Genevoix, Remarque, Giono, Duhamel... Pardon pour tous ceux que j’oublie mais la liste serait longue et il faudrait ajouter des BD, des tableaux, des dessins (de Dantoine notamment), et une filmographie des plus étoffées.
Serait-ce subjectif, à propos de l’oppression traumatique incompréhensible infligée aux pauvres bougres réduits en chair à canon par une classe dirigeante, si ”Les sentiers de la gloire” (avec K. Douglas) durent attendre 18 ans avant de passer en France, si “ Un long dimanche de fiançailles” reprend ce que le nationalisme a d’ambigü et le militarisme de funeste, c’est à “Joyeux Noël” que je pense.
Louis Barthas, tonnelier de Peyriac-Minervois, en est arrivé, en effet, armé d’un “simple" certificat d’études primaires, (à faire honte à la Valaud-Belkacem des réformes lamentables, soit dit en passant), à transcrire son dégoût de la guerre sur des cahiers d’écolier. Et ce n’est qu’en 1978 que ces cahiers sortirent du grenier grâce à Rémy Cazals, professeur, et à l’éditeur Maspéro qui n”hésita pas à sortir un pavé apparemment invendable de plus de 500 pages ! 


Extraits du site http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=674  

“ Une nuit cependant qu’il pleuvait à torrents l’eau envahit l’abri et descendit en cascade les marches des deux escaliers. Il fallut que sous l’averse quelques hommes se dévouassent pour aller établir un barrage que l’eau creva à trois ou quatre reprises et le restant de la nuit se passa à lutter contre l’inondation.
Le lendemain 10 décembre en maints endroits de la première ligne les soldats durent sortir des tranchées pour ne pas s’y noyer ; les Allemands furent contraints d’en faire de même et l’on eut alors ce singulier spectacle : deux armées ennemies face à face sans se tirer un coup de fusil.
La même communauté de souffrances rapproche les coeurs, fait fondre les haines, naître la sympathie entre gens indifférents et même adversaires. Ceux qui nient cela n’entendent rien à la psychologie humaine.
Français et Allemands se regardèrent, virent qu’ils étaient des hommes tous pareils. Ils se sourirent, des propos s’échangèrent. des mains se tendirent et s’étreignirent, on se partagea le tabac, un quart de jus ou de pinard.
Ah ! si l’on avait parlé la même langue
Un jour un grand diable d’Allemand monta sur un monticule et fit un discours dont les Allemands seuls saisirent les paroles mais dont tout le monde comprit le sens, car il brisa sur un tronc d’arbre son fusil en deux tronçons dans un geste de colère. Des applaudissements éclatèrent de part et d’autre et L’Internationale retentit.
Ah ! que n’étiez-vous là, rois déments, généraux sanguinaires, ministres jusqu’au-boutistes, journalistes hurleurs de mort, patriotards de l’arrière, pour contempler ce sublime spectacle !
Mais il ne suffisait pas que les soldats refusassent de se battre, il fallait qu’ils se retournent vers les monstres qui les poussaient les uns contre les autres et les abattre comme des bêtes fauves. Pour ne pas l’avoir fait, combien de temps la tuerie allait-elle durer encore ?
Cependant nos grands chefs étaient en fureur. Qu’allait-il arriver grands Dieux si les soldats refusaient de s’entretuer ? Est-ce que la guerre allait donc si tôt finir ? Et nos artilleurs reçurent l’ordre de tirer sur tous les rassemblements qui leur seraient signalés et de faucher indifféremment Allemands et Français comme aux cirques antiques on abattait les bêtes féroces assez intelligentes pour refuser de s’égorger et se dévorer entre elles.
De plus, dès qu’on put établir tant bien que mal la tranchée de première ligne on interdit sous peine d’exécution immédiate de quitter la tranchée et on ordonna de cesser toute familiarité avec les Allemands.
C’était fini, il aurait fallu un second déluge universel pour arrêter la guerre, apaiser la rage et la folie sanguinaire des gouvernants.
Qui sait ! peut-être un jour sur ce coin de l’Artois on élèvera un monument pour commémorer cet élan de fraternité entre des hommes qui avaient l’horreur de la guerre et qu’on obligeait à s’entretuer malgré leur volonté.
Cependant, en dépit d’ordres féroces, on continua surtout aux petits-postes à familiariser entre Français et Allemands ; à la 24, compagnie le soldat Gontran, de Caunes-Mnervois, rendait même visite à la tranchée boche.
Il avait fait la connaissance du capitaine allemand, bon père de famille qui lui demandait des nouvelles des siens et lui donnait toujours quelques cigarettes.
Quand Gontran prolongeait trop sa visite le capitaine le poussait hors de la tranchée en lui disant : « Allons, va-t’en maintenant ! »
Malheureusement pour Gontran, un jour qu’il revenait de la tranchée allemande il fut aperçu par un officier de sa compagnie et quel officier ! le lieutenant Grubois, « Gueule de Bois », qui lui dit : « Je vous y prends, vous serez fusillé demain. Qu’on arrête cet homme. »
Personne ne bougea, les hommes regardaient stupides cette scène. Gontran affolé par cette menace de l’officier escalada le talus de la tranchée en lui criant : « Béni mé querré » [1], et en quelques enjambées il fut à la tranchée ennemie d’où il ne revint plus.
Le soir même un conseil de guerre composé des officiers supérieurs du régiment et présidé par le colonel se réunit à l’abri de notre commandant.
En cinq sec le soldat Gontran fut condamné par contumace à la peine de mort. [...] (pages 215-217)



Deuxième extrait :
Cette haine je chercherai à l’inculquer à mes enfants, à mes amis, à mes proches. Je leur dirai que la Patrie, la Gloire, l’honneur militaire, les lauriers ne sont que de vains mots destinés à masquer ce que la guerre a d’effroyablement horrible, laid et cruel.
Pour maintenir le moral au cours de cette guerre, pour la justifier, on a menti cyniquement en disant qu’on luttait uniquement pour le triomphe du Droit et de la Justice, qu’on n’était guidés par aucune ambition, aucune convoitise coloniale ou intérêts financiers et commerciaux.
On a menti en nous disant qu’il fallait aller jusqu’au bout pour que ce soit la dernière des guerres. On a menti en disant que nous, les poilus, nous voulions la continuation de la guerre pour venger les morts, pour que nos sacrifices ne soient pas inutiles.
On a menti ... mais je renonce à écrire tous les mensonges sortis de la bouche ou sous la plume de nos gouvernants ou journalistes.
La victoire a fait tout oublier, tout absoudre ; il la fallait coûte que coûte à nos maîtres pour les sauver, et pour l’avoir ils auraient sacrifié toute la race, comme disait le général de Castelnau.
Et dans les villages on parle déjà d’élever des monuments de gloire, d’apothéose aux victimes de la grande tuerie, à ceux, disent les patriotards, qui « ont fait volontairement le sacrifice de leur vie », comme si les malheureux avaient pu choisir, faire différemment.
Je ne donnerai mon obole que si ces monuments symbolisaient une véhémente protestation contre la guerre, l’esprit de la guerre et non pour exalter, glorifier une telle mort afin d’inciter les générations futures à suivre l’exemple de ces martyrs malgré eux.
Ah ! si les morts de cette guerre pouvaient sortir de leur tombe, comme ils briseraient ces monuments d’hypocrite pitié, car ceux qui les y élèvent les ont sacrifiés sans pitié. Car qui a osé crier : « Assez de sang versé ! assez de morts ! assez de souffrances ! » ?
Qui a osé refuser son or, son argent, ses papiers, publiquement, aux emprunts de guerre, pour faire durer la guerre ?
Revenu au sein de ma famille après des années de cauchemar, je goûte la joie de vivre, de revivre plutôt. J’éprouve un bonheur attendri à des choses auxquelles, avant, je ne faisais nul cas : m’asseoir à mon foyer, à ma table, coucher dans mon lit, chassant le sommeil pour entendre le vent heurter les volets, lutter avec les grands platanes voisins, entendre la pluie frapper inoffensive aux carreaux, contempler une nuit étoilée, sereine, silencieuse ou, par une nuit sans lune, sombre, évoquer les nuits pareilles passées là﷓haut ...
Souvent je pense à mes très nombreux camarades tombés à mes côtés. J’ai entendu leurs imprécations contre la guerre et ses auteurs, la révolte de tout leur être contre leur funeste sort, contre leur assassinat. Et moi, survivant, je crois être inspiré par leur volonté en luttant sans trêve ni merci jusqu’à mon dernier souffle pour l’idée de paix et de fraternité humaine. » (pages 551-552, qui terminent le livre)

Source : Barthas Louis et CAZALS Rémy, Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier, 1914-1918, La Découverte 2003 ; ce livre a connu quatre rééditions depuis 1978 : 1992, 1998, 2007.

Note : Note : Après enquête, le lieutenant Grubois trop zélé fut puni des arrêts pour avoir effrayé le coupable et être cause de sa désertion ; on faillit traduire en conseil de guerre le caporal Escande de Citou et les soldats de son escouade pour ne pas avoir tiré sur leur camarade déserteur.






Dessins DANTOINE / La Guerre / La mémoire de 14-18 en Languedoc n° 11/ fédération Audoise des Oeuvres Laïques CARCASSONNE.





dimanche 8 novembre 2015

COTE OUEST ! DU RIFIFI A SADA ! Mayotte, France en Danger

Retour sur les twits à propos de l’école sinistrée, de celles qui ne vont pas tarder à l'être et des bombes retardées qui finissent par péter !

    Quelques éclaircissements suite à la piteuse réunion du vendredi 6 novembre à la mairie de Sada ! Un spectacle navrant a malheureusement conforté le caporalisme des autorités ainsi que la méthode hypocrite consistant à donner un tour républicain et démocratique à une assignation exécutoire initiale d’autant moins recevable que les responsables en imputent les conséquences à moins coupables qu’eux. La mise en scène ne tendait qu’à  faire dire au citoyen malmené l’acceptation de son plein gré de la pilule administrée de force, à savoir un planning de rotations pour plus d’équité entre les gosses interdits d’école (Sada1) et les privilégiés de la maternelle de Mangajou et des hauteurs de Bandrani (Sada2 et Sada4) !
    “Avaler la pilule", l’expression maintes fois répétée par les parents d’élèves correspond bien à la perception toujours plus claire que nous avons de la démocratie, de la “res publica”, la chose publique hélas confisquée par l’appareil (1) !



    En effet, l‘appareil, le système, puisque, désormais, ces synonymes dégradants qualifient ce que nos dirigeants ont réussi à faire de l’État, est représenté, en la circonstance par madame la maire. L’élue de base, petit soldat de première ligne, chargé d’attaquer pour contrer la contestation pourtant plus que fondée des parents d’élèves. Il faut dire que la politique nationale (sûrement trop nationale...) de l’Éducation suscite tant de suspicion et de méfiance (la faute à ces réformes ineptes qui se succèdent) que plus personne n’attend du constructif de leur part. Aussi, ses représentants font-ils bien de rester en réserve pour éviter un rejet de principe aussi catégorique qu’immédiat. (Ils ont dû mettre cette stratégie au point cinq minutes avant l’ouverture des débats). Et puis, soyons sûrs que ces supérieurs sont habiles, ensuite, pour faire fructifier à leur profit la vaillance du petit soldat... Laissons là ces considérations qui anticipent le 11 novembre à venir parce que c’est vraiment une drôle de guerre !
  
D’un côté la maire et l’État, qui ont si bien laissé pourrir la situation depuis des lustres, imposent encore des contraintes pour sauvegarder le peu qui reste et garder la face surtout ! Tout le monde est remonté contre eux sauf que, parce que les complications l’emportent sur les améliorations (c’est presque indécent de le dire ainsi), Pierre n’acceptant pas qu’on le déshabille, serait-ce pour Paul, compagnon de misère, le front unique de ceux qui paient et trinquent en retour s’est rompu. La cohésion, l’entente ne prévalent qu’avec l’abondance sinon la "désolidarisation" puis la discorde sont les corollaires des temps difficiles... imputables à qui de droit, la crise touchant toujours les mêmes !
    Pis, les épreuves qui auraient dû lier un front uni, confirment, au contraire un délitement du lien social (la prévalence du bonheur individuel sur celui du groupe sans doute) et de vieilles rancœurs se réveillent pour l’occasion. Après la guerre des mosquées entre Nyambo Titi et Nyambo Bole (le petit et le grand quartier), après la lutte larvée entre PS et UMP (ils nous gavent et nous “PSUMPent" ceux-là à toujours rouler pour leurs intérêts !) qui se dédouble avec le rejet de Mangajou, celle des écoles va-t-elle rallumer les rivalités ?
    Déjà que les interdits d’école en veulent à l’association familiale qui a mis son grain de sel pour une fermeture immédiate ! Toujours dans ce chapitre “ordre, beauté, luxe, calme et volupté” (parenthèse destinée aux lycéens), entre les citoyens de deuxième zone de la ville historique et ceux moins considérés encore de Mangajou, les vengeances vont-elles se rallumer et jusqu’à quel point ? La cohabitation est difficile : les invités voleraient des affaires, laisseraient les locaux sales, n'éteindraient pas la lumière... Il arrive qu’un pneu soit crevé et même qu’un véhicule soit carrément saccagé, bisbilles ne datant pas d'aujourd'hui...  
    Ajoutant à la confusion, madame la maire, au nom des pompiers pyromanes, demande à plusieurs reprises l’indulgence, agite le drapeau blanc du “il faut se parler”, prend sur elle pour la fermeture sans qu’on ne sache trop si la protection des enfants passe avant l’engagement de sa responsabilité...  Et puis la hiérarchie lui avait confié le bâton du “nous avons les moyens de...” et pour asseoir son pouvoir elle a même affirmé maladroitement que les écoles étaient d’abord à la mairie !
  
Ah ! ils avaient bonne mine, les représentants de la légalité vertueuse, dans leur culot pour pousser des représentants pour les prunes (2) et trop portés au compromis, à dire qu’ils acceptaient de s’autoflageller ! 
     Parents, acceptez-donc sans rechigner votre rôle de victime expiatoire pour les 80 % d’écoles hors normes ! Actez que l’État a failli à sa mission en ne contrôlant pas l’usage de l’argent public ! Intégrez que l’utilisation douteuse des fonds relève d’une norme incontournable ! Avalez que le SMIAM (3) ait complètement laissé tomber Sada ! Gobez sans vous étouffer que tout soit resté en plan depuis 2011, date de l’interdiction de l’école pourtant en fonction jusqu’en juillet 2015 ! Soyez bons princes car, en regard du million et demi nécessaire à la remise en état des locaux existants, l’État a mis deux mois pour une avance royale de 221 000 € ! Ne soyez pas pingres au point de rejeter une si généreuse réforme des rythmes pour laquelle on vous appâte avec quelque menue monnaie (zut, je me répète...) qui verra, aux dires du député Mabawa, vos enfants manger sans problème, par terre, sous le préau (alors que la cantine ruinée, offerte par Chirac et que personne, l'IDEN en premier, qui pourtant travaille à côté, ne veut voir persiste à asséner qu'on ne met pas la charrue devant le zébu) ! Ah ! mais c’est qu’il est présent, le gradé inspecteur représentant le vice-rectorat qui était là pour fourguer le lot péri et extrascolaire ! Écoutez-le donc se gargariser avec les mots “équité”, “démocratie” ! Écoutez-le donc endormir son monde en évoquant “des gros chantiers à Mayotte”, “des sommes assez importantes”, alors que le citoyen mahorais touche un tiers de moins que le métropolitain ! Et l’IDEN de secteur (celui qui ne voit pas la ruine sous sa fenêtre), déguisé en drapeau à damier des 24 heures du Mans, si fier d’avoir sous le coude le papier magique pourtant à la portée du premier couillon venu... Un monsieur qui depuis la rentrée, fin août, n’a pas encore commencé à répondre aux parents de Sada1 qui ont sollicité une possible rotation ! Les chiffres, les statistiques à faire remonter pour escamoter l’état des lieux et conforter les primes de la nomenklatura du vice-rectorat, prévalaient sans doute ! Si Mayotte se souvient du recteur de l’utérus des Mahoraises et de l’accent local, elle n’oubliera pas de sitôt la Constance Cynique actuelle et “M” le maudit de la réforme des rythmes et du mépris généralisé ! 
    Dommage qu’en face de tant d’hypocrisie, d’indignité, de déshonneur, nous n’ayons eu en réponse, nous les parents, à l'instar de ces locaux qui ont fait leur chemin mais qui sont plus enclins à pavaner leur réussite qu’à défendre les leurs (pour ne pas dire qu'ils les trahissent), que repli sur soi et lâcheté.



Relevons néanmoins quelques détails moins négatifs :
* les parents d’en-bas obligés de payer 50 €/mois par enfant pour les transports... une priorité, non, Madame la maire, alors qu’on entend parler d’une nouvelle mairie ?!?! Usoni Aibu (expression du déshonneur) !
* la permission donnée à un non-invité qui a dit des choses sensées, mettant le doigt aussi sur la surpopulation scolaire autorisée par des signatures mahoraises (pour “légitimer” l’installation de clandestins ?)
  
Sinon, triste spectacle que cette réunion avec Anchia Bamana (maire à qui nous avons oublié de dire que le nettoyage laissait à désirer, dans les locaux partagés... ), complice de cette mascarade, faisant cause commune avec une “haute” administration autiste, en rien accablée par les déficiences de l’État.
    A l’heure du bilan, les “nantis” de Mangajou et Bandrani ne conviennent pas qu’une solidarité déjà contraignante doive en arriver à la pratique des rotations. Pitoyable, cette pantomime de démocratie républicaine !
Donnez du bâton, les décideurs de Mayotte et aussi de la France en faillite ! Et si on peut encore espérer que cela change, la “rue” si méprisée des gouvernants en a plus la capacité qu’une institution consanguine et à bout de souffle, n'ayant plus aucun crédit : ZEMA YA PUNDRA MASUZI ! (Rends leur service : comme l’âne, ils te pèteront dessus !). 

(1) Ce fut flagrant concernant le référendum volé sur l’Europe (54,68 % de “NON”), refusé à la grande porte mais passé par la fenêtre, et cela l’est devenu sur la finalité complètement détournée du vote destiné avant tout à ce que le système ne bloque pas... une seule voix pouvant en théorie donner au plus mauvais des représentants l’irresponsabilité de mener un peuple. Et je ne parle pas du mépris total des républicains de la part du syndic de notre copropriété sur la France : le vote blanc n’est plus compté avec les nuls ! HONTE A VOUS ! Le bilan déplorable est que seule l’ABSTENTION est aujourd’hui apte à porter une voix contestataire... et c’est dur à dire à partir du moment où je comprends la  tromperie dans laquelle j’ai trempé pour avoir répété, des années durant,à des milliers d’élèves, que voter était un devoir et un honneur !
(2) les parents d’élèves sont au mieux consultés quand ils ne sont pas mis devant le fait accompli et souvent, au prétexte qu’on ne peut mettre tous les Français d’accord, on tranche au détriment de tous mais en faveur des technocrates des cabinets, ces sinistres crétins dogmatiques complètement coupés de la réalité et trop bien obéis par des sous-fifres serviles. Ne revenons pas sur ces réformes des rythmes ou la suppression du latin et du grec au profit d’un fourre-tout et surtout du vent, serait-il interdisciplinaire !
(3) SMIAM organisme décentralisé chargé de construire les écoles, en voie de dissolution depuis deux ou trois ans pour trop d’avis défavorables de la part de la commission de sécurité. Personne ne veut trop regarder pour savoir comment l’argent a été utilisé (dans SMIAM, il y a MIAM et peut-être miam-miam...). En cas de dissolution, un pouf de 7 millions d’euros devrait être garanti par les mairies... d’où la colère de Sada, par la voix de sa première magistrate, forcée de payer, elle aussi, bien que n’ayant en rien (?) profité de cette manne...