Vendredi
soir, un rumbu (1) magnifique est monté dans la nuit
au-dessus de la baie de Chiconi. Au petit matin, après une interruption sans micro
et technique, mais avec les chants, accompagnés au gaboussi, de toute l’assistance,
le rumbu s’est poursuivi malgré le soleil. Il paraît qu’un esprit vazaha s’était
invité... N’était-ce pas la sorcière du vice-rectorat, avec sa carotte et son bâton,
proférant ses menaces à peine voilées ?
« Abracadabra ! Mais non, seulement une
école sur quatre suit la grève ! Hi,hi,hi... Faites-nous confiance : on appâte
les maires avec des sous seulement promis... hi,hi,hi... si vous saviez les bâtons
dans les roues que met la Caf
en métropole au point qu’une majorité de maires renonce à monter le
dossier, hi,hi,hi... de toute façon en 2015, plus rien, kavu... hi,hi,hi... On
a un autre bâton pour les parents d’élèves, hi,hi,hi... qu ‘ils sachent
que tout doit venir de Paris car rien n’est bon à Maoré, hi,hi,hi... et que
cela nous débecterait de reconnaître ce qui marche sur l’île comme la journée
continue de moins de 5h 15 minutes (2), les 5 jours sur la semaine, les 175
jours sur l’année sur les 180 préconisés (3)... »
Chante, danse le rumbu, Mayotte, pour exorciser
le mépris émanant de ces incapables qui n’ont pour morale que l’obéissance
intéressée puisque, dans cette administration irresponsable, complice de la
faillite du pays, tout n’est fonction que d’avancement et de promotion ! De
la part des donneurs de leçons, tout n’est qu’hypocrisie et agissements
répugnants !
RA HACHIRI ! La morale, la légitimité
sont de notre côté ! LE COMBAT CONTINUE !
(1)
Invocation des esprits qui
viennent posséder des médiums en transe. Socialement, le rumbu a pour fonction,
pour la population, de mieux supporter les injustices, le mépris subi, tant individuellement
qu’à l’échelle de la communauté.
(2)
sans tenir compte du climat, bon
nombre de pays européens pratiquent la journée d’école continue, les enfants
restant libres de suivre ou non des activités péri ou extra-scolaires... Et ils
sont loin devant nous, aux évaluations internationales... hi,hi,hi !
(3)
Sachant que les enseignants ne
sont payés que 10 mois par an (répartis sur 12 / textes de 1946), il serait
illégal d’amputer encore (parce qu’ils l’ont déjà fait !) les 2 mois de
grandes vacances à moins de compenser financièrement.
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