Quelles sont les descriptions, les notes, les renseignements qui entretiennent la confusion ?
Nous pouvons lire, par exemple, sur http://www.saveursdethau.com/les-specialites-locales/coquillages.html
« A Sète, la clovisse désigne une palourde de petite taille. On la consomme rarement crue, quoiqu'il soit tout à fait possible de le faire.
On la réserve plus particulièrement aux préparations à base de pâtes.
La palourde, quant à elle, trône toujours au sommet d'un plateau de coquillage digne de ce nom.»
Impardonnable, par contre, cette fiche promotionnelle publiée par http://www.cotebleue.org/palourde.html, parce que « Côte Bleue » est une appellation ancienne sur l’étang de Thau... alors, si la piste des erreurs remonte à la source (1)!
http://www.cotebleue.org/palourde.html
« Très connue également sous le nom de Clovisse, sa coloration est variable et elle mesure de 6 à 7 cm à l'âge adulte. La Palourde vit enfouie dans le sable jusqu'à 10 cm de profondeur...»
Les références au sens linguistique des mots (semio-linguistique) égarent aussi si elles sont approximatives, ainsi palourde se dirait "clovisse" en « patois » (?). Cela reste d’autant plus flou qu’il ne faut pas oublier la connotation péjorative du mot « patois », surtout lorsqu’il est employé au nom du jacobinisme français dominant au détriment des langues régionales. L’occasion, cependant, de considérer l’apport de l’occitan dans ses déclinaisons provençale et languedocienne.
Ainsi « clausissa », « clauvissa », (du genre masculin en Provence, féminin en Languedoc) : la clovisse, avec l’idée de fermée, close (« clausissa » signifiant aussi « boîte fermable », mais rien sur la palourde ! On pourrait en déduire qu’elle n’existait pas, sauf qu’en français le mot « palourde » date de 1540, sinon 1484, alors que la « clovisse » n’arrive qu’en 1611 !
Toujours sur http://www.panoccitan.org/diccionari.aspx, figure un « arcèli », « coquilha » du genre vénus (« arcèlli » dans le dictionnaire provençal-français « Trésor dòu Felibrige »). Et cet arcéli vient rappeler l’évocation de l’arseilhère, cet engin de pêche utilisé dans l’étang de Thau.
Dans l’étymologie occitane, http://www.etymologie-occitane.fr/2011/09/arseilhera-2/, (encore un site des plus enrichissants !), nous trouvons une recherche sur l’arseilhera mais qui ne résout rien de notre énigme.
Autant aller directement sur les bords de l’étang de Thau respirer l’iode de la Méditerranée, cela nous changera de l’atmosphère confinée des bibliothèques !
(1) en parlant de source, il en existe une, sous-marine, d’un grand débit, dans l’étang de Thau.
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