jeudi 11 janvier 2018

LE CINEMA (1) / mon village en Languedoc...




Au village, les grands cafés (il ne sont plus que deux dans les années 60) rythment aussi les saisons et les jours. C’est encore plus marqué en fin de semaine avec, du samedi soir au dimanche, les trois séances de cinéma. Le même film qui passe. Hier, parce que c’est tout ce qui me reste de ces années,  j’ai regardé le Capitan sur arte et la magie a joué même si ce n’est que du cinéma... 

Le samedi, jour encore travaillé à l’époque, l’affiche est apposée sur les grandes vitres des deux cafés. Si le journal, très diffusé alors, annonce peut-être le programme, c’est cette image qui dit tout… Rien d’étonnant si les affiches, d’un genre artistique certain, font l’objet de collections (difficile d'en disposer pour illustrer cet article !). Ne dirait-elle rien, cette image, que même pour un nanar, l’essentiel est d’aller au cinéma. Le bouche à oreille a, en effet, bien du mal à assurer la cote d’un film et les acteurs connus le sont parce qu’ils apparaissent sur l’écran. Les autres, le réalisateur, la musique, c’est bon pour les puristes. 

Aller au cinéma, voilà ce qui compte… La vie se passe surtout au village ; en dehors des grandes occasions, les fêtes surtout, on ne va pas souvent en ville. Il y a bien le car comme il y eut le petit train mais la voiture, encore objet de luxe, ne permet pas encore de se déplacer à volonté. 

Qui va au cinéma ? Les jeunes, dont, plus nombreux, ceux déjà versés dans la vie active. L’école n’étant obligatoire que jusqu’à 14 ans, les apprentis sont légion. Les enfants aussi, qui paient moins cher (70 F, le prix d'une flûte de pain...) mais doivent se serrer sur les bancs des premiers rangs, à droite de l’allée centrale. 

Le cinéma ? Le local fait penser à une remise aménagée, grande, peut-être deux cents mètres carrés, avec des poutres massives au-dessus… peut-être aussi que derrière l’écran il doit y avoir une certaine surface, un ancien garage avec,  au-dessus du portail, la réclame Castrol ou Energol sinon Yacco. 
Le cinéma, c’est d’abord une odeur car il a une odeur, comme l’église ou les cafés, un peu de celle de l’école à la rentrée, un mélange poussière mouches desséchées ou plus spéciale encore, indéfinissable, mais à ne pas s'y tromper si elle venait à flotter à nouveau devant le nez… Il y a bien un sas un guichet mais la dame du patron préfère rester dans la salle, spectatrice en même temps. Pour les retardataires, elle allume sa lampe électrique à pile plate. Wonder ou Leclanché ? 


Le cinéma, c’est toute une ambiance derrière les portes battantes. Le technicien qui installe les bobines derrière les lucarnes de la cabine. Les jeunes au fond, encore ados (séance en matinée), qui chahutent et au comble de l’excitation, quand la lumière s’éteint, que l'écran s'allume, que le cliquetis étouffé de la machine s'ébranle, qui font claquer le contreplaqué moulé des assises ! Des chiffres défilent avec des croix, des hachures intercalées comme des coups de fusain de dessinateur pressé. Monsieur Balayé, le patron qui nous gendarme parfois avec son long bambou, doit aller rétablir l’ordre. Nous, les enfants, endimanchés, devant, comme des petits pingouins, on tortille d’impatience sur nos bancs de bois. Le calme revient à peu près avec les actualités fanfaronnantes et cet accent encore très parigot des speakers, comme avant guerre. Ensuite les réclames, la jeune femme en robe vichy, la ceinture large, pour une Renault Ondine ou Caravelle, Jean Mineur, le galibot qui lance son pic dans la cible et fait encore brailler la salle avec "Balzac 001, Fleury" pour ne pas dire "Paris" !  

photos autorisées commons wikimedia : 
1. film Quo Vadis (1951) Author employé(e)s MGM. 
2. réclame Wonder / photo prise en 2013 quelque part en France Author Alf van Beem.


vendredi 5 janvier 2018

NADAL D’ARIEJO II / Clovis Roques

Si vous avez trouvé quelque chose sur Clovis Roques, votre contribution sera la bienvenue ! 

Si ça vous dit de proposer une traduction du conte, n'hésitez pas non plus ! 

Si vous estimez normal que ce soit l'instigateur qui s'y attelle, je promets si vous êtes au moins dix à le demander... Vous êtes une petite centaine, tous les jours, à partager le voyage, aussi mystérieux qu'inconnus... mais un joli proverbe ne dit-il pas qu'un inconnu n'est qu'un ami qu'on ne connait pas encore ? 

Page 195 de l'Antoulougio (1), la suite du conte. Alors que les parents, partis pour la messe de minuit, pensent laisser le petit à ses rêves... 



 


(1) Antoulougio Escoulario de Lengadoc, Roudès 1931, Ediciu de la Mantenencio de Lengadoc... 

"... Qu'un pople toumbe esclau
Se ten sa lengo, ten la clau
Que di cadeno lou deliuro." 
MISTRAL.

photo autorisée commons wikimedia : 
Fabrication d'un sabot en bois - étape 5. Author Thesupermat

DE L'AIR, AQUEL MOUNDE ! comme disait la Séraphie du bureau de tabac !


Zuckerberg, le patron de facebook devient plus que collant... fa cagar pour le dire sans fioritures ! 

Figurez-vous que j'ai eu quelques étincelles avec une Dominique qui m'a mis une mauvaise note parce que les Audois seraient désagréables et méchants ! 

Qu'est-ce que Fleury a à voir avec son ressentiment ? J'ai seulement répondu que ce qui était excessif était insignifiant et que généraliser n'était pas honnête. 

La dame n'en démordant pas, avant de la bloquer, j'ai conclu avec une pensée pour Séraphie "De l'air, allez déverser votre bile ailleurs !" As paï vist !

Et là, Zuckerberg efface tout cet historique sauf la mauvaise note... c'est vrai que Facebook devient pegous et chiant avec leurs répétitions, leurs sollicitations continues, les injonctions gnagnagna "vos amis n'ont pas de nouvelles depuis longtemps", les incitations à racler du fric... Des ingérences dans le privé qui feraient perdre le plaisir de ce lien renoué, entretenu parfois loin par le passé...

Garo que encaouro un pou e daissi tout toumbar macarel ! 

Dessin d'après une carte postale ancienne que certains rapiasses s'accaparent... toujour pensount à faïre d'argent ! Les locaux reconnaitront l'affenage où Séraphie ouvrit son tabac en tant que veuve de guerre... si je ne dis pas une bêtise ! 


jeudi 4 janvier 2018

MACRON "BONNE ANNEE LES RICHES !" Même Nicolas Beytout...

Même Nicolas Beytout (L'Opinion) dénonce le "gigantesque effort financier" imposé aux ménages !


Extrait : "... Les frais bancaires ont augmenté de 13%, (lien) le carburant de 12%, (lien) les assurances de 3 à 5 %, (lien), les mutuelles de 4%, (lien) les timbres de 10%, (lien), la carte grise de 15%, (jusqu’à 8000 €), (lien),le tabac de 10%, (lien), les abonnements bus de 3%, (lien) (Grenoble décrochant le pompon avec une augmentation de 278%), le péage autoroutier de 1,3%, (lien), les amendes pour stationnement, 130%, le gaz de 2,3%, (lien) le forfait hospitalier de 15%, (lien) les abonnements vélib de 30%, (lien), le contrôle technique de 15%, (lien), la cantine scolaire de 1 à 3%, (lien) le fioul domestique de 46%, (lien) l’électricité de 17%, (lien) la CSG de 21,7%, (lien), mesure pour laquelle le gouvernement affirme qu’elle serait compensée par la suppression de la taxe d’habitation, sauf que cette dernière ne serait effective qu’en 2020... si tout va bien... par contre la suppression de l’impôt sur la fortune a été appliquée tout de suite.
Au sujet de l’augmentation du prix du carburant à la pompe, il n’est pas inutile de rappeler qu’en 2007 le prix du baril était de 65 $, soit un prix à la pompe de 1,04 €... et que ce matin, ce même baril ne coute que 48,57 $, soit un prix à la pompe de 1,41 €..."

Applaudissez, les 18% qui avez plébiscité le président du Merdef au 1er tour !
Notre nouveau président l'assure, tout ce qu'il fait, c'était annoncé, prévu, et c'est sur ce programme que les français (...)
agoravox.fr

mercredi 3 janvier 2018

NADAL D’ARIEJO / Clovis Roques



Jan, carbouniè bravas, trigoussant la misèro,
Venguèc, loungtemps i a, mountar sa carbougnèro
Dins les bosques de Verdoulet ; loungtemps i a !...
Asclavo, cado journ, le fach (1), l’acacia,
E les casses (2) fèlhuts ambe las camos rancos.
  

Avio bastit l’oustal de riplouns e de brancos,
Al rans del gran camin Toulouso-Verdoulet.
Dins la negro fourest demouravo soulet,
Ambe sa moulhè Jano e Janou soun mainage :
La femno èro valento e le drolle èro sage.
Plan que gagnèsso prim en trimant coumo ‘n gus
Vivio de soun mestiè sense dure à digus.
Jano fasio la soupo, asugavo à la molo.
Le menut cado jour s’en anavo à l’escolo.
Le dimenje vengut, per se cambia l’imour
Escoutavon la messo e’n pessic de sermoun
E la vido courio sense gauch, sense fèsto,
Tristo e pauro es vertat, proun magro mès ounèsto
…Aquel an le carboun s’èro vendut milhou :
Jano ne proufitavo e tout cop un talhoun
De bouno carn de biou gourgoulavo dins l’oulo.
La sièto, per soupar, se metio mès coumoulo
E l’annado esten bouno, avion pouscut croumpar
Dos aucos, qu’a Nadal, segur, sense troumpar
Per que venion fort plan redoundos, grassos, frescos,
Proumetion de coufit al mens dos plenos descos.
E Jan, en i balhant calque pugnat de mil,
A soun Janou disio : « Cresi qu’oungan moun fil,
Pe’l Sant Journ de Nadal, faren un bricou fèsto !
Aquestè aujan proufito e semblo à punt de resto,
Pouiren tastar le fege e’n platoun de sanquet.
Floucaras nostro taulo am ‘un poulit branquet
De l’agréu le pus bèl, cargat de roujos granos,
Debrembaren atal las maridos semmanos,
Un boun moument ne fè passar forso doulents !..
  


Aquel ivèr fusquèc afrous : la nèu, les vents
Que dins le mendre trauc butavon la tourrado,
La tempèsto de jèl, de glaço, la trumado.
… Moustèlos e taichous, mandros, loups e singlas (3)
Annavon arrincar la carrogno al courbas (4),
Dins les camps, e roudar la nèit, proche las bordos,
Per panar mespresant trapadèlos e cordos,
La galino ou loe piot, le cabrit ou l’agnèl…
Un sèr que las nivouls amagavon le cèl,
Que l’auta, en idoulant, fasio tièular las baucos,
Un vièl loup adalit escanèc las dos aucos
Del carbouniè bravas, aqui stant las manjèc,
Sus la plaço dichant las urpos e le bèc…
Fuscèc un journ de dol per touto l’oustalado, (à suivre)
 
(1) fayard, hêtre.
(2) chêne blanc ou vert.
(3) belettes et blaireaux, renards, loups et sangliers.
(4) corbeau 

crédit photos commons wikimedia : 
1. Charbonnière en cours de préparation à... Cuba Author Ji-Elle
2. "Mes oies de Toulouse" Auteur "Moi avec mon portable"

MUTATA EST VICE-RECTOR ! « Il faut muter, renvoyer, virer la vice-recteur ! »



 
Patrick Millan (propriétaire KweziFM) : Mais qui veut la tête de Nathalie Costantini ?.. Certaines personnes demandent…
  


Constance Cynique : c’est très violent, je trouve ça un peu affligeant, je représente l’institution, un ministère, l’Etat je n’ai pas à rougir. Ce qui est violent c’est cette parole qui n’est pas maîtrisée. Cette démocratie qui n’est pas mise en œuvre jusqu’au bout des arguments très flous. Je ne me permettrai pas de juger ce que disent les gens.

Visiblement, la vice-recteur et ses satellites tournent en rond et font la ronde par solidarité de caste. Ce qui est très violent, madame, c’est votre prétendue supériorité qui n’en finit pourtant  pas de nous tirer vers le bas. Et pour nous, ce n’est pas « un peu affligeant », c’est d’autant plus lamentable que, trop sûre de vous, vous n’êtes même pas en capacité d’évaluer la portée de votre crétinerie ordinaire !
Comment ça, la parole qui ne serait pas maîtrisée ? Vous parlez peut-être de votre langue de bois permanente. L’institution est vraiment à l’image des pions pitoyables que ses réseaux promeuvent. Au garde-à-vous de sa connerie, de sa légalité dévoyée, elle saborde le pays depuis que la nomenklatura mitterandienne s’est enkystée ! 

Vous en voulez des arguments « très flous », vous qui n’avez même pas le courage de juger ce que disent « les gens » parce qu’à part votre mentalité de cooptée arquée sur ses privilèges, de « collabo » engagée, zélatrice même pour des errements, vous ne brassez que du vent, vous ne barattez que du temps à commencer par celui de générations d’enfants cyniquement sacrifiés à vos dogmes imbéciles ?

Vous en voulez des arguments « très flous » ?

* remettez les écoles en état avant de nous embarquer dans des réformes démagogiques, vous qui, dès la construction des écoles, n’avez rien fait contre les malfaçons pénalement répréhensibles !

* baissez le nombre d’enfants par classe !

* refondez la formation des enseignants !

* mettez en place le « plus de maîtres que de classes » !

* contre les inégalités, donnez plus de moyens aux écoles défavorisées !

* assurez un vrai suivi des enfants en difficulté !

* ne cédez pas à cette démagogie niant l’autorité et la discipline ! 

Le mammouth, le machin, pôvre Claude Allègre qui focalisait sur les profs à « dégraisser », ce sont 850.000 enseignants encadrés par 300.000 fonctionnaires devant assurer la stabilité, la continuité, le suivi d’expérience… 
Or, depuis 40 ans, la stabilité, la continuité enfoncent l’institution chaque jour dans plus de médiocrité. C’est la catastrophe concernant le fonctionnement autoritariste de l’administration, des enseignants laminés par la coercition généralisée, les menaces, les pressions qui encouragent l’esprit courtisan, la flagornerie, la cooptation en guise de promotion au grade d’inspecteur ou de recteur ! Les pédagogues réduits au rôle borné d’exécutants n’ayant plus à émettre la moindre des propositions (en 1991, un inspecteur me disait déjà qu’entre son honnêteté et sa sécurité, un enseignant devait choisir sa sécurité !) ; le dogme, l’idéologie aveugles, les enfants loin derrière, le rôle pourtant central des parents contesté, contourné au point de promouvoir un ABCD de l'égalité, une théorie du genre générée par la débilité des fossiles des cabinets, rendue crédible à cause du fond gauchisant de socialistes par ailleurs si libéraux (virulence des Peillon, Belkacem suivis par l’impuissance pathétique d’un Hamon !). 
Si les classements internationaux traduisent régulièrement l’apathie mortifère, la médiocrité française, nous devons évoquer des conséquences autrement inquiétantes… Dans quelle mesure l’École n’est pas responsable des enfants qu’elle a eus en charge pendant plus de dix ans et qui sont pourtant devenus intégristes sinon vecteurs d’un terrorisme religieux quand ils ne crachent pas sur leur pays (thèse avancée par Natacha Polony) ?     

Comme le remarque à juste titre Patrick Millan le journaliste, ce n’est pas en faisant tomber la tête de la vice-recteur que les choses changeront. C’est vrai, mais pour le peuple, les citoyens, les parents, baisser les bras discréditerait l’opposition légitime, le bon sens commun contre une gouvernance dangereusement dévoyée depuis trop longtemps, par rapport aux principes républicains et démocratiques... La rue ne bouge que quand les élites ont failli et trahi ! 

Et puisque tout doit changer avec un président de quarante ans à peine, les institutions étatiques doivent cesser de faire semblant d’écouter en engageant un énième diagnostic, en proposant une énième mission, un énième état des lieux ! Une façon de faire indigne, dilatoire, dispendieuse, stérile, méprisante avec la faillite à la clé, la catastrophe, la démocratie confisquée après quarante ans de vos métastases qui rongent toujours plus profond ! 

MUTATA EST VICE-RECTOR ! il faut se débarrasser de ces prétendus grands commis et serviteurs de la République, ennemis du peuple, traîtres au pays !  

PS : poussez les parents et l’UDCSF Mayotte à lancer une pétition réclamant le renvoi de la vice-recteur ! udcsf.mayotte@laposte.net