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dimanche 14 février 2016

POUR CARNAVAL, LA SOUPE A LA GRIMACE (1)... / Fleury d'Aude en Languedoc

Charité bien ordonnée dit-on... sauf qu’à Fleury, visiblement, nous en resterons à ressasser des souvenirs des carnavals d’antan... A ce jour, c’est l’indigence complète sur les pages municipales. Les rues en fête sont plus légitimes sans doute... Et entre nous, pour quelle fête ?

A Salles, si le carnaval est célébré en mai, bien après la bataille, le référencement informatique fait vraiment mauvaise impression... Les premières pages suggérées, en effet, sont d’un effet... morbide ! En cause, ces velléités de blog et de page facebook mort-nées dès 2011, le jour même de leur création ! Le fulgurant irresponsable en question ne pourrait-il faire preuve d’un bon geste en effaçant tout ?

A Lespignan, si la mairie classe son carnaval et la "Corbeille Jolie" dans les « temps forts » de la commune, les dragées, les quatre hauts de forme et les cannes à pommeaux ne sauraient nous faire oublier les meuniers et la bufatière (la danse du soufflet) des années 70... Obligé de regagner Lyon, le sourire plutôt forcé et le moral dans les chaussettes, je devais faire bonne figure pour passer au pas les nuages de farine et les masques moqueurs... Et que dire quand tout un passé se retrouve soufflé avec la démolition de la cave coopérative qui exposait ses jolies grappes au soleil couchant ? Dois-je ajouter, au comble de ma déprime, que me reviennent aussi les trognes rubicondes des Belges en goguette, ceux du jumelage, dans un pays de cocagne où le vin coulait de source ? Que reste-t-il sinon une journée de vendanges à l’ancienne ? Bien sûr que c’est bien pour les jeunes... Bien sûr que j’en deviens odieux... mais pour nous qui avons vécu cette époque et goûté, entre parenthèses, un fameux merlot d’ici, même s’il nous reste l’orchestre sous les platanes devant l’école, c’est surtout la boule dans la gorge qui ne passe pas...

A Vinassan, le site de la mairie annonce le carnaval dans sa galerie de photos... je cherche encore même si j’apprécie, en passant, la jolie collection sur les vendanges et encore une coopérative aujourd’hui disparue !.. Le "sang de la vigne" sans doute... (2)

A Armissan, après des carnavals à vélos (sic), le comité des fêtes a œuvré, en 2014, pour relancer la danse traditionnelle de la bufatière. Hélas, l’année 2015 a déçu avec une petite trentaine seulement de costumés en rouge et blanc et trop peu de monde pour les fêter le long des rues. Pour voir une belle affluence, il faut faire défiler les  photos des carnavals du début du siècle (jusqu’en 1920) avec calèches, chariots et chevaux !
http://www.armissan.eu/gallery.php

A Coursan, loin des « grandes heures » louées par Jean Camp, ils font seulement la pub pour le carnaval de Narbonne (3) !

Narbonne a calqué son carnaval sur le calendrier religieux. Le ROI DE LA MUSIQUE était le thème de cette année avec élection de la reine, une dizaine de chars et 500 carnavaliers, etc. http://www.narbonneenfete.com/accueil.html

A Espéraza (4) où la ville illumine la dernière cheminée d’un glorieux passé industriel (chapeaux, chaussures, plastiques, isolants), la sortie des ermites (chemise de femme, chapeau melon, noir de fumée sur le visage et maquillage au charbon) marque le carnaval depuis 1930. Le lendemain du mercredi des Cendre, accompagnés de musiciens et d’un répertoire d’airs choisis, ils passaient dans les ateliers pour chiner les filles et les patrons chapeliers. Le vin chaud, le cocu promené sur un âne, une croix où pendaient saucisses et saucissons faisaient partie de la fête. S’ils font encore le vin chaud, est-ce toujours dans le pèirol de 50 litres ? 

A Quillan,  c’est au printemps. Carrément en avril, hors délais, hors sujet même, et les costumes qui y sont particulièrement soignés ne tempèrent pas mon sentiment.
https://www.facebook.com/FecosDeQuillan 

Carnavals perdus, retrouvés puis reperdus comme à Fleury, Salles, Armissan, Lespignan et malencontreusement, à Carcassonne aussi où la municipalité n’a rien voulu savoir alors que depuis le retour de Carnaval en 2011, la fête allait crescendo (passo-carriéro (5), jugement, crémation, bal masqué).


Avant de me laisser aller à ne plus trouver grâce à des carnavals manquant de spontanéité, plus que pour ces cavalcades et autres corsos fleuris des beaux jours retrouvés mais qui ne valent pas symbole, je vais d’abord chercher du réconfort avec des festivités qui elles, durent et perpétuent une tradition d’optimisme, ancrée dans la nuit des temps et si importante pour se projeter dans le futur... Au moins, avec ces carnavals vrais, nos souvenirs de Fleury peuvent-ils reprendre leurs couleurs. 

photo et vidéo autorisées / Le Poulain de Pézenas en Hongrie !
https://www.youtube.com/watch?v=NTZzbX8fCZM 

(1) Avertissement préalable : attention à ces prestataires de services (à titre gracieux j’espère) qui annoncent «Toutes vos informations locales à...» et qui, avec une même page et de mystérieux beignets de carnaval, changent seulement le nom de la localité !
(2) à Vinassan des lotos, dont deux dits « des pantigues », jusqu’à la fin du mois de mars !
photos coopé de Vinassan http://www.vinassan.fr/module/9,,26/detail/4/u_vendanges_d__039antan.html
(3) à Coursan le loto existe encore ! / 16 quines, 4 cartons pleins, 10 € les 6 cartons.
https://www.facebook.com/257723454273782/photos/a.270694056310055.64514.257723454273782/1044244152288371/?type=3&theater
(4) à Espéraza, le loto existe encore ! (GRAND LOTO DE LA FERIA ce soir à 21 h / 14 quines, 4 cartons pleins / lots divers dont jambons / 10 € les 3 cartons) ! Plus cher qu'à Coursan !
(5) plutôt un défilé en sens unique même si les taquineries, le lancer de confettis ou de farine ont quelque chose de commun avec le passo-carriéiro, cette promenade au soir des beaux jours, en allers et retours, manière, pour les adultes souvent en couples, de se "passéjer", de voir "le mouvement", de saluer, d’être vus aussi par ceux prenant le frais sur les perrons et devants-de-porte... L’occasion bien sûr, pour les uns et les autres, de commenter, avec tout ce que l’affection et la médisance peuvent inspirer, plus loin, à voix basse, après la rencontre et les échanges claironnants.
Ce passo-carrièiro est aussi pratiqué par la jeunesse, le dimanche ou lors des fêtes. Pour le groupe des garçons, il consiste à croiser celui des filles, à plaisanter, à lancer des piques, à provoquer. Les filles, elles, répondent et se moquent allègrement... C’est une approche parfois à l’origine de liaisons, de mariages à venir.
Pratiqué aussi par les garçons seuls et souvent tard dans la nuit, quand les cafés ont fermé... Après quelques tours du village en suivant l'ancienne ligne des remparts et des portes, il y en a toujours un qui propose un tour de plus !
Pour les vendanges et sûrement parce que nos amis espagnols venaient en nombre, après la toilette de fin de journée, se formaient aussi les groupes de filles fraîches et de garçons brillantinés, enhardis dès le noman’s land entre la dernière ampoule du village et la nuit... (vers 1964, les néons)
Tout ça pour dire qu’ils sont bien gentils, à Carcassouno, de parler de passo-carrièiro alors qu’il s’agissait d’un défilé ! Il n'empêche : ils ne méritaient pas d'être ainsi traités par la mairie !

vidéo autorisée / Le Poulain de Pézenas en Hongrie !

https://www.youtube.com/watch?v=NTZzbX8fCZM  

vendredi 12 février 2016

AVEC ARROGANCE ET MÉPRIS, VOILA COMMENT ILS PRÉTENDENT SERVIR / Mayotte, France en Danger !

AVEC ARROGANCE ET MÉPRIS, VOILA COMMENT ILS PRÉTENDENT SERVIR
un peuple qu’ils voudraient faire taire en confisquant toujours plus de démocratie !
 
Reparlons des écoles...
A Marseille, suite à une pétition (au moins 15000 signatures) concernant le mauvais état des écoles des quartiers nord, le froid insupportable en hiver (le chaud à Mayotte), les trous dans le sol, l’amiante dans les structures, le manque de chaises, les rats qui courent ou dont les viscères dégoulinent du plafond (à Mayotte, des chats, en plus, enfermés sciemment dans une armoire pendant les vacances), de vieux préfabriqués (à Mayotte, on en promeut des neufs en ce moment, manière de construire...), plafonds qui s’écroulent (à Mayotte, ils se font défoncer par les cambrioleurs), les cafards (ici, on ne les compte pas...). 

A Marseille, Gaudin qui espère que l’enseignante lanceuse d’alerte sera sanctionnée pour manquement au devoir de réserve, se voit forcé de réagir. Son adjointe vient à sa rescousse en faisant état des 31,6 millions investis en 2015 dans les 444 écoles et de 1,4 millions supplémentaires pour petits travaux urgents, sans oublier
les 2,5 millions mis à disposition par le ministère de la ville. S'il est noté entre parenthèses que le vandalisme augmente la note (à Mayotte aussi), il faut ajouter une rallonge de 9 millions sur trois ans (3 par exercice), annoncée pas plus tard qu'hier par le maire de Marseille. 

Totalisons, à titre de comparaison, puisque, au moins depuis hier et contrairement à certains, nous savons compter jusqu'à 24, soit le nombre d'heures réglementaire dans les écoles publiques !

31,6 + 1,4 + 2,5 + 3 = 38,5 millions d’euros pour 444 écoles, soit 38,5 / 444 = 86.711 euros par école.
Pour les 189 écoles de Mayotte sur la base de l’annuaire dont nous dénoncions la teneur hier, cela ferait
86711 X 189 =  16.388.379 €, OUI 16 millions et quelques !

Est-ce ce qui est dépensé ici alors qu’ils se gargarisent des 10 millions en constructions sinon réhabilitations, des 350 classes sorties de terre sinon remises à neuf et qui ne relèvent que de la plus malhonnête propagande !
Ce qui est certain est que tous les institutionnels, à commencer par le préfet et les hauts fonctionnaires, et non sans la duplicité des élus, entretiennent le flou pour tenter de camoufler leur incapacité, leur manque de volonté, la radinerie des pouvoirs publics au détriment, qui plus est, de la jeunesse.
 
Par contre, dernièrement encore, les médias locaux relevaient que le CESE* régional, un organisme qui n’a qu’une voix consultative, coûtait lui, 62 millions par an aux contribuables de Mayotte ! 

Maintenant, chers administrés, vous pouvez toujours attendre que le préfet reprenne en boucle ces 62 millions, en s'exclamant "MAYOTTE ! MAYOTTE ! MAYOTTE !" tel le cabri sautillant si bien décrit par feu le premier président de la Vème république, Charles de Gaulle !       

* De Gaulle qui avait proposé de jumeler le Conseil Economique et Social (aujourd'hui Environemental, ça fait bon poids pour le même prix) avec le Sénat n’a pas été suivi et a démissionné suite à son échec... Bel exemple de manipulation des électeurs, ces mêmes moutons qui apportent toujours leurs votes aux corrompus incrustés déshonorant le pays...

dimanche 10 janvier 2016

QUAND L’ÉTAT JACOBIN ATTISE LE SÉPARATISME ! (fin) / Fleury d'Aude en Languedoc

    Les jointures grippent, les cardans rouillent depuis longtemps et la cohésion sociale, sociétale, continue de s’effriter inexorablement ! La déliquescence générale (économie, éducation, iniquités, politique extérieure, amoralité, etc.), largement imputable à ce bipartisme consanguin auquel se mesure, désormais, le troisième larron ne valant pas mieux, en est la première cause ! Que l’on évoque ou non le slogan de Chirac sur la fracture sociale en 1995 (moins oublié que son pommier), le constat demeure consternant : en vingt ans, non seulement si peu, sinon rien de significatif ne semble avoir été mis en œuvre mais tout s’est dégradé sous couvert de mondialisation. Le vivre ensemble mis à mal agonise en convulsions explosives et les castes dirigeantes persistent à faire comme si. Les derniers en date avec « MOI PRÉSIDENT... MOI JE...», en fossoyeur du socialisme, finissent de confisquer la démocratie (1). Pour le citoyen déjà rétrogradé au rang d’électeur pour un exercice vidé de sa substance, le spectre de l’État policier ne relève malheureusement plus de l’hologramme ! 

La croix occitane pour le Languedoc et Midi-Pyrénées, le rouge et or pour le Roussillon.
    Dans ce triste contexte, nous, Anonymous del Sud é Miéjour, Languedociens et Catalans, français obligés bien que non fédérés, européens forcés bien que de cœur, et nullement choqués par le discours en corse du président de l’Ile de Beauté, restons abasourdis et sidérés. C’est dans ces circonstances que le recentrage sur nos langues historiques nous a fait l’effet d’un bol d’oxygène. Voir les programmes à travers ce filtre a rendu supportable la lecture de litanies éculées ne rompant pas avec la grande hypocrisie politicienne, le racolage prometteur n’engageant que le troupeau assez bête pour y croire... Concernant notre demande pour une autonomie bénéficiant déjà et depuis longtemps à nos voisins, plutôt que de la considérer comme une surenchère, il faut la voir comme une exigence légitime et basique de démocratie à partir du moment où les engrenages de la Vème République font trôner sans vergogne un roi-président d’Ancien Régime à la tête d’un Etat Français.
    Quitte à passer pour des godiches, des naïfs face à des associations de politicards parasites qui plombent la France depuis un demi-siècle, nous avons voulu constater dans quelle mesure, les programmes, les professions ne manquant pas de foie des candidats aux régionales, prenaient en compte nos langues régionales en Languedoc-Midi-Pyrénées-Roussillon ? En réponse au mépris sous-jacent de la caste, notre argumentaire n’en paraît que plus candide. Pour reprendre tout le bien que pensait Napoléon de Talleyrand, ils ne sont que de la merde dans dans des bas de soie...
    
Suite de notre décryptage :   

L’UPR déclinaison Hirimiris « LE PARTI QUI MONTE MALGRÉ LE SILENCE DES MÉDIAS »... Si de Gaulle tenait à démarquer la France des deux blocs, Assselineau et son lieutenant horripilateur tiennent à désigner leurs deux ennemis : « la promo constante de l’américain d’un côté, des langues régionales de l’autre ». Cet extrémisme nuancé de fascisme ne pouvait que les DISQUALIFIER ! 

« CITOYENS DU MIDI PHILIPPE SAUREL » L’ex PS exclu puis vainqueur sur Montpellier avec le concours de l’ex-maire, elle aussi PS, contre le candidat officiel PS (quel foutoir chez les socialos !). De son mentor et aîné Frêche, il a une arrogance d’homme providentiel rejoignant la morgue des capitales de région envers le reste du territoire (comme Paris snobant la France résiduelle).
D’une indifférence ingrate à l’encontre des langues régionales...................................................................note MOINS 3.
 
Au FN, unique écurie politique osant se présenter en tant que telle, Louis Aliot Bleu Marine, qui de toute façon ne siègera pas (Qui mal embrasse, trop étreint !) consort de la SARL ou SCI familiale Le Pen (la fille, la nièce, le concubin, le patriarche en réserve) défend les valeurs traditionnelles : la famille (ah bon ?), les patrimoines, historique, artistique, culinaire, religieux.... RIEN sur les langues régionales alors que sa base étant Perpignan, Louis semblait doublement impliqué....................................................................note MOINS 4. 
(initialement 5 en négatif mais son bel accent du Sud lui valut 1/25ème d’indulgence)

« NOUVEAU MONDE EN COMMUN / Occitanie Catalogne, notre région ! / le rassemblement citoyen écologiste et solidaire » G. Onesta veut rassembler large sur une base « grenouille se gonflant face au bovidé », sur un fond de conscience "citoécolosolidaire" soutenu par EELV et Partit Occitan, parti pourtant soutenir ailleurs en PACA. Le programme est néanmoins riche dont, plus ou moins directement, pour nos langues non-expressément nommées : « vraie offre TV régionale.../... démocratiser les langues (?).../... réunir les États Généraux des cultures occitane et catalane... ce qui insinuerait que la proximité entre Occitanie et Catalogne n’est pas une vue de l’esprit..................................................................................note 7. 
(initialement 6 pour le flou aussi ambiant qu’opportun).

« DEBOUT LA FRANCE » Dupont-Aignan compte ses troupes. Toujours pour servir l’hydrocéphalie jacobine. Candidat régional, un nommé Lempereur, ce qui nous rappelle que les redressements nationaux amenèrent malheureusement bien des échecs (Crécy, Azincourt... Waterloo, Sedan... Sedan2... Sedan3, Dunkerque...) de tristes pages d’histoire. Bref, quelle note ? Avec à peine une mention sur la promotion de la culture... française........ ....................................................................................note MOINS 3.

«TRAVAILLEUSES, TRAVAILLEURS » s’est encore trompé d’élection avec des arguments de présidentielle ! D’ailleurs, Arlette, la pasionaria de la Banque de France, n’est pas morte : sa statue de commanderesse parle encore ! Le même papelard pour toutes les régions... Trop international, national et vain.............................................................................note MOINS 3.

Conclusion : les identités sudistes se retrouvent encore plus marginalisées par ceux qui s’accaparent un pouvoir nordiste. Et si l’époque (2003) qui voyait le député Jean Lasalle chanter « Se Canto » à l’assemblée en guise de protestation, était loin de traduire une volonté sécessionniste, force est de constater qu’aujourd’hui, le mépris, sinon l’indifférence affectée, ont réussi à cristalliser une exigence d’autonomie au sein d’un État de type fédéral... L’inconnue étant le degré de violence avec lequel le souverainisme autoritaire jacobin répondra à l’exacerbation causée par sa gouvernance dévoyée... Un pouvoir si mou, par ailleurs et si conciliant envers une cinquième colonne salafiste (il est si facile de taper sur ses sujets... quant à les défendre des dangers extérieurs...). 

Conclusion de la conclusion : Sous la croix rouge et or, une langue multiséculaire, dans un vaste territoire de culture sereine que tout oppose à cet embryon providentiel de la France que fut le duché du petit roi de Bourges, ils sont de plus en plus nombreux à entonner « Se canto », ce chant de plus en plus accepté en tant qu’hymne occitan. Cela ne peut pas mieux tomber lorsque, non sans inquiétudes, on attend la fleur de l’amandier, porteuse d’espérance.
« .../... Dessus ma finestro / I a un amètlièr / Que fa de flours blancos / Couma de papièr.
Se canto, qué canto / canto pas per iou / canto per ma mio / Qu’es al luènh de iou.
Aquelos flours blancos / Faran d’ametlouns / n’empliren las pochos / Per vous et per iou.
Se canto... » 

              L'amandier d'Aurore. 

    Conclusions annexes : il est à noter que si l’essaimage des écolos et l’implosion des grandes "incuries" politiques, noyées dans les étiquettes à rallonges des associations de circonstance, ont tout d’un bing-bang, la nature même de ces étiquettes atteste des fusions et fissions exponentielles qui ne sauraient finir qu’en une nucléosynthèse stellaire. Ne demandez pas si notre secrétaire de séance a voulu mettre le doigt sur le trou noir parce que par là, comme le clamait Pierre Dac Sa Sérénité, je n’entends pas grand-chose ! Et puis, comme le concluait Toumassou, un fakir de Fleury d’Aude, lui, demandant, aux vendanges, à Poulette la differenço entro uno tartugo é un cagarot :  « CERCO BOT e coupo de rasìns (2) ! ».  

(1) Et droit dans les yeux nous avons eu droit au tour de passe-passe, à l’entourloupe des 500 000 chômeurs en formation pour  1 milliard de nos impôts... Il ne reste plus à l’emberlificoteur qu’à traficoter la courbe du chômage pour, toute honte bue, annoncer fin 2016 sa joyeuse candidature pour 2017. Pourquoi se priverait-il, face à des veaux et des moutons ?
(2) François Dedieu « Caboujolette » / Pages de vie à Fleury tome 2 / Dedieu éditeur 2008.

PS : la Corse ! On vous embrasse... c'est quand qu'on officialise nos relations diplomatiques ? 

                                   Occitanie

photos autorisées wikimédia commons.
 


samedi 9 janvier 2016

QUAND L’ÉTAT JACOBIN ATTISE LES SÉPARATISMES ! / Fleury d'Aude en Languedoc

 
Nous, Anonymous del Sud é Miéjour, Languedociens et Catalans, Français obligés bien que non fédérés, Européens forcés bien que de cœur, ne sommes nullement choqués par le discours en corse du président de l’Ile de Beauté ! Au contraire, nous nous félicitons de cette expression régionale culturelle, la seule qui, a contrario, démontre l’étouffement de toutes les autres par le pouvoir parisien !
    Semblount de couillouns, ces jacobins intégristes bornés, car si la langue de la république est le français, celles de nos exigences démocratiques à respecter sont l’occitan et le catalan dans leurs déclinaisons micro-géographiques !
    Et puis, nos tenants des "captations" centralisées (1) semblent oublier que l’alinéa à l’article 2 de la constitution de 1946 n’a été ajouté qu’en 1992, soi-disant pour protéger notre langue contre l’anglais, le Garde des Sceaux de l’époque (Toubon) précisant bien aux parlementaires que la précision ne nuirait aucunement aux langues régionales...
    Paroles, paroles, paroles... et pour nous tout mauvais jusqu’à ce jour !
    Nous, Languedociens et Catalans dans toutes nos variantes, nous étions réunis pour aller voir, espépisser, exprès, après la bataille, si nos langues historiques comptaient dans les programmes, les professions ne manquant pas de foie, des candidats aux régionales.
     La grille initiale de notation allant du 20 de l’excellence au 0 de la grande insuffisance ne permettant pas de départager des ex aequos plus que nuls, un premier amendement autorisa l’utilisation des notes négatives pour traduire les cagades plus ou moins cagagnouses ou constipatives, l’extra et l’introspection étant possibles.  
Les têtes de listes apparaissent dans l’ordre adopté par le ministère de l’Intérieur (NDLR : ce sont bien des affaires intestines).

« JE M’ENGAGE POUR MA RÉGION » si nous restons perplexes et sans voix face à cette originalité certainement inspirée par Jean-Marie, Bigard (pas l'autre...) et son "C'est pour manger ?" mais qui a le fieffé avantage de ne pas prêter ouvertement hommage aux suzerains en bisbrouille d’une bannière LR s’effilochant chaque jour davantage, relevons cependant une circonstance atténuante à l’éruption de Dominique Reynié, natif de Rodez, dans le who’swho court-circuité des notables provinciaux de droite. S’engageant plutôt jusque là pour des jetons de présence sur le plateau d’Yves Calvi (encore un Corse ?), Reynié a eu la sagesse de ne pas ajouter aux noms de baptême du patatoïde voulu par "Moi Président". Déjà qu’il ne sera pas facile de trouver autre chose que l’alphabet pour la tumeur « Languedoc-Midi-Pyrénées-Roussillon », considérons que le Ruthène a eu l’élégance de ne pas métastaser le mal en revendiquant pour les ventres noirs des Ségalas ou du Causse Comtal... Un cran de gagné donc pour celui dont le nom rappelle le roi René.............................note MOINS 1.   

« NOTRE SUD, UNE RÉGION FORTE, CRÉATIVE ET SOLIDAIRE » liste conduite par Carole DELGA. Le slogan est presque aussi cucu que précédemment... pour des raisons très comparables d’ailleurs... Le parrainage PS plus que discret dénote-t-il, pour le moins, l’embarras des intronisés récents, entre des frondeurs qui crachent dans la soupe pourtant avalée, ceux qui cinglent à gauche toute, ceux qui cravachent gaiement tout à droite ou encore ce ventre mou d’opportunistes, fumistes, ô combien responsables de la dégringolade du pays mais surtout accrochés à leurs privilèges de robins ?
Pour les langues régionales, notons néanmoins « le soutien à l’enseignement de l’occitan et du catalan ». C’est sobre mais c’est dit .. ....................................................................note 7.

« FORCE FRANCE SUD LA RÉGION LA FRANCE LA VIE » Ça martèle, ça fait robot mais c’est la vie chez Martinez Jean-Claude,  un phénix renaissant toujours de ses cendres ! En politique depuis 35 ans, comme Bartolone, mais d’une commensalité plus digne et honorable, moins "ors de la république", certainement pas offerte par acclamation. Rat des champs se limitant aux miettes tombées de la table, Martinez partage cependant ce travers des pros de la représentativité constitutionnelle, consistant à faire oublier qu’ils sont dans le paysage depuis trop longtemps. Ainsi notre fidèle lieutenant de Le Pen, forcément passé par la case "félon", se garde-t-il bien de revendiquer son passé au FN. Notre ami Jean-Claude dit bien qu’il est du Sud, sa salutation initiale en atteste :  « amics d’aqui, estimats amics ». Ensuite nous entendons bien que les 13800 platanes abattus, les abeilles en perdition, les 146000 AVC démontrent qu’il faut défendre et aimer la vie... mais quand il embraye avec le « tsunami de 800 000 Alzheimer » (chiffre MENSONGER à l’échelle de notre patatoïde régional !) et qu'il culmine avec une « Audace des cultures et du sport
» « Gardarèm nostre oustal » (de berger sur le Larzac, non ?) , son blabla racoleur peut lui valoir...................................................................note 3.

« LA RÉGION EST NOTRE BIEN COMMUN » la liste écologique et citoyenne de Christian Cavard fait bien état de la lutte contre les discriminations mais celles pour tant tout aussi visibles qui mettent à mal nos langues régionales ne concernent visiblement pas ses lapalissades! .................................................note MOINS 3.

« INDIGNEZ-VOUS AVEC NOUVELLE DONNE » Gilles Fabre est plus expert pour la langue à clics consistant à suivre sur l'ordi une arborescence ne menant à rien sur le Net : impossible de trouver la profession de foi. En plus de leur engagement à l’échelle supra-régionale, cet enquiquinement congénital leur a valu un cran supplémentaire d'indignation de notre part ! ............note MOINS 4. 

(1) Bien qu’elles aient l’apparence de la légalité... aussi légales que ces votes à quelques uns, en catimini, la nuit, au palais Bourbon... 


photo 1. régions au 1er janvier 2016. 
2. Résultats en Languedoc-Midi-Pyrénées-Roussillon / Commons Wikipedia. En bleu "la droite", en gris "le FN", en rose "les socialos".