Pas que...
pas que ça...
Alors tous les signaux, même exhibés en signes de ralliement au nom de dogmes sectaires, je me les récupère car je les aime, mes semblables quand, cessant les fanfaronnades, ils se regroupent pour s'en remettre à plus fort qu'eux. Alors chez moi, quand les bourgeons gonflent, dehors et dans ma tête, fin mars, début avril, je me les fais miens les lauriers, le buis, l'olivier et tous ces rameaux élevés vers le ciel : je leur fais dire la même chose qu’en troupeau, mais autrement, en marmonnant, doucement pour qu'on croie avoir entendu, sans comprendre vraiment. Mais c'était avant, c'est apaisé maintenant... Pas comme là-bas, de l'autre côté, où une bête immonde exhale sa barbarie, où "... Pas besoin d'être Jérémie pour d'viner l'sort qui..." leur est promis.
Peu importe
si nissan (1) est antérieur à Nicée... Mais non, pas la marque nippone (ni
mauvaise non plus) ; ensuite, si vous prononcez "niquée", c'est que vous
confondez avec l'Athéna, qui l'était, et majuscule qui plus est ! Peu importe si
la Pâque
prélude aux Pâques, ce qui préexiste sans contestation aucune, sous les climats
à quatre saisons, c'est l'équinoxe de printemps, le renouveau, la promesse de la
terre, l'espérance universelle que demain encore sera. « Que sera,
sera... » (2)
Alors tous les signaux, même exhibés en signes de ralliement au nom de dogmes sectaires, je me les récupère car je les aime, mes semblables quand, cessant les fanfaronnades, ils se regroupent pour s'en remettre à plus fort qu'eux. Alors chez moi, quand les bourgeons gonflent, dehors et dans ma tête, fin mars, début avril, je me les fais miens les lauriers, le buis, l'olivier et tous ces rameaux élevés vers le ciel : je leur fais dire la même chose qu’en troupeau, mais autrement, en marmonnant, doucement pour qu'on croie avoir entendu, sans comprendre vraiment. Mais c'était avant, c'est apaisé maintenant... Pas comme là-bas, de l'autre côté, où une bête immonde exhale sa barbarie, où "... Pas besoin d'être Jérémie pour d'viner l'sort qui..." leur est promis.
Non, non,
contrairement à ce que vous croyez, je ne vais pas encore vilipender nos
dirigeants mouillés un tant soit peu et valant si peu, d'ailleurs. Je reste avec
Pergaud et Brassens, vaut mieux...
Fichtre ! un peu de hauteur, ça sent meilleur là-haut ! La chasse aux papillons, Pâques fleuries, mon clocher et ces volées de souvenirs qui grifferont jusqu'au dernier jour...
Fichtre ! un peu de hauteur, ça sent meilleur là-haut ! La chasse aux papillons, Pâques fleuries, mon clocher et ces volées de souvenirs qui grifferont jusqu'au dernier jour...
Je cours
relire, avec une envie toujours renouvelée, ce que nous écrivions avec papa, à
quatre mains presque. Lui, reprend un martelet que j'ai dû évoquer même si
c'était un peu tôt, de la part des jeunes désœuvrés, pour taper chez les gens
endormis. Sa touche personnelle, plus captivante, vient juste après :
« ...
Dimanche des rameaux 1953 : Le mauve de la glycine qui étale ses grappes près d’un
portail de la place du Ramonétage m’a fait penser à l’entrée monumentale du
château de Saint-André-de-Sangonis, et en ce jour des Rameaux je revois
Marcellin, le vieux serviteur zélé jonzacois qui, de retour de la messe,
parcourait une à une les pièces de la grande maison pour laisser dans chacune
d’elles une branchette de laurier bénit destinée à remplacer celle de l’année
précédente. Pauvre Marcellin, si gentil au fond, qui revenait avec nostalgie sur
ses cinquante années passées au service des familles Martin, puis Gaudion de
Conas, Romilly enfin ; il évoquait la cure à lui payée jadis annuellement à «
Châtel » (Châtelguyon), les tenues de service auxquelles il avait droit, bref
les beaux moments de sa vie de fidèle domestique. Et maintenant ? La comtesse,
toujours à court d’argent, lui devait même sept mois de gages, quelle misère !
Aurait-il mieux fait de rester au service de la maison Martell qui portait si
haut depuis si longtemps le renom du cognac français, celui de son pays qu’il ne
reverrait plus ?.. » François Dedieu, p. 185 Le Renouveau / Caboujolette 2008.
Moi :
« ... Le samedi reste empreint de mystère mais notre communauté
villageoise renaît le dimanche dans l'église inondée de soleil, pleine de monde,
lorsqu'une élégante voulant se mettre en évidence se signe en retard devant le
bénitier. Ensuite les familles se retrouvent pour le repas de fête avec les œufs
au mimosa, farcis d'anchois, le gigot de l'agneau pascal et le bras de Vénus à
la crème pâtissière.
Une tradition qui n'a rien de religieux veut
que l'omelette pascale soit préparée pour le pique-nique du lundi de Pâques.
La
Saint-Loup (3) est un jour férié. Les groupes joyeux se
retrouvent dans les pins, dans les prés, à la mer aussi… aux Cabanes, à
Saint-Pierre... » Jean-François Dedieu, p. 161 Le Renouveau / Le Carignan 2008.
Lundi de
Pâques 6 avril 2015, comment laisser passer un jour indissociable de son dimanche, sans trop penser à « l’agnus pascalus » qui a
eu plus de chance que son alter ego « paschalis » parce que « sans le
latin, sans le latin... », même Brassens n’a plus voulu suivre (4) !
(1) mois
hébraïque.
(2)
« When I was
just a little girl
I
asked my mother, " What will I be ?
Will
I be pretty, will I be rich ? "
Here's what she said to me... » Doris Day (1956).
(3)
Quel est ce saint mystérieux ? A Coursan,
ils disent « faire pâquette ».
(4) langue de l’Eglise
alors que la Nouveau Testament
est écrit en grec.
photos 1 tulipes F. Dedieu 1965. 2 & 3 ciste cotonneux et ciste de Montpellier JFDedieu.
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