De la part de ceux qui ont de la bouteille et des responsabilités, nous avons droit soit au silence assourdissant, soit au « ni responsable ni coupable ».
Le silence
assourdissant soit parce qu’on fait le gros dos, en attendant que la
tempête passe, soit parce qu’on fait avancer la caravane tandis que les chiens
aboient. Je veux bien en être, de la meute, la langue bien pendue, le fouet
leste, et « on » serait monsieur le préfet d’abord aux champs, lors de
sa tournée des villages, puis dans ses quartiers tant ce qu’il a vu l’a accablé
à moins que ce ne soit pour relever ses manches.
Ils doit avoir les oreilles
qui sifflent quand même ! Pas plus tard que ce matin, à Kwezi, un patron de
l’aquaculture en déconfiture ne lui a pas envoyé dire en lâchant tout de go que
certains éléments de l’administration viendraient à Mayotte pour « deux ans
de dolce vita et une promo à la sortie » ! La radio a évoqué un
dossier soumis en janvier 2013 et toujours pas réglé, plus de deux ans après...
L’aquaculteur, toujours maître de ses propos mais manquant de réalisme, a même
regretté qu’il n’y ait pas plus de fonctionnaires mahorais, plus concernés que
ceux qui viennent vivre une parenthèse sous les cocotiers... Oui, oui, en théorie... quoique, pardon
de me répéter, mais les hommes étant ce qu’ils sont, c’est l’institution qui
doit les garder dans les rails... En attendant, pour l’entrepreneur qui a des
tonnes d’ombrines qui crient famine depuis plus d’un mois (est-ce lié ?),
ça « ne bouge pas » à la Préfecture.
Attention de ne pas accuser
à la légère, parce qu’au moment de fermer l’antenne, le journaliste a fait état
d’un communiqué de la préfecture, une dernière minute, une réaction du
tac-au-tac du préfet ! Il a dit texto (ou SMS) que le classement, pris en
haut lieu, peut-être dans la nuit, relatif au patrimoine , protégeait
désormais les... cases d’un certain quartier où un ex-architecte de
la Sim, à Mayotte
depuis plus de vingt ans lui ! pas comme ces ronds-de-cuir de la dolce
vita ! faisait face au tracto-pelle des démolisseurs (au sens
propre !).
Alors, les médisants ?
En attendant il a parlé non ? Les poissons d’élevage ne sont pas à un mois
près ! Et puis s’ils finissent comme ceux du lagon parce qu’au large,
Europe oblige, des bateaux-usines razzient la ressource, ils compatiront, à la
préfecture...
photo autorisée wikipedia et l'haiku promis, comme bol d'oxygène !
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