samedi 18 avril 2015

LES MOTS QUI TUENT ! (fin) / Mayotte, France en danger



Alors que l’État discrimine le Français de Mayotte en ne dépensant pour lui que le ¼ environ de ce qu’il accorde au Français de Métropole (4700 € ici au lieu de 17300 €), il faudrait peut-être se consoler parce que l’élève mahorais dispose de plus de la moitié de ce qui est accordé en métropole (3900 € au lieu de 7720 €) ! 


                                          école désaffectée


Le budget de l’Éducation Nationale est redevenu le premier budget de l’État. En 2013, les sommes concernées équivalaient à 7720 € en moyenne par élève en France. Qu’en est-il à Mayotte ?
 Pour les 85.444 élèves de la maternelle au lycée, les sommes allouées devraient approcher les 659.627.680 euros ! Sauf que le budget pour 2013 n’aligne que 333,3 millions soit à peine plus de la moitié (1)! Dans ces conditions, que fait le vice-rectorat ?

En dignes héritiers des hussards noirs de la République, sabre au clair, il charge ! Mayotte l’a bien voulu puisqu’elle a choisi d’être Française ! Toutes les réformes doivent s’appliquer sans exception ! Vive l’égalité républicaine qu’il promeuvent, nos cadres, avec force arguments, quittes à gloser mensongèrement sur les heures volées à nos chers petits mahorais, quittes à appâter fallacieusement les mairies tenues de faire un PET ! (1) Que pouvons-nous espérer des « grands » serviteurs de l’État de plus en plus décalés par rapport à l’attente légitime de ce qui doit rester l’intérêt général ? Et plus généralement, ne nous étonnons plus si la défiance l’emporte à l’encontre de dirigeants et d’une administration qui n’ont de cesse que de trahir leur capital de confiance !
Aussi quand le secrétaire général, qui a de la bouteille et du bagou ose affirmer que l‘École fait « beaucoup » et que les 120.000 euros du grillage seront défalqués du budget pédagogique, c’est salement honteux ! S’il est normal de rappeler qu’un citoyen a des devoirs et pas seulement des droits, il est malhonnête et déloyal de lui imposer tous ses devoirs tout en le privant de ses droits, seraient-ils différés...


Ecole abandonnée : apparemment construite sur un terrain privé (?)

Mayotte, 101ème département va voir les mairies hériter des écoles sauf que les municipalités n’ont pas à accepter, de la part de l’État, un bâti scolaire, comble du comble, hors normes pour 80 % de ses constructions !
Pour ne pas noircir à dessein, disons cependant que l’État devient plus réactif : le Smiam l’organisme auparavant chargé, en théorie, des constructions a été dissous pour manque d’efficience et les bâtiments scolaires poussent depuis comme des champignons... Monsieur le préfet, peu loquace relèverait ses manches !

Et il ne faudrait pas faire la fine bouche parce qu’il s’agit de préfabriqués ou plutôt d’éléments de type Algeco, comme ceux, montés en Syrie, pour les réfugiés... Quant à nos mandarins du vice-rectorat, ils feraient mieux de se taire et de ne pas se montrer, en tenue « petit blanc » qui plus est, cravate et manches courtes. Décidément l’habit ne fera jamais le moine !

(1) dont 90 % pour le salaire des personnels http://mayotte.orange.fr/…/50-de-fonds-publics-en-moins-pou… / source kwezi.
(2) Le Projet Éducatif Territorial est "acronymé" PEDT parce qu’ils se sont aperçu, mais trop tard, que cela donnait PET ! décidément, le temps ne fait rien à l’affaire...


                                    cantine laissée à l'abandon après trois ans de fonctionnement.



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