mardi 17 février 2015

LES POTENTATS ATTAQUENT EN MEUTE ! Restons vigilants ! / Mayotte en Danger

Un terrible marasme sociétal, moral, englue Mayotte. Encore ce matin, un docteur invité à Kwezi déplorait qu’il n’y ait que 12 lits dans un service de l’hôpital pour 300 000 habitants, que plus personne ne peut et ne veut venir travailler ici, que les braves gens vivent en cage alors que les délinquants nuisent en toute liberté ! Un autre docteur n’a-t-il pas été condamné à 2000€ d’amende pour les quatre baffes administrées au jeune voleur pris en flagrant déli ? Parallèlement France Mayotte Matin insiste sur « l'imbécillité administrative » qui va arriver à faire couler le seul secteur porteur de l’île, l’aquaculture.
Néanmoins, aveugle, sourde, autiste, serait-ce sur un autre plan, la représentation de l’État n’a de cesse que d’enquiquiner illégalement les mairies pour qu’il ne soit pas dit qu’ils n’ont pas réussi, pour des principes surtout monnayables en primes et certainement pas pour l’intérêt général, à mettre en place cette foutue réforme des rythmes scolaires !
Pour prolonger l’article de FMM de ce 17 février 2015, le préfet, digne successeur du gouverneur de’époque en tant que régent de Mayotte, reprendrait la main sur sa subalterne du vice-rectorat à propos des aménagements à la réforme là où elle ne peut s’appliquer...
Aux ordres, Costantini, la vice-recteur a communiqué au GAD (Groupe d’Appui Départemental) que pour « un suivi de l’application des rythmes... /... un nouveau groupe va être constitué ». Ce GAD doit accompagner les collectivités... et l’on reparle du PEDT (Projet Educatif Territorial sauf qu’ils ont vu trop tard que ça donnait PET d’où le « D » de même origine !), ce plan devant être proposé par les mairies DANS LA PLUS GRANDE ILLÉGALITÉ INSTITUTIONNELLE... et blablabla et blablabla...
Très symptomatique du fonctionnement de notre clique administrative : après le comité Théodule, on crée le contre-comité Ursule... plus on est de nuls, plus on... Ils veulent que ça marche en mettant un emplâtre sur la jambe de bois plutôt que de ménager l’autre patte dans un exercice complètement illégal de leur médecine !
La nomenklaturiste de l’enseignement (qui ne fera pas long feu... de toute façon même les bons ne font que passer !) veut « des conditions optimales pour la réussite des élèves »... Si ce n’est pas enfoncer des portes ouvertes, peut-être aurait-elle l’idée d’importer de la moutarde pour le cataplasme sur la jambe de bois !
Le stakhanovisme antérieur de la dite nomenklaturiste (qui, entre parenthèses, vient de toucher 10.400 euros de rallonge pour « manière de servir ») basé, à l’entendre, sur les Conseils d’Écoles (encore une fumisterie sous des atours démocratiques, soit dit entre nous...) se retrouve donc relayé par le GAD en question... Elle nous prend vraiment pour des nyombés (vaches qui sont l’équivalent de nos ânes dans une expression raciste pour nos animaux) lorsqu’elle parle de « pérennisation des moyens » avec un État en faillite (Fillon fit sensation avec cette expression...).
Pour mieux considérer les problématiques de Mayotte, ouvrons-nous sur ce qu’il en est en métropole, dans une localité de 3000 habitants dans l’Aude. Voici ce qu’en dit le maire, dans « parole d’élu « (p. 2) et « perspectives 2015 et au-delà p. 3 (Journal municipal / février 2015) http://fr.calameo.com/read/0018616582f60b86fac93

« ... La crise économique sévère conjuguée aux baisses importantes des dotations de l’État... »
« ... le désengagement progressif de l’État (70.000 € de DGF, Dotation Globale de Fonctionnement en moins en 2014 et 170.000 en 2015) conjuguées aux surcharges que sont les coûts des rythmes scolaires et les pénalités de retard pour manque de logements sociaux (95.000 €) grèvent sérieusement notre budget... »
 Je crois que la part d’un maire conciliant, respectueux de l’Etat, ces propos ne relèvent pas d’une opposition systématique et négative aux gouvernants ! Et à Mayotte « Viva la Pepa ! » ? Qu’on nous dise donc de quelle solidarité nationale nous bénéficions en tant que laissés pour compte, pour que nos responsables démontrent un activisme aussi crasse et déplacé, fait de promesses inconsidérées ! Vraiment pas la peine de nous saouler avec ces GAD, PEDT et autres EPCI. Le problème est qu’ils ne sont pas gens à s’honorer de reconnaître qu’ils se sont trompés ou qu’ils ont voulu marcher plus vite que la musique... Vous me direz que lorsqu’on a à la tête de l’État un menteur patenté...
En attendant, après les avoir renvoyés dans les cordes à la rentrée puis au deuxième round (vacances d’octobre, quand la vice-recteur est allée manœuvrer en douce à Boueni... en court-circuitant le Conseil d’Ecole !), alors que l'administration et ses apparatchiks feignent de ne pas reprendre le combat en janvier, pour un troisième round qu'ils voudraient engager le 20 mars, en mettant en avant Théodule et Ursule, qu'ils prennent garde de ne pas recevoir le gnon devant les ramener à une vraie gouvernance... Ne soyons pas partiaux, c’est à des efforts tels ceux en matière de constructions scolaires qu'ils doivent s'employer, après des progrès certains (il faut reconnaître ce qui est...).
Par contre, concernant la chienlit idéologique (la réforme des rythmes pour ceux qui auraient décroché) dans laquelle ils veulent, en dépit de tout, nous entraîner, une opposition populaire veille, prête à se fédérer s’ils remettent ça !
Parce que la plus grande vigilance solidaire est de mise contre des mesures administratives déraisonnables qu’ils portent, plus par esprit de caste, attaquant en meutes et par vagues successives sans réaliser combien ils nuisent au peuple, au pays et à la République !
RA HACHIRI ! Restons vigilants puisque telle est la devise de Mayotte !

crédit caricatures Wikipedia : 1 ) l'oppression 2) changer d'administration


UN MONUMENT AU CHEVAL DE TRAIT / Fleury en Languedoc

Parmi les équidés réquisitionnés lors de la guerre de 14-18, les chevaux lourds et demi-lourds étaient irremplaçables pour le déplacement des pièces d’artillerie (attelage de six animaux dont trois meneurs à gauche, montés par des soldats). Entraînés au trot dans des terrains bouleversés par la canonnade et rendus plus difficiles encore avec la pluie et la boue, ces précieux auxiliaires sans lesquels la guerre n’aurait pas été gagnée (peu de matériel motorisé), se retrouvaient à des lieues de la campagne et de ses travaux paisibles. 



En 1989, dans les Bouches du Rhône, entre St-Rémy-de-Provence et Cavaillon, la commune de Mollégès a inauguré un monument tout à l’honneur du cheval de trait. Camille Soccorsi, sculpteur déjà apprécié pour ses taureaux cocardiers « Clairon » et « Goya » (et entre autres réalisations un buste de Frédéric Mistral sur une fontaine de Saint-Saturnin), a taillé le cheval de Mollégès dans un bloc de 12 tonnes de pierre du Lubéron. Au pied de la statue, un hommage poétique du félibre Charles Galtier :

    « Noun se pòu devina ço que deman preparo
        E pèr qu’à l’aveni se posque saupre encaro
        Lou bonur qu’a liga lis ome e lou chivau
        Dins la pèiro entaia,iéu, eici, fau signa.» (1)
    
Traduction approximative :        
        Ce que demain prépare ne peut se deviner
        Et pour qu’à l’avenir encore on puisse savoir
        Le bonheur qui a liés les hommes et les chevaux
        Dans la pierre sculpté, moi, ici, vous fait signe.

Si la Provence continue de fêter nombre de traditions, l’identité languedocienne me semble plus fondue,  moins en relief. Ce serait le cas pour les costumes traditionnels par exemple. De même, si je ne suis pas capable de citer une fête locale engageant tout un secteur, sur le versant nord des Alpilles, Saint Eloi, fêté dans de nombreuses localités, voit sortir la fameuse « carreto ramado », une charrette garnie de rameaux tirée par une trentaine, parfois cinquante chevaux, attelés en flèche, harnachés à la mode sarrasine (la carreto ramado dis ases, celle des ânes existe aussi). A Mollégès défilent aussi les faneuses, faucheuses ou autres moissonneuses... 
 


N’en prenons pas ombrage mais c’est autre chose que le rambal de tambours et percussions chaque année... Et s’il y a la calèche de promenade basée l’été à l’Oustalet, qui peut aller jusqu’à Saint-Pierre et sinon participe régulièrement aux manifestations, force est de constater que mise à part la promotion des cols des domaines et châteaux, on a laissé s’étioler cette mémoire du travail avec le cheval dans les vignes !
Au printemps 90, me prenant à brûle-pourpoint, je m’en souviens très bien, c’était devant le cagnard, l’adjoint à la culture me demanda si je n’aurais pas une proposition à faire. Spontanément me vint une idée de jumelage solidaire avec un village de Roumanie (ils venaient de se défaire du régime Ceaucescu) et surtout cette idée de patrimoine aussi agraire que culturel autour du cheval. Par la suite, j’ai regretté que parmi tous les équidés entretenus un temps par la commune à l’Oustalet, pas un cheval de trait ne figurât. Aujourd’hui, s’il reste un âne et une mule à l’Oustalet, sans compter le trait et les poneys des promenades...

Enfin, ça aurait de l’allure, des chevaux de trait dans nos rues ou sur les boulevards de Saint-Pierre !
Et puis il est plus que temps d’aller demander à Louis Sabater, vous savez le vieux monsieur toujours droit et vif au jardin extraordinaire, comment on les harnache ces compagnons de travail ! A côté de ses plantations plus ou moins exotiques, de l’autre côté de la salle de cinéma du patronage, dans l’écurie qui devait être celle d’une grande propriété de Fleury, demeurent des noms : MIGNON, COQUET, RIP, FRANCO... Sacrés chevaux de trait, qui voudraient, n’en doutons pas, nous faire réviser l’Histoire !                

(1) http://www.tradicioun.org/Le-vingtieme-anniversaire-du

Crédit photos :  1 & 2) http://mamoue13.blogspot.com/search/label/ALPILLES avec tous mes remerciements pour les clichés à Anne auteur d’un blog sur la Provence agrémenté de photos à rendre jaloux... 3) wikipedia 4) cheval carreto ramado 1tabbycat.wordpress 5) cheval carreto ramado www.id2sorties