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mardi 13 août 2024

C'ÉTAIT UN PETIT JARDIN... (II)



C'EST UN PETIT JARDIN...

C'était, c'est un petit jardin 
Toujours au pied des pins
Gardant ses petits riens
Qui font tant qu'on y tient...
Salades et romarin, 
Citrons, kumcat, golden,
Pêches, abricots, raisins,
De Monet presque, le bassin
Aux nymphéas et carassins...  
 

C'est un petit jardin
Fidèle au ru du coin
Busé par des humains
Toujours briques et parpaings...  
 

 

 
Sûr, du Dutronc, Jacques pour son petit jardin condamné à être bétonné... de 1972 et surtout pas “ remastered ” comme ils disent... Et comment ne pas avoir une pensée pour Françoise Hardy ?  



 
En attendant, à l'amitié car un jardin tout comme un livre amènent à l'amitié, à l'ami des partages du cœur... au nom des années qui jalonnent, de ce qui ne fait que passer à commencer par ce jardin de juin où je crains d'aller voir tant le soleil accable et qu'avec le changement, l'orage du 14 juillet et le ciel gris du 15 août sont à archiver pour les générations futures.   




 

vendredi 26 juillet 2024

C'ÉTAIT UN PETIT JARDIN... (I)

JARDIN de JUIN... 
 
C'était un p'tit jardin
Au Sud, loin 
Du métropolitain... 
Tomates, poussins, 
Une pompe, son écrin,
 

Sans bagnole, sans potin,
Quand le ruisseau du coin
Fêtait si bien
Rossignols et martins... 
 
C'était, c'est un p'tit jardin 
Toujours voisin des pins,
Gardant ses petits riens
Qui font tant qu'on y tient...
Salades, romarin, 
Citrons, kumquat, golden, 
 

Fraises, abricots, raisins,
De Monet, presque, le bassin
Aux nymphéas, aux carassins...  
 






mardi 23 avril 2024

Marcel Scipion (1922-2013) / 4. Sale temps pour la Planète.

Sale temps pour la Planète ! Faut faire le dos rond, résister... 

fèves de la mi-avril / Fleury-d'Aude. 

Il faut des circuits courts, il faut retrouver le bonheur de manger ce que donnent un jardin sain et la ronde des saisons... Marcel Scipion et bien des auteurs, par ailleurs si commodément traités de régionalistes, à l'accent un peu moqué, au passéisme compassé, aux idées déconsidérées. Le candidat à la présidentielle de 1974, René Dumont (1904-2001), ça vous rappelle quelque chose ? Il prédisait dans sa campagne que l’eau trop gaspillée allait manquer « Je bois devant vous un verre d’eau précieuse ». Nous lui avons ri au nez, au sien et à celui de ceux, qui déjà alertaient de la mise en danger de la Planète, déjà avant 1980. Les années étaient alors, encore si Glorieuses ! Et nous, plutôt piteux non ? comme toujours... à clouer au pilori, à écraser au pilon celui qui a eu le tort de dire trop tôt « Le premier qui dit la vérité... » (Guy Béart 1930-2015).  

Mais l'homme ne vit pas que de nourriture terrestre. Aussi au risque de passer pour un ethnocentré (qu’importe, c'est moins grave que la consanguinité jacobine), autant, en guise de consolation, se laisser aller à apprécier notre penchant méditerranéen. Le littoral oui, la façade, mais le pays derrière aussi, comme si ce Sud n'offrait au touriste que sa surface, sa peau bronzée à l'interface de la mer, comme si la compréhension intime du Méridional, sa vérité profonde se trouvait dessous, sous la peau, avec l'arrière-pays qui en fait, s'aborde vite, dès la côte de la Clape, à Saint-Pierre-la-Mer, en direction de Fleury, le village. Ensuite, cela n'en finit pas de monter, l'altitude vient vite chez nous, la mer de vignes une fois traversée : Corbières, Pyrénées, Montagne Noire, (Avant-Monts oubliés) Espinouse, Cévennes, Monts de Vaucluse, Préalpes de Digne ou de Castellane, Alpes franco-italiennes (1), Maures, Esterel, avec une végétation qui rompt avec les garrigues et maquis... Une diversité, une variété de paysages que nous envient bien des coins aux paysages et climats plus homogènes... On y retrouve le caractère, l'âme sudistes, certes, avec ses variantes, mais aussi l'amour du pays, un amour pour son coin de terre banal, de partout, ici comme ailleurs, sous toutes les latitudes... C'est inconditionnel un amour, non ? « L'odeur de mon pays était dans une pomme... » Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945). Le mien d'amour était dans une grappe... de carignan... il l'est resté... 

Gabachs ou gavots, partout des montagnards de quand la montagne était belle. Et ces mots, cette langue qui se doit de résister tant qu'une domination d'un autre âge n'a de cesse que de l'effacer pour ne pas qu'il soit dit qu'elle a été soumise... tartuferie cynique des gens de pouvoir... trop Paris et franciliens...  

"Dijous ma finestro i a un ametlièr que fa de flours blancos coumo de papièr"... 
(Sous ma fenêtre pousse un amandier qui fait des fleurs blanches comme du papier)

Bombus_terrestris_queen_-_Tilia_cordata_-_Keila Estonia 2016 Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International Author Ivar Leidus

Et ce n'est pas parce qu'entre la science, le réchauffement climatique et l'épuisement des nappes phréatiques, l'amandier pousse plus au nord qu'il en a perdu pour autant sa portée symbolique, une chose qu'ils ne prendront pas. Que deviendrait la promesse des fleurs si les pollinisateurs n'étaient plus ? Certes, la pensée réflexe, anthropocentrée à l'excès, fait aussitôt vrombir les abeilles domestiques. Ce n'est pas négatif en soi, mais comment alors, entendre le froufrou discret de la solitaire, de l'abeille sauvage ? On connaît le bourdon pourtant. Il n'est pas seul, les espèces se chiffrent autour du millier, seulement en France ! Oh ! elles sont solitaires, ne font pas de miel, tiennent un an et meurent suite à la ponte... Oui mais elles pollinisent... Sans elles, plus de cerises, d'abricots, de pommes, d'amandes, plus de tomates, d'olives... (2)

Avec la contestation d'une gouvernance toujours pour le système, le soutien aux agriculteurs s'est avéré massif. Un bémol pourtant... les déserts biologiques, les insecticides néonicotinoïdes, à l'excès, les pesticides chimiques, les monocultures (non aux mégabassines !), le fauchage précoce, l'appel aussi désespéré que discutable aux apiculteurs pour des abeilles qui s'empoisonnent et dégénèrent biologiquement, une réponse malheureusement comparable, en efficacité, à l'impuissance toujours plus marquée des antibiotiques chez les humains. 

Zut à la fin, le jardin est petit mais sera mieux fleuri ; et pour les bourdons et abeilles sauvages qui ne pondent pas sous terre, le centre creux des carabènes (arundo donax) pour abri leur sera proposé. 

(1) même si ma quête n'a pas abordé la Sainte-Baume, le Var, les Maures et l'Esterel... 

(2) Que deviendrait l'occitan si les pollinisateurs n'étaient plus ? Sauf que les frelons jacobins de la France une et indivisible bourdonnent tant ils espèrent, même s'ils n'osent le dire ainsi, l'étouffement final, bipolaires qu'ils sont à promouvoir chez les étrangers ce qu'ils garrottent intra muros. Alors les bourdons et abeilles solitaires se débattent, s'épaulent, se fédèrent, pour passer le flambeau... la bêtise d'orgueil  est intolérable, incompatible avec l'évolution des esprits une grande espérance, une délivrance à venir qui ne peut qu'aboutir, à terme, à long terme, un jour...   

jeudi 27 juin 2019

LES HORTENSIAS DE LOUIS / Fleury-d'Aude en Languedoc.


Toujours plus beau, toujours plus haut... avec les ipomées et les volubilis mais l'échelle glissa et Louis se retrouva à l'hôpital. Mais clopin-clopant, son fidèle Chouchou sur l'épaule, l'homme tint à suivre le dernier cours d'occitan et à participer aux agapes de l'au-revoir...



Louis puisque le destin veut te garder, pour ta vie à Fleury qui résonne encore des clongs doublés du cheval de trait que tu menais si bien (1), pour nous avec qui tu as la gentillesse de partager tant de souvenirs, d'anecdotes et ce jardin portes ouvertes afin que la beauté offerte des fleurs nous rende meilleurs, en ton nom, les hortensias promis, plus éclatants encore avec les premières chaleurs qui accablent

(1) demandez, je pense qu'il y a au moins un article sur Louis et son travail à la vigne...  






vendredi 7 juin 2019

LE JARDIN DE LOUIS 2019 / Fleury d'Aude en Languedoc.

Mais qui vois-je descendre de la rue du Porche, accompagné du petit caniche blanc ? Mais c'est Louis. Sûr qu'il va au jardin ! 



A l'entrée grimpent des ipomées : " Il faut que je mette un roseau pour qu'elles habillent le lierre mort... 


   
Lys des Incas aux couleurs panachées et tigrées... 
 





 Les pavots, classique, froufrou, Mélusine... seulement les noms qu'ils inspirent... 





 " Les hortensias ? les boutures sont difficiles à réussir... j'en avais un carré comme ça et regarde ce qui reste..." J'en vois une vingtaine et cela correspondrait à seulement une sur huit, environ, de réussie. 
 

"... Les hortensias, je ne les ai pas taillés, ils vont en faire des fleurs !... et l'an prochain, ma foi, qui sait si le printemps reviendra..."


- Mais si Louis ! regarde les hirondelles : quatre nids cette année et pour la première fois depuis longtemps des moucherons sur la calandre des voitures venues de loin ! des nouvelles qui font chaud au cœur quand on s'attend à pire et même s'il n'y a pas encore de quoi être vraiment rassuré... 
 
88 ans ! pas de problème de genou ni d'équilibre et pas de lunettes sur le nez !

Articles de 2016 sur la vie de Louis, le dernier du village à mener un cheval de trait.

1. LE CHEVAL PÉCHARD DE LOUIS.
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/08/le-cheval-pechard-de-louis-fleury-daude.html
2. IL L'A DÉBUSQUÉ, LOUIS, LE VER DE LA GRAPPE ! 
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/08/il-la-debusque-louis-le-ver-de-la.html
3. LOUIS LA TOCANTE III / La roue tourne, l'heure aussi.
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/09/louis-la-tocante-la-roue-tourne-lheure.html
4. LOUIS, FILS D’IMMIGRÉS.
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/09/louis-fils-dimmigres-ils-ne-savaient-ni.html
5. LOUIS, FILS DE LA VIGNE. La destinée. 
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/10/louis-fils-de-la-vigne-la-destinee.html
6. LOUIS, LA VIGNE ET LES CHEVAUX VI.
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/10/louis-la-vigne-et-les-chevaux-vi-fleury.html
7.  LOUIS, LA VIGNE ET LES CHEVAUX VII.
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/10/louis-la-vigne-et-les-chevaux-vii.html
8. LE JARDIN DE LOUIS 2013. 
https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2016/10/le-jardin-de-louis-2013-fleury-daude-en.html