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samedi 31 juillet 2021

HIER, SUR LES CHEMINS DE L'AUDE, A BICYCLETTE (Fleury-d'Aude en Languedoc)

 Hier, 30 juillet 2021, les chemins de l'Aude rappellent encore les parties de pêche avec les copains, à la rivière. 

"Et on ne sait pas le nom de ces arbres altiers qui leur disputent les berges. Dit-on peuplier ? «Arbre blanc» ?"    

https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2021/07/quand-nous-partions-pecher-aude.html

 

"Arbre blanc" ou peuplier noir ? 

"... Plus fort, il brusque les feuilles des arbres blancs et fripon, dévoile la ouate de leurs dessous..."

https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2021/07/quand-nous-partions-pecher-aude.html


«... quand le soleil à l’horizon profilait sur tous les buissons nos silhouettes... » A Bicyclette Yves Montand(1968). 

https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2021/07/quand-nous-partions-pecher-aude_34.html

"... nous parlons de canotes pour les sénils des roselières..." 

https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2021/07/quand-nous-partions-pecher-aude.html

 

"... Au bout le ruisseau du Bouquet rejoint l'Aude : un joli pont en dos d'âne marque la confluence. L'eau court toujours aussi vite dans sa rigole cimentée. Le courant est tel qu'une écrevisse sans doute attirée par quelque pitance n'arrive pas à s'accrocher vers l'amont... Écrevisse américaine, sûrement, espèce invasive... Ah la mondialisation !..."   

https://dedieujeanfrancois.blogspot.com/2021/07/la-der-des-der-du-ruisseau-du-bouquet.html 

20 jours après, le ruisseau ne coule plus, même le niveau de l'Aude est plus bas.


vendredi 30 juillet 2021

QUAND NOUS PARTIONS PÊCHER A AUDE, A BICYCLETTE (fin)



 
L’après-midi, tout le monde redescend à la rivière où les places sont toujours aussi chères. Parfois des Héraultais se retrouvent de l’autre côté. Mais est-ce parce que des rivalités entre villages ou le département limitrophe sont vives que le fleuve, dans sa sagesse, dispose ses spoliateurs de la gaule suivant la configuration concave ou convexe de ses rives ? Néanmoins deux postes de pêche peuvent se faire face et comme chacun vient aguicher le muge jusqu’aux pieds de l’autre, à l’occasion d’un accrochage, de vieilles rancunes sans fond peuvent se rallumer. Pourtant, si un canot à moteur remonte l’Aude comme pour explorer un cours d’eau d’Amazonie, tout le monde est d’accord pour bombarder l’intrus avec des tures (1) et force insultes et hurlements d’Indiens indomptés, plus horripilés encore si une naïade a le malheur de bronzer sur le pont avant (2).

En fin d’après-midi, il arrive que l’un des jeunes se mette à l’eau pour récupérer un bas de ligne piqué de l’autre côté sur une branche basse ou parce qu’il a repéré un buldo perdu qui pendouille sur une carabène : il n’y a pas de petite économie et ce seront moins de francs laissés au bureau de tabac. L’ombre se fait plus épaisse au bord de l’eau et par un jour sans vent, des nuées de mouissals (moucherons) attaquent ; seule la fumée de canotes vertes peut les tenir à distance.

Puis vient le moment de partir. En haut, le long de la vigne, la lumière reste vive. Nos pas, dans l’herbe, font «... naître un bouquet changeant de sauterelles, de papillons...» sans les rainettes... le climat est plus sec ici que dans la chanson de Montand «A Bicyclette» (1968). Sans l’heure d’été (3), «... quand le soleil à l’horizon profilait sur tous les buissons nos silhouettes... », le retour vers le village sur son coteau, c’est tout à fait la chanson de Montand sauf que Paulette n’est pas plus là que les rainettes... Les filles, les femmes, personne n’en parle sinon par le biais des chansons paillardes initiatiques braillées dans le car du rugby... L’emprise de la religion, de la morale, le poids des traditions, des tabous font que la maturité psychologique n’est pas en avance mais cette préoccupation ne va pas tarder avec l’été à la mer, les bals et le cacolac de l’entr’acte payé, sans garantie en retour, à sa cavalière. Nous parlons, nous vivons poissons : parce que j’ai le tort d’être allé plus loin que le patelin et la rivière, Robert me traite de cracaire puisqu’un silure glane ne peut pas peser plus de 100 kilos ! Mais qui pourrait croire une craque aussi grosse ! Djeou tu exagères ! Tu les fais encore ricaner, allons, pêcher des ablettes à la mouche de cuisine dans l’Aude ! Et pourtant, après avoir lu  «la Boîte à Pêche» de Maurice Genevoix, j’en ai pris, sur fond sableux, à la Barque Vieille ! Rire avec les autres, ne pas s’en savoir mal, ne pas prêter le flanc aux moqueries... C’est bien qu’il y ait une mouche du coche alors qu’on pédale ensemble et puis c’est progresser vers la maturité psychologique non ?

 «Y avait» Robert et René, Jean-Marie, Joseph et José, Guy et JF

«Quand on partait de bon matin
Quand on partait sur les chemins
A bicyclette...»              

(1) Mottes de terre.

(2) Une scène du Petit Baigneur tournée sur les bords de l’Aude (1968) avec imprécations en occitan exprime bien le ressentiment des locaux pour ce tourisme de nanti se croyant tout permis...

(3) Une heure d’avance sur l’heure solaire dite «heure vieille», une de moins par rapport à celle d’été. 


 


vendredi 17 juillet 2020

Histoires au CABANOT... / Les cabanons de la plaine.


Paulette n'y était pas, les copains non plus, ceux du temps des bicyclettes et des pêches miraculeuses à Aude, quand les bancs de mulets remontaient la rivière. Étrange aussi cette absence de vie dans l'herbe. Pas un insecte ! Où est-il "le bouquet changeant de sauterelles, de papillons" chanté par Montand ?
Aujourd'hui à la radio, le thème était à une écologie gênée aux entournures dans les redites d'un premier ministre inédit. Eu égard au 1,5 % d'impact climatique nous restant imputable, si je n'en retiens que le pathétique gesticulatoire des ayatollahs d'une écologie épiphénoménale tant que la planète monde ne voudra pas s'y mettre, au moins que les produits dangereux soient interdits ! Que la vie nous revienne sur, sous la terre et dans les airs ! Que notre pays, pour un début, devienne une oasis ! Or le jour de la balade, rien, mis à part, dans un bosquet, le chant d'un oiseau solitaire marquant son territoire. Sinon, le silence. 



Comme un malaise, une gêne entre nous... Vous n'auriez pas une histoire sur les cabanons de la plaine manière de détendre l'atmosphère ? Je ne voudrais pas toujours raconter les mêmes... 

A l'heure du dîner, ils ont fait une flambée au cabanot.Toumassou décroche la poêle et la pose directement sur le trépied.
Son compère :
"Et tu ne la nettoies pas ?
- Per qué faïre ? (faut-il traduire ?)
- Avec tous les rats quand même...
- I jamaï qué dé rats !" (ce ne sont jamais que des rats !)

Encore Toumassou qui, serviable se propose pour cuire les œufs de son camarade. Il casse la coquille. L’œuf en glissade traverse, remonte l'autre bord, retombe et s'étale dans la cendre.
" Aïe, attends, avec celui-là ça va mieux aller ! Sauf que le deuxième, reprenant le même tremplin, atterrit à nouveau dans la cendre ! Et Toumassou qui prend déjà le troisième en main !
- Eh ! arrête, intervient le copain, que je ne vais plus rien avoir de la saqueto !" (1)
C'était juste que la poêle qui n'était pas de niveau.

(1) la saquette, une besace en bandoulière, parfois la gibecière, son contenu prenant le pas sur le contenant, "prendre la saquette" signifie emporter son repas pour le prendre à l'extérieur, en s'épargnant ainsi un trajet aller-retour. 







lundi 27 mai 2019

mercredi 22 mai 2019

TANT DE MONDE AUTOUR D'UNE BICYCLETTE !

Ne pas tomber dans l'autosatisfaction pompeuse ! 

Non mais quand autour d'une petite bicyclette on a une participation aussi symbolique qu'autour d'un nouveau modèle prétentieusement superfétatoire et hors de prix, issu de l'industrie hégémonique automobile, exposé ostentatoirement, manière de plomber plus encore une planète Terre qui n'en peut mais, à Detroit, Genève, Shangai, New-York, Frankfurt, Tokyo et Los Angeles rien que pour 2019, je me rassérène, nous nous rassérénons d'autant plus en faisant cercle autour du bicycle qu'une aura symbolique flotte pour nous au moins au-dessus de notre hémisphère ! 

Sur ce blog, un peu moins de 60.000 pages lues nous lient. L'informatique aidant, je traduis non sans un sentiment pour vous tous, inconnus mais si présents, le bilan de ce matin. 

Ainsi pour la biciscléto de Fleury, le hubu-hubu de Mayotte, l'aqueduc des Ligures, la magie d'un Golfe du Lion plus clair que ceux de Trénet et plus méditerranéen que jamais, en faveur d'un inventaire à la Prévert, de l'Alaska au pays des Tchouktches à portée mais en passant par la Californie, le Middle-West américain affecté malheureusement par les tornades, les buildings de la grosse pomme, le Portugal, la France, l'Allemagne, l'Ukraine, la Russie de la grande plaine occidentale ou des étendues mythiques de Sibérie, ces lectures semblent répondre aux mesquineries mondialistes, plus d'un occident moins "monde libre" que jadis et trop désireux d'exclure, quitte à infléchir la puissante exaltation historique du peuple russe vers un isolationnisme négatif. 

Trump, Macron, Merkel nous enfoncent vers des lendemains peu enchanteurs ! 

Voilà, c'est l'idée qu'il me faudrait travailler même si mon expression du jour n'est qu'affection et enthousiasme pour les yeux qui ont bien voulu accorder de leur temps à ces 60.000 pages lues jour après jour. 

 Et que cela se cristallisât autour d'une bicyclette, cet engin à l'équilibre magique " ce ne peut être que magnifique ! 

"... Quand on ira sur les chemins..." chantait Yves Montand... amoureux de Paulette mais que seraient ces amourettes sans la vraie vedette de la chanson, la bicyclette ?   

 https://www.youtube.com/watch?v=eoHjQs6C4UY      

"La petite reine"... un surnom qui lui va si bien, et porteur d'un art de vivre certain...
    



mardi 21 mai 2019

LA BICISCLÉTO (2) / en languedocien.

Papa a repris le sketch de cette biciscléto pour divertir ses amis de table. Suite à la première feuille, format A5, il a continué à taper à la machine mais sur un A4 paysage, d'un air de dire "Si vous voulez copier, donnez-vous en la peine..." 

Il ne me reste plus qu'à pianoter sur le clavier : 

"... i a un paral de rodos "qu'elles sont bien rondes" ; soulomen lou marchand m'a enganat ; a uno i mancavo tres reyouns e  a la plaço a abio mes d'aran 

"mais c'est une jolie vicisclette quand même. Elle a un guidon avec le tintin." I a dos frins, "et le cadre, si vous voyiez le cadre ! elle est bien encadrée tê " 

I a tout, vous disi... E las pedalos, ah ! il y a une pire de pédales qu'elles ont l'air de quunque chose, e la cadeno, elle a une cadène qu'elle est toute neube.

Mè ço que me la faito croumpar es la poumpo "si vous voyiez ça !"es poulido, marcho pas mais es poulido quand memes, i a memes uno placo "elle est de 1935" mè i a uno placo, sei en règlo; Et puis il y a la selle, parfaitement : on peut aller à la selle. Eri fiert d'ave fait aquel afaire e sei tournat a l'oustal, lou rei èro pas moun cousi, mè las fennos on bous coumpren pas, c'est vrai "on vous comprend pas. Es quand on crei que nous anas coumplimentar es alabets que reboustègoun : "vous réboustéguez toujours !"

La méouno m'a passat quicon, m'a pas apelat "perlou", m'a balhat un autré noum e m'a dit : " mè ses fol, de qué menès aqui ? 
- E c'est une vicisclette que je viens de cromper. 
- Quicon de frec, ban creirelou mounde que l'as raubado : ils vont croire que tu l'as raubée. 
- E per dé qué ? i disi. 
Elle me répond : 
- Tu ne vois pas comme elle est mal peintrée ? 
- Perloto, sespas que la pinturo que te tracasso, sara lèou fait ! I avio d'omes que goudrounavoun la routo... et ils ont une jolie peintrure. Sei dabalhat amé la biciscléto e uno bouteilho de vin : paouré moundé, aquel ome quand a vist la bouteilho, d'un paouc mai me pintravo a ièou tambes. M'a dit "posez-la là, la bicisclette". Abio uno espeço de sulfatuso, te m'i a foutut uno chinchado de premièro. Si vous aviez vu ça : elle avait sangé de mine, elle relusissait cunque chose, ero uno poulido vicisclèto, la meteri à secar..."

... Une traduction est disponible si quelqu'un demande... 

Non, ce n'était pas celle-ci qui n'est que des années 60...