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vendredi 18 janvier 2019

CARRIERE, SALAME, TESSON… CAMPES SUR LEUR ESPACE VITAL ! / ces courtisans disqualifiés du régime.


Jean-Claude_Carrière Wikimedia Commons Author Fryta 73

 Un écrivain-scénariste-agriculteur-traducteur, une journaliste, un grand voyageur qui veulent claquemurer ces Gilets Jaunes fainéants, alcooliques, illettrés, fouteurs de bordel, ces riens qui, dans leur statut de dominés devant subir, déconnent (vocabulaire de président !)…  

Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, tu me fends le cœur !
Je l’estimais, je l’aimais Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, Jean-Claude Carrière de Colombières-sur-Orb. Jusqu’au 20 décembre j’ai cru que de l’homme de culture pouvait ruisseler de quoi élever l’esprit des moins favorisés, que les intellectuels tels que lui pouvaient guider pour éviter et se garder justement d’un « vojd », « duce » ou « führer » sinon « caudillo » ou encore « conducator » ! Hélas ce ruissellement ressemble trop à celui promis par la Macronie à propos des milliardaires. 
Et nos intellectuels, journalistes et gens d'art ? Il y a bien Alain Finkielkraut, Gérard Mordillat, J. C. Michéa, Emmanuel Todd, Yvan Le Bolloc'h, Gérald Dahan, Bernard Lavilliers et heureusement que les réseaux sociaux laissent encore la liberté d’entendre Etienne Chouard, Michel Onfray… Chez les journalistes, Denis Robert, combattant de première ligne emblématique d'une répression légale faite de procédures judiciaires multipliées destinées à l'ensevelir ! Exit Luc Ferry du début mais finalement d’une telle schizophrénie qu’en collabo violent qui se démasque, il eût bien fait de la fermer sa grande gueule ! C’est noté pour quand le vent va tourner !

https://www.youtube.com/watch?v=7PQ1VrtFFQ4

Sinon vers le 20 décembre c’est encore le grand silence ! Mais il y a pire ! Plutôt que de se faire oublier, de s’en tenir à la promo du bouquin, Carrière donne dans tous les poncifs de classe : snobisme, prétention, mercantilisme (mais là on compte sur le ruissellement d’un parisianisme de bon ton sur les provinces par définition arriérées). France Inter en est puisque Carrière est un habitué des studios : 24 septembre, 30 novembre, 17 et 20 décembre rien que pour 2018. 

video Vimeo


https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-20-decembre-2018

Et son sentiment d’appartenir à une élite s’avère des plus méprisants envers les plus modestes.
Ce monsieur est inquiet car historien de formation. Il ose sèchement :

« Dès qu’il est question d’un referendum populaire Mussolini n’est pas loin. Ça a commencé comme ça, et Mussolini et Hitler. Dès que l’on fait appel au peuple, le peuple dirige vers la dictature tout un pays. Il faut se méfier de ça. C’est une chose qu’on n’a pas dite. Il faut avoir peur du referendum… »  

Mon pauvre Carrière des châtaignes et du vin bourru des piémonts du Caroux et de l’Espinouse, tu vas pas bien !

« … Dans toute l’Europe on revient à une espèce de féodalité, tous les pays se referment sur eux-mêmes, comme au Moyen Âge on va bientôt faire la guerre… »

Que ne lui ont pas dit ses amis Polonais qui parlent d’aller « se battre avec la Hongrie », comme autrefois ! Non mais, ça va pas !

Avec sa définition du mot « peuple », néanmoins Carrière prouve que ses errements sont orientés :

«  Le mot de peuple n’a pas de sens. Le peuple, c’est vous, c’est moi c’est tout le monde. Sous la révolution française on parle des petites gens […] mais en fait le peuple c’est tout le monde, le peuple est très influençable… »

Justement si, le mot « peuple » signifie trop de choses (source http://www.cnrtl.fr/definition/peuple) : 
* Ensemble des humains sur un même territoire, soumis aux mêmes lois.
* Ensemble des humains sur des territoires multiples mais unis par l’origine ethnique, la religion.
* Partie de la nation soumise à une autorité ayant le pouvoir politique.
* Ensemble des personnes qui n'appartiennent pas, socialement, économiquement, culturellement aux classes dominantes de la société.

Paul Valéry à propos du mot « peuple » : « … un terme monstrueux dont le sens dépend de la phrase où il entre ; il désigne tantôt la totalité indistincte et jamais présente nulle part ; tantôt le plus grand nombre, opposé au nombre restreint des individus plus fortunés ou plus cultivés… »

Mon pauvre Carrière des châtaignes et du vin bourru des piémonts du Caroux et de l’Espinouse, qu’est-ce que vient faire ensuite Napoléon dans cet « autre système » auquel tu aurais pensé en écoutant Lemaire ?

«  …pour la campagne de Russie, Napoléon emportait plusieurs chariots pleins de faux roubles pour acheter de la nourriture aux paysans russes. Ça peut aller jusque là, c’est allé jusque là… »

Mais c’est sans queue ni tête, un grand n’importe quoi ! Tu disjonctes Jean-Claude !

Et quand Léa Salamé qui s’est bien gardé de contredire Carrière, caution culturelle abonnée des studios de FI, cite Sylvain Tesson pour nous servir le poncif aussi inepte que simpliste d’une « France paradis peuplé de gens qui se croient en enfer »,  air connu des supplétifs de la décérébration aliénante ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre de la part de cette bourgeoisie nantie prêchant par ricochet pour ses privilèges. 

Sylvain_Tesson 2011 Wikimedia Commons Auteur Ji-Elle

Qu’est-ce qu’il a dit encore, le reclus du Baïkal sorti du Paris de papa ?

 « …Quant au progrès, tant célébré par la gauche, c’est parfois le développement d’une erreur… »

Est-ce étonnant de la part des dominants exploiteurs de toujours brimbaler l’image du bolchévique, coutelas entre les dents et du vojd Staline afin que le peuple se passe d’un progrès ne pouvant amener que la tyrannie … Comble de l’abjection et du cynisme !

Encore Tesson, fils de Philippe, à propos de Macron, d’une vacuité qui est une insulte au premier QI moyen venu :  

« … Il est présentable, ce garçon. C’est important, particulièrement dans un système où tout est représentation. Je crois au corps du roi. Le président doit incarner la République, Emmanuel Macron est honorable dans ce rôle. Et puis son usage du français est bon, ce qui nous change... »

Et Carrière des châtaignes et du vin bourru qui en remet une louche (incroyable, en dix minutes à peine… comme quoi faut que le peuple la reprenne en main la radio des bourges et du libéralisme !) :

« … De quoi vous plaignez-vous  disent mes amis iraniens, avec la médecine gratuite, éducation gratuite ?  
Ça me rappelle mai 68, à Paris avec Forman venu d’un pays communiste, Bunuel de l’Espagne franquiste « contre quoi vous révoltez-vous ? » Milos disait « Pourquoi mettez-vous tant d’efforts à hisser le drapeau rouge ? Nous avons tant de mal à le faire descendre… » Hahahihihaha dans le studio… rires entendus, chuintés, en cul de poule, bobo pédants… No comment !

Je l’estimais, je l’aimais Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, Jean-Claude Carrière de Colombières-sur-Orb, ce pays à moi, bilingue, enfant, occitan-français... 
Impossible, référence faite à la Controverse de Valladolid, d’accepter tant de bassesse dans des arguments aussi vils que lapidaires ! Dans le même ordre d'idées, comment le prétentieux qui se targue d’avoir travaillé  11 ans sur le Mahabharata, ce poème épique éclairant l’hindouisme mais si foisonnant qu’aucun Indien n’aurait eu jusqu’alors le courage d’en entreprendre le décorticage, ne peut-il pas avoir l’honnêteté de réfléchir 5 minutes avant de trompéter un point de vue borné qui n’honore vraiment pas toute une intelligentsia disqualifiée ?

A présent, en cette mi-janvier, que des acteurs, des intellectuels, des artistes sortent du silence pour soutenir enfin ces Gilets Jaunes qui honorent la démocratie, il sera intéressant de voir comment ce beau monde puant de nantis va savoir louvoyer pour embarquer au dernier moment dans le bateau  d'un peuple gardien d'une République digne…

samedi 3 février 2018

PLURIELLES, LES CÉVENNES / Tour d'horizon depuis la plage

Sur la courbe du Golfe du Lion, lancés comme par une fronde gravitationnelle, passant le Rhône, la Durance, survolant, les pays de Provence, nous avons croisé Emilie Carles défendant bec et ongles, la Clarée et son Val-des-Prés contre les bétonneurs du Briançonnais.
Holà ! ne sondons pas au-delà du système solaire ! ne gommons pas ce grand segment du feston oriental du Massif-Central[1], soulevé par la surrection des Pyrénées et des Alpes, de l’Espinouse aux Cévennes, en passant par l’Escandorgue, le rebord du Larzac, le petit causse de Blandas, la Séranne, la montagne du Lingas, le massif de l’Aigoual, la corniche cévenole, le Tanargue ardéchois !..  
Pas si vite ! nous ferons étape à Saint-Bauzille-de-Putois, au pied de la grotte des Demoiselles. 

Toujours à St-Pons, sous-préfecture jusqu’en 1926, perdant aussi son activité textile, une abbatiale forteresse promue cathédrale au XIVème, forte des 2.45 m d’épaisseur pour les murs de sa nef, mais souvent prise et pillée. Et cette réserve de truites apprivoisées[2] et grasses de tout ce que les gens lancent depuis les platanes du foirail… Et Ardouane, le pensionnat de curés… Le pauvre Patrick racontait comment il les rendait chèvres ! Quelle rigolade ! 
Depuis la garrigue de Fleury, vers l’intérieur des terres, au-delà des collines aux moulins ruinés de nos voisins héraultais, se reconnait la belle dent du Caroux plantée dans les Monts de l’Espinouse : monts de granit, de bruyère, sinon de sapinières à cèpes. Sait-il que ce versant tourné vers lui tombe jusqu’au Jaur puis l’Orb, vallées de cerisiers. A-t-il idée que plus haut, une soulane de châtaigniers, chère à Jean-Claude Carrière[3], ne compte plus les générations échinées à griffer les granites et les schistes, à monter les pierres ?

« … Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
[4]

Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours, les années […]
Pourtant, que la montagne est belle… »
La Montagne (1964), Jean Ferrat (1930 – 2010). 

A l’évidence, un mode de vie comparable jusqu’à ce que les « trente Glorieuses » ne portent le coup de grâce, jusqu’à ce que « le progrès » n’en arrive à tout effacer, jusqu’au vol d’hirondelles de l’automne qui vient d’arriver. Qu’elles soient « Pyrénées », « Cévennes », « Préalpes », les montagnes restent belles même si l'homme, et plus encore le natif, ne peut que ressentir un pincement au cœur quand les buissons et la forêt reprennent les terrasses ancestrales, les anciennes prairies… Fini, les papillons aussi ! 

"... Les vignes, elles courent dans la forêt, 
Le vin ne sera plus tiré..." La Montagne. Jean Ferrat. 

Toujours chez Carrière, aux gorges d’Héric, au hameau de même nom, une maison étrange, sans fenêtre, de pierre, aux poutres brutes, couverte de schistes. La porte est entrebâillée. On ne fait rien de mal. Surprise, une épaisseur de châtaignes sèches, noircies, dures, uno cledo, un séchoir à castagnous ! Le plancher est à claire-voie. Restons sur le seuil, il vaut mieux. C’est en bas qu’ils allumaient un feu étouffé générant beaucoup de fumée. On dirait que l’endroit a été abandonné hier, en catastrophe… A moins que ce ne soit qu’une passade de hippies, ces « revenants » à la terre… Tandis que les gens de la ville viennent de loin, mais véhiculés, ventripotents, pour faire bombance... écrevisses, truites, sanglier, au Rec Fourcat, jadis dans les pentes, à Mauroul. 

Bédarieux et sa célèbre marquise… 

« … En effet, on ne peut passer à Bédarieux sans évoquer cette vieille demoiselle Noémie Berthomieu, qui ne voulut pas mourir sans doter la gare de Bédarieux de cette superbe marquise, cette halle[5] qui recouvre d’une seule volée les quais de la gare… »
La ligne aux quatre visages (Montpellier – Toulouse) / La Vie du Rail n° 1218 (16 novembre 1969) / Henri Vincenot (1912 – 1985). 

Au-delà de Bédarieux, la ligne Béziers-Neussargues-Paris doit se hisser sur le grand causse. Avant 1931et l’électrification, ce tronçon réputé le plus dur de France nécessitait une locomotive de queue en renfort, la « pousse » dans le vocabulaire cheminot, précise Vincenot. 
Parmi les curiosités à découvrir à deux pas de chez nous, pardon de ne donner que des pistes en gros, méritant d’être affinées tant les reliefs, les milieux, les villages ont toujours à offrir leur originalité. Dans ce coin du département de l’Hérault : les Hauts Cantons, ses forêts et pâtures, les mines de houille, de bauxite ; la haute vallée de l’Orb, les gorges, le barrage d’Avène, le plateau basaltique de l’Escandorgue avec des volcans liés au Massif Central sur une faille qui descend sur Saint-Thibéry et Agde ; les terres rouges ou lie-de-vin autour du barrage du Salagou en lien peut-être avec le volcanisme ; le rebord escarpé du Causse du Larzac avec le cirque du Bout du Monde ; les gorges de la Vis avec le cirque de Navacelles, les dolmens ; plus insolites encore, les pivoines de la Buèges. 

Plus accessibles, mais déjà dans la plaine, Saint-Guilhem-le-Désert, les gorges de l’Hérault, Saint-Bauzille-de-Putois, un village au nom improbable au pied de la grotte des Demoiselles, nymphes et déesses d’un monde rustique de bois, de sources et de grottes… 
 


[1] Le Massif-Central, un ensemble de hautes terres n’ayant qu’une relative altitude comme point commun. Ces « Hautes terres » furent débaptisées par Paul Vidal de La Blache, le monsieur du relief de la France à portée sur le mur, le gentil parrain des cartes murales en cadeau pour les petits écoliers en mal d’évasion. Me revient aussi la voix de papa, révisant, comme quand il portait la blouse : Charolais, Maconnais, Lyonnais, Vivarais, Cévennes…  
[2] Dans l’Aguze, affluent du Jaur dont la source sort du rocher à peine un peu plus bas. 
[3] Jean-Claude Carrière a raconté la vie entre les Avants-Monts et le Caroux dans « Le Vin Bourru » (2000). La vallée de l’Orb est aussi le pays de Michel Galabru (1922 – 2016).
[4] A l’instar de nos murs de pierres sèches, ci et là, à Granouillet, à Carabot ou dans la combe de Caussé par exemple…
[5] Copiée sur celle de la gare de Lyon, de dimensions plus modestes certes, mais plus en courbes, plus mignonne, plus bonbonnière. 

Photos autorisées : 
1. Saint-Pons-de-Thomières cathédrale mur meridional Author Fagairolles 34. 
2. Châtaignes 2008 Author JLPC. 
3. marquise Bédarieux Author Scanné par Claude villetaneuse. 
4. "Ruffes" du lac du Salagou Author Gerard Witzke.
 

vendredi 26 janvier 2018

OUVERTURE, ZÉNITUDE... / tourisme, cohabitation, indignation, contemplation...


 Mais n’est-ce pas la nature d’un village qui s’aime, pour le dire naïvement et sans prétention aucune, d’être en capacité d’aimer les autres ? Nous avons déjà exprimé cette ouverture aux autres en multipliant les références au voisinage, au département, à la région élargie jusqu’à sa dimension « Grand Sud », à tout ce qui fait de nous des Français solidaires, à commencer par la langue  et les épreuves subies, notamment les guerres. 

Fleury d’Aude, notre village avec ses défauts (sur ce point aussi il serait intéressant de comparer l’évolution des mentalités), accueille avec  une sympathie spontanée plus sincère et moins en façade que cette fausse amitié seulement autour du pastis que certains aigris venus d’ailleurs voudraient affirmer !  Qu’il soit dit pas trop fort mais haut que non seulement les tares dues à la consanguinité n'affectent pas une population issue de Ligures, d'Ibères, de Celtes, de Grecs, de Romains sans parler d'Hannibal remontant la côte et des Vandales dans l'autre sens et de migrations plus récentes, mais qu’en prime, en tant que station balnéaire, la fréquentation touristique nous vaut un supplément d’impôts de poids !.. Rien de négligeable même si le fiasco de la Bulle de Fleury, par la mégalomanie lamentable d’un appareil socialo d’État devant tout à François Mitterand, président de la République, nous ramena au bon vieux temps des taillables et corvéables à merci pour renflouer les millions engloutis « … payer cher le souvenir cuisant d’une gigantesque magouille » comme le confirmait, encore en 2013, le journal régional L’Indépendant.





Il faut dire que la vue, le paysage y sont pour beaucoup. Imaginez un ramasseur de tenilles[1] jusque dans les années 70 environ. Une bricole sur les reins, en reculant, il fait avancer son engin qui progresse en crabe (entre parenthèses le tenillier capture aussi des petits crabes de sable[2], de jeunes vives[3], des bernard-l’ermite, quelques rares escargots). Le mouvement est lent, régulier, accompagné de quelques mouvements verticaux sur le manche pour faire monter les coquilles et mieux faire passer l’épaisseur de sable ; une fois le coin trouvé, toujours un banc de sable qui donne à la mer un ton plus terreux, il laisse tout le loisir de penser, de rêvasser dans la contemplation d’un panorama unique sur une bonne part du Golfe du Lion. 



La Clape, le modeste massif mais qui surplombe Saint-Pierre-la-Mer empêche la vue vers le sillon audois et à droite, le Pic de Nore surnommé « le petit Ventoux[4] » au sommet ratiboisé par les souffles furieux qui font trembler l’antenne de télévision. En tirant vers le sud, le pêcheur à pied repense pourtant à Saint-Pons-de-Thomières pour les cageots de châtaignes et marrons devant La Ruche du Midi au village et aussi pour cette réserve de truites apprivoisées et grasses de tout ce que les gens lancent depuis les platanes du foirail…  Vers l’intérieur des terres, au-delà des collines aux moulins ruinés de nos voisins héraultais, se reconnait la belle dent du Caroux plantée dans les Monts de l’Espinouse : monts de granit, de bruyère, sinon de sapinières à cèpes. Sait-il que ce versant tourné vers la mer tombe vers le Jaur et l’Orb, pays de cerisiers et plus haut de châtaigniers chers à Jean-Claude Carrière[5].




[1] Telline en français, on dit aussi « haricot de mer ». En occitan tenilho ou tellino. La lame du tenillier (rateau ou drague à tenilles) allait jusqu’à 1 mètre. Seuls les professionnels (Camargue) ont aujourd’hui le droit de l’utiliser alors que pour les amateurs la dimension autorisée est de 20 cm et la taille minimale des tenilles est de 2,5 cm, diminution de la ressource oblige.
[2] Etrille élégante potumnus latipes
[3] Trachinus araneus, vive araignée d’une dizaine de centimètres en bordure de plage.
[4] Autre rapprochement avec le Ventoux, la vallée de l’Aude, l’Atax, « petit frère » du Rhône où s’engouffre le Cers, un vent aussi fort et emblématique que le Mistral…  
[5] Jean-Claude Carrière a raconté la vie entre les Avants-Monts et le Caroux dans « Le Vin Bourru » (2000). La vallée de l’Orb est aussi le pays de Michel Galabru (1922 – 2016). 


Photo Wikimedia Commons autorisée : le Jaur près d'Olargues, Author Christian Ferrer.