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samedi 27 juillet 2024

Vieil INDIEN, vieilles LUNES, le voyage en TCHÉCO (2)

Et alors ? pourquoi se raccrocher à un vécu “ romaingaryesque ” ? Pourquoi tenir au récit de ce voyage en Tchéquie ? Mystère... À en rester coi... À moins que ce ne soit surtout un voyage en soi...  

VOYAGE EN TCHÉCO (17 juin – 7 juillet 2024).

Lundi 17 juin 2024. 

Béziers, cathédrale, pont vieux under the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license. Auteur Sanchezn
 

143.894 km. Départ de son bout du Monde vers 17h 45. Arrêt pipi sur le terre-plein juste après le pont sur l'Aude. C’est malin ! Deux kilomètres à peine ! La ville non loin. L'arrivée est marquée par la vue magnifique, sur son éminence, de la cathédrale Saint-Nazaire ; l’accès par Tour Ventouse empêché, il faut aller jusqu’au rond-point de la route de Murviel, sinon cet itinéraire permettant de ne pas prendre la longue déviation autour de l’ouest de la ville reste pratique. Une pensée pour une concitoyenne jadis à la mer, en mini-jupette, aujourd'hui lestée par l'âge, dans sa maison sinon en maison à en croire un on-dit … et son fils ? qui se droguerait, suivant une source aussi douteuse...  souvenir des Noy, Chantal et Robert, ses gentils collègues de Sérignan (profs d'Hist-Géo et SVT) partis si vite tous les deux. Sur le grand rond-point nord, il ne sait plus quelle évocation marque la célèbre feria de la ville, peut-être un empilement de tonneaux.

Sortie sans problème vers l’A75. Pézenas : l’ancienne nationale a gardé ses platanes mais les herbes ont repris le goudron… difficile d'évoquer la Dauphine bleue de papa, qui, le lundi matin, à 110 à l’heure, nous ramenait vers nos classes, vu qu’une inondation n'est jamais venue nous offrir un lundi sans école.

143.947 km, 19 h. Aire de Paulhan.

Après Clermont-l'Hérault, la Lergue, pensée hélas pour cet autre collègue de Ceyras qui avait invité à cueillir les olives. L’occasion, pour les couples amis, d’agrémenter le train-train par une sauterie camping…. Et notre Indien se pense que peut-être, avec sa légitime, un tel exotisme, une telle “ co à bitation ” aurait conforté un futur… elle n’avait pas voulu venir… sinon elle aurait accepté comme elle acceptait le devoir conjugal sans jamais en prendre l'initiative, le désir, dans une vieille France résiduelle, devant émaner du mâle... Le magasin Leclerc dessert toujours ce coin pas très avantagé mais si beau à habiter, si empreint d’histoire et si passant, sans compter les camions, avec les voyageurs de l’A75… un coin si joli pourtant, invitant vers le Cirque-du-bout-du-Monde, les pivoines de la Buèges, le cirque de Navacelles, le causse de Blandas ou plus bas les ruffes, les terres rouges du lac du Salagou. 

mercredi 3 mars 2021

JEAN-CLAUDE, il faut que je te dise... / A J-C Carrière, 1ère partie

Bonjour Jean-Claude. Écoute, durant des jours j’ai essayé de trouver l’info à ton sujet auprès de la mairie de Colombières. J’aurais tant aimé savoir pour ton petit trajet, allée des mimosas, entre ta maison et celle où tu pars rejoindre les tiens. Mais rien sinon la date de ton décès à Paris. Peu importe. Rien de frustrant. Finalement, il m’a suffi d’imaginer une lumière familière, un ciel ensoleillé pour t’accompagner... Et puis, en exprimant la volonté de fermer ta boucle là où elle a commencé, tu réponds définitivement à la question te taraudant, ainsi qu’à tant de semblables, obscurs ou célèbres dont nous aimons savoir ce qu’ils en pensent. Que disent-ils, du lien, des racines, de n’être de nulle part ou de naître quelque part ?  
 
Acacia_dealbata wikimedia commons Author Alberto Salguero Quiles

Je te signale que la musique d’accompagnement de la vidéo est celle de la Gloire de mon Père... Tiens, Pagnol, du Midi, monté à Paris lui aussi... Il serait intéressant de comparer votre attachement au Sud, terre de naissance, vous, partis chercher la gloire chez les Parisii... En avez-vous vendu votre âme ? Arêne, Bosco, Giono, Jean Carrière, Delteil, Valéry, Vilar, Lapointe, Poubelle, Trénet, pour ceux auxquels je pense, sont enterrés chez nous sans oublier Brassens pourtant claquemuré par ses imbéciles heureux nés quelque part... Et maintenant il y a toi, Et pour aller plus loin, comme l’écrivait César à son fils Marius concernant ses expériences bathymétriques sur la Malaisia « ... là où ça sera trop profond, laisse un peu mesurer les autres ». Alors, pour ceux forcément oubliés, que la communauté amicale soit mise à contribution.

Jean-Claude, je sais que tu n’es pas du genre prétentieux, que tu acceptes l’échange et le tutoiement si naturel en pays occitan. En vertu de quoi, un anonyme, l’obscur que je suis, se permet de t’aborder. En voici les raisons, enfin espérons qu’elles valent en tant que telles.

En premier lieu, parce que jusqu’au 20 décembre 2018, je te portais haut pour avoir su garder une jambe campée au pied du Caroux, pour n’avoir pas jusque là vendu ton âme. Cette estime a grippé lorsque, trop souvent sollicité par France Inter (4 fois entre septembre et décembre 2018 !), à force d’abonder dans leur sens, tu es même allé plus loin que ces journalistes fonctionnaires que nous payons et qui, en élites boboïsantes vont à l’encontre de ce que la majorité veut et pense. Pour moi qui suis à moitié tchèque je peux te confier qu’ils me rappellent vraiment en pire l’info propagandiste de Prague avant et après le printemps de Dubček. Oui en pire car au moins, les speakerines et speakers de la Československa Televize présentaient raides de leur personne et d’un ton sinistre de croque-mort... Bref, de toi l’écrivain-scénariste-metteur en scène-parolier-acteur traducteur-agriculteur à l’âge de la sagesse, je n’ai retenu que le ton posé de tes quatre-vingt-six printemps lorsque, à contre-courant de ta réserve habituelle tu fis chorus à la Salamé citant le reclus du Baïkal (Tesson fils) pour vilipender les Gilets Jaunes. Toi si prudent, diplomate, plutôt médiateur, si empathique habituellement et qui sauras exprimer par la suite un doute plus objectif, cette fois-là ce ne fut plus toi tant ton point de vue et tes mots furent durs, odieux, macroniens pour le dire net !

Je t’en ai voulu. Essayant de faire passer la rancœur d’abord avec humour « Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, tu me fends le cœur ! » j’ai dit que je t’estimais tant, que je t’aimais tant, mais au passé. Surtout que tu atteignis des sommets avec ton propos sur le référendum !

« Dès qu’il est question d’un référendum populaire Mussolini n’est pas loin. Ça a commencé comme ça, et Mussolini et Hitler. Dès que l’on fait appel au peuple, le peuple dirige vers la dictature tout un pays. Il faut se méfier de ça. C’est une chose qu’on n’a pas dite. Il faut avoir peur du référendum… »

Alors comme ça tu mettrais dans le même sac Mussolini, Hitler et De Gaulle car il l’a promu, le Général, le référendum de caractère républicain, en tant que voix de la Nation ! Tu aurais pu argumenter sur la différenciation impérative avec le plébiscite... Tu aurais pu laisser entendre que le problème n'est pas le référendum mais ceux qui n'en respectent pas le résultat parce que De Gaulle, lui, ne s'est pas assis sur le peuple ! Et toi tu t’es voulu sans nuance et cela ne t’honore pas ! (à suivre)

 

Colombières-sur-Orb Eglise St-Pierre wikimedia commons Auteur Fagairolles 34

vendredi 18 janvier 2019

CARRIERE, SALAME, TESSON… CAMPES SUR LEUR ESPACE VITAL ! / ces courtisans disqualifiés du régime.


Jean-Claude_Carrière Wikimedia Commons Author Fryta 73

 Un écrivain-scénariste-agriculteur-traducteur, une journaliste, un grand voyageur qui veulent claquemurer ces Gilets Jaunes fainéants, alcooliques, illettrés, fouteurs de bordel, ces riens qui, dans leur statut de dominés devant subir, déconnent (vocabulaire de président !)…  

Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, tu me fends le cœur !
Je l’estimais, je l’aimais Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, Jean-Claude Carrière de Colombières-sur-Orb. Jusqu’au 20 décembre j’ai cru que de l’homme de culture pouvait ruisseler de quoi élever l’esprit des moins favorisés, que les intellectuels tels que lui pouvaient guider pour éviter et se garder justement d’un « vojd », « duce » ou « führer » sinon « caudillo » ou encore « conducator » ! Hélas ce ruissellement ressemble trop à celui promis par la Macronie à propos des milliardaires. 
Et nos intellectuels, journalistes et gens d'art ? Il y a bien Alain Finkielkraut, Gérard Mordillat, J. C. Michéa, Emmanuel Todd, Yvan Le Bolloc'h, Gérald Dahan, Bernard Lavilliers et heureusement que les réseaux sociaux laissent encore la liberté d’entendre Etienne Chouard, Michel Onfray… Chez les journalistes, Denis Robert, combattant de première ligne emblématique d'une répression légale faite de procédures judiciaires multipliées destinées à l'ensevelir ! Exit Luc Ferry du début mais finalement d’une telle schizophrénie qu’en collabo violent qui se démasque, il eût bien fait de la fermer sa grande gueule ! C’est noté pour quand le vent va tourner !

https://www.youtube.com/watch?v=7PQ1VrtFFQ4

Sinon vers le 20 décembre c’est encore le grand silence ! Mais il y a pire ! Plutôt que de se faire oublier, de s’en tenir à la promo du bouquin, Carrière donne dans tous les poncifs de classe : snobisme, prétention, mercantilisme (mais là on compte sur le ruissellement d’un parisianisme de bon ton sur les provinces par définition arriérées). France Inter en est puisque Carrière est un habitué des studios : 24 septembre, 30 novembre, 17 et 20 décembre rien que pour 2018. 

video Vimeo


https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-20-decembre-2018

Et son sentiment d’appartenir à une élite s’avère des plus méprisants envers les plus modestes.
Ce monsieur est inquiet car historien de formation. Il ose sèchement :

« Dès qu’il est question d’un referendum populaire Mussolini n’est pas loin. Ça a commencé comme ça, et Mussolini et Hitler. Dès que l’on fait appel au peuple, le peuple dirige vers la dictature tout un pays. Il faut se méfier de ça. C’est une chose qu’on n’a pas dite. Il faut avoir peur du referendum… »  

Mon pauvre Carrière des châtaignes et du vin bourru des piémonts du Caroux et de l’Espinouse, tu vas pas bien !

« … Dans toute l’Europe on revient à une espèce de féodalité, tous les pays se referment sur eux-mêmes, comme au Moyen Âge on va bientôt faire la guerre… »

Que ne lui ont pas dit ses amis Polonais qui parlent d’aller « se battre avec la Hongrie », comme autrefois ! Non mais, ça va pas !

Avec sa définition du mot « peuple », néanmoins Carrière prouve que ses errements sont orientés :

«  Le mot de peuple n’a pas de sens. Le peuple, c’est vous, c’est moi c’est tout le monde. Sous la révolution française on parle des petites gens […] mais en fait le peuple c’est tout le monde, le peuple est très influençable… »

Justement si, le mot « peuple » signifie trop de choses (source http://www.cnrtl.fr/definition/peuple) : 
* Ensemble des humains sur un même territoire, soumis aux mêmes lois.
* Ensemble des humains sur des territoires multiples mais unis par l’origine ethnique, la religion.
* Partie de la nation soumise à une autorité ayant le pouvoir politique.
* Ensemble des personnes qui n'appartiennent pas, socialement, économiquement, culturellement aux classes dominantes de la société.

Paul Valéry à propos du mot « peuple » : « … un terme monstrueux dont le sens dépend de la phrase où il entre ; il désigne tantôt la totalité indistincte et jamais présente nulle part ; tantôt le plus grand nombre, opposé au nombre restreint des individus plus fortunés ou plus cultivés… »

Mon pauvre Carrière des châtaignes et du vin bourru des piémonts du Caroux et de l’Espinouse, qu’est-ce que vient faire ensuite Napoléon dans cet « autre système » auquel tu aurais pensé en écoutant Lemaire ?

«  …pour la campagne de Russie, Napoléon emportait plusieurs chariots pleins de faux roubles pour acheter de la nourriture aux paysans russes. Ça peut aller jusque là, c’est allé jusque là… »

Mais c’est sans queue ni tête, un grand n’importe quoi ! Tu disjonctes Jean-Claude !

Et quand Léa Salamé qui s’est bien gardé de contredire Carrière, caution culturelle abonnée des studios de FI, cite Sylvain Tesson pour nous servir le poncif aussi inepte que simpliste d’une « France paradis peuplé de gens qui se croient en enfer »,  air connu des supplétifs de la décérébration aliénante ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre de la part de cette bourgeoisie nantie prêchant par ricochet pour ses privilèges. 

Sylvain_Tesson 2011 Wikimedia Commons Auteur Ji-Elle

Qu’est-ce qu’il a dit encore, le reclus du Baïkal sorti du Paris de papa ?

 « …Quant au progrès, tant célébré par la gauche, c’est parfois le développement d’une erreur… »

Est-ce étonnant de la part des dominants exploiteurs de toujours brimbaler l’image du bolchévique, coutelas entre les dents et du vojd Staline afin que le peuple se passe d’un progrès ne pouvant amener que la tyrannie … Comble de l’abjection et du cynisme !

Encore Tesson, fils de Philippe, à propos de Macron, d’une vacuité qui est une insulte au premier QI moyen venu :  

« … Il est présentable, ce garçon. C’est important, particulièrement dans un système où tout est représentation. Je crois au corps du roi. Le président doit incarner la République, Emmanuel Macron est honorable dans ce rôle. Et puis son usage du français est bon, ce qui nous change... »

Et Carrière des châtaignes et du vin bourru qui en remet une louche (incroyable, en dix minutes à peine… comme quoi faut que le peuple la reprenne en main la radio des bourges et du libéralisme !) :

« … De quoi vous plaignez-vous  disent mes amis iraniens, avec la médecine gratuite, éducation gratuite ?  
Ça me rappelle mai 68, à Paris avec Forman venu d’un pays communiste, Bunuel de l’Espagne franquiste « contre quoi vous révoltez-vous ? » Milos disait « Pourquoi mettez-vous tant d’efforts à hisser le drapeau rouge ? Nous avons tant de mal à le faire descendre… » Hahahihihaha dans le studio… rires entendus, chuintés, en cul de poule, bobo pédants… No comment !

Je l’estimais, je l’aimais Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, Jean-Claude Carrière de Colombières-sur-Orb, ce pays à moi, bilingue, enfant, occitan-français... 
Impossible, référence faite à la Controverse de Valladolid, d’accepter tant de bassesse dans des arguments aussi vils que lapidaires ! Dans le même ordre d'idées, comment le prétentieux qui se targue d’avoir travaillé  11 ans sur le Mahabharata, ce poème épique éclairant l’hindouisme mais si foisonnant qu’aucun Indien n’aurait eu jusqu’alors le courage d’en entreprendre le décorticage, ne peut-il pas avoir l’honnêteté de réfléchir 5 minutes avant de trompéter un point de vue borné qui n’honore vraiment pas toute une intelligentsia disqualifiée ?

A présent, en cette mi-janvier, que des acteurs, des intellectuels, des artistes sortent du silence pour soutenir enfin ces Gilets Jaunes qui honorent la démocratie, il sera intéressant de voir comment ce beau monde puant de nantis va savoir louvoyer pour embarquer au dernier moment dans le bateau  d'un peuple gardien d'une République digne…