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Jean-Claude_Carrière Wikimedia Commons Author Fryta 73 |
Un
écrivain-scénariste-agriculteur-traducteur, une journaliste, un grand voyageur
qui veulent claquemurer ces Gilets Jaunes fainéants, alcooliques, illettrés, fouteurs de bordel, ces riens qui, dans leur
statut de dominés devant subir, déconnent (vocabulaire de président !)…
Jean-Claude des
châtaignes et du vin bourru, tu me fends le cœur !
Je l’estimais, je
l’aimais Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, Jean-Claude Carrière de
Colombières-sur-Orb. Jusqu’au 20 décembre j’ai cru que de l’homme de culture
pouvait ruisseler de quoi élever l’esprit des moins favorisés, que les
intellectuels tels que lui pouvaient guider pour éviter et se garder justement d’un
« vojd », « duce » ou « führer » sinon
« caudillo » ou encore « conducator » ! Hélas ce
ruissellement ressemble trop à celui promis par la Macronie à propos des
milliardaires.
Et nos intellectuels, journalistes et gens d'art ?
Il y a bien Alain Finkielkraut, Gérard Mordillat, J. C. Michéa, Emmanuel Todd, Yvan Le Bolloc'h, Gérald Dahan, Bernard Lavilliers et heureusement que les réseaux sociaux laissent
encore la liberté d’entendre Etienne Chouard, Michel Onfray… Chez les journalistes, Denis Robert, combattant de première ligne emblématique d'une répression légale faite de procédures judiciaires multipliées destinées à l'ensevelir ! Exit Luc Ferry du début mais finalement d’une telle schizophrénie qu’en collabo
violent qui se démasque, il eût bien fait de la fermer sa grande gueule !
C’est noté pour quand le vent va tourner !
https://www.youtube.com/watch?v=7PQ1VrtFFQ4
Sinon vers le 20
décembre c’est encore le grand silence ! Mais il y a pire ! Plutôt
que de se faire oublier, de s’en tenir à la promo du bouquin, Carrière donne
dans tous les poncifs de classe : snobisme, prétention, mercantilisme
(mais là on compte sur le ruissellement d’un parisianisme de bon ton sur les
provinces par définition arriérées). France Inter en est puisque Carrière est
un habitué des studios : 24 septembre, 30 novembre, 17 et 20 décembre rien
que pour 2018.
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video Vimeo |
https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-20-decembre-2018
Et son sentiment
d’appartenir à une élite s’avère des plus méprisants envers les plus modestes.
Ce monsieur est inquiet
car historien de formation. Il ose sèchement :
« Dès qu’il est question d’un referendum
populaire Mussolini n’est pas loin. Ça a commencé comme ça, et Mussolini et
Hitler. Dès que l’on fait appel au peuple, le peuple dirige vers la dictature
tout un pays. Il faut se méfier de ça. C’est une chose qu’on n’a pas dite. Il
faut avoir peur du referendum… »
Mon pauvre Carrière
des châtaignes et du vin bourru des piémonts du Caroux et de l’Espinouse, tu vas pas bien !
« … Dans toute l’Europe on revient à une
espèce de féodalité, tous les pays se referment sur eux-mêmes, comme au Moyen
Âge on va bientôt faire la guerre… »
Que ne lui ont pas dit
ses amis Polonais qui parlent d’aller « se
battre avec la Hongrie », comme autrefois ! Non mais, ça va pas !
Avec sa définition du
mot « peuple », néanmoins Carrière prouve que ses errements sont
orientés :
« Le mot de peuple n’a pas de sens. Le
peuple, c’est vous, c’est moi c’est tout le monde. Sous la révolution française
on parle des petites gens […] mais en fait le peuple c’est tout le monde, le
peuple est très influençable… »
Justement si, le mot « peuple »
signifie trop de choses (source http://www.cnrtl.fr/definition/peuple) :
* Ensemble des humains
sur un même territoire, soumis aux mêmes lois.
* Ensemble des humains
sur des territoires multiples mais unis par l’origine ethnique, la religion.
* Partie de la nation
soumise à une autorité ayant le pouvoir politique.
* Ensemble des personnes qui n'appartiennent pas,
socialement, économiquement, culturellement aux classes dominantes de la
société.
Paul Valéry à propos du mot « peuple » : « … un
terme monstrueux dont le sens dépend de la phrase où il entre ; il désigne
tantôt la totalité indistincte et jamais présente nulle part ; tantôt le plus
grand nombre, opposé au nombre restreint des individus plus fortunés ou plus
cultivés… »
Mon pauvre Carrière
des châtaignes et du vin bourru des piémonts du Caroux et de l’Espinouse, qu’est-ce
que vient faire ensuite Napoléon dans cet « autre système » auquel tu
aurais pensé en écoutant Lemaire ?
« …pour la campagne de Russie, Napoléon emportait
plusieurs chariots pleins de faux roubles pour acheter de la nourriture aux
paysans russes. Ça peut aller jusque là, c’est allé jusque là… »
Mais c’est sans queue
ni tête, un grand n’importe quoi ! Tu disjonctes Jean-Claude !
Et quand Léa Salamé
qui s’est bien gardé de contredire Carrière, caution culturelle abonnée des
studios de FI, cite Sylvain Tesson pour nous servir le poncif aussi inepte que
simpliste d’une « France paradis peuplé de gens qui se croient en enfer »,
air connu des supplétifs de la
décérébration aliénante ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre de la part
de cette bourgeoisie nantie prêchant par ricochet pour ses privilèges.
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Sylvain_Tesson 2011 Wikimedia Commons Auteur Ji-Elle |
Qu’est-ce qu’il a dit
encore, le reclus du Baïkal sorti du Paris de papa ?
« …Quant
au progrès, tant célébré par la gauche, c’est parfois le développement d’une
erreur… »
Est-ce étonnant de la
part des dominants exploiteurs de toujours brimbaler l’image du bolchévique,
coutelas entre les dents et du vojd Staline afin que le peuple se passe d’un
progrès ne pouvant amener que la tyrannie … Comble de l’abjection et du cynisme !
Encore Tesson, fils de
Philippe, à propos de Macron, d’une vacuité qui est une insulte au premier QI
moyen venu :
« … Il est présentable, ce garçon. C’est
important, particulièrement dans un système où tout est représentation. Je
crois au corps du roi. Le président doit incarner la République, Emmanuel
Macron est honorable dans ce rôle. Et puis son usage du français est bon, ce
qui nous change... »
Et Carrière des châtaignes
et du vin bourru qui en remet une louche (incroyable, en dix minutes à peine… comme
quoi faut que le peuple la reprenne en main la radio des bourges et du libéralisme !) :
« … De quoi vous plaignez-vous disent mes
amis iraniens, avec la médecine gratuite, éducation gratuite ?
Ça me rappelle mai 68, à Paris avec Forman venu
d’un pays communiste, Bunuel de l’Espagne franquiste « contre quoi vous
révoltez-vous ? » Milos disait « Pourquoi mettez-vous tant
d’efforts à hisser le drapeau rouge ? Nous avons tant de mal à le faire
descendre… » Hahahihihaha
dans le studio… rires entendus, chuintés, en cul de poule, bobo pédants… No comment !
Je l’estimais, je
l’aimais Jean-Claude des châtaignes et du vin bourru, Jean-Claude Carrière de
Colombières-sur-Orb, ce pays à moi, bilingue, enfant, occitan-français...
Impossible,
référence faite à la Controverse de Valladolid, d’accepter tant de bassesse
dans des arguments aussi vils que lapidaires ! Dans le même ordre d'idées, comment le prétentieux qui
se targue d’avoir travaillé 11 ans sur
le Mahabharata, ce poème épique éclairant l’hindouisme mais si foisonnant qu’aucun
Indien n’aurait eu jusqu’alors le courage d’en entreprendre le décorticage, ne peut-il pas avoir l’honnêteté de réfléchir 5 minutes avant de trompéter un point de vue borné
qui n’honore vraiment pas toute une intelligentsia disqualifiée ?
A présent, en cette
mi-janvier, que des acteurs, des intellectuels, des artistes sortent du silence
pour soutenir enfin ces Gilets Jaunes qui honorent la démocratie, il sera intéressant
de voir comment ce beau monde puant de nantis va savoir louvoyer pour embarquer au dernier moment dans le bateau d'un peuple gardien d'une République digne…