J’ai dû taper «
Noël », « traditions », « Sud », « Languedoc », « Aude » et en moins de
temps qu’il n’en fallut cette fois là à tonton pour prendre un brochet
de 70 centimètres, l’ordi en a sorti des mètres. Des pages et des pages,
en effet, un peu comme si, pour le poisson que je voulais accrocher, on
avait vidé toute l’eau du lac. Force est donc de trier, de fouiller, en
évitant la vase, à savoir l’incitation à consommer, toujours
sous-jacente sur le Net mais sur-représentée puisque, en la
circonstance, en premier, ce sont des invitations destinées à détourner
le chaland vers la magie artificielle des marchés dits de Noël.
Patience, constance... Il est surtout question de persévérance quand on
pose son bouchon dans l’espoir d’une bonne fortune... Sinon, pas de
pêche miraculeuse, pas de petit poisson d’or tel celui du joli conte
russe (1)... Demandez si ça vous dit mais ce serait hors de propos de le
raconter ici... Le mien, de petit poisson surprise, attendait en
deuxième page, et ses écailles brillantes m’ont pareillement ravi !
Le site invite à rencontrer Joseph Delteil (1894 -1978),
l’écrivain-poète monté à Paris mais retourné vivre au pays, « al pais »,
puisque c’était écrit (2). Né d’un père charbonnier et d’une mère «
buissonnière », à Villar-en-Val, mystérieux petit pays perdu dans des
Corbières à l’écart des trépidations et trafics modernes, puis installé à
Pieusse, terre de Blanquette (3), Delteil a gardé un vif souvenir de
ses Noëls d’enfant, autour des années 1900. Lors d’un bref entretien
radiophonique de 1970, Delteil a su faire partager l'importance qu'avait
pour lui la célébration heureuse de Noël en famille.
Puisque
mon petit poisson d’or est aussi réel que mon Père Noël, vous devinez le
bonheur que j’ai eu d’écouter, de passer et repasser l'entretien, pour
transcrire puis lire et relire et revenir encore sur la parole de
Delteil. Au-delà de la spontanéité de la discussion, de la grande
exigence du direct qui ne rendent l'invité que plus humain, le message
ne peut être plus clair. Et son accent valant mieux que mon inspiration
incertaine, ci-joint les sites qui nous le gardent si présent pour
passer et partager ce qu’il appelle « ses rites », transmis de père en
père depuis l’antiquité.
http://www.franceculture.fr/emission-les-nuits-de-france-cu… http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4976228
Sources : merci Wikipedia, merci le Web !
Photo : maison de Delteil à Pieusse / commons wikipedia / auteur : pinpin.
Photo : maison de Delteil à Pieusse / commons wikipedia / auteur : pinpin.
(1) Сказка о рыбаке и рыбке, Skazka o rybake i rybke) Le Conte du
pêcheur et du petit poisson d’Alexandre Pouchkine, écrit le 14 octobre
1833, publié en 1835 dans la revue Biblioteka dlia tchteniia
(Bibliothèque pour la lecture).
(2) est retourné vivre en Languedoc, à la Massane, un domaine proche de Montpellier. Dans ses oeuvres, des titres qui me parlent : Sur le Fleuve Amour 1922, Les Poilus 1925, Ode à Limoux 1926, Perpignan 1927, de J.-J. Rousseau à Mistral 1928, La Belle Aude 1930, La Cuisine Paléolithique 1964, La Delteilherie 1968... Joseph Delteil de même que son épouse Caroline Dudley, créatrice de la Revue Nègre, reposent au cimetière de Pieusse.
(3) La Blanquette de Limoux de la moyenne vallée de l’Aude, disputant au Champagne l’antériorité de ses bulles et d’un excellent rapport qualité-prix !
(2) est retourné vivre en Languedoc, à la Massane, un domaine proche de Montpellier. Dans ses oeuvres, des titres qui me parlent : Sur le Fleuve Amour 1922, Les Poilus 1925, Ode à Limoux 1926, Perpignan 1927, de J.-J. Rousseau à Mistral 1928, La Belle Aude 1930, La Cuisine Paléolithique 1964, La Delteilherie 1968... Joseph Delteil de même que son épouse Caroline Dudley, créatrice de la Revue Nègre, reposent au cimetière de Pieusse.
(3) La Blanquette de Limoux de la moyenne vallée de l’Aude, disputant au Champagne l’antériorité de ses bulles et d’un excellent rapport qualité-prix !
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