“ L’ALLEMAND”. En été, à la traîne, dès 6 heures du matin, il y avait
déjà 200 personnes qui badaient. Un a demandé s’il pouvait photographier
et filmer. J’ai répondu qu’il n’y avait pas de problème... Pourquoi
refuser à partir du moment qu’on ne te gêne pas dans ton travail ?
A la fin du bol, il a même demandé s’il me devait quelque chose. Quelle question !
Chaque année, il revenait, je me souvenais de lui et une fois, j'ai eu l’idée de lui demander ce qu’il faisait des films.
“C’est que les hivers sont très rigoureux en Allemagne et nous avons beaucoup de plaisir, en famille et avec les amis, à regarder ces beaux souvenirs de l’été, de la Méditerranée !”
A la fin du bol, il a même demandé s’il me devait quelque chose. Quelle question !
Chaque année, il revenait, je me souvenais de lui et une fois, j'ai eu l’idée de lui demander ce qu’il faisait des films.
“C’est que les hivers sont très rigoureux en Allemagne et nous avons beaucoup de plaisir, en famille et avec les amis, à regarder ces beaux souvenirs de l’été, de la Méditerranée !”
“MARCEL”. Quand
j’étais aux Cabanes, j’étais copain avec Marcel, un type qui avait
échoué de l’autre côté de l’Aude, dans une paillote entre la plage et
l’embouchure.... Les gens laissaient entendre qu’il avait un passé
louche ; ils ne l’aimaient pas ; il le leur rendait bien, mais moi il
m’avait à la bonne ; il vivait surtout de chasse, de pêche, de braconne
s’entend... Il savait y faire... Il portait des alouettes aux
restaurateurs de Béziers ou des hirondelles à la place... va voir la
différence, une fois plumées ! Il avait entrepris de m’apprendre la
pêche à la ligne. Si tu savais tous les loups qu’il a pu prendre en
remontant l’Aude. Boh, moi, je suivais sans trop profiter des leçons...
tu comprends, quand tu as les bastets du maître-nageur (voir le premier
épisode) et la peau déjà cuite par le sel, la canne et lou moulinet (en
occitan ce “t” final se prononce), c’est pour les demoiselles. Par
contre lui, je sais pas comment il faisait mais avec une carabène et un
coton, il était fort... et il ne s’en cachait pas, au contraire même...
Il avait le chic pour s’en aller ferrer, en deux temps trois mouvements,
juste au nez d’un de ces beaux messieurs de la ville, avant de
recommencer devant le suivant alors qu’eux ne prenaient rien ! Ils en
étaient babas, je te dis que ça !..
Les gens l’aimaient pas... soi-disant qu’il avait tué un garde-chasse et qu’il était là parce qu’interdit de séjour... Va savoir...”
Les gens l’aimaient pas... soi-disant qu’il avait tué un garde-chasse et qu’il était là parce qu’interdit de séjour... Va savoir...”
“LE BEAU MONDE !”. “ Tu
sais qu’on peut être bête, saes (1), quand tu penses que pendant des
années, pour le 14 juillet et le 15 août, on a régalé du beau monde...
Ah, parlons-en du gratin ! C’est ma tante qui invitait la bonne société
de Mazamet mais c’est nous qui étions bons pour la bouillabaisse, depuis
le matin !.. ma pauvre mère surtout, aux fourneaux, dès l’aurore ! Et
pour des gens riches qui portaient même pas le pain ! Cal esse bestio,
saes !(“Il faut être bête, tu sais !")
(1) contraction de sabes,
“tu sais” du verbe saupre = savoir alors que le nom “savoir” se dit
“saber”... sauf fausse interprétation de ma part...
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